Axes du métier d'enseignant (Communauté Française 2001)
Missions fondamentales de l'enseignement
promouvoir la confiance en soi et le développement de chacun => développement du savoir être
amener les élèves à s'approprier des savoirs/savoir-faire et acquérir des compétences pour leur permettre de prendre un place active dans la vie active => égalité des acquis
préparer les élèves à devenir des citoyens responsable =>importance de l'école
assurer des chances égales d'émancipation sociale => important peut importe les choix
égalité dans l'enseignement
des chances: - tout élève quel que soit son origine socio-économique doit avoir la possibilité de développer ses apprentissages pour autant qu'il en ai les capacités (« gratuité » et obligation scolaire)
de traitement: donner à tous un enseignement de qualité équivalente
des acquis: même compétences essentielles pour tous en fin de scolarité (NB: rompre avec le traitement pour atteindre celle-ci)
de réalisation social: possibilités égales d'exploiter et de faire valoir leurs acquis/s'insérer dans la société
Triangle pédagogique de Houssaye
Axe Enseigner (Houssaye)
Axe Apprendre (Houssaye)
Axe Éduquer/Former (Houssaye)
Enseignement trop transmissif
déséquilibre savoir <=> enseignant
savoirs = extérieurs aux individus => transmis et non construit
savoirs sont accumulés
transmission de "celui qui sait" vers "celui qui ne sait pas"
élève passif = accueille de savoir
Pédagogie non directive
Pédagogie focalisée sur les micro-objectifs
transposition didactique (Perrenoud)
= Du savoir savant au savoir enseigné (transformation du savoir expert en un savoir assimilable)
transposition externe = savoir vers prescrit scolaire
transposition interne = programme vers objectif d'enseignement (dépend de l'interprétation et créativité de l'enseignant)
processus d'apprentissage des savoirs
Pedagogical Content Knowledge (PCK - Shulman)
= connaissances pédagogique de contenu traduction des connaissances et croyances disciplinaires médiatisée par les connaissances et croyances pédagogiques générales pour en favoriser l'enseignement. Elles englobent les savoirs et les conceptions sur les manières de présenter et de formuler la matière disciplinaire pour la rendre compréhensible à des tiers ainsi qu'une compréhension de ce qui rend complexe ou simple l'apprentissage de certains de ces éléments => non reconnu = missing paradigm
Connaissances de l'enseignant (Shulman)
croyances et connaissances pédagogiques générales: savoirs et conceptions de l'enseignant concernant l'enseignement, l'apprentissage et les apprenants qui transcendent les disciplines scolaires (gestion de classe, création de cours etc)
croyances et connaissances disciplinaires: conceptions et savoirs des enseignants dans une matière spécifique
croyances et connaissances pédagogiques du contenu: voir PCK
expert blind spot
(trop) haut niveau d'expertise dans un domaine de contenu (CK), s'il n'est pas accompagné de PCK appropriées, » crée un gap entre élève et enseignant => pas comprendre ce qui pose des difficultés aux élèves et à trouver des façons adaptées de leur expliquer des contenus qu'il considère comme très simples voire simplistes
Modèle MKT
distingue plusieurs catégories aux « connaissances de contenu » (CK ou subject matter knowledge) et aux « connaissances pédagogiques de contenu » (PCK)
Modèle COACTIV
conçoit la compétence professionnelle enseignante comme étant constituée de plusieurs dimensions : des connaissances professionnelles ; des valeurs, des croyances et des objectifs professionnels ; des orientations motivationnelles et enfin, des compétences d'autorégulation
révolution copernicienne de l'enseignement
dépasser la question des savoirs à transmettre pour s'interroger sur ce que l'on veut que les élèves apprennent => une centration sur l'apprenant et ses besoins d'apprentissage
Opérationnaliser les objectifs
• Définir le public-cible auquel on s'adresse \n • Définir le comportement attendu des apprenants (produit de l'apprentissage) \n • Définir les conditions dans lesquelles exécuter l'activité \n • Définir les critères selon lesquels évaluer la performance
Processus de planification
phase pré-active phase post-active => 1er grand axe du travail des enseignants
Phase interactive
l'activité en classe en présence des élèves => 2eme grand axe du travail des enseignants
Planification pré-active
sur le long terme (organisation séquentielle de l'ensemble des matières sur l'année, articulation de ces différentes matières éventuellement dans des projets et mise au point de règles communes de fonctionnement) => difficile pour les profs débutants
sur le moyen terme (préparation d'une séquence de leçons dans une matière ou déroulement d'un projet)
et sur le court terme (préparation d'une activité ou d'une leçon).
Taxonomie de Bloom (catégorisation des activités d'apprentissage)
=>hiérarchie relative à la complexité des actions mentales à mettre en œuvre pour résoudre différents types de tâches
Processus cognitif inférieur = objectif de maîtrise (connaître, comprendre, appliquer)
Processus cognitif supérieur = objectif de transfert (analyser, synthétiser, évaluer)
Triple concordance
s'assurer que l'on évalue bien les objectifs que l'on s'est fixés, que l'on a réellement mis en place des méthodes d'enseignement / apprentissage permettant aux élèves de développer ces objectifs et que l'on évalue bien ce que l'on a œuvré à faire apprendre aux élèves
planification en phase pré-active (Musial)
finalités du système d'éducation
les orientations majeures et en précisent les visées à très long terme => on retrouve des énoncés très vagues dans leur formulation et qui concernent tous les individus formant une collectivité donnée = abstraction de tout niveau scolaire et de toute discipline particulière
objectifs généraux
énoncés d'intention relativement larges => l'expression des buts d'un programme et font appel aux connaissances, capacités ou attitudes que les étudiants devraient acquérir dans le cadre d'un cours donné
objectifs spécifiques
énoncés d'intention relatifs à la modification du comportement de l'apprenant après une activité d'enseignement limitée dans le temps (une séquence de cours ou une heure de cours par exemple) => ils doivent décrire ce que les étudiants doivent être capables de faire à la fin de l'unité d'apprentissage
objectifs intermédiaires
énoncés d'intention plus réduits, entre les objectifs généraux et spécifiques
objectif pédagogique
e intention qui décrit un changement de l'apprenant ; changement qui peut consister en l'acquisition de nouvelles connaissances, capacités, compétences... ou en leur perfectionnementCe changement doit être
identifiable
délibérément poursuivi
jugé souhaitable => Il est le résultat ou le produit de l'apprentissage
méthodes d'apprentissage (Philips)
trois schémas décrivant de grandes méthodes pédagogiques contrastées => caricaturale et clairement non exhaustive MAIS assez facile à appréhender
méthode affirmative (Philips)
l'enseignement est dispensé par le maître, détenteur du savoir. Ces méthodes s'appuient essentiellement sur « l'exposé du prof », cours magistral ou méthode ex cathedra)
méthode interrogative (Philips)
l'enseignant est détenteur du savoir, mais on reconnaît aussi que l'apprenant dispose de certains éléments de connaissances qui, à l'aide d'un questionnement approprié, lui permettent de découvrir certains aspects de la matière => méthode essaie d'intéresser l'apprenant en lui montrant (ou en lui donnant l'impression) qu'il découvre certains principes qui font l'objet du cours
méthode active (Philips)
le formateur place l'apprenant dans des conditions telles qu'il découvre le savoir par lui-même au lieu qu'on lui impose
Routines de travail (Gauthier)
= produit de l'activité de planification effectuée en phase pré-active = des procédures automatisées qui visent à contrôler ainsi qu'à coordonner des séquences de comportements applicables à des situations particulières => utilisées pour gagner du temps dans l'exécution d'un certain nombre de tâches/réduire la surcharge mentale et l'anxiété des élèves
routine d'activité (Gauthier)
servent à contrôler et à coordonner les différentes composantes des activités de la classe (l'endroit où a lieu l'activité, sa durée, les comportements acceptables, le matériel nécessaire, ...)
routine d'intervention (Gauthier)
méthodes et des procédures établies pour accomplir des actes d'enseignement comme donner des consignes, démontrer, instruire, superviser, réviser, questionner, etc => favoriser l'accomplissement d'activités d'apprentissage selon des formes et des séquences régulières
routines de gestion (Gauthier)
procédures établies dans le but de contrôler et de coordonner l'organisation de la classe ainsi que les comportements qui sont associés à des activités particulières. Ces routines sont utilisées lors des transitions entre les activités, dans la collecte ou la distribution du matériel, quand les élèves quittent la classe,...
ritualisation (Daujeard)
rites, qui se répètent aux mêmes moments et de même manière =>utiles essentiellement en début de cours, en fin de cours, au moment de la présentation de consignes de travail, aux moments de ruptures entre différentes phases de travail ou encore lorsque l'enseignant envoie des élèves au tableau pour réaliser un exercice.
fonctions principales du tableau
support de la connaissance en construction = garder un trace de ce qui peut faire avancer la démarche commune
support de la connaissance formalisée = garder un trace des points importants
gestions de la dynamique de classe = repères pour les élèves (jdc, consignes, etc)
Consignes univoque
= éviter la confusion/mauvaise interprétation QUI (acteurs) - QUOI (opération mentale) - QUAND (temps) - OÙ (conditions spaciales) - POUR QUAND (terme/fin) - COMMENT (moyens) - POURQUOI (sens)
séance/leçon
période d'enseignement dont la durée est généralement de 50 minutes
séquence
ensemble de séances, articulées entre elles dans le temps et organisées autour d'une ou plusieurs activités en vue d'atteindre un ou plusieurs objectifs.
Phase d'accroche/mise en situation
capter l'attention des élèves
diriger l'attention vers l'objet d'apprentissage
donner du sens
faire connaitre l'objectif et son sens
permettre d'établir des liens avec d'autres contenus
questions de rappel ou d'introduction
Institutionnalisation
mise en évidence et la légitimation des savoirs appris au cours des situations => nécessaire pour asseoir les nouveaux savoirs Pourquoi?
difficulté à décontextualiser les connaissances engagées en situation
représentations qu'ont les élèves de l'activité scolaire en situation : ainsi la résolution satisfaisante d'un problème posé peut être jugée suffisante pour l'élève qui ne s'interroge donc plus sur les connaissances mises en œuvre
Phase post-active
fait partie du rôle de praticien réflexif => posture de distanciation par rapport aux situations éducatives
questionnements visant à évaluer la séquence d'enseignement (ou le projet d'apprentissage) en fonction de trois dimensions : le résultat atteint, la démarche mise en œuvre et le fonctionnement du groupe classe
Facteurs motivationnels (Viau)
Motivation selon Bourgeois
Position médiane => paradigme social-cognitif
représentations motivationnelles = mentales et personnelles dans la situation d'apprentissage
représentations situées = contingentes à la tâche => non stables
résultat de l'interaction entre des facteurs internes et externes = relatif à l'élèves mais aussi au prof, à la classe etc
Dynamique Motivationnelle
Représentations motivationnelles de l'élève
perception de sa compétence
perception de la valeur
sentiment d'autodétermination
types de buts d'accomplissement poursuivis
Perception de sa compétence
évaluation des capacités à accomplir la tâche avec succès
expériences actives de maîtrise = succès ou échec antérieur
modelage social = succès ou échec d'autrui semblable à soi
persuasion verbale = feedback, encouragement
réactions émotionnelles = anxiété et autres qui peuvent engendrer une perte de confiance face à la tâche
Attribution causale (Weiner)
comportement d'une personne est influencé par le type de causes qu'elle invoque pour interpréter ses propres expériences
lieu de la cause: interne ou externe selon si le facteur lui est propre ou non
stabilité de la cause: stable si permanent et variable si fluctuante => temporalité
contrôlabilité de la cause: rôle que le sujet pense pouvoir jouer pour modifier les événements
Perception de la valeur de la tâche
Appréciation subjective par l'élève de ce qu'une tâche d'apprentissage peut lui apporter => expectancy-value
intérêt intrinsèque = plaisir personnel que l'on ressent suite à la réalisation d'une tâche
utilité = utilité personnelle pour la vie pour le futur (pas forcément sur le long terme mais à court et moyen terme aussi)
importance = degré d'importance d'une tâche pour sa vie par rapport à ses valeurs, ses projets, ...
coût = quantité d'efforts anticipés pour atteindre le but souhaité
Sentiment d'auto-détermination
Types d’environnements éducatifs et besoins satisfaits
types de buts d'accomplissement poursuivis
représentations mentales élaborées par l'apprenant relatives, d'une part, aux raisons pour lesquelles il s'engage dans une activité d'apprentissage et, d'autre part, aux critères sur lesquels il se fonde pour évaluer l'atteinte de son but
but de maîtrise/apprentissage = Augmenter ses compétences
but de performance = Démontrer ses compétences (approche) ou éviter de démontrer son incompétence (évitement)
Indicateurs d'engagement
=> en lien avec la performance
indicateurs cognitifs = ce qui atteste d'une réelle activité cognitive de l'élève
indicateurs comportementaux = participation, efforts, etc
indicateurs émotionnels = enthousiasme, fierté, anxiété etc
Apprentissage autorégulé
Motivation initiale de se mettre au travail et persévérance pour y rester
Favoriser une dynamique motivationnelle positive
favoriser la confiance en soi (feedback constructif, encourager le progrès, éviter les comparaisons sociales, les placer en situation de réussite)
activités adaptés aux compétences = défi à la portée de l'apprenant
faire percevoir le sens et la valeur des activités
créer un climat coopératif (but de maîtrise) et soutenir l'autonomie (motivation autodéterminée)
se montrer motivé, enthousiaste et attentif à ses élèves
danger de l'implicite
règles, enjeux cognitifs, modalités de travail etc = rarement expliqués => décoder l'implicite MAIS tous ne prennent pas la bonne interprétation
Malentendu didactiques/sociocognitifs
Autrement dit, certains élèves ne comprennent pas bien le sens des activités auxquelles on les invite, ou bien ils y donnent un sens qui n'est pas celui recherché par l'enseignant, et cela les empêche de tirer profit de ces activités => mauvaise interprétation de l'implicite => sociocognitif car pas les mêmes évidences d'un milieu social à l'autre
attitude d'appropriation
faire pour apprendre et pour comprendre pour ensuite prendre du recul pour cerner les enjeux d'apprentissage
attitude de conformité
faire pour réussir la tâche et en mémoriser le résultat => plus fréquent dans les milieux populaires (mauvaise interprétation de l'implicite)
hypothèse relationnelle (Bauthier)
difficultés scolaires
pas comme des « manques » attribués à l'élève
pas des « manques » liés au milieu familial MAIS comme une « co-construction naissant de l'interaction entre le rapport au savoir de l'élève et le rapport au savoir valorisé par l'institution scolaire
Apprendre = franchissement d'un fossé (Chapelle)
fossé = la différence entre les nouvelles connaissances et compétences à acquérir et celles que l'on maîtrise déjà
étroit = ceux pour qui les connaissances antérieures et celles à affiner se ressemblent, ceux pour qui les savoirs scolaires et familiaux sont proches, ceux pour qui la culture dominante et la leur sont identiques ou presque
immense = parce qu'ils ne maîtrisent pas la langue parlée à l'école, ou plus subtilement parce qu'ils n'en connaissent pas tous les codes, toutes les procédures trop souvent maintenues cachées, parce qu'ils ne maîtrisent pas les savoirs de base, parce que leur background culturel ne les dote pas a priori de tous les schémas mentaux nécessaires
théorie de la reproduction sociale
>< théorie des dons théorie de l'habitus pour faire référence à la socialisation primaire (c'est-à-dire celle qui a lieu dans la famille) qui engendre certaines « dispositions psychiques » quant au rapport au monde, aux valeurs accordées aux choses, aux façons de voir, de penser, de parler, etc =>violence symbolique exercée par l'école sur les élèves dont la culture familiale est trop éloignée de la culture scolaire
handicap socio-culturel
décalage entre les modes de socialisation familiale et le rapport à la culture véhiculé par l'école
rapport au savoir (Charlot)
rapport au monde, à l'autre et à soi-même d'un sujet confronté à la nécessité d'apprendre
l'ensemble (organisé) des relations qu'un sujet entretient avec tout ce qui relève de 'l'apprendre' et du savoir
l'ensemble des relations qu'un sujet entretient avec un objet, un 'contenu de pensée', une activité, une relation interpersonnelle, un lieu, une personne, une situation, une occasion, une obligation, etc., lié en quelque façon à l'apprendre et au savoir - par là même, il est aussi rapport au langage, rapport au temps, rapport à l'activité dans le monde et sur le monde, rapport aux autres, et rapport à soi-même comme capable d'apprendre telle ou telle chose, dans telle situation
rapport identitaire au savoir
l'apprentissage peut faire sens par rapport à l'histoire du sujet, à ses attentes, à des repères identificatoires, à l'image de soi, à la vie qu'on veut mener ou au métier qu'on veut faire
rapport épistémique au savoir
il ne suffit pas d'être mobilisé, d'avoir de solides raisons d'investir l'école pour y réussir. Encore faut-il avoir une posture adéquate et déployer les moyens qu'il faut pour cela. Qu'est-ce qu'apprendre ? Qu'est-ce que savoir ? Quelle signification est attribuée à l'activité d'apprentissage elle-même ?
instrumenter l'école
tendance des élèves en difficultés
faite pour « avoir un bon métier », l'objectif est de « passer de classe en classe » en n'investissant réellement que « ce qui paraît utile »
Apprendre consiste alors essentiellement à écouter en classe, à faire ce que l'enseignant demande de faire et mémoriser => apprentissage relativement superficiel où « mémoriser » et « entraîner des procédures techniques » semblent plus essentiels que « comprendre » et « développer de réelles compétences
dépassement de l'instrumentalisation
tendance des élèves sans difficultés
apprendre = savoir (et comprendre) plus de choses sur la vie qui nous entoure.
savoir = produit ou résultat d'une activité de recherche, de tâtonnements, d'erreurs rectifiées.
apprentissage = processus nécessitant l'engagement de l'apprenant
Processus d'objectivation des savoirs
distinguer l'objet du savoir en jeu (les objectifs réellement visés) derrière la situation qu'ils sont en train de vivre en classe
Distanciation-régulation
décontextualiser les contenus et les démarches apprises pour en saisir l'essence
comparaison sociale en classe
contribue à se former un « concept de soi scolaire » qui permet à chacun de se définir comme « bon » ou « mauvais » dans une discipline donnée => conséquences importantes sur la réussite
menace du stéréotype
se considérant comme mauvais, l'élève, au moment de réaliser une tâche, craint que ça se remarque (...) Tout envahi par cette crainte, il réalise une mauvaise performance, confirmant ainsi l'image de lui qu'il voulait éviter => effet « boule de neige » = plus les élèves « échouent et plus le contexte de cet échec (la discipline mais aussi le maître qui l'enseigne) acquiert pour eux une signification autobiographique qui interfère avec leurs performances, d'où au fil du temps un certain désinvestissement...
préjugés relatifs à la réussite et à l'échec
culte à la réussite et sanction lourdes de l'échec
idées que le niveau de performance d'un individu = ses dispositions intellectuelles
les élèves perçoivent la valeur accordée à la réussite et sa signification => soucieux de la valeur sociale de leur performance => perturbe les apprentissages
contextes évaluatifs
vecteur d'inéquité agissant de façon différentielle sur les performances de différents sous-groupes d'élèves
Discipline en classe
condition nécssaire aux bons apprentissages
situation de « résistance »
la résistance des élèves )une résistance à l'autorité, à l'immobilité et au silence, à l'effort intellectuel ou à d'autres choses encore ) elle semble aller de soi et paraît inévitable à ce type de situation où enseignant et élèves sont « contraints » de se trouver « enfermés » ensemble durant des heures
lieu d'« apprentissage didactisé »
= l'école 2 caractéristiques:
coupure entre l'apprentissage et la pratique
rapport entre « pratiques » et « savoirs sur les pratiques »: « la didactisation, en construisant un discours qui explicite la pratique, la présente comme étant indépendante de celui qui la possède
apprentissage didactisé
e plus efficace qu'un apprentissage « sur le tas » ou « dans la vie » = progressif
plus large que l'expérience personnelle
permet l'erreur
carence de sens et de motivation = distance entre les apprentissages et l'utilité pratique
dépendance à l'égard du jugement de l'enseignant pour déterminer ce qui est vrai ou faux
risque de concevoir les connaissances transmises comme un agglomérat d'informations isolées, voire comme subjectives et arbitraires
Faut-il avoir de l'autorité ?
OUI enseignant = copain
élèves peuvent sous-estimer les exigences propres au savoir
dérive relationnelle: ce qui est important, c'est la qualité de la relation avec l'enseignant, alors que c'est le rapport au savoir
Comment avoir de l'autorité ?
se montrer à l'aise sous le regard d'autrui
L'enseignant doit se détacher des caractères propres à son apparence physique, voire de certains traits psychologiques => Ce n'est pas en fonction de ce que je suis que je dois réagir, mais en fonction du but de faire accéder les élèves à des savoirs Prof avec autorité = vigilants, actifs, faisant des efforts pour faire progresser les élèves, à la fois exigeants et attentifs à leurs difficultés
Types de problèmes disciplinaires
domaine conventionnel (70%): activité parallèles, riposter sans agressivité, provoque, ne pas obéir etc
domaine moral (24,5%): colère, triche, agression verbale, mentir, etc
domaine personnel (6%): tenue par exemple
Règles d'attitudes de base et communication en classe
diriger le regard vers les élèves
connaitre les prénoms rapidement
enthousiasme
bouger
volume modéré et vitesse lente
éviter les tics et le langage trop familier
pas trop parler
pas lire le cours
travail en situation collective
exposé de l'enseignant ou questions réponses collectives => transmettre de nouvelles infos => donner des consignes => échanges entre élèves
économique en temps et moyens
difficile de s'assurer de l'attention
travail en individuel
maintenir un climat serein facilement
permet d'apporter une aide individualisée
pour les activités avec un investissement cognitif important
travail en petit groupe
multiplie les échanges entre élèves
permet aux plus timides de s'exprimer
favorise la collaboration
crée des conflits socio-cognitifs
bruyant ou difficile à contenir si mal lancé
Adapter les situations de travail
(a) varier les situations pour rendre le cours dynamique et maintenir les élèves en état d'éveil intellectuel (b) bien gérer les moments de transition entre deux activités et tenir compte du fait que le passage d'une situation à une autre est toujours coûteux en temps => signifier clairement le changement d'activité (c) être attentif à la disponibilité intellectuelle des élèves => valence du groupe classe
principes essentiels de la conduite des élèves
(a) le premier rend possible le « vivre ensemble » et se traduit par l'impératif du respect d'autrui (b) propre au lieu d'apprentissage didactisé qu'est la classe d'une école et consiste à toujours agir, dans le cadre de la classe, en vue de comprendre et de s'approprier les savoirs présentés
Punition
faiblement dissuasive DOUBLE FONCTION (a) elle indique qu'une règle a été transgressée (b) elle a une fonction d'attribution de responsabilité
e Soutien aux comportements positifs (SCP)
programme organisé en trois niveaux
le niveau 1 correspondant à un programme de prévention destiné à tous les élèves, efficace pour 80-90 % d'entre eux = la définition, l'enseignement explicite, le suivi et la valorisation positive, la prévention
le niveau 2 à des interventions plus ciblées au sein des écoles destinées aux élèves à risque, il concerne 5 à 10 % d'élèves
le niveau 3 est prévu pour les cas les plus extrêmes (entre 1 et 5 % des élèves) qui nécessitent une intervention plus intense
Facteurs psychologiques de la discipline en classe
Ne pas prendre comme une offense personnelle les actes d'indiscipline des élèves
Éviter d'identifier l'élève à ses actes
Rendre les critères d'évaluation le plus clair possible pour éviter tout sentiment d'injustice ou d'arbitraire
Facteurs sociologiques de la discipline en classe
Donner des consignes claires et explicites
Ne pas oublier que le sens de certaines activités peut être très obscur pour certains élèves
Avoir de l'ambition et de l'estime pour tous les élèves
Temps scolaire
Temps disponible = temps en classe (1 leçon = 50 min)
Temps alloué à l'enseignement (80%) >< à autre chose
Temps d'engagement (45%) = temps pendant lequel l'élève est activement engagé dans une tâche d'apprentissage
Temps d'apprentissage (17%) = temps pendant lequel les élèves sont engagés avec succès dans une tâche d'apprentissage d'un niveau approprié de difficulté
Gestion du temps
assurer un bon momentum = assurer un flux régulier d'activités scolaires en évitant les changements brusques, les interruptions et les ralentissements excessifs
bonne capacité d'overlapping = e capacité de gérer plusieurs activités simultanément, à la fois la progression dans les apprentissages et le contrôle du comportement des élèves
qualité de withitness = e être vigilant et impliqué ou, plus précisément, être attentif au déroulement des activités du groupe et de chacun de ses membres tout en étant capable de maintenir le cap sur l'activité principale
Discours monologique
= essentiellement concerné par la transmission de connaissances => le flot de paroles de l'enseignant qui domine nettement et les questions posées nécessitent généralement des réponses composées de deux ou trois mots, guère plus Dominance de
récapitulations (les répéter ou synthétiser ce qui a été vu juste avant)
rappels factuels (l'enseignant pose des questions brèves qui font appel à une information factuelle précise)
reformulations (paraphrase la réponse d'un autre élève en vue de la préciser pour le reste de la classe)
incitations indéterminées (l'enseignant invite les élèves à réfléchir à ce qui s'est dit précédemment).
Discours dialogique
= à promouvoir une réelle communication entre l'enseignant et ses élèves aussi bien qu'entre élèves => les élèves posent fréquemment des questions ; ils n'hésitent pas à donner leur point de vue et à proposer des réponses Dominance de:
collectives (les tâches d'apprentissage sont réalisées ensemble)
soutenant les élèves (la classe cherche à explorer diverses idées, sans crainte de commettre des erreurs)
cumulatives (les connaissances sont construites en s'appuyant sur les diverses idées partagées)
orientées (la leçon est guidée par des objectifs d'apprentissages précis)
corrections apportées aux erreurs
les corrections doivent être affectivement neutres, c'est-à-dire qu'elles doivent clairement porter sur la qualité de la réponse donnée et non sur une évaluation de la personne qui donne cette réponse
l'enseignant doit trouver un juste équilibre entre « laisser suffisamment de temps à l'élève pour donner une réponse, voire la reformuler après signalement d'une erreur ou d'un manque » et « ne pas laisser trop de temps non plus, pour ne pas risquer de démobiliser les autres élèves »
sollicitations impersonnelles
l'enseignant pose des questions à la cantonade et n'exige pas que les élèves lèvent la main pour répondre => fusent simultanément diverses réponses contrastées qu'il ne pourra pas intégralement exploiter