TD1- L'identité nationale en question après 1945 : les politiques confessionnelles et arabistes

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LE MOYEN ORIENT PENDANT ET APRÈS LA SECONDE GUERRE MONDIALE

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Le Moyen-Orient face à la guerre (pas à apprendre)

Une situation différente de 1914-1918

  • Pendant la 1GM, l’Empire ottoman est ravagé → proportion record de pertes civiles.

  • Pendant la 2GM, le Moyen-Orient souffre moins directement. Le cœur des événements se situe surtout en 1941.

Chronologie des événements majeurs

  • 1936-1939 : Grande révolte arabe en Palestine, réprimée par les Britanniques.

  • 1938-1939 : la France cède Alexandrette / Hatay à la Turquie pour s’assurer de sa neutralité.

  • 1940 : attaque italienne contre l’Égypte → début de la Guerre du désert.

  • 1941 :

    • Pertes britanniques en Libye, Yougoslavie, Crète.

    • Coup d’État pro-Axe de Rachid Ali al-Gaylani en Irak (avril-mai).

    • Campagne de Syrie (juin-juillet) → l’Axe et Vichy évincés.

    • Invasion de l’Iran par Britanniques et Soviétiques (août-septembre) → acheminement des ravitaillements à Stalingrad.

    • Rencontre entre Hitler et le mufti de Jérusalem Amin al-Hussein (novembre).

  • 1942 : débarquement anglo-américain en Afrique du Nord (novembre).

  • 1943 : fin de la Guerre du désert ; élections nationalistes au Liban et en Syrie → pression pour l’indépendance.

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C’est quoi un mufti ?

C’est une personne au sommet de la hiérarchie judiciaire dans l’islam sunnite. Elle est capable d’interpréter la loi coranique pour formuler des avis.

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Les indépendances

Indépendances de jure (institutions présentes mais colonisateur encore actif) vs de facto (consolidation réelle).

Dates principales :

  • Égypte : 1920 (de jure), 1956 (de facto, crise de Suez).

  • Irak : 1932 (de jure), 1947 (de facto).

  • Liban : 1943 (de jure), 1946 (de facto).

  • Syrie : 1946.

  • Jordanie : 1946.

  • Maroc et Tunisie : 1956.

  • Algérie : 1962.

  • EAU, Qatar, Oman, Bahreïn : 1971.

Tous les nationalistes se connaissent mais vivent la question nationale de manière différente selon les dates d’indépendance.

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Le contexte du monde arabe après 1945 :

Populations majoritairement rurales, mais en voie d’urbanisation : environ ¾ du Moyen-Orient est rural (mais inégal : 75 % en Syrie, 50 % au Liban, Palestine très rurale aussi).

Transition démographique :

  • Amélioration de la santé (hygiène, prévention, médicaments, vaccins).

  • Baisse massive de la mortalité infantile (33-50 % auparavant)

    • On fait toujours autant de bébés, et y en a moins qui meurent. (6 enfants par femme).

    • Puis, baisse progressive (1-3 enfants/femme).

Émigration : Liban et Égypte → forte mobilité (alya, migrations vers le Golfe).

Consolidation institutionnelle : État, écoles, universités, armée.

  • Des parlements mais dont les décisions peuvent être refusées par les puissances mandataires.

  • Contexte difficile : après la chute de l’Empire ottoman et la colonisation.

Ebullition nationaliste : dépend des régions évidemment (moins dans les campagnes), mais les villes sont envahies par la presse, par des oeuvres culturelles structurées autour de ces indépendances, de ces nationalismes.

  • A. Hourani : “The liberal age1930s-1950s.

Guerre froide et mondialisation croissante

  • 1948 : guerre israélo-arabe = plus décisive que 1945.

    • Tous les pays arabes sont concernés, même sans armées envoyées.

  • Le Moyen-Orient devient une zone stratégique pour ses hydrocarbures et s’intègre davantage au monde.

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L’ARABISME

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Définition et origines

Arabisme (M. Rodinson) : sentiment d’appartenance à l’ethnie/nationalité arabe. Le nationalisme arabe en est une expression historique.

  • Dimensions multiples : culture, éducation, langue, musique

XIXe siècle : Nahda (= renaissance littéraire arabe) → effort de traductions, écoles, presse.

  • Réaction face à l’Empire ottoman sous influence européenne.

  • Production intellectuelle et redécouverte de l’identité arabe.

  • Figures : Gurgi Zaydan (Syrien, carrière en Égypte dans la presse).

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L’arabisme au XXe siècle

Après la 1GM, effondrement de l’Empire ottoman → frontières redessinées, loin des projets arabes.

  • Émir Fayçal (fils du chérif de La Mecque) → leader de la résistance anti-ottomane.

  • Question du panarabisme : comment prouver l’unité d’une nation arabe ?

1945 : création de la Ligue arabe → tournant politique.

  • États fondateurs : Égypte, Arabie saoudite, Yémen, Liban, Transjordanie, Syrie, Irak (en vert).

  • Débats :

    • Liban : Syrie veut l’intégrer, opposition interne → finalement reconnu comme État arabe indépendant.

      • Le parti Ba’ath veut carrément créer un seul pays arabe du Croissant Fertile à l’Océan.

    • Divergence Égypte / Arabie saoudite → choix d’une association plutôt qu’une fédération.

  • Turquie : se tourne vers l’Europe, exclue de l’arabisme.

  • Dès 1945, l’arabisme devient politique avec la Ligue arabe.

<p> </p><p><strong><mark data-color="blue" style="background-color: blue; color: inherit;">Après la 1GM</mark></strong>, effondrement de l’Empire ottoman → frontières redessinées, loin des projets arabes.</p><ul><li><p><strong><mark data-color="purple" style="background-color: purple; color: inherit;">Émir Fayçal</mark></strong> (fils du chérif de La Mecque) → leader de la résistance anti-ottomane.</p></li><li><p>Question du <strong>panarabisme</strong> : comment prouver l’unité d’une <strong>nation arabe</strong> ?</p></li></ul><p><strong><mark data-color="blue" style="background-color: blue; color: inherit;">1945</mark> : création de la Ligue arabe</strong> → tournant politique.</p><ul><li><p><u>États fondateurs :</u> <strong>Égypte, Arabie saoudite, Yémen, Liban, Transjordanie, Syrie, Irak</strong>&nbsp;(en vert).</p></li><li><p><u>Débats :</u></p><ul><li><p><strong>Liban</strong> : Syrie veut l’intégrer, opposition interne → finalement reconnu comme État arabe indépendant.</p><ul><li><p><strong>Le parti Ba’ath</strong> veut carrément créer un seul pays arabe du Croissant Fertile à l’Océan.</p></li></ul></li><li><p>Divergence <strong>Égypte / Arabie saoudite</strong> → choix d’une <strong>association</strong> plutôt qu’une <strong>fédération</strong>.</p></li></ul></li><li><p><strong>Turquie</strong> : se tourne vers l’Europe, exclue de l’arabisme.</p></li></ul><ul><li><p><strong><mark data-color="blue" style="background-color: blue; color: inherit;">Dès 1945</mark></strong>, l’<strong>arabisme devient politique</strong> avec la Ligue arabe.</p></li></ul><p></p>
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Les langues au Moyen-Orient

Les langues au Moyen-Orient

  • Principales langues : arabe, persan, turc, kurde, syriaque, amazigh.

  • Judaïsme et langues : la majorité des juifs du Moyen-Orient parlaient arabe (sauf migrants).

    • Fin XIXe : redéveloppement de l’hébreu moderne, imposé en Israël dans les 1950s.

    • L’hébreu ancien n’avait jamais totalement disparu (usage religieux).

Les dialectes arabes

  • Communication souple entre dialectes → adaptation mutuelle.

  • Arabe littéraire = langue des journaux, médias et usage académique.

  • Pratiques linguistiques : combinaison de littéraire, dialectes locaux, anglais, français.

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Tournant de 1945

Double événement :

  • Indépendances arabes.

  • Naissance de la Ligue arabe.

L’arabisme passe du domaine culturel (Nahda) au politique (panarabisme, institutions communes).

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LA CONFESSION

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Définition et enjeux

Confession : appartenance culturelle et identitaire à une religion ou à une branche de celle-ci (ex : sunnite, chiite).

Exemples et enjeux identitaires

  • Maronites (Liban) :

    • Pour certains, le Liban c’est la patrie des maronites → pas de nation arabe.

    • Liens culturels forts avec l’Occident (écoles européennes).

    • Tendance au phénicianisme (descendance phénicienne, rejet de l’arabité) → affirmation de différence chrétienne.

    • Mais : d’autres maronites se revendiquent arabes → divisions internes.

  • Druzes : refusent de se considérer musulmans, religion hybride.

  • Islam culturel : influence même sur chrétiens et juifs, marqués par des siècles de domination musulmane (ex. Empire ottoman).

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Les confessions au Moyen-Orient

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Le confessionnalisme et portée

Confessionnalisme = système politique dans lequel les confessions sont représentées dans les institutions de manière proportionnelle.

Après 2GM : beaucoup d’États arabes adoptent le confessionnalisme (Liban, Syrie, Irak).

Exceptions :

  • Égypte, Transjordanie : peu de minorités → pas de confessionnalisme.

  • Arabie saoudite : met en avant l’Islam comme fondement étatique (créée dans les 1920s, jamais colonisée).

  • Turquie : projet d’État très laïc (Atatürk).

Débats fondamentaux :

  • Qu’est-ce qu’être arabe ?

  • Quelle loi appliquer dans des États hétérogènes ?

  • Choix majoritaire : État arabe mais laïcisé, pas un État musulman.

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LE CONTEXTE LIBANAIS DANS LES 1940S

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Chronologie

  • 1936 : promesse d’indépendance (traité franco-libanais).

  • 1939 : guerre mondiale → suspension du traité.

  • 1943 : Indépendance + Pacte national :

    • Union entre chrétiens/musulmans/druzes.

    • Identité arabe adoptée.

    • Volonté d’indépendance totale.

  • 1945 : Fondation de la Ligue arabe.

  • 1948-1949 : guerre israélo-arabe + insurrection du PPS (Parti Populaire Syrien).

    • Le PPS refuse l’indépendance libanaise → projet de Grande Syrie (Euphrate-Méditerranée).

  • 1951 : assassinat du PM Riad el-Solh à Amman par un membre du PPS.

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Personnalités

Riad el-Solh (PM sunnite) :

  • Initialement favorable à l’union avec la Syrie.

  • 1936 : change d’avis → mieux créer un petit État arabe indépendant face à la puissance française pour pas qu’on ait trop envie de les en empêcher.

  • Après 1945 : joue de l’affaiblissement de la France + alliances anglophones → indépendance libanaise.

  • Pari : alliance avec des chrétiens arabistes pour l’indépendance.

Bishara al-Khoury : président chrétien maronite.

Antoun Saadé : chef du PPS, chrétien orthodoxe.

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L’identité nationale en question au Liban

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