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Introduction :
1880” Tournant de l’impérialisme français en Afrique qui perd son indépendance majeure jusque 1930” qui se partage entre les puissances européennes
2 états restent indépendant : Ethiopie + Libéria
France présente au Nord + Ouest avec fondation de l’AOF en 1895 + 4 Colonies au centre AEF en 1910 + Cote
1919 - Togo + Cameroun avec le mandat sur les colonies allemandes
Raisons économiques
Révolution industrielle à la fin du XIXe qui nécessite des matières premières => Gomme, Oléagineux, Coton, Caoutchouc, Bois
Colonie = Marché neuf + Faible taxes + Exclusif colonial
Raisons culturels
Intellectuels = curiosité scientifique avec exploration qui sont le prélude de la conquete = Idéologie de la “mission civilisatrice”
Humanitaire = idéaux des Lumières : abolir esclavage + progrès économiques
=> Victor Hugo “Dieu offre l’Afrique à l’Europe”
Religieux = Civiliser par le christinanisme avec des ordres créés au XIXe par les catholiques et les protestants
=> Société des missions Africaines de Lyon / Congrégation des pères du Saint Esprit
Présence avant la colonisation les 3 M : Missionaires, Marchands, Militaire
Objectif de lutte contre l’esclavage mais aussi évangélisation par l’Eglise, Action Sociale : écoles, dispensaires et économie : jardin, atelier, culture
Motivations politiques
Géostratégique : Politique des points d’appuis : Comptoirs protège le commerce et servent de point pour la Marine
Politique extérieure : Défaite de 1871 à compenser + Affirmations au rang de grande puissance
Préludes et phases
1815 à 1870 : Comptoirs fortifiés + Exploration des terres intérieures + Conquete Algérie et Sénégal
1880 “ - Expansion impériale de la IIIe République
1890 à 1910 - Scramble for Africa + Constitution AOF en 1895 avec 8 colonies + AEF 4 colonies en 1910
1910 à 1930 - Pacification zones conquises = guerres pour répression opposition + Acquérir dernier territoire : Maroc de 1912 à 1934 + Togo & Cameroun en 1919 après la défaite allemande de la WW1
Moments accélération
1870” à 1890” : Gouvernements se convertissent à l’impérialisme après la défaite face à l’Allemagne + Conférence de Berlin de 1884 à 1885 avec la course au drapeau
Lignes d’évolutions
Avancé volontariste avec conquete en ordre dispercée
Occupation restreinte => Conquete de territoire à travers des politiques de “pacification”
Conférence de Berlin de 1884 à 1885
Rassemble 14 puissances européennes pour décider des conditions pour régler le future partage de l’Afrique avec la colonisation
Notifier aux autres puissance la colonisation d’un territoire mais seulement en cas d’occupation effective
Ruée sur l’Afrique / Scramble for Africa
Négociations et traités entre les puissances européennes
=> 1904 - Entente cordiale suite à l’incident de Facchoda - échange entre la colonie Égyptienne et le Maroc
=> 1911 - Traité franco - allemand qui met fin aux différents coloniaux : France a le Maroc et l’Allemagne l’Afrique Centrale
Traités avec les souverains africains
Traité de protectorat mais inégaux + dupes + sous contraintes
Traité de Makoko de 1880 à 1882
Ambitions européennes sur le fleuve Congo
1880 - 1e exploration par Brazza et rencontre avec le roi Illoy Ier pour une alliance contre le rivale de Brazza = Stanley
Prévoit que le roi cède des terres + droit héréditaire sur couronne mais mal traduit = dupe le roi Illoy Ier
1886 - Colonisation du Congo par la France
Traité de protectorat en Tunisie - 1881 à 1882
Fin XIXe - Etat indépendant + moderne mais endetter = influence européenne
1881 - Expédition militaire française car intérêt depuis Algérie
Mai 1881 - Traité du Bando
Juin 1883 - Convention de la Marsa
Protectorat imposé au Bey de Tunis avec un maintien théorique de la souveraineté et des institutions mais controle français
Traité illégale
Protectorat : État reste en place mais puissance contrôle administratif, économique et affaires étrangères
Conquetes militaires
1914 - 30 000 soldats français en permanence en Afrique
Caractéristiques de la conquete militaire
Déséquilibre numérique et technique
=> Conquete du Dahomey - 20 000 h mais 2 100 Français pourtant avantage par les armes : canonnières ; fusil ; mitrailleuse Maxim de 1884 + Capacité de projection avec canonnières, chemin de fer
Des armées de colonisé
=> Conquete Dahomey de 1892 - 100 FR et 2 000 Sénégalais avec des politiques de recrutement : Zouaves en 1830, Turcos en 1842, Goumiers en 1908, Sénégalais en 1857 + Autorise amener femmes et enfants
Brutalité : Razzia, Massacre, Violence extremes
Conquete de l’Algérie :
Système de la razzia : colonne expéditionnaire qui rasent tous sur leurs passages avec des longues courses et la devastation des terres
=> Abd El Kader : enlevemement, pillage troupeaux et sillots à grains, incendie les champs, abbatage des arbres, massacrés, enfumades, viols, exécution = dizaines de milliers de morts civils et militaires
Pays ravagé + Situation économique terrible + Population sous alimentée = sensible épidémie et catastrophes naturelles
=> Population passe en 1830 de 3 millions -> 2 200 000 en 1871
Conquete du Soudan - Colonne Voulet Chanoire de 1898 à 1899
Mission pour relier colonies de l’Afrique du Nord, centrale et de l’Ouest
8 Officiers français + 600 Tirailleurs + 2 000 civils
Pillage & massacre = “colonne infernale” - environ 10 000 Morts à N Korri
Décapitations, Viols, Enfants pendus, enlèvements
Réactions tardives de Paris en Avril 1899
14 Juillet 1899 - Colonnel Klobb est tuer
17 Juillet 1899 - Mort de Voulet et Chanoire
Août 1899 - Débat dans la presse et à la chambre mais éclipsé par la réussite de la conquete et l’Affaire Dreyfus
Raisons :
Préjugés + racisme scientifique
Héritage des violentres guerres napoléoniennes
=> Espagne en 1808 à 1809
Adoption de pratiques locales
=> Algérie : Razzia / Soudan : Pillage et partage du butin
Syndrome psychologique de la “soudanite”
Inspiré des oeuvres
=> J. Conrad Au coeur des ténèbres en 1899 ou Apocalypse Now en 1879
Violence constitutive du système colonial
Impacts :
Théorie de la brutalisation lancé par des historiens de la WW1 - Pratique militaire perpétuer dans la société
=> Cavaignac (Chef en Algérie ) - Répression mouvement ouvrier en juin 1848
=> Allemagne génocide des Héréos en Namibie de 1902 à 1904 - Prélude du nazisme ?
Afrique naissance de la culture de la violence avec trace dans mémoire
=> République démocratique du Congo, Niger
Après la Révolution et l’Empire : le réveil religieux
Après 1815, la France connaît une rechristianisation et une renaissance missionnaire.
Le XIXᵉ siècle est marqué par un élan religieux et philanthropique, soutenu par le Vatican et par les milieux catholiques.
Apparition de nombreuses congrégations missionnaires :
Société des Missions étrangères de Paris,
Pères Spiritains,
Frères de Ploërmel,
et Société des Missions Africaines de Lyon (fondée en 1856).
Contexte politique et idéologique
Montée de la “mission civilisatrice” : idée que l’Europe doit apporter la foi, l’instruction et le progrès.
En parallèle, essor de la colonisation française en Afrique de l’Ouest (Sénégal, Côte d’Ivoire, Dahomey).
Missions et colonisation se développent de manière parallèle et interdépendante.
Lyon, centre spirituel et missionnaire
Lyon au XIXᵉ siècle : foyer du catholicisme social et des œuvres missionnaires.
Fondation des Œuvres pontificales missionnaires (1822).
Siège de la Société des Missions Africaines (SMA), sous l’égide de Mgr Melchior de Marion-Brésillac.
Objectif : évangéliser l’Afrique noire restée “hors du christianisme” depuis la fin du Moyen Âge.
Fondation et organisation
Fondée en 1856 à Lyon par Mgr Melchior de Marion-Brésillac, ancien missionnaire en Inde.
But : former et envoyer des prêtres européens évangéliser l’Afrique subsaharienne.
En 1858, la SMA est reconnue par Rome et reçoit son premier territoire de mission : la Côte de Guinée (actuels Ghana, Côte d’Ivoire, Togo, Bénin).
Objectifs spirituels
Convertir les populations africaines au catholicisme.
Créer un clergé indigène (objectif affiché par Marion-Brésillac dès 1856).
Promouvoir la formation, l’instruction et la charité (écoles, hôpitaux, orphelinats).
Citation de Marion-Brésillac :
« Nous voulons fonder une Église africaine avec des prêtres africains. »
Premières missions et difficultés
Premiers départs vers la Côte de Guinée (1858), puis vers le Dahomey (Ouidah, 1861) et la Côte d’Ivoire (Assinie, 1895).
Très forte mortalité parmi les missionnaires : fièvres, isolement, hostilité locale.
Lente implantation : la SMA souffre du manque de soutien matériel et humain.
Collaboration implicite avec le projet colonial
Même si l’Église et l’État sont distincts (notamment après 1880), la mission et la colonisation partagent des intérêts :
la pacification et la conquête facilitent la présence missionnaire ;
les missionnaires, en retour, favorisent la légitimité morale de la colonisation.
La SMA devient un acteur du “front pionnier” colonial : elle précède souvent les troupes.
Exemples :
En Côte d’Ivoire, les pères de la SMA établissent des postes à Assinie, Grand-Bassam, Dabou, avant la conquête militaire.
Au Dahomey, ils accompagnent la pacification menée par les troupes de Dodds (1892–1894).
Un discours de civilisation et d’émancipation
La SMA défend une vision paternelle et civilisatrice du christianisme :
“libérer” les Africains du paganisme et de l’islam ;
“protéger” les captifs et esclaves ;
introduire le travail, l’école, la morale chrétienne.
Vision ambivalente : paternalisme et humanisme mêlés, typiques du XIXᵉ siècle.
Un réseau d’influence spirituelle et culturelle
Création d’écoles, d’imprimeries, de catéchuménats.
Traduction de textes religieux en langues africaines (fon, yoruba, baoulé…).
Les missionnaires deviennent aussi des ethnographes et linguistes :
ex. : P. François Borghero (premier vicaire apostolique du Dahomey), P. Aupiais, P. Chazal.
Leurs récits nourrissent la culture coloniale européenne (presse missionnaire, expositions, conférences à Lyon et Paris).
Une mission sous tutelle
La SMA dépend du Vatican pour les territoires spirituels et de la France pour la protection politique.
Les tensions entre missionnaires et administrateurs coloniaux sont fréquentes :
divergences sur les méthodes (violence, conversions forcées),
rivalités avec les missions protestantes (britanniques, allemandes).
Les ambiguïtés du projet
Malgré le discours d’“émancipation”, la SMA participe à l’acculturation et à la hiérarchisation raciale implicite.
Les prêtres africains restent longtemps subordonnés aux Européens.
La mission est aussi un outil d’expansion culturelle française.
Un héritage durable
Création de diocèses et de séminaires locaux :
Ouidah (Bénin), Lomé (Togo), Abidjan (Côte d’Ivoire).
La SMA forme les premières élites chrétiennes africaines, qui joueront un rôle dans la décolonisation et la formation des États modernes.
Aujourd’hui encore, la SMA est active dans 16 pays d’Afrique et en Europe.
Citations sur les missions chrétiennes :
« Nous voulons des prêtres noirs pour une Église noire. »
— Mgr de Marion-Brésillac, fondateur de la SMA (1856)
« Le missionnaire précède souvent le soldat, mais l’un et l’autre avancent sous le même drapeau. »
— Raoul Girardet, L’Idée coloniale en France
« La mission chrétienne est la sœur jumelle de la colonisation. »
— Catherine Coquery-Vidrovitch
« L’Afrique évangélisée fut aussi l’Afrique conquise. »
— Marc Michel
Un continent encore partiellement indépendant
En 1880, seuls quelques territoires africains sont sous domination européenne :
le Sénégal (France),
l’Algérie,
le Cap (Grande-Bretagne),
l’Angola (Portugal).
L’intérieur du continent reste largement inconnu ou autonome, organisé en royaumes, empires et confédérations.
Le nouvel impérialisme européen
Fin du XIXᵉ : essor de la Révolution industrielle → besoin de matières premières, marchés, investissements.
Montée du nationalisme en Europe : la colonisation devient un instrument de prestige et de puissance.
L’Afrique apparaît comme un nouveau champ d’expansion économique et symbolique.
Les tensions coloniales
Multiplication d’initiatives individuelles et nationales :
Leopold II de Belgique et l’Association internationale du Congo (AIC).
France : explorations de Savorgnan de Brazza sur le Congo.
Grande-Bretagne : expansion du Cap vers le nord (Cecil Rhodes).
Risque de conflits entre puissances → nécessité d’un cadre diplomatique commun.
Organisation et participants
Ouverture : 15 novembre 1884, Berlin, à l’initiative du chancelier Otto von Bismarck.
Clôture : 26 février 1885.
14 puissances présentes : Allemagne, France, Royaume-Uni, Portugal, Belgique, Italie, Espagne, Pays-Bas, Autriche-Hongrie, Russie, Suède-Norvège, Danemark, États-Unis, Empire ottoman.
Aucun représentant africain n’est invité.
Objectifs affichés
Officiellement :
Régler les différends sur la région du Congo et du Niger.
Garantir la liberté du commerce et de la navigation.
Lutter contre la traite des esclaves.
En réalité :
Organiser un partage pacifique de l’Afrique entre puissances européennes.
Donner un cadre juridique à l’expansion coloniale.
Principales décisions de l’Acte final (26 février 1885)
Principe de “libre commerce” dans le bassin du Congo et du Niger.
Liberté de navigation sur le Congo et le Niger.
Interdiction de la traite négrière (affirmation morale et religieuse).
Principe de l’occupation effective :
Un État ne peut revendiquer un territoire que s’il y exerce une autorité réelle (militaire, administrative, économique).
→ Cela accélère la “course au clocher” : chaque puissance se précipite pour occuper physiquement des zones.
Reconnaissance de l’État indépendant du Congo, sous l’autorité personnelle du roi Léopold II de Belgique.
La course aux colonies (1885–1914)
L’Afrique est quasi entièrement partagée en moins de 30 ans :
Grande-Bretagne : du Caire au Cap (rêve de Cecil Rhodes).
France : d’Alger à Dakar (empire d’Afrique de l’Ouest et Équatoriale).
Allemagne : Cameroun, Togo, Tanganyika, Namibie.
Portugal : Angola, Mozambique.
Belgique : Congo.
Italie : Érythrée, Somalie, Libye.
En 1914, 90 % du continent est sous domination européenne.
Les rivalités impériales
Multiplication des crises coloniales :
Fachoda (1898) entre France et Royaume-Uni.
Congo : scandales sur les violences du régime léopoldien.
Crises marocaines (1905, 1911) entre France et Allemagne.
L’Afrique devient un terrain d’affrontement diplomatique et un laboratoire de l’impérialisme.
Les conséquences pour les sociétés africaines
Imposition de frontières arbitraires, sans tenir compte des réalités ethniques ou politiques.
Perte de souveraineté des royaumes africains (Sokoto, Dahomey, Zoulous, etc.).
Début du travail forcé, de la violence coloniale, et de la désintégration des structures sociales.
Début de la résistance africaine (Samory Touré, Menelik II, etc.).
Une conférence européenne, non africaine
Berlin symbolise la marginalisation totale de l’Afrique dans les décisions la concernant.
Aucune puissance ne représente les peuples africains.
Les frontières issues de Berlin sont imposées depuis les chancelleries européennes.
L’expression du nouvel impérialisme
Berlin marque le triomphe de la logique impériale :
Politique : affirmation du prestige national.
Économique : recherche de marchés et de ressources.
Scientifique : exploration, “mission civilisatrice”.
Elle traduit aussi la coordination pragmatique entre les puissances pour éviter la guerre en Europe.
Le double discours humanitaire et économique
L’acte de Berlin proclame des principes humanitaires (abolition de l’esclavage, liberté du commerce), mais ceux-ci masquent les intérêts économiques et politiques.
Les Européens se présentent comme libérateurs et civilisateurs, tout en organisant une exploitation coloniale systématique.
Héritages à long terme
Les frontières coloniales de Berlin structurent encore les États africains contemporains.
Berlin incarne la rupture historique entre l’Afrique indépendante précoloniale et l’Afrique colonisée.
Dans la mémoire collective africaine, elle symbolise la confiscation de la souveraineté.
Citations conférence de Berlin :
« L’Afrique est un gâteau magnifique : chacun veut sa part. »
— Léopold II de Belgique, 1876
« La conférence de Berlin fut la charte de la colonisation africaine. »
— Henri Brunschwig
« L’Acte de Berlin proclame la liberté et institue la domination. »
— Catherine Coquery-Vidrovitch
« On partagea des territoires qu’on ne connaissait pas, sur des cartes blanches. »
— Thomas Pakenham, The Scramble for Africa
« Aucun Africain n’était présent, mais c’est leur destin que l’on décidait. »
— A. Adu Boahen, UNESCO, Histoire générale de l’Afrique
Un royaume africain puissant et structuré
Le royaume du Dahomey, fondé au XVIIᵉ siècle (autour d’Abomey), est l’un des États les plus puissants de la côte des esclaves.
Organisation politique centralisée :
Roi absolu (le “kpojito” — souverain sacré).
Administration hiérarchisée.
Armée redoutable, comprenant le célèbre corps des “Amazones” (femmes guerrières).
Économie fondée sur :
le commerce des esclaves, notamment avec les Européens (XVIIᵉ–XVIIIᵉ siècles),
puis, au XIXᵉ siècle, le commerce de l’huile de palme, du maïs, du coton.
Les relations avec les Européens
Présence française à Ouidah et Porto-Novo depuis le XVIIIᵉ siècle.
Concurrence britannique et portugaise.
Le roi Ghezo (1818–1858) puis Glélé (1858–1889) cherchent à maintenir l’indépendance du royaume tout en commerçant.
La nouvelle donne coloniale des années 1880
Après la Conférence de Berlin (1884–1885), les puissances européennes se lancent dans la course à l’Afrique.
La France veut relier ses possessions du Sénégal au Congo.
Le Dahomey devient un enjeu stratégique : position clé sur la côte et contrôle des routes vers le Niger.
La première guerre du Dahomey (1890)
Roi du Dahomey : Béhanzin, fils de Glélé, farouchement indépendantiste.
Motif immédiat : le contrôle de Porto-Novo (protectorat français depuis 1863) et du territoire de Cotonou, cédé à la France.
Béhanzin attaque les troupes françaises et leurs alliés locaux.
Victoire française à Dogba (4 mars 1890).
Traité du 3 octobre 1890 : reconnaissance de la souveraineté française sur Porto-Novo et Cotonou, mais maintien de Béhanzin à Abomey.
La seconde guerre du Dahomey (1892–1894)
Reprise des hostilités : Béhanzin refuse l’expansion française et poursuit les raids contre les zones côtières.
La France envoie une expédition militaire dirigée par le colonel Alfred Dodds, métis originaire de Saint-Louis du Sénégal.
Principales batailles :
Dogba, Atchoupa, Cotonou (1892) → progression française.
Abomey (capitale) est prise le 17 novembre 1892.
Béhanzin fuit vers le nord, se rend en 1894 → exil en Martinique.
Résistances et stratégies dahoméennes
Armée structurée, bien équipée (mousquets, canons artisanaux).
Tactiques de guérilla et de défense en forêt.
Présence du corps des Amazones : emblème de la résistance africaine féminine.
Béhanzin incarne une résistance nationale face à l’envahisseur européen.
Les justifications françaises
Le gouvernement français (IIIᵉ République) invoque :
La mission civilisatrice (abolition de la traite, progrès, christianisation).
La protection de Porto-Novo, “allié” menacé.
La liberté du commerce et la “pacification” du territoire.
Ces arguments masquent des intérêts économiques (huile de palme, ivoire, coton) et stratégiques (contrôle de la côte du golfe de Guinée).
L’administration coloniale du Dahomey
1894 : création de la colonie du Dahomey.
1904 : intégration au sein de l’Afrique Occidentale Française (AOF).
Mise en place d’un gouverneur, de chefferies administratives et de travaux forcés.
Le christianisme s’étend via les missions catholiques (Société des Missions Africaines de Lyon) et protestantes.
Les conséquences pour la société dahoméenne
Destruction du pouvoir monarchique traditionnel.
Réorganisation du territoire selon les besoins coloniaux.
Déclin des structures religieuses et militaires locales (fin des Amazones, disparition du culte royal).
Transformation économique : cultures de rente (palmier, arachide) orientées vers la France.
Un symbole de la résistance africaine
Béhanzin devient un héros national au Bénin contemporain.
La résistance du Dahomey est l’une des plus organisées du continent africain à la fin du XIXᵉ siècle.
Les Amazones symbolisent la bravoure et la dignité africaine.
La conquête : modèle du colonialisme républicain
Exemple typique de la guerre coloniale républicaine :
prétexte humanitaire et économique ;
conquête militaire brutale ;
mise en place d’un ordre administratif et “civilisateur”.
Alfred Dodds est célébré comme “héros civilisateur”, tandis que Béhanzin est diabolisé par la presse française de l’époque.
Héritages et mémoire
Le Dahomey, devenu Bénin, garde une mémoire ambivalente de la colonisation :
fierté de la résistance,
mais aussi intégration à une histoire partagée avec la France.
Aujourd’hui, la conquête de 1892–1894 est commémorée comme le point de départ de la lutte anticoloniale en Afrique de l’Ouest.
Citations : Conquete du Dahomey
« La conquête du Dahomey fut l’une des plus dures et des plus glorieuses campagnes de la République. »
— Le Temps, 1893 (presse française de l’époque)
« Nous défendons notre terre contre ceux qui veulent nous imposer leur loi. »
— Roi Béhanzin, déclaration rapportée par les missionnaires, 1892
« Sous le vernis de la mission civilisatrice, la conquête du Dahomey fut un acte de guerre coloniale. »
— Marc Michel
« Le Dahomey illustre la rencontre violente entre deux mondes : celui de l’Europe impériale et celui de l’Afrique souveraine. »
— Catherine Coquery-Vidrovitch
« Les Amazones du Dahomey rappellent que la résistance africaine ne fut ni passive ni masculine. »
— Françoise Vergès, historienne féministe
Colonisation de Madagascar
1881 - Réforme de 305 Articles pour modernisation royaume de Madagascar
1883 - 1e guerre franco malgache
1884 à 1885 - 2e guerre franco malgache
1885 - Traité de paix entre la France & Madagascar : Capitale tombe + Protectorat absoli + Madagascar devient une comune française
1930 - MEP résistance structuré
Révoltes : Menalamba : Rejette christianisme & s’arment pour chasser FR par la violence
Violente répression
1887 - Monarchie abolie & pacification du pays
Méthode de la tache d’huile = Contrôler les régions conquises : Fin des résistances en 1904
Emprise définitive de la FR : Armée, Impots, Corvées ...
Fin des grandes révoltes mais insurretions à l’échelle locale
1904 - Meurtre d’un sergent par des troupes rebelles malgaches puis propagation insurrection
Paysannerie se révolte : Ne facilite pas la domination économique car empêche le recrutement
Mouvement des Saleh Avé : Durant la WW1 avec 40 membres très mobiles : Vols de boeufs, Attaque des villages contre chefs locaux pour complicité
Confusion entre insurgés, bandits, paysans en colère = Forte repression FR
APDE 1913 - Résistances s’oriente vers les idées
Juillet 1913 - 7 Etudiants en médecine formé une société secrete de contestation religieuse : Mvy Tranonzozoro
1929 - Reconnaissance administratives avec un mouvement de nationalisme publique dans les années 1920 / 1930
Formation d’associations d’ancien combatants
19 Mai 1919 : Interdiction d’une conférence = Révolte de masse
1930 - Nationalisme orga,isé
26 Juin 1960 - Indépendance de Madagascar avec 2 Ethnies dominantes : Mérina & Sakalava qui parle malgache
Différence de rapport avec le colonisateur
Organisation des résistances dans l’Empire colonial Français :
Entre deux guerres : Mouvement passe par des formes légales avec assimilationisme soutenu par la ligue des droits de l’Homme
Résistances différentes car tous les groupes n’ont pas les memes intérets sociaux
Etude résistance dans les Subalternes studies
Monde rural : Dévelopement banditisme & travail forcé / Urbain : Presse & Manifestations
Les résistances à la conscription en Afrique française :
21 Mars 1905 : Service militaire obligatoire de 2 ans
Début de l’Afrique FR en 1830 avec le début de conquete de l’Algérie puis en 1854 Début de la conquete générale
1912 - Recrutement indigènes algériens
WW1 - Début guerre : 170 000 Algériens
Ressources pour la France :
40 millions d’habitants & nombreuses matières premières
Réquisition supérieure à 40% en arachide, caoutchouc, huile de palme
Révolte du Bani Volta :
1915 / 1916
1e succès inssurgés face aux colonies
Révolte des aurès
Incendie des archives communes mixtes
Renforcement dispositif colonial & repression dans les aurès
Recours à la terreur : Razzia + Saisie & extraction des ressources + Exécutions publiques + Viols
Asymétrie morale : Pression mentale = Bcp de désertions