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De quoi l’âme a-t-elle conscience selon la Proposition 9 ?
L’âme a conscience de son effort pour persévérer dans l’être (conatus), même si elle a des idées inadéquates. Elle n’a pas directement conscience de la valeur des choses.
Quel est le lien entre désir et valeur selon Spinoza ?
Ce n’est pas parce qu’une chose est bonne qu’on la désire, mais parce qu’on la désire qu’on la juge bonne.
Le désir est-il lié à la connaissance de soi ?
Non. L’intensité du désir n’est pas liée à la connaissance qu’on a de ce désir. On peut avoir des idées inadéquates et être quand même conscient de son désir.
Quelle est la nature du conatus chez Spinoza ?
Le conatus est à la fois un effort et un désir de persévérer dans l’être.
En quoi l’effort augmente-t-il la valeur d’une chose ?
La valeur attribuée à une chose est augmentée par l’effort fourni pour l’obtenir. (Ex : gravir une montagne, réparer un vase ancien.)
Que démontre Spinoza sur les idées adéquates/inadéquates dans la démonstration ?
L’âme a des idées adéquates (active) et inadéquates (passive). Elle ne peut être constituée que d’idées adéquates, car cela impliquerait une omniscience.
Qu’est-ce que l’appétit chez Spinoza ?
L’appétit est le conatus rapporté à la fois à l’âme et au corps. Il est plus fondamental que le désir, qui est l’appétit + conscience de lui-même.
Pourquoi les animaux n’ont-ils pas de désir au sens spinoziste ?
Car ils n’ont pas conscience de leur appétit ; ils ne possèdent donc pas de désir.
Quelle différence Spinoza introduit-il entre volonté et désir ?
La volonté est le conatus rapporté uniquement à l’âme, tandis que le désir implique aussi la conscience de l’appétit.
Qu’est-ce que signifie 'persévérer dans son être' ?
C’est l’effort continu du corps et de l’âme pour se conserver, au-delà de la simple survie, dans une durée indéfinie.
Que montre l’exemple de Médée ou Ulysse ?
Même quand leurs actions semblent destructrices ou douloureuses, Médée et Ulysse persévèrent dans leur être. Le désir reste un effort, même dans les cas extrêmes.
En quoi le suicide peut-il être un cas paradoxal de conatus ?
Il semble contredire la conservation, mais peut exprimer une forme extrême de conatus, une tentative de rester maître de soi-même.
Que dit Spinoza sur la conscience de l’effort ?
L’âme est toujours consciente de son effort, même si ses idées sont confuses. Cette conscience rend possible le renversement entre valeur et désir.
Quelle est la différence entre valeur et désir selon Spinoza ?
La valeur est relative, soumise à des évaluations ; le désir est inconditionnel, évident comme un fait.
Que dit Spinoza sur la durée du désir ?
Le désir peut durer même pour des choses sans valeur. Leur valeur provient du désir qu’on a pour elles (ex : réparer un vieux vase inutile).
Qu’est-ce que la joie et la tristesse chez Spinoza ?
Ce sont des transitions : joie = passage à une plus grande perfection, tristesse = passage à une moindre perfection.
Pourquoi la tristesse n’est-elle pas simplement une privation ?
La tristesse est un acte, une expression du conatus. Ce n’est pas un simple manque, c’est une diminution ressentie de la puissance d’agir.
Quelle est la relation entre variation et affects ?
Les affects sont sensibles à la variation. L’uniformité détruit les affects (ex : on ne ressent plus la beauté d’un paysage trop familier).
Quelle est la définition de la passion chez Spinoza ?
Un affect passif, c’est-à-dire un mouvement de l’âme causé par l’extérieur.
En quoi consiste la béatitude chez Spinoza ?
C’est une joie active, éclairée par la raison, durable, qui consiste à saisir les choses sous l’aspect de l’éternité (sub specie aeternitatis).
Que dit la Proposition 32 ?
Si on imagine qu’une chose qu’on désire est possédée par un autre, on fera tout pour qu’il ne la possède plus.
Quelle est la conséquence des passions humaines selon cette proposition ?
Elles provoquent la rivalité et les conflits, car chacun veut posséder ce que l’autre possède.
Quel rôle joue l’envie dans le scolie ?
L’envie croît proportionnellement à ce qu’on imagine être la valeur que l’autre attribue à une chose. L’imitation du désir renforce cette envie.
Quel philosophe contemporain cette idée rapproche-t-elle de Spinoza ?
René Girard : nous désirons ce que désire autrui, non l’objet pour lui-même, mais comme objet du désir de l’autre.
Quel est l'argument principal du passage II, 6 de Hume ?
Hume compare la joie et l'orgueil, en soulignant que l’orgueil est plus influencé par la fréquence des choses communes, tandis que la joie est moins affectée par cette habitude. Il critique l'orgueil comme un mépris de la valeur réelle des choses.
Quel est l'impact de l'habitude sur notre perception des choses selon Hume ?
L'habitude nous rend inattentifs à la valeur des choses. Elle fait partie de la nature humaine, qui se définit par des comportements constants et uniformes, souvent associés à une dépréciation des choses, comme les qualités ordinaires de la vie.
En quoi Hume compare-t-il la joie et l'orgueil ?
Hume montre que les biens communs à l'humanité, comme la santé ou un café du matin, ne nous apportent pas beaucoup de satisfaction dans le cas de l'orgueil, mais peuvent être source de joie. L'orgueil est plus sensible à la fréquence de ces biens, tandis que la joie est plus indépendante.
Quelle est la spécificité de l'orgueil selon Hume ?
L'orgueil est plus lié à des éléments fréquents et communs qu’à des biens rares ou exceptionnels. Contrairement à la joie, qui peut être ressentie face à un événement isolé, l'orgueil s'intensifie avec la fréquence des objets, dévalorisant leur valeur réelle.
Comment Hume distingue-t-il l'amour et la haine des autres passions ?
L’amour et la haine ont pour objet une autre personne, contrairement à l'orgueil et l'humilité qui concernent le moi. Hume souligne que ces passions ne peuvent coexister simultanément envers la même personne, car elles sont des émotions contraires.
Quelle différence Hume fait-il entre l'amour de soi et l'amour pour autrui ?
L'amour de soi, ou l'amour propre, ressemble plus à de l'estime ou de l'orgueil. L’amour envers autrui repose sur des qualités spécifiques de cette autre personne, et non sur une réflexion sur soi-même.
Quelle méthode Hume utilise-t-il pour analyser les passions ?
Hume utilise une méthode expérimentale pour analyser les passions. Il se base sur une série d'expérimentations mentales pour comprendre l'origine et l'intensité des émotions, en réduisant ces phénomènes à des principes simples.
Qu'est-ce que le carré des passions de Hume ?
Le carré des passions organise les émotions selon leur objet et leur nature. Par exemple, l'orgueil et l'humilité ont pour objet le 'moi', tandis que l'amour et la haine ont pour objet l''autre'. Chaque passion a des qualités distinctes qui influencent leur intensité.
Qu'est-ce que Hume entend par 'double relation' dans ses expérimentations ?
La double relation fait référence à deux éléments nécessaires pour qu'une passion se forme : une relation d’idée avec l’objet de la passion et une relation d’impression (plaisir ou douleur) associée à cet objet. Cela détermine l'intensité de la passion ressentie.
Que conclut Hume à propos de la vertu et du vice dans ses expérimentations ?
Hume montre que la vertu attribuée à soi-même conduit à l'orgueil, tandis qu'attribuée à autrui, elle mène à l'amour. Inversement, un vice chez autrui génère de la haine, et chez soi-même, de l'humilité.
Comment les relations personnelles influencent-elles les passions selon Hume ?
Hume explique que les passions envers autrui (comme l'amour ou la haine) sont influencées par des relations personnelles proches, comme l’amitié ou les liens familiaux. Les émotions sont plus intenses lorsque la personne concernée a une proximité affective avec nous.
Quelle est la conclusion de Hume sur la nature des passions ?
Hume conclut que les passions liées au 'moi' (orgueil, humilité) sont plus fortes et vives que celles dirigées vers autrui (amour, haine). Le moi a une influence prédominante sur nos émotions, et les transitions entre ces passions sont conditionnées par des relations d'idées et d'impressions.