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(Introduction) — Quels éléments expliquent les tensions durables au Moyen-Orient depuis 1967 ?
La victoire d’Israël en 1967 bouleverse les équilibres régionaux et affaiblit l’ambition panarabe de Nasser.
Un tournant conservateur s’impose, mené par l’Arabie saoudite, au détriment des régimes révolutionnaires.
Dans les années 1990, les ambitions panarabes reculent encore avec l’échec de Saddam Hussein.
Les tensions entre Israël et les pays arabes, les divisions au sein de l’islam et les conflits internes rendent la région instable.
(I — Un cycle guerrier presque ininterrompu IA — Les guerres israélo-arabes 1967-73) Quelle est l’importance de la guerre des Six Jours de 1967 ?
Israël attaque le 5 juin 1967, détruit l'aviation égyptienne.
Victoire éclair : conquête du Sinaï, Jérusalem-Est, Cisjordanie, Golan.
Nouveau déséquilibre régional, durcissement arabe au sommet de Khartoum
(I — Un cycle guerrier presque ininterrompu IA — Les guerres israélo-arabes 1967-73) Quel rôle joue l’Arabie saoudite après 1967 ?
Soutien financier au camp arabe, rôle renforcé du roi Faysal.
Appel au djihad (1969) contre Israël.
Se pose en leader régional conservateur face au panarabisme affaibli.
(I — Un cycle guerrier presque ininterrompu IA — Les guerres israélo-arabes 1967-73) Que montre la guerre du Kippour en 1973 ?
Offensive égypto-syrienne le 6 octobre, contre-attaque israélienne.
Utilisation stratégique du pétrole : hausse du prix de 70 % le 17 octobre.
Déplacement du pouvoir vers les monarchies pétrolières.
(I — Un cycle guerrier presque ininterrompu IA — Les guerres israélo-arabes 1967-73) Qu’est-ce que la "guerre des Six Jours" ?
Conflit éclair en juin 1967 où Israël s’empare de plusieurs territoires arabes.
(I — Un cycle guerrier presque ininterrompu IA — Les guerres israélo-arabes 1967-73) Pourquoi parle-t-on de la "guerre du Kippour" ?
Nom occidental du conflit de 1973, lancé pendant la fête juive du Kippour.
Aussi appelée "guerre du 10 de ramadan" ou "guerre d’octobre".
(I — Un cycle guerrier presque ininterrompu IB — Une guerre civile : le Liban,1975-1990) Quelles sont les causes principales de la guerre civile libanaise ?
Le déséquilibre confessionnel (confessionnel = groupe religieux , dcp dans ce cas la dominance d’une religion en particulier) issu de l’indépendance s’aggrave dans les années 1970, au profit des musulmans.
La montée de l’OLP (Organisation de libération de la Palestine — représentation les Palestiniens), appuyée sur les camps palestiniens, déstabilise l’ordre interne.
Le pacte national de 1943 ne suffit plus à garantir la cohésion du pays.
(I — Un cycle guerrier presque ininterrompu IB — Une guerre civile : le Liban,1975-1990) Quels acteurs extérieurs sont intervenus dans le conflit ?
La Syrie intervient en 1976 aux côtés des chrétiens contre l’OLP.
Israël mène l’opération Litani (1978), une invasion israélienne du Sud de Liban pour chasser l’OLP, puis intervient en 1982.
L’Iran finance le Hezbollah, une milice chiite libanaise soutenue par l’Iran et la Syrie, formé en 1983, renforçant la présence chiite armée.
(I — Un cycle guerrier presque ininterrompu IB — Une guerre civile : le Liban,1975-1990) Quelles conséquences sociales et politiques a eu la guerre ?
Des massacres de civils marquent les esprits : Damour (1976), Sabra et Chatila (1982).
Le brassage communautaire (coexistence géographique/ sociale de communautés religieuses) disparaît (fuite, ségrégation, violences), laissant place à une segmentation confessionnelle (organiser la société selon les appartenances religieuses)
Les chiites gagnent en influence avec les mouvements Amal et Hezbollah.
(I — Un cycle guerrier presque ininterrompu IC — Des conflits interétatiques : les Guerres du Golfe 1980-1991) Quelle est la cause principale de la guerre Iran-Irak (1980-1988) ?
La guerre est déclenchée en septembre 1980 par Saddam Hussein, qui profite de l'affaiblissement de l'Iran suite à la révolution de 1979.
Il souhaite étendre l'influence de l'Irak dans la région, notamment en réclamant une ancienne province de l'Irak.
Le nationalisme et la quête de pétrole sont également des moteurs importants du conflit.
(I — Un cycle guerrier presque ininterrompu IC — Des conflits interétatiques : les Guerres du Golfe 1980-1991) Quels ont été les résultats de la guerre Iran-Irak en termes de durée, pertes humaines et territoires concernés ?
La guerre dure huit ans, de 1980 à 1988.
Le nombre de victimes est élevé, avec au moins 800 000 morts.
Le conflit reste limité géographiquement aux territoires entre les marais irakiens et les contreforts iraniens.
L'Iran, malgré un début difficile, résiste grâce à un sursaut nationaliste et à l'engagement de ses jeunes soldats.
(I — Un cycle guerrier presque ininterrompu IC — Des conflits interétatiques : les Guerres du Golfe 1980-1991) Quelles ont été les raisons de l'invasion du Koweït par l'Irak en 1990 et quelle a été la réaction internationale ?
Saddam Hussein envahit le Koweït en 1990 en raison de plusieurs facteurs : une amertume liée à la dette non annulée par le Koweït, une revendication nationaliste sur une ancienne province et la conviction erronée que les États-Unis ne réagiraient pas.
La réaction internationale est rapide : le Conseil de sécurité de l'ONU exige un retrait irakien avant le 15 janvier 1991.
L'opération « Tempête du désert » commence en janvier 1991 avec des bombardements aériens et la reprise du Koweït en février par la coalition internationale.
(I — Un cycle guerrier presque ininterrompu IC — Des conflits interétatiques : les Guerres du Golfe 1980-1991) Pourquoi la guerre Iran-Irak a-t-elle donné naissance à un phénomène générationnel en Iran ?
La guerre a causé des souffrances profondes, avec un grand nombre de jeunes soldats sacrifiés, ce qui a marqué toute une génération en Iran.
Ce phénomène générationnel est comparable à celui des anciens combattants de la Première Guerre mondiale en Europe, avec des séquelles sociales et psychologiques durables.
(I — Un cycle guerrier presque ininterrompu IC — Des conflits interétatiques : les Guerres du Golfe 1980-1991) Quelle était la situation géopolitique de l'Iran après la révolution de 1979 ?
Après le renversement du Chah en 1979, l'Iran devient un pays isolé sur la scène internationale.
Cette situation d'isolement l'éloigne notamment des États-Unis, ce qui contribue à déstabiliser le pays et à l'amener à affronter des défis internes et externes, y compris la guerre avec l'Irak.
(I — Un cycle guerrier presque ininterrompu IC — Des conflits interétatiques : les Guerres du Golfe 1980-1991) Quelles étaient les divisions au sein du monde arabe concernant le conflit Irak-Koweït en 1990 ?
La majorité des pays arabes soutiennent le Koweït, mais certains pays comme la Jordanie, le Yémen et les dirigeants palestiniens prennent une position pro-Irak.
Cette division est en partie liée à la sympathie pour Saddam Hussein, qui se présente comme un défenseur du nationalisme arabe face à l'Occident.
(II — Le tournant conservateur des États moyen-orientaux) Quel est le tournant observé au Moyen-Orient après la guerre des Six Jours ?
Après la guerre des Six Jours, le Moyen-Orient connaît un tournant conservateur marqué par des alternances politiques, des réorientations économiques et des réalignements diplomatiques.
(II — Le tournant conservateur des États moyen-orientaux IIA — Déclin de l’arabisme et réorientations économiques) Quel impact la défaite des armées arabes en 1967 a-t-elle eu sur l’Égypte et sa position régionale ?
La défaite de 1967 affaiblit l’Égypte et réduit son rôle de leader régional.
L’Égypte devient dépendante de l’aide financière saoudienne et d’autres pays pétroliers.
Nasser doit accepter le retrait de ses troupes du Yémen lors du sommet de Khartoum en 1967.
(II — Le tournant conservateur des États moyen-orientaux IIA — Déclin de l’arabisme et réorientations économiques) Quels changements politiques et économiques Anouar al-Sadate met-il en place après son arrivée au pouvoir en 1970 ?
En 1971, Sadate élimine les éléments pro-soviétiques du pouvoir et expulse les conseillers soviétiques en 1972.
Il initie une politique d’ouverture économique (infitah) avec des accords d’investissement avec les États-Unis et l’Europe occidentale.
Cette politique mène à des tensions sociales, notamment les émeutes de la faim en janvier 1977.
(II — Le tournant conservateur des États moyen-orientaux IIA — Déclin de l’arabisme et réorientations économiques) Quelle est l’évolution de l’influence de l’Arabie saoudite dans la région durant cette période ?
L’Arabie saoudite gagne en influence grâce aux revenus tirés du pétrole et au wahhabisme.
Le pays utilise le soft power en finançant des mosquées, en attribuant des bourses d’études et en formant des prédicateurs.
L'Arabie saoudite devient le siège de l’Organisation de la conférence islamique fondée en 1969 à Rabat et transférée à Djeddah en 1970.
(II — Le tournant conservateur des États moyen-orientaux IIA — Déclin de l’arabisme et réorientations économiques) Quel est le rôle du Yémen du Sud dans le contexte de la guerre civile et des rivalités au Moyen-Orient ?
Le Yémen du Sud devient une république marxiste après 1969, en opposition avec le Yémen du Nord soutenu par l'Arabie saoudite.
Le pays devient la République démocratique populaire du Yémen en 1970 et connaît des conflits avec le Nord en 1972 et 1979.
(II — Le tournant conservateur des États moyen-orientaux IIA — Déclin de l’arabisme et réorientations économiques) Pourquoi la paix entre l’Égypte et Israël en 1979 est-elle significative pour l'Égypte et le monde arabe ?
Les accords de Camp David de 1978 et la paix en 1979 permettent à l’Égypte de récupérer le Sinaï.
En revanche, l’Égypte est exclue de la Ligue arabe, perd son rôle de leader du panarabisme et devient un acteur isolé au sein du monde arabe.
(II — Le tournant conservateur des États moyen-orientaux IIB — À l’échelle des États : autorité et répression) Comment Saddam Hussein prend-il le pouvoir en Irak ?
En 1968, le général Hassan al-Bakr devient président de l'Irak.
Saddam Hussein monte en puissance, devient vice-président en 1970 et élimine un tiers des cadres du Baas en 1979 pour renforcer son autorité de manière brutale.
(II — Le tournant conservateur des États moyen-orientaux IIB — À l’échelle des États : autorité et répression) Comment Hafez al-Assad prend-il le pouvoir en Syrie et quelle est sa politique ?
Après un coup d’État en 1970, Hafez al-Assad renverse Salah Jedid, devenant président de la Syrie.
Il mène une politique autoritaire, lutte contre Israël, refuse les accords de paix et s'engage dans la répression des islamistes, tout en vassalisant le Liban.
(II — Le tournant conservateur des États moyen-orientaux IIB — À l’échelle des États : autorité et répression) Comment la Turquie vit-elle des périodes de turbulences politiques et militaires dans les années 1970 et 1980 ?
Après un coup d’État en 1971, les militaires imposent un régime répressif, interdisant les islamistes et la gauche.
En 1980, un autre coup d’État militaire dirigé par Kenan Evren instaure un ordre conservateur et nationaliste, renforçant la répression de la question kurde et des minorités, notamment les alevis.
(II — Le tournant conservateur des États moyen-orientaux IIB — À l’échelle des États : autorité et répression) Quelle est la pratique religieuse des alaouites et des alevis ?
Les alaouites sont des musulmans proches du chiisme, leur pratique diffère par l'absence de pèlerinage à La Mecque et la consommation d'alcool.
Les alevis suivent une religion syncrétique, marquée par l'ésotérisme et la mixité dans les pratiques religieuses, consommant de l'alcool contrairement à la majorité des musulmans.
(II — Le tournant conservateur des États moyen-orientaux IIB — À l’échelle des États : autorité et répression) Quelle est la situation au Liban sous la direction de Hafez al-Assad ?
Hafez al-Assad impose une forte influence syrienne au Liban, qu'il vassalise progressivement tout en interdisant toute opposition, en particulier de la part des islamistes.
(II — Le tournant conservateur des États moyen-orientaux IIC — Les mutations d’Israël) Quel changement politique majeur survient en Israël en 1977 ?
En 1977, la droite, représentée par le Likoud et Menahem Begin, prend le pouvoir pour la première fois depuis la fondation d'Israël, après une alternance historique, marquée par la démission de Yitzhak Rabin et des scandales politiques.
Ce changement résulte de facteurs structurels, comme l’usure du pouvoir des travaillistes et la montée de l’électorat séfarade.
(II — Le tournant conservateur des États moyen-orientaux IIC — Les mutations d’Israël) Quels sont les rôles et les parcours de Moshe Dayan et Yitzhak Rabin ?
Moshe Dayan (1915-1981) est un héros militaire d'Israël, ministre de la Défense de 1967 à 1974 et ministre des Affaires étrangères de 1977 à 1979.
Yitzhak Rabin (1922-1995) est un ancien chef d’état-major durant la guerre des Six Jours, devient Premier ministre de 1974 à 1977 et de 1992 jusqu'à son assassinat en 1995 par un extrémiste opposé aux accords d'Oslo.
(II — Le tournant conservateur des États moyen-orientaux IIC — Les mutations d’Israël) Quelles transformations affectent les kibboutzim et les colonies après 1977 ?
Après 1977, les kibboutzim perdent leur soutien étatique et connaissent une crise économique avec des changements dans leur gestion, comme la réduction de l'autogestion et l'augmentation du rôle des directeurs.
Paradoxalement, les colonies juives s'étendent en Cisjordanie, mais certaines sont démantelées dans le Sinaï suite à la paix avec l’Égypte en 1979.
(II — Le tournant conservateur des États moyen-orientaux IIC — Les mutations d’Israël) Quelle est la différence entre les Juifs ashkénazes et les séfarades ?
Les ashkénazes sont originaires d'Europe centrale et orientale
Tandis que les séfarades viennent du bassin méditerranéen et du Moyen-Orient.
Ils diffèrent par leurs pratiques religieuses et culturelles.
(II — Le tournant conservateur des États moyen-orientaux IIC — Les mutations d’Israël) Qu'est-ce qu'un kibboutz et quel rôle a-t-il joué dans la société israélienne ?
Un kibboutz est une communauté agricole collectiviste inspirée du socialisme, où les biens et les fonctions sociales sont partagés.
Ils ont été emblématiques de l’idéologie pionnière d’Israël mais ont vu leur influence diminuer après 1977.
(III Introduction — Abcès et radicalisations) Quel est l'impact du raidissement (stiffening) autoritaire dans les États du Moyen-Orient dans les années 1970-1980 ?
Le raidissement autoritaire n'a pas résolu les problèmes nationaux, religieux et sociaux, mais a exacerbé une radicalisation multiforme parmi les populations.
(III — Abcès et radicalisations IIIA — La question palestinienne) Comment la victoire israélienne de 1967 a-t-elle affecté la question palestinienne ?
La victoire israélienne de 1967 a intensifié le conflit israélo-palestinien.
Les réfugiés palestiniens de 1948 sont rejoints par les « personnes déplacées de 1967 ».
La bande de Gaza et la Cisjordanie sont placées sous domination israélienne, augmentant le nombre de Palestiniens sous contrôle israélien.
(III — Abcès et radicalisations IIIA — La question palestinienne) Qu’est-ce que le « Septembre noir » en Jordanie et comment a-t-il marqué l’histoire palestinienne ?
En septembre 1970, le roi Hussein de Jordanie réprime brutalement l'OLP et ses partisans.
Ce massacre est appelé « Septembre noir », suivi par l'assassinat du Premier ministre jordanien en 1971 et l'attaque aux Jeux Olympiques de Munich en 1972.
Ces événements attirent l'attention mondiale sur la question palestinienne.
(III — Abcès et radicalisations IIIA — La question palestinienne) Comment l’Intifada a-t-elle modifié le conflit israélo-palestinien ?
En 1987, l'Intifada (soulèvements palestiniens contre l’occupation israélienne) éclate dans la bande de Gaza et la Cisjordanie, marquée par des jets de pierres contre les forces israéliennes.
Ce soulèvement populaire devient un symbole de résistance et amplifie la visibilité du conflit palestinien.
Il marque également la dissociation entre la Jordanie et la Cisjordanie, le roi Hussein renonçant à la Cisjordanie en 1988.
(III — Abcès et radicalisations IIIA — La question palestinienne) Quel rôle a joué Yasser Arafat dans la représentation palestinienne ?
Yasser Arafat, président de l'OLP depuis 1969, est devenu la figure centrale des revendications palestiniennes, incarnant leur lutte pour un État indépendant.
En 1993, il a négocié les accords d'Oslo avec Israël, qui ont marqué un tournant dans la diplomatie palestinienne et ont permis un début de reconnaissance mutuelle.
Arafat devient ensuite président de l'Autorité palestinienne en 1996, mais il se heurte à l'ascension du Hamas et aux tensions croissantes avec Israël.
(III — Abcès et radicalisations IIIA — La question palestinienne) Quel impact a eu la paix entre Israël et l'Égypte sur le conflit israélo-palestinien ?
La paix séparée entre Israël et l'Égypte en 1979 a renforcé l’isolement des Palestiniens, car elle a marqué la fin de la solidarité arabe unie contre Israël.
Cette paix a intensifié la séparation entre le conflit israélo-arabe et le conflit israélo-palestinien, faisant en sorte que la lutte palestinienne soit perçue davantage comme un problème interne à Israël.
En 1988, après cet accord, le roi Hussein a renoncé officiellement à toute revendication sur la Cisjordanie, accentuant la polarisation du conflit.
(III — Abcès et radicalisations IIIA — La question palestinienne) Quelle est la différence entre la première et la deuxième Intifada ?
La première Intifada (1987-1993) était un soulèvement principalement populaire, caractérisé par des manifestations pacifiques et des jets de pierres contre l'armée israélienne.
En revanche, la deuxième Intifada (2000-2005) a été bien plus violente, marquée par des attentats suicides, des combats intenses et une répression israélienne accrue, causant des milliers de victimes des deux côtés.
(III — Abcès et radicalisations IIB — La montée des fondamentalismes) Quelles sont les causes de la montée de l’islamisme dans les années 1970-1980 ?
L’échec de l’arabisme (notamment après 1967) ouvre la voie à une idéologie de substitution islamiste, à dimension transnationale.
Ce mouvement est favorisé par l’influence diplomatique et religieuse croissante de l’Arabie saoudite.
La réislamisation est utilisée par plusieurs régimes pour contenir la contestation sociale et masquer leurs échecs politiques.
(III — Abcès et radicalisations IIB — La montée des fondamentalismes) Comment les régimes égyptien et syrien réagissent-ils à l’islamisme ?
En Égypte, après l’assassinat de Sadate le 6 octobre 1981, Moubarak adopte une politique répressive contre les Frères musulmans.
En Syrie, les révoltes islamistes, notamment à Hama en février 1982, sont brutalement réprimées par le régime de Hafez al-Assad.
Ces événements illustrent un raidissement autoritaire face à l’activisme islamiste sunnite.
(III — Abcès et radicalisations IIB — La montée des fondamentalismes) Comment l’islamisme chiite s’exprime-t-il à travers la révolution iranienne ?
En Iran, une révolution populaire aboutit en 1979 à l’instauration d’une République islamique dirigée par l’ayatollah Khomeyni.
Le pouvoir religieux impose la doctrine du Velayat-e faqih (pouvoir du juriste-théologien).
Le nouveau régime devient une théocratie autoritaire, écartant opposants laïques et communistes dès 1981-1982.
(III — Abcès et radicalisations IIB — La montée des fondamentalismes) Définition de Islamisme
Courant (mouvement) prônant (qui soutient) un État régi par la charia.
Il peut être sunnite ou chiite, avec des expressions très différentes selon les pays.
Il se distingue du simple islam par sa dimension politique militante.
(III — Abcès et radicalisations IIB — La montée des fondamentalismes) Définition de Velayat-e faqih
Doctrine chiite selon laquelle le pouvoir doit être exercé par un juriste-théologien.
Adoptée en Iran après 1979, elle subordonne les institutions civiles au Guide suprême.
Elle fonde le système de la République islamique d’Iran.
(III — Abcès et radicalisations IIB — La montée des fondamentalismes) Qui est Ruhollah Khomeiny (1902-1989) ?
Dignitaire religieux conservateur, élevé au rang de grand ayatollah, il combat les réformes économiques et sociales du shah d’Iran qui le contraint à l’exil en 1964. Réfugié en Turquie puis en Irak et enfin en France, il effectue un retour triomphal en Iran au moment de la révolution et devient le Guide suprême de la République islamique.
(III — Abcès et radicalisations IIC — L’usage du terrorisme) Comment le terrorisme islamiste s’est-il développé en Arabie saoudite dans les années 1970 ?
Il s’est manifesté dans un contexte de tension entre modernisation économique et conservatisme religieux, sous le règne du roi Faysal (depuis 1964).
Faysal est assassiné le 25 mars 1975 par un membre de sa propre famille, après des tensions sur l’introduction de la télévision.
L’Arabie saoudite, bien que rigoriste, devient une cible de groupes islamistes radicaux.
(III — Abcès et radicalisations IIC — L’usage du terrorisme) Que s’est-il passé lors de la prise de la Grande Mosquée de La Mecque en novembre 1979 ?
Le 20 novembre 1979, environ 200 islamistes occupent la mosquée, accusant le pouvoir saoudien de corruption et de pro-occidentalisme.
Une fatwa est nécessaire pour permettre l’intervention armée dans ce lieu sacré ; le GIGN français intervient, après une conversion simulée, et reprend le lieu le 4 décembre 1979.
Les assaillants sont exécutés le 9 janvier 1980, mais cet événement radicalise encore plus une partie de la jeunesse.
(III — Abcès et radicalisations IIC — L’usage du terrorisme) Quel rôle l’Iran et le Liban ont-ils joué dans l’évolution du terrorisme dans les années 1980 ?
En Iran, la révolution islamique conduit à la prise de l’ambassade des États-Unis le 4 novembre 1979, avec 66 otages jusqu’au 20 janvier 1981.
Le Liban, déstabilisé par la guerre civile, devient un foyer d’attentats et assassinats touchant des étrangers, dont des journalistes français et le chercheur Michel Seurat (mort en 1986).
Ces événements montrent l’internationalisation du terrorisme islamiste dans les années 1980.
(III — Abcès et radicalisations IIC — L’usage du terrorisme) Qu’est-ce que le wahhabisme et comment influence-t-il l’Arabie saoudite ?
C’est une forme d’islam rigoriste sunnite, dominant en Arabie saoudite.
Il impose un contrôle religieux strict via la moutawa, police religieuse qui surveille les comportements en société.
(III — Abcès et radicalisations IIC — L’usage du terrorisme) Qui sont les « Afghans » et pourquoi leur retour inquiète les régimes arabes ?
Ce sont des volontaires islamistes partis combattre les Soviétiques en Afghanistan dans les années 1980, souvent avec l’appui de régimes comme celui de l’Arabie saoudite.
Leur retour dans les années 1990 inquiète car ils sont radicalisés, entraînés, et porteurs de revendications violentes, déstabilisant des pays comme l’Algérie ou l’Arabie saoudite.
(Class notes) Quelles sont les différences entre l’Al Qaida et le DAESH (groupes terroristes)
Al Qaïda a comme cible les EEUU, et ne tuera pas des Shi’its
DAESH a comme cible l’Europe et la France, tuerait des Shi’its veut fonder un État islamique et faire plus de dommage qu’Al Qaida.