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CONNOTATION
Explication : « Il est commode de distinguer entre la dénotation des mots (les objets, les personnes, les faits [...] auxquels ils réfèrent) et leur connotation, c’est-à-dire les réactions émotives qu’ils suscitent. Deux mots peuvent ainsi dénoter la même chose, mais avoir des connotations fort différentes : positives dans un cas, négatives dans l’autre. [...] on peut ainsi, selon le cas, glorifier, dénigrer ou neutraliser ce dont on parle, par le seul choix des mots utilisés. Il convient donc d’être très attentif aux mots qu’on utilise pour décrire le monde [...] » (Baillargeon, 2006 : 25).
ÉQUIVOQUE
Explication : « Beaucoup de mots [...] ont plusieurs sens. C’est justement le fait d’utiliser un mot dans un sens puis d’en changer subtilement [le sens] qui produit l’équivoque [...] » (Baillargeon, 2006 : 34-35).
MOT-FOUINE
Explication : « [...] la fouine s’attaque aux œufs dans le nid des oiseaux [...] : elle les perce et les gobe, avant de les laisser là. La maman oiseau croit apercevoir son œuf : mais ce n’est plus qu’une coquille vidée de son précieux contenu. Les mots-fouines font la même chose [...]. On croit ainsi apercevoir un énoncé plein de riche contenu, mais la présence d’un petit mot l’a vidé de sa substance.
JARGON ET PSEUDO-EXPERTISE
Explication : « [...] on a parfois l’impression que le vocabulaire employé [...] sert [...] à complexifier artificiellement des choses plutôt simples [...] » (Baillargeon, 2006 : 42).
IMPRÉCISION
Explication : « Si les mots servent souvent à exprimer des idées précises et claires, ils savent aussi être vagues et imprécis. Cette propriété s’avère fort utile à l’occasion. Grâce à elle, [...] on pourra répondre à une question embarrassante par des généralités qui n’engagent à rien de précis, justement parce qu’elles ne disent rien de précis » (Baillargeon, 2006 : 29).
FAUX DILEMME
Explication : « Un faux dilemme survient lorsque nous nous laissons convaincre que nous devons choisir entre deux et seulement deux options mutuellement exclusives, alors que c’est faux. En général, [...] l’une des options est inacceptable et rebutante tandis que l’autre est celle que le manipulateur veut vous voir adopter. [...] Placé devant un faux dilemme, le penseur critique devrait réagir en faisant remarquer qu’entre A et Z, il existe une grande variété d’autres options (B, C, D et ainsi de suite) » (Baillargeon, 2006 : 61). Il y a faux dilemme si « on ne nous a pas présenté de façon juste et exhaustive les choix qui s’offrent à nous » (Baillargeon, 2006 : 63).
GÉNÉRALISATION HÂTIVE
Explication : « [...] généraliser trop vite et [...] tirer des conclusions [...] en se basant sur un trop petit nombre de cas. [...] le penseur critique reste sceptique devant les généralisations et se demande, avant de les accepter, si l’échantillon invoqué est suffisant et représentatif » (Baillargeon, 2006 : 63-64).
ARGUMENT CONTRE LA PERSONNE
Explication : « [...] consiste à s’en prendre à la personne qui énonce une idée [...] plutôt qu’à cette idée [...]. On cherche ainsi à détourner l’attention de la proposition qui devait être débattue vers certains caractères propres à la personne qui l’a avancée. [...] on souhaite par là discréditer une proposition en discréditant la personne qui l’énonce » (Baillargeon, 2006 : 66).
APPEL À L’AUTORITÉ
Explication : « Même lorsqu’il est raisonnable de s’en remettre à l’opinion des experts, il reste sain de conserver au moins une petite dose de scepticisme : il arrive après tout que les experts [...] se trompent [...] » (Baillargeon, 2006 : 68). Il existe trois cas d’appel à l’autorité : « [...] l’expertise présumée se révèle douteuse », « l’expert a lui-même des intérêts dans ce dont il parle »,
« l’expert se prononce sur un sujet autre que celui pour lequel il dispose de connaissances légitimes » (Baillargeon, 2006 : 68-69).
LIEN CAUSAL DOUTEUX
Explication : « [...] après ceci, donc à cause de ceci [...]. [...] On retiendra surtout que le seul fait qu’un événement en précède [...] un autre ne le rend pas cause du deuxième. Il ne faut pas confondre corrélation et causalité » (Baillargeon, 2006 : 72).
APPEL À L’IGNORANCE
Explication : « Ce paralogisme peut prendre deux formes. La première consiste à conclure qu’une affirmation doit être juste, puisqu’on ne peut pas démontrer qu’elle est fausse. La seconde [...] mène à conclure, du fait qu’on ne peut pas prouver la vérité d’une affirmation, qu’elle doit être fausse » (Baillargeon, 2006 : 76).
APPEL À LA FOULE OU À LA TRADITION
Explication : « [...] on affirme qu’une chose est juste, bonne, belle, désirable, etc., puisque c’est l’avis de tout le monde. [...] Une variante bien connue en appelle à la tradition pour conclure (faussement) que, comme on a toujours fait de telle ou telle manière [...], cela doit donc être la bonne manière de faire » (Baillargeon, 2006 : 73).
PENTE GLISSANTE OU APPEL À LA PEUR
Explication : « [...] si on accepte A, [...] il s’ensuivra B ; puis C ; puis D ; et ainsi de suite, [...] jusqu’à quelque chose de particulièrement terrible » (Baillargeon, 2006 : 78).
APPEL À LA PITIÉ
Explication : « [...] consiste à plaider des circonstances particulières qui susciteront de la sympathie pour une cause ou une personne [...]. [...] survient lorsqu’on invoque illégitimement ces circonstances [...] » (Baillargeon, 2006 : 81).
FAUSSE ANALOGIE
Explication : « [...] il existe des cas où une fausse analogie conduit à penser de manière erronée [...] » (Baillargeon, 2006 : 83).