spinoza

1. **Coopération et Raison**

« S'ils ne s'entraident pas, les hommes vivent très misérablement et que, s'ils ne cultivent pas la raison, ils restent asservis aux nécessités de la vie » (XVI, 70).

2. **Liberté et Raison**

« Il n'est personne qui ne désire vivre à l'abri de la crainte autant qu'il se peut, et cela est tout à fait impossible aussi longtemps qu'il est loisible à chacun de faire tout ce qui lui plaît et qu'il n'a pas reconnu à la raison plus de droits qu'à la haine et à la colère. » (XVI, 69

3. **Pouvoir et Société**

« Il faut que l'individu transfère à la société toute la puissance qui lui appartient » (XVI, 75).

4. **Démocratie**

« L'union des hommes en un tout qui a un droit souverain collectif sur tout ce qui est en son pouvoir » (XVI, 73).

5. **Démocratie et Égalité**

« Dans cet État [la démocratie] en effet nul ne transfère son droit naturel à un autre de telle sorte qu'il n'ait plus ensuite à être consulté, il le transfère à la majorité de la société dont lui

6. **Institutions et Droit commun**

Il s’agit d’« établir partout des institutions faisant que tous, quelle que soit leur complexion, mettent le droit commun au-dessus de leurs avantages privés, c’est là l’œuvre laborieuse à accomplir. » (XVII, 102).

7. **Majorité et Raisonnement**

« Car il est presque impossible que la majorité des hommes unis en un tout si ce tout est considérable, s'accordent en une absurdité. » (XVI, 77).

8. **Gouvernement Démocratique et Raison**

« Dans le gouvernement démocratique, tous décident, d'un commun consentement, de vivre sous l'injonction de la raison. » (XIX, 169

9. **Responsabilité des Chefs**

« Les chefs devaient prendre le plus grand soin dans leur propre intérêt de tout administrer suivant les lois prescrites et assez clairement connues de tous, s'ils voulaient être honorés le plus possible par le peuple [...] à défaut de cette condition ils ne pouvaient échapper à la pire haine des sujets, celle qu'on nomme théologique. » (XVII, 123).

10. **Souveraineté**

« Le souverain n'est tenu par aucune loi et que tous lui doivent obéissance pour tout » (XVI, 73).

11. **Obéissance au Souverain**

« Nous sommes tenus d'exécuter absolument tout ce qu'enjoint le souverain, alors même que ses commandements seraient les plus absurdes du monde » (XVI, 76).

12. **Régime Monarchique**

« Mais si le grand secret du régime monarchique et son intérêt majeur est de tromper les hommes et de colorer du nom de religion la crainte qui doit les maîtriser, afin qu'ils combattent pour leur servitude, comme s'il s'agissait de leur salut. » (p. 47).

13. **Religions et Utilité de l'État**

« L'exercice du culte religieux et les formes extérieures de la piété doivent se régler sur la paix et l'utilité de l'État, d'où il suit qu'ils doivent être réglés par le souverain seul et que le souverain doit en être l'interprète. » (XIX, 166).

14. **Piété et Utilité publique**

« Nul, par suite, ne peut agir pieusement à l'égard du prochain suivant le commandement de Dieu, s'il ne règle la piété et la religion sur l'utilité publique. » (XIX, 174

15. **Liberté de Penser**

« Il faut déterminer jusqu'où doit s'étendre, dans l'État le meilleur, cette liberté laissée à l'individu de penser et de dire ce qu'il pense. » (p. 65).

16. **Individu et Droit**

« Nul en effet ne pourra jamais, quelque abandon qu'il ait fait à un autre de sa puissance et conséquemment de son droit, cesser d'être homme ; et il n'y aura jamais de souverain qui puisse tout exécuter comme il voudra. » (XVII, 97).

17. **Pacte et Utilité**

« De là nous concluons que nul pacte ne peut avoir de force sinon pour la raison qu'il est utile » (XVI, 73).

18. **Raison et Souverains**

« Il est extrêmement rare que les souverains commandent des choses très absurdes ; il leur importe au plus haut point, en effet, par prévoyance et pour garder le pouvoir, de veiller au bien commun et de tout diriger selon l'injonction de la raison. » (XVI, 77).

19. **Fin de l'État**

« La fin de l'État est donc en réalité la liberté. » (XX, 193).

20. **Piété et Justice**

« Par exemple il est pieux si quelqu'un s'attaque à moi et veut prendre ma tunique, de lui donner aussi mon manteau ; mais, où l'on juge que cela est dangereux pour le maintien de l'État, il est pieux d'appeler le voleur en justice, bien qu'il doive être condamné à mort. » (XIX, 173).

21. **Soumission au jugement des souverains**

« Je n'ai rien écrit que je ne sois prêt à soumettre à l'examen et au jugement des souverains de ma Patrie » (p. 60

22. **Obéissance et Sujet**

« Ce n'est pas la raison pour laquelle il obéit, c'est l'obéissance qui fait le sujet » (XVII, 99).

23. **Haute Humeur et Haine**

« Les autres nations étant ennemies de Dieu et leur inspirant pour cette raison la haine la plus violente (car cette haine leur semblait une marque de piété). » (XVII, 127).

24. **Droit et Haine envers l'Étranger**

« Un droit sans limite contre l'étranger ; la haine atroce de tout Gentil devenue non seulement licite, mais devoir pieux. » (XVII, 129).

25. **Haute Piété envers l'Étranger**

« À l'égard de l'étranger, [...] une haine crue pieuse puisque née de la dévotion, de la piété » (XVII, 128).

26. **Contradiction dans la Foi**

« J'ai vu maintes fois avec étonnement des hommes fiers de professer la religion chrétienne, c'est

27. **Pouvoir des Prêtres**

« Les prêtres peuvent tourner en rage la dévotion de la foule séditieuse et l'exciter contre ceux qu'ils lui désignent. » (XX, 200 et 201).

28. **Haine et Amour de la Patrie**

« Cette haine qui leur était commune envers les autres nations et celle qu'elles leur rendaient entretenaient cet amour [de la patrie] » (p. 131).

29. **Hostilité et Pitié**

« Certes, s'ils possédaient seulement une étincelle de la lumière divine, [...] ils ne poursuivraient pas d'une si âpre hostilité ceux qui ne partagent pas leurs opinions, mais plutôt auraient pitié d'eux — si du moins c'est pour le salut d'autrui et non pour leur propre fortune qu'ils ont peur. » (p. 51

30. **Présage et Superstition**

« Si en effet, pendant qu'ils sont dans l'état de crainte, il se produit un incident qui leur rappelle un bien ou un mal passés, ils pensent que c'est l'annonce d'une issue heureuse ou malheureuse et pour cette raison, bien que cent fois trompés, l'appellent un présage favorable ou funeste. » (Préface, 42).

31. **Fils de Dieu et Haine des Autres Nations**

« Seuls ils avaient qualité de fils de Dieu, les autres nations étant ennemies de Dieu et leur inspirant pour cette raison la haine la plus violente (car cette haine leur semblait une marque de piété). » (XVII, 127).

32. **Fortune et Superstition**

« Si les hommes pouvaient régler toutes leurs affaires suivant un dessein arrêté, ou encore si la fortune leur était toujours favorable, ils ne seraient jamais prisonniers de la superstition » (Préface, 41).

33. **Crédulité et Désir de Fortune**

« Les hommes sont souvent réduits à une extrémité telle qu'ils ne savent plus que résoudre, et condamnés, par leur désir sans mesure des biens incertains de fortune, à flotter presque sans répit entre l'espérance et la crainte, ils ont très naturellement l'âme encline à la plus extrême crédulité. » (Préface, 41).

34. **Conseils Absurdes**

« Ils demandent en suppliant conseil à tous et sont prêts à suivre tout avis qu'on leur donnera, quelque inepte, absurde ou inefficace qu'il puisse être. » (Préface, 42).

35. **Piété et Sagesse Humaine**

« Ils implorent le secours divin par des vœux et des larmes de femmes, déclarent la raison aveugle (...) et traitent la sagesse humaine de vanité. » (Préface, 43).

36. **Divinité et Nature**

« C'est dans les entrailles des animaux que sont écrits ses décrets (ceux de Dieu), etc. » (Préface, 43).

37. **Crainte et Déraison**

« Voilà à quel point de déraison la crainte porte les hommes » (Préface, 44).

38. **Superstition et Interprétation de la Nature**

« De la sorte ils forgent d'innombrables fictions et, quand ils interprètent la nature, y découvrent partout le miracle comme si elle délirait avec eux. » (Préface, 43).

39. **Fidélité et Conservation de l'État**

« La conservation de l'État dépend avant tout de la fidélité des sujets de leur vertu et de leur constance dans l'exécution des commandements » (XVII, 101).

40. **Obéissance et Commandements du Souverain**

« Quelle que soit la raison en effet pour laquelle un homme se détermine à exécuter les commandements du souverain, [...], il n'en agit pas moins par le commandement du souverain ». (XVII, 99).

41. **Droit souverain sur la religion**

« Au souverain qui seul, [..., a charge de conserver et de garder les droits de l'État, appartient un droit souverain se statuer sur la religion comme il juge bon » (XVI, 91).

42. **Nature et Nations**

« La nature ne crée pas des nations, mais des individus, lesquels ne se distinguent en nations que par la diversité de la langue, des lois et des mœurs reçues. » (XVII, 134).

43. **Manipulation de la foule**

« Ils se montraient, à l'égard de la foule et pour l'attirer à eux, disposés à tout accepter, donnant leur approbation à ses manières d'agir même impies et accommodant l'Écriture aux plus mauvaises mœurs. » (XVIII, 148).

44. **Ambition et Foi**

« L'amour de propager la foi en Dieu a fait place à une ambition et à une avidité sordides, (...) » (Préface, 50).

45. **Sécurité de l'État**

« On n'est jamais arrivé au point que la sécurité de l'État fût moins menacée par les citoyens que par les ennemis du dehors et que ceux qui exercent le pouvoir eussent moins à craindre les premiers que les seconds. » (XVII, 102

46. **Définition de l'ennemi**

« Je dirai que l'ennemi est celui qui vit hors de la cité et ne reconnaît, ni en qualité d'allié, ni en qualité de sujet, le gouvernement qu'elle a institué. » (XVI, 83).

47. **Division de l'État**

« Ils divisent l'État et cherchent un moyen de parvenir eux

48. **Schismes et Ambition**

« Les schismes ne naissent pas d'un grand zèle pour la vérité (...) mais d'un grand appétit de régner » (XX, 205).

49. **Perturbateurs dans un État libre**

« Les vrais perturbateurs sont ceux qui, dans un État libre, veulent détruire la liberté du jugement qu'il est impossible de comprimer. » (XX, 205).

50. **Assistance et Raison**

« Ainsi s'ils ne s'entraident pas, les hommes vivent très misérablement et que, s'ils ne cultivent pas la raison, ils restent asservis aux nécessités de la vie » (XVI, 70).

51. **Théocratie et Isolement**

« La théocratie hébreue ne peut convenir tout au plus qu'à des hommes qui voudraient vivre seuls sans commerce avec le dehors, se renfermer dans leurs limites et s'isoler du reste du monde » (XVIII, 146).

52. **Nature et Nations**

« La nature ne crée pas des nations, mais des individus, lesquels ne se distinguent en nations que par la diversité de la langue, des lois et des mœurs reçues. » (XVII, 134).

53. **Ignorance de soi**

« Les hommes la plupart s'ignorent eux

54. **Liberté de jugement et Sciences**

« Car les sciences et les arts ne peuvent être cultivés avec un heureux succès que par ceux dont le jugement est libre et entièrement affranchi. » (XX, 198).

55. **Liberté de philosopher**

« Contenant quelques dissertations où l'on fait voir que la liberté de philosopher non seulement peut être accordée sans danger pour la piété et la paix de l'État, mais même qu'on ne peut la détruire sans détruire en même temps la paix de l'État et la piété elle

56. **Autorité des Prophètes**

« L'autorité des Prophètes a du poids seulement en ce qui concerne l'usage de la vie et la vertu véritable ; quant au reste, leurs opinions nous touchent peu. » (p. 54).

57. **Liberté de la Raison**

« L'Écriture laisse la raison absolument libre et n'a rien de commun avec la philosophie. » (p. 55).

58. **Liberté de jugement et foi**

« Laisser à chacun la liberté de son jugement et le pouvoir d'interpréter selon sa complexion les fondements de la foi, et juger de la foi de chacun selon ses œuvres seulement » (p. 57).

59. **Droit naturel et liberté**

« Le droit naturel de l'individu nul suivant le droit de la Nature n'étant tenu de vivre selon la complexion d'autrui, chacun étant le défenseur de sa liberté propre. » (p. 57).

60. **Droit naturel et défense**

« Comme personne cependant ne peut se priver lui

61. **Liberté de penser et de dire**

« Ma conclusion est enfin que pour maintenir ce droit le mieux possible et assurer la sûreté de l'État, il faut laisser chacun libre de penser ce qu'il voudra et de dire ce qu'il pense. » (p. 59).

62. **Droit naturel des animaux**

« Par exemple, les poissons sont déterminés par la nature à nager, les grands poissons à manger les petits, en vertu d'un droit naturel souverain. » (TTP, XVI, p. 65).

63. **Droit naturel et puissance**

« Le droit de la nature s'étend aussi loin que s'étend sa puissance » (XVI, p. 66).

64. **Droit souverain de persévérer**

« Et la loi suprême de la Nature étant que chaque chose s'efforce de persévérer dans son état, [...] il suit que chaque individu a un droit souverain de persévérer dans son état » (XVI, p. 66).

65. **Droit naturel et désir**

« Le droit naturel de chaque homme se définit donc non par la saine raison, mais par le désir et la puissance. » (XVI, p. 67).

66. **Transfert du droit naturel**

« Il ne peut se faire que l'âme d'un homme appartienne entièrement à un autre ; personne en effet ne peut transférer à un autre, ni être contraint d'abandonner son droit naturel ou sa faculté de faire de sa raison un libre sage et de juger de toutes choses » et ainsi « ce gouvernement est tenu pour violent, qui prétend dominer sur les âmes » (XX, 189).

67. **Conseil de la raison et souveraineté**

« C'est par le conseil même de la raison qu'on a décidé de transférer au souverain son droit d'agir d'après son propre jugement. » (XX, 195).

68. **Perte du pouvoir souverain**

« Ce droit de commander tout ce qu'ils veulent n'appartient aux souverains qu'autant qu'ils ont réellement un pouvoir souverain ; ce pouvoir perdu, ils perdent en même temps le droit de tout commander et ce droit revient à celui ou à ceux qui peuvent l'acquérir et le conserver. » (XVI, 76).

69. **Obéissance et liberté**

« Celui qui obéit en tout au souverain ne doit pas être dit un esclave inutile à lui-même, mais un sujet. » (XVI, 78).

70. **Raison et observance des lois**

« Donc plus un homme est conduit par la raison, c'est

71. **Liberté et piété dans l'État**

« Non seulement cette liberté peut être accordée sans danger pour la piété et la paix de l'État, mais que même on ne pourrait la supprimer sans détruire la paix de l'État et la piété. Telle est la thèse que mon principal objet a été de démontrer dans ce traité. » (p. 49).

72. **Majesté souveraine et liberté individuelle**

« Une majesté souveraine paraît agir injustement contre ses sujets et usurper leur droit, quand elle veut prescrire à chacun ce qu'il doit admettre comme vrai et rejeter comme faux, et aussi quelles opinions doivent émouvoir son âme de dévotion envers Dieu : car ces choses sont du droit propre de chacun, un droit dont personne, le voulût

73. **Gouvernement et liberté d'expression**

« Ce gouvernement donc sera le plus violent qui dénie à l'individu la liberté de dire et d'enseigner ce qu'il pense ; au contraire, un gouvernement est modéré quand cette liberté est accordée à l'individu » (XX, 192).

74. Liberté d'opinion et limites de l'État

« nul à la vérité ne peut, sans danger pour le droit du souverain, agir contre son décret, mais il peut avec une entière liberté opiner et juger et en conséquence aussi parler, pourvu qu'il n'aille pas au-delà de la simple parole ou de l'enseignement, et qu'il défende son opinion par la Raison seule ; non par la ruse, la colère ou la haine, ni dans l'intention de changer quoi que ce soit dans l'État de l'autorité de son propre décret. »

75. **Droit divin et spéculation**

« Combien il est dangereux de rattacher aux règles du droit divin les questions d'ordre purement spéculatif et de fonder les lois sur des opinions, sujets au moins possibles de constantes disputes entre les hommes. » (XVIII, 143

76. **Joie de la dévotion**

« Rien ne s'empare de l'âme avec plus de force que la joie qui naît de la dévotion, c'est-à-dire à la fois de l'amour et de l'admiration. » (XVII, 133).

77. **Examen de l'Écriture**

« J'ai résolu sérieusement en conséquence de reprendre à nouveau, sans prévention, et en toute liberté d'esprit, l'examen de l'Écriture et de n'en rien affirmer, de ne rien admettre comme faisant partie de sa doctrine qui ne fût enseigné par elle avec une parfaite clarté. » (p. 53

78. **Droit de propriété des citoyens**

« Nulle part en effet les citoyens n'avaient sur leurs biens un droit de propriété plus assuré que les sujets de cet État. »