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Chapitre n°5
Name | Mastery | Learn | Test | Matching | Spaced |
|---|
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Colonie :
Territoire sous souveraineté et contrôle formel de la métropole
Dépend du ministre des colonies et du gouverneur nomé
Administration centralisé à Paris
=> Sénégal
Protectorat :
Institutions locales maintenues
Puissance protectrice dirige l’armée et les relations internationales par le ministre des affaires étrangères
En réalité les administrations locales sont doublé par des fonctionnaires français
=> Tunisie : Bey doublé par le résident général / Caids - Contrôleur civil
Mandat :
Régime institué par la SDN pour les colonies allemandes post WW1
Cahier des charges : économique, juridique et perspectives d’autodetermination
=> Togo et Cameroun
Algérie - Statut spécifique :
Dépend du ministre de l’intérieur car département français qui nomme un gouverneur général
Préfets & Instances élues au Nord comme une assemblée financière
Territoire du sud administré par des militaires
Administration indirecte qui perd son autonomie en 1902
Principe général :
Administration directe
Nombreux fonctionnaires français à tous les échelons
Régime unique à l’organigrame pyramidale
En pratique sur le terrain appuis sur les autorités locales :
Algérie : Cheikh (chef de Douar) > Caid > Bachaga
AOF : Chef du village > Canton > Province
Débats doctrinaux Assimilation VS Association :
Assimilation : dévelopé au XIXe - Colonies doivent devenir des pronvinces françaises avec des citoyens français
Limiter car Refus des populations colonisées + ? de l’administration
Association : dévelopé par Albert Sarraut en 1920 - Gouverner en association avec les autorités locales avec l’envoie de fonctionnaire français
Limiter car doctrine paternaliste + Discredite autorité locale
En pratique :
Assimilation est limitée
=> Algérie et Sénégal
Seuls les français sont citoyens sauf dans 4 villes du Sénégal
Principe de commandement sur les chefs locaux = inégalité de l’association
Des réformes politiques mineures et tardives
1916 - Citoyenneté française reconnu dans 4 communes du Sénégal accordant des droits civiques et politiques
1919 - Loi Jonnard en Algérie qui élargit la participation politique en intégrant des musulmans
=> Limite car seulement environ 400 000 + Segregation avec double collège
1936 - Projet Blum Violette en Algérie sous le Front populaire pour une naturalisation pour une élite restreinte et hostilité dans les 2 camps
1937 - Droits syndicaux accordé en AOF aux possesseurs d’un certificat d’étude
Economie de prédation / pillage :
Début de la colonisation - Prendre et repartir avec ressources immédiatements disponibles
=> Bois, Caoutchouc, Gomme, Ivoire
Africains enrolé de force pour la ceuillette et le portage
Régions Forestières : Gabon, Congo, Algérie
Economie de traite :
Commerce inégal : achat de matière première dans la colonie, vente en métropole pour transformation et revente dans les colonies à prix fort
=> Sénégal : Arachides transformé à Marseille en savon et en huile revendu au Sénégal
Economie de plantation :
Région fertiles
Installation de plantatio, européenne
=> Vignes, Café, Coton
MO Africaine salarié
Economie minière :
Gisement en Algérie et au Maroc de fer et emploie du prolétariat africain
Le contrôle du travail
Instauration impot pour inciter à l’emplois salarié
Spoliation de terre en Afrique du Nord
=> Algérie de 1830 à 1917 - 11.5 millions d’hectar spolié via séquestres, enregistrements et terres habous
Travail forcé avec de l’impot en travail pour travaux d’utilités publiques
=> Chemin de fer Congo Océan de 1921 à 1934 - Environ 10 000 Morts
Dévelopement des infrastructures
=> Transports = routes, chemin de fer, ports
=> Monnaie
=> Ville
Politique de “mise en valeur”
L’Europe en reconstruction
Après la Première Guerre mondiale, l’Allemagne vaincue doit payer des réparations à la France et à la Belgique (Traité de Versailles, 1919).
La France, dévastée dans le Nord et l’Est, exige l’exécution stricte du traité.
En 1923, l’Allemagne cesse partiellement les paiements : le gouvernement Poincaré décide l’occupation militaire de la Ruhr (région industrielle stratégique).
L’occupation de la Ruhr (janvier 1923 – juillet 1925)
Objectif : forcer l’Allemagne à livrer le charbon et à payer ses dettes.
L’armée française et belge occupe les villes industrielles (Essen, Dortmund, Duisburg).
L’Allemagne réagit par la “résistance passive” : grèves, sabotages, refus de coopération.
L’occupation tourne au conflit politique et économique, entraînant une grave crise monétaire en Allemagne (hyperinflation).
Le rôle de l’armée coloniale française
Pour soutenir cette occupation, la France fait appel à des troupes issues de l’empire colonial :
tirailleurs sénégalais,
spahis et zouaves nord-africains,
contingents malgaches et indochinois.
Ces soldats représentent près de 25 % des troupes françaises déployées dans la Ruhr en 1923.
La nécessité militaire
Après la guerre, la France manque d’effectifs métropolitains : les pertes de 14–18 sont considérables.
Les troupes coloniales sont considérées comme des forces loyales et disponibles, déjà éprouvées au front.
Elles symbolisent la force de l’empire et la continuité de la présence française.
Le rôle stratégique et symbolique
Leur déploiement dans la Ruhr vise à montrer la puissance mondiale de la France
“La France n’est pas seule, elle a derrière elle tout un empire.”
C’est aussi un message de fermeté politique envers l’Allemagne et ses alliés.
Pour le gouvernement français, ces troupes incarnent la “grandeur impériale” et la légitimité de l’occupation.
Le contexte diplomatique
La présence de soldats noirs dans une région allemande alimente une vive controverse internationale.
La Grande-Bretagne et les États-Unis critiquent cette politique, y voyant une provocation raciale.
La presse allemande parle de la “Schwarze Schmach” — la “Honte noire”.
Une campagne raciste et propagandiste
Dès 1923, les autorités et médias allemands lancent une campagne de dénonciation
les troupes africaines sont accusées d’atrocités,
d’outrages sexuels contre des femmes allemandes,
et de représenter une “déchéance morale” de la civilisation européenne.
Cette propagande sert à mobiliser l’opinion allemande et à victimiser la nation vaincue.
La diffusion internationale
Le mythe de la “honte noire” trouve un écho en Grande-Bretagne et aux États-Unis, où il s’appuie sur des stéréotypes raciaux déjà présents.
Des organisations humanitaires (comme la Croix-Rouge allemande) publient des brochures alarmistes contre les “troupes noires”.
La réponse française
Le gouvernement Poincaré dément les accusations et défend “l’honneur de ses soldats”.
Plusieurs journaux français (notamment Le Temps) dénoncent une campagne raciste et anti-française.
Cependant, en interne, certains diplomates français jugent que l’usage de troupes noires en Allemagne a été mal perçu et maladroit politiquement.
L’empire au service de la métropole
L’appel du contingent colonial illustre la dépendance militaire de la France envers son empire.
Les troupes coloniales ne sont pas seulement une réserve : elles incarnent la force unificatrice de l’empire.
La “Force noire” du général Charles Mangin (concept de 1910) prend ici tout son sens.
L’expérience des soldats africains
De nombreux tirailleurs découvrent pour la première fois l’Europe occupée.
Ils subissent à la fois le racisme allemand et une hiérarchie coloniale stricte au sein de l’armée française.
Après leur retour, cette expérience nourrit un sentiment de fierté, mais aussi une prise de conscience politique (précurseur des mouvements anticoloniaux).
Les contradictions du discours républicain
La France proclame l’égalité et la fraternité impériale, mais l’emploi des troupes coloniales sert des intérêts métropolitains.
La propagande allemande dévoile involontairement les tensions raciales et coloniales de l’empire français.
Citations sur la guerre du Ruhr
« La Force noire est la garantie de la grandeur française et de la continuité de son empire. »
— Charles Mangin, 1910
« La France, en occupant la Ruhr avec ses troupes noires, a introduit la barbarie au cœur de l’Europe. »
— Presse allemande, 1923 (“Die Schwarze Schmach”)
« L’Empire fit irruption dans la métropole : les tirailleurs furent à la fois instruments de puissance et victimes du préjugé. »
— Pascal Blanchard, La République coloniale, 2003
« En brandissant l’image du soldat noir, la France proclamait la gloire de l’empire — et révélait son paradoxe. »
— Dominic Thomas, 2007
« L’affaire de la Ruhr montra que l’empire n’était pas périphérique : il était au cœur même de la politique européenne. »
— Mireille Noiriel, 1988
L’AOF au cœur de l’empire colonial français
L’Afrique-Occidentale française (AOF) regroupe depuis 1895 plusieurs territoires : Sénégal, Soudan français (Mali), Haute-Volta (Burkina Faso), Niger, Guinée, Côte d’Ivoire, Dahomey.
Gouvernée depuis Dakar par un gouverneur général, elle repose sur une administration militaire et coercitive.
Les effets de la Première Guerre mondiale
À partir de 1914, la France mobilise ses colonies pour l’effort de guerre :
recrutement forcé de tirailleurs sénégalais,
réquisitions agricoles et animales,
impôt de guerre.
Ces mesures provoquent un fort mécontentement dans les villages de l’intérieur.
Le mythe de la “mère patrie protectrice” s’effondre face à la violence de l’exploitation.
Les causes profondes de la révolte
Oppression fiscale (impôts et corvées)
Recrutement militaire forcé par les “tâcherons de la conscription”
Atteintes aux structures traditionnelles et religieuses
Résistances déjà latentes depuis la conquête du Haut-Niger et du Soudan
➤ La guerre du Bani-Volta éclate dans ce contexte de pression extrême et d’humiliation collective.
Les origines géographiques et sociales
La révolte débute à Toma (actuel Burkina Faso) en novembre 1915, dans la région comprise entre les fleuves Bani et Volta Noire.
Elle se propage rapidement vers le nord et l’est : Ségou, San, Koutiala, et jusqu’à Bobo-Dioulasso et Kongoussi.
Les peuples concernés : Bobo, Bwa, Sénoufo, Minianka, Marka, Dafing, etc.
Les acteurs et les motivations
Les insurgés ne forment pas une armée unifiée mais un mouvement de révolte généralisé.
Certains chefs religieux musulmans appellent à une guerre sainte (jihad) contre l’occupant.
Les paysans, écrasés par l’impôt et les réquisitions, rejoignent le soulèvement.
L’ampleur du soulèvement
Environ 300 villages impliqués ;
Plus de 40 000 insurgés selon les estimations françaises ;
Plusieurs garnisons coloniales attaquées et détruites.
Les Français perdent temporairement le contrôle de vastes zones rurales.
La répression coloniale
L’armée coloniale riposte avec des colonnes expéditionnaires, des exécutions massives et la destruction de villages.
Le gouverneur général Joost Van Vollenhoven ordonne la “pacification totale”.
La guerre se termine en 1917, avec la capture et l’exécution des chefs rebelles.
➤ Cette révolte, la plus violente depuis la conquête, ébranle durablement la domination coloniale.
Une guerre paysanne et religieuse
Mouvements spontanés, enracinés dans le monde rural.
Les chefs religieux musulmans (marabouts) prêchent la résistance contre “l’injustice des Blancs”.
Le mot d’ordre de djihad côtoie celui de justice sociale et fiscale.
Une révolte anticoloniale avant la lettre
Refus du recrutement et de l’impôt = rejet global du système colonial.
Affirmation d’une volonté d’autonomie politique et spirituelle.
Le mouvement n’a pas de projet d’État, mais une aspiration à la liberté.
Les divisions internes
Les populations alliées de la France (certains chefs mossi et peuls) participent à la répression.
Absence d’unité politique et religieuse → isolement progressif des insurgés.
Ce manque de coordination permet la victoire française, au prix d’un massacre.
Un traumatisme majeur
Répression féroce : milliers de morts, villages rasés, déportations massives.
Renforcement de l’administration coloniale et du contrôle militaire dans la région.
Surveillance accrue des marabouts et des réseaux religieux.
Une prise de conscience politique
Les tirailleurs africains, revenus du front, prennent conscience de leur rôle et de leur force.
Les révoltes paysannes nourrissent, à long terme, les mouvements nationalistes de l’entre-deux-guerres.
La guerre du Bani-Volta devient une mémoire fondatrice de la résistance coloniale au Burkina Faso et au Mali.
Réorganisation administrative
Après la révolte, la colonie de Haute-Volta (Burkina Faso) est créée en 1919, pour mieux contrôler la région.
Les Français imposent un maillage administratif plus serré (postes militaires, cercles, routes).
L’administration civile remplace partiellement les autorités militaires, mais la coercition demeure.
Citations Guerre du Bani Volta
« Le Bani-Volta fut la première grande guerre paysanne contre l’ordre colonial. »
— Jean Suret-Canale, 1964
« Ce soulèvement marqua la rencontre explosive de la misère, de la foi et de la colère. »
— Marc Michel, 1982
« La révolte du Bani-Volta fut à la fois un cri contre la guerre et un cri contre la colonisation. »
— Sory Camara, 1972
« La Haute-Volta naquit sur les cendres du Bani-Volta : la colonie fut créée pour mieux contrôler un peuple qui s’était soulevé. »
— Boubacar Barry, 1988
« Dans les savanes du Bani-Volta, l’ordre colonial trembla pour la première fois. »
— Romain Huret & Emmanuelle Sibeud, 2021
L’idée d’assimilation dans la pensée coloniale française
Héritée de la Révolution française et du jacobinisme, l’assimilation repose sur le principe que tous les hommes sont égaux en droits.
Le but proclamé : transformer les colonisés en citoyens français, en leur apportant la langue, la culture, la religion et les institutions françaises.
Elle s’oppose à la doctrine britannique de l’indirect rule (administration indirecte).
Le Sénégal, “vitrine” de la colonisation française
Première implantation française durable en Afrique subsaharienne (depuis le XVIIe siècle).
Au XIXe siècle, il devient le centre politique et économique de l’Afrique-Occidentale française (AOF).
Le Sénégal abrite les quatre communes de plein exercice : Saint-Louis, Gorée, Rufisque et Dakar.
Ces communes bénéficient d’un statut juridique unique : les habitants y sont citoyens français (en théorie).
Les objectifs de la politique d’assimilation
Faire des élites africaines des “Français noirs” fidèles à la métropole.
Diffuser la langue, la culture et la religion françaises.
Créer un modèle d’administration locale “civilisée” pour le reste de l’Afrique.
➤ Le Sénégal sert de terrain d’expérimentation de l’idéologie coloniale républicaine.
Le cadre des “Quatre Communes”
Saint-Louis et Gorée sont intégrées à la République dès 1848 ;
Rufisque et Dakar s’ajoutent en 1887 et 1909.
Les habitants des communes, appelés originaires, jouissent en principe de la citoyenneté française.
Ils élisent un député au Parlement français à partir de 1848.
Exemple :
Blaise Diagne, premier député africain élu à la Chambre (1914), incarne le sommet de cette intégration politique.
Les institutions locales et l’école
L’école française devient l’instrument central de l’assimilation : apprendre à “penser et parler français”.
Création d’écoles primaires et de collèges (ex. : École des otages de Saint-Louis, puis École normale William Ponty à Gorée en 1903).
L’Église catholique participe à la “civilisation” et à la francisation.
Les limites géographiques et sociales
L’assimilation ne concerne qu’une minorité urbaine (quelques milliers de personnes).
Les populations rurales restent sous le régime du Code de l’indigénat (créé en 1881).
L’administration coloniale maintient une séparation raciale et juridique entre citoyens et sujets.
Un idéal contredit par la pratique coloniale
L’égalité de droit reste théorique : discriminations dans l’accès à l’emploi, la justice et les salaires.
Les “citoyens noirs” restent perçus comme des “Français de seconde zone”.
L’administration privilégie souvent la politique d’association après 1900 (plus pragmatique, moins égalitariste).
Les résistances locales
Certains chefs africains refusent l’école ou l’évangélisation, considérées comme une perte d’identité.
Dans les campagnes, les marabouts et chefs traditionnels résistent à la pénétration culturelle française.
L’assimilation est vue comme une aliénation culturelle et une négation des traditions africaines.
Les tensions politiques
Blaise Diagne (1914–1934) obtient des avancées légales (extension du droit de citoyenneté en 1916),
mais la majorité de la population reste sujette de l’empire.
Après 1946, la France remplace progressivement l’assimilation par l’union (idée d’un empire rénové, plus inclusif).
Citations sur la tentative d’assimilation du Sénégal
« L’assimilation, c’était le rêve d’une France universelle, mais aussi l’instrument d’une domination totale. »
— Alice L. Conklin, 1997
« Le Sénégal fut le miroir où la République crut voir son idéal, mais n’y vit que son empire. »
— Frederick Cooper, 2014
« Les habitants des Quatre Communes étaient français, mais d’une France qui ne voulait pas d’eux. »
— Ibrahima Thioub, 1992
« L’assimilation fut moins un projet d’égalité qu’un projet d’ordre. »
— Raymond F. Betts, 1961
Panafricanisme
Mouvement naît au milieu du XIXe aux Etats Unis avec différentes aboltions esclavages entre le Nord & le Sud
Avenir des noirs aux Etats Unis :
Intégration & revendication de citoyenneté => F. Douglass (1818 à 1895) POUR ou M. Robinson Delany (1812 à 1885) CONTRE
Débat se matériéalise dans des conférences
1861 à 1865 - Guerre de Sécession : Abolition esclavage dans l’ensemble des Etats Unis
Loi Jim Crow : limite le vote des noirs
1870” - Mise en place de la ségrégation au Sud
Racisme structurelle = manque accès éducation & pas de système pour y pallier
William Edward Burghardt Du Bois :
Afroaméricain, Thèse sur l’abolition de la traite aux Etats Unis
1er docteur noire
Veut éduquer + 10% population noire pour que l’identité noire se mélange à la culture américaine
Conférences panafricanistes :
1900 - 1e conférence panafricaine avec 32 Délégués de 5 pays africains
“L’appel aux nations du monde”
Tension entre identité noire & américaine
Place confiance dans l’école
2e Conférence en 1916
Marcus Garvey - S’adresse couches populaires - Noirs issus de la race noire
Panégrisme : Lié à la couleur de peau
Idéologie de la race et de la couleur dans sentiment injustice & infériorité théorisé par Ayodele Langley
1919 - Traité de paix et nouvelle conférence à Paris avec peu de budget (750 livres) & 57 Délégués
Du Bois est élu secrétaire et B. Diagne président du Congrès
S'adresser aux puissances coloniales pour revendiquer liberter des indigènes de jouir de leurs ressources + Education & accès à la politique
Panafricanisme = Dimension internationale
Sous la protection de la ligue des nations & droit internationales
Naissance de la presse au Maghreb :
1880” : Tunisie
Début XXe : Algérie & Libye
Entre 2 Guerres : Maroc
Dominé par périodiques en langue européenne
1847 - Journal en langue arabe en Algérie
1860 - en Tunisie
Interdictions des journaux privés en 1884 en Tunisie
Presse en langue arabe : presse étrangère en Algérie = Favorise presse FR & dev presse clandestine
1880” - Oulémas créent des journaux privés en langue arabe
Plus seulement des Oulémas apde l’entre deux guerres
Naissance de la culture partisane :
PPA en Algérie
Tunisie : 1914 à 1920 - Interdiction de publier des journaux en arabe & en FR
Presse demeure très urbaine sauf Algérie car colonie de peuplement & Régionalisé => Oran Républicain & Spécialisé :> Revue agricole en Algérie
El Oumma : Communauté des croyants = Journal pour tous les musulmans nord africain présent en FR
PPA :
Créer par Messali Hadj
Courant réformiste + indépendantiste // Création de l’Etoile Nord Africaine
Proximité avec le PCF
Conteste autorité coloniale FR
8 Mai 1945 - Massacre à Sétif & Guelma lié à la contestation
Années 1930” - Le repli sur l’empire
Crise en 1929 entraîne le retour du protectionnisme :
Renforcement de l’exclusif colonial : La colonie ne peut commercer qu’avec sa métropole face à la grande récession grâce à des décrets douaniers.
Début d’une plus forte intervention de l'État qui met fin à l’autosuffisance.
Accentuation de la dépendance économique :
Augmentation du drainage des ressources par la rationalisation
Augmentation du contrôle du travail
=> Photo d’Albert Londres en 1928 en Côte d’Ivoire de la livraison des cultures obligatoires de Coton.
Sociétés coloniales : contraintes et mutations
Entre deux guerres : Instauration de la société coloniale
Cohabitation entre colonisés (majorité) et colonisateurs (minorité)
Entraîne la formation de nouvelles hiérarchies
3 Catégories du système coloniale :
Agents
Sujets
Intermédiaires
Le renforcement de la présence européenne
Colons : Civils qui s’installe durablement dans un pays
=> Agriculteurs, Commercants, Entrepreneurs
Coloniaux : Majorité malgré une importante rotation du fait de leur installation temporaire
=> Militaire, Agents administratifs, Missionaires
Augmentation de leurs nombres du fait des progrès de la médecine :
Traitement du paludisme
Jusqu’en 1914 l’Afrique était considéré comme le “Tombeau de l’Homme blanc”
Les meilleurs conditions de vie entraine une augmentation du nombre de femme qui s’installe et une diversification avec l’arrivée de “petits blancs”
=> Ouvriers, Contremaître, Boutiquiers
Les colons ont un poid démographique variable en 1936 :
Afrique Subsharienne : AOF + AEF : 50 000 soit 0.2 % de la population
Maghreb :
Algérie : 950 000 soit 10% de la population avec une augmentation de 30% depuis 1911
Maroc : 150 000 avec une multiplication par 3 depuis les années 1920
Entraîne une différence de perception de la colonisation entre épisodique et incontournable
Impot colonial
Nouveau dans sa forme ce qui entraîne des révoltes et des réclamations :
En monnaie
Capitation
Augmentation continue
Arbitraire car confié aux chefs locaux
Indigénat
Instauration en Algérie en 1881 puis étendue à l’ensemble de l’empire en 1887.
Consiste en un régime pénal spécifique pour les sujets de l’empire : les indigènes.
Exercé par les fonctionnaires de l’administration coloniale sur la petite et la moyenne justice.
Il est défini par un ensemble d'infractions diverses et arbitraires contrevenant au pouvoir colonial.
=> Non paiement de l’impot, Vagabondage, Irrespect
Entraîne des peines sévères :
=> Prison, Chatiments corporelles, Amendes qui peuvent être convertie en jour de travail soit des prestations
Travail forcé
Présent seulement en Afrique Subsaharienne.
Journée de travail que doit un individu ou une collectivité à un état colonial afin de réaliser des travaux d’utilités publiques.
=> Routes , Ponts, Voies Ferrés
Sous diverses formes :
=> Peine de l’indigénat, prestation, service militaire, travaux de prisonniers
Présente de nombreuses dérives :
Travailleurs “prete” à des entreprises privées
=> Plantation
Peu ou pas payé
Mauvais traitement
Prolongements abusifs
=> Chemin de fer Congo Océan de 1921 à 1934 fait environ 10 000 Morts
Symbole du honni colonial
Cadres anciens
Ecarté du pouvoir :
=> Abd El Kader en Algérie
Récupéré :
=> Sénégal : Chefs traditionnel dirige les cantons
Interlocuteurs incontournables :
=> Sultan du Maroc : négocie avec la France tout le long du protectorat
Globale perte de vitesse car la collaboration avec la France les discrédite auprès de leurs populations
Elites indigènes modernes
Ascension suite à la première guerre mondiale
Voies de promotions
Economie coloniale :
=> Commercants et exploitants agricoles
=> Côte D'ivoire : Plantation de cacao
Armée :
=> Soldats peuvent devenir interepretes ou chefs locaux
Ecole coloniale : Elites lettrés ou “évolués”
Elites lettrés
Petite bourgeoisie :
=> Employés de firmes coloniales / Fonctions publiques : interpretes, secretaire, infirmier
Bourgeoisie coloniale
=> Journaliste, Avocat, Medecin
Former à l’école coloniale de mission ou publique
Malthusianisme : Réduction des ambititons en limitant les ambitions au certificat d’étude
Tendance assimilationiste : Cours en français & Histoire et géographie de la France
Créer une situation amibiguie
Elite privilégiée mais fragile face à un malaise identitaire du fait d’une déculturation et de l’aliénation
=> Raconté dans l’Aventure ambiguie de Cheikh Anta Diop en 1961
Frustration économique et sociale : carrières coloniales plafonnée
=> Collège Sadiki en Tunisie : Modèle précoce et efficace mais perspective limitée du fait du protectorat et de son administration duale
Contexte général
La Tunisie devient protectorat français en 1881, après le traité du Bardo.
Le pays conserve une façade de souveraineté sous le Bey de Tunis, mais l’administration, l’économie et l’enseignement sont placés sous contrôle français.
Dans ce contexte, le Collège Sadiki, fondé avant la colonisation, devient un lieu stratégique :
fondé en 1875 par Kheireddine Pacha, Premier ministre du Bey,
inspiré par les réformes ottomanes (Tanzimat) et les modèles éducatifs européens,
objectif initial : former une élite tunisienne moderne, bilingue et capable d’administrer un État réformé.
Sous la colonisation, ce projet est récupéré, transformé et parfois détourné — mais il devient aussi un espace d’éveil nationaliste.
Fondation et objectifs initiaux (1875–1881)
Création par Kheireddine Pacha, avec l’appui du Bey Sadok (d’où le nom).
Enseignement mêlant :
sciences islamiques et droit musulman,
langue arabe,
langues européennes (surtout le français),
mathématiques et histoire.
📌 Le but est de moderniser la fonction publique tunisienne et de former une élite capable de dialoguer avec l’Europe sans perdre son identité islamo-arabe.
Le protectorat français et la réorientation du projet (après 1881)
Après 1881, le résident général français cherche à contrôler le système éducatif tunisien.
Le Collège Sadiki est placé sous la tutelle du gouvernement du Bey, mais étroitement surveillé par les autorités françaises.
On y introduit des enseignants français et un programme plus « laïque », centré sur la langue française.
📌 L’école devient un laboratoire d’acculturation :
on y forme des élites musulmanes francophones, capables de servir l’administration coloniale.
Une école d’élite pour une minorité privilégiée
Le collège recrute des fils de notables urbains (Tunis, Sfax, Sousse…).
Diplômés = carrières dans la justice, l’administration, l’enseignement ou le journalisme.
Exemple : beaucoup de cadres du Néo-Destour et du mouvement nationaliste viennent du Sadiki.
📌 Les autorités coloniales espèrent créer une élite loyaliste : francophone, « modernisée », mais soumise.
Lieu de brassage culturel et de tensions identitaires
Le bilinguisme (arabe/français) crée une double appartenance :
→ ouverture sur la modernité, mais aussi risque d’aliénation culturelle.
Les étudiants découvrent la pensée réformiste musulmane (Mohammed Abduh, Rachid Rida) et les idées politiques européennes (libéralisme, nationalisme).
Les enseignants tunisiens (souvent réformistes) entretiennent la mémoire islamique et patriotique.
📌 Le Collège Sadiki devient progressivement un foyer d’intellectuels nationalistes, notamment à partir de l’entre-deux-guerres.
Le Collège Sadiki et la naissance du nationalisme tunisien
Dans les années 1920–1930, plusieurs anciens élèves fondent ou rejoignent :
le parti Destour (1920) puis le Néo-Destour (1934),
des journaux nationalistes comme La Voix du Tunisien (1910) de Ali Bach Hamba, ancien du Sadiki.
Figures issues du Sadiki :
Habib Bourguiba, futur président de la République,
Tahar Haddad, réformateur et féministe musulman (Notre femme dans la charia et la société, 1930),
Abdelaziz Thaalbi, fondateur du Destour et auteur du Livre de la liberté.
📌 Ces anciens élèves transforment l’école du pouvoir colonial en foyer de résistance culturelle et politique.
Un modèle éducatif hybride
Mélange entre :
enseignement traditionnel (arabe, religion),
modernité européenne (sciences, langues).
Ce modèle inspire les réformes éducatives du protectorat tardif, mais aussi la politique d’éducation post-indépendance de Bourguiba.
📌 Le Collège devient une école-pont entre tradition et modernité, Orient et Occident.
Le rôle du Sadiki dans la transition vers l’indépendance (1945–1956)
Durant la Seconde Guerre mondiale, les anciens Sadikiens participent activement au mouvement national.
Le collège reste un symbole d’identité tunisienne, où le français devient un outil de revendication politique.
Après 1956, Bourguiba, lui-même ancien élève, fait du Collège Sadiki le modèle de l’école républicaine tunisienne.
📌 La Tunisie indépendante conserve son esprit réformiste, rationaliste et bilingue — héritage direct du Sadiki.
Contexte général
À partir du milieu du XIXe siècle, la France étend sa domination au Sénégal, d’abord à partir de ses comptoirs côtiers (Saint-Louis, Gorée, Rufisque, Dakar), puis à l’intérieur des terres.
Cette expansion s’appuie sur :
des alliances politiques locales,
la coopération de chefs traditionnels,
et l’usage de forces africaines (tirailleurs, interprètes, auxiliaires).
Le modèle de l’indirect rule à la française (même s’il diffère du modèle britannique) consiste à intégrer les chefs africains dans l’administration coloniale en les transformant en agents du pouvoir colonial.
📌 Ces chefs deviennent alors des intermédiaires essentiels entre colonisateurs et populations.
Héritage précolonial et reconnaissance française
Les structures politiques préexistantes (royaumes wolof, sérère, toucouleur, etc.) avaient déjà des hiérarchies bien établies.
Les Français, en s’implantant, reconnaissent certains chefs jugés « légitimes » ou utiles à la pacification.
Exemple : le Damel du Cayor, le Bourba du Jolof, ou le Bour Sine furent d’abord des alliés ou adversaires avant d’être intégrés.
📌 L’administration coloniale instrumentalise la légitimité locale pour mieux asseoir son autorité.
Les chefs comme relais de l’administration coloniale
Dans le cadre du décret de 1904 sur l’administration indigène :
→ les chefs sont chargés de collecter l’impôt, maintenir l’ordre, organiser la corvée, et fournir des recrues pour les tirailleurs.
Ils deviennent des agents subalternes de l’État colonial, rémunérés et encadrés par des administrateurs français.
Exemples :
Cheikh Sidy Mohamed (Fouta Toro) et d’autres marabouts jouent un rôle dans la médiation religieuse et fiscale.
Dans le Baol ou le Cayor, les chefs de canton deviennent des instruments de la pénétration française.
📌 L’administration locale ne peut fonctionner sans eux : ils forment la base du contrôle territorial.
Rétributions et avantages symboliques
Les chefs bénéficient :
de prestige social renforcé,
de pouvoir économique accru (accès à l’impôt, à la terre),
et d’un statut administratif privilégié (protection, salaire, décorations).
Exemple : certains chefs sénégalais furent intégrés dans l’ordre colonial (médaille de la Légion d’honneur, titres officiels).
📌 La colonisation crée une nouvelle élite hybride, à la fois traditionnelle et administrative.
Les chefs face aux résistances locales
Certains refusent l’alliance avec les Français :
→ Lat Dior Ngoné Latyr Diop, Damel du Cayor, meurt en 1886 en combattant l’armée coloniale.
→ Le Bourba Jolof Alboury Ndiaye tente de résister avant d’être exilé.
D’autres, comme les marabouts tidjanes, négocient avec les colons tout en conservant leur influence religieuse.
📌 La ligne entre collaboration et résistance est souvent floue et pragmatique.
Des chefs pris entre deux légitimités
Les chefs doivent satisfaire à la fois :
les exigences des administrateurs français (impôt, ordre),
et les attentes de leurs populations (justice, respect des coutumes).
Cette position ambiguë provoque des tensions, voire des révoltes populaires contre certains chefs jugés complices des colons.
Exemples :
Révolte du Fouta Toro (1900–1910) contre les abus des chefs de canton.
Mouvements religieux (mourides, tidjanes) parfois en opposition avec les autorités locales inféodées à la France.
📌 Ces figures intermédiaires sont indispensables mais fragiles politiquement.
Une adaptation stratégique au système colonial
Beaucoup de chefs cherchent à préserver leurs réseaux et leur autorité :
utilisation du français pour défendre les intérêts locaux,
alliances avec les administrateurs pour limiter les ingérences,
conversions à la modernité administrative (écoles, fiscalité).
📌 Les chefs traditionnels deviennent souvent des médiateurs culturels : entre coutume, islam et colonisation.
Le rôle des chefs dans la formation d’une élite politique sénégalaise
Les fils ou proches de chefs deviennent des fonctionnaires, instituteurs, ou députés (dans les quatre communes).
Les structures d’autorité locale perdurent dans l’administration postcoloniale.
Exemple : dans les années 1950, le Parti de Senghor (UPS) s’appuie sur des notables ruraux, héritiers de ces réseaux.
📌 Le pouvoir colonial a donc contribué à forger une élite intermédiaire durable.
Mémoire contrastée et réévaluation historique
Pour les nationalistes, les chefs furent longtemps vus comme collaborateurs de la colonisation.
Les historiens contemporains (Jean Suret-Canale, Iba Der Thiam) soulignent plutôt leur rôle complexe :
→ certains furent de véritables négociateurs de souveraineté,
→ d’autres ont utilisé leur position pour protéger leurs communautés.
📌 Les chefs ne furent pas de simples agents de l’Empire : ils furent aussi des acteurs politiques à part entière.
Contexte général
Le protectorat français sur le Maroc est instauré par le Traité de Fès (30 mars 1912).
Officiellement, le sultan conserve sa souveraineté et son statut religieux (Commandeur des croyants), mais en réalité, le pouvoir effectif est exercé par le résident général français.
Le système repose donc sur une dualité politique :
le sultan, figure de légitimité et de continuité marocaine,
et le résident général, représentant de la puissance coloniale.
📌 Cette ambiguïté fonde toute la complexité du rôle du sultan entre collaboration contrainte, résistance morale et récupération politique.
Une monarchie maintenue pour donner une façade de légitimité
Le traité de Fès établit un protectorat, et non une colonie :
→ le Maroc garde son sultan et son administration « chérifienne ».
La France justifie ce choix pour respecter l’islam et les traditions marocaines, tout en contrôlant le pays à travers le sultan.
Le premier sultan sous le protectorat, Moulay Hafid, abdique en 1912, remplacé par son frère Moulay Youssef (1912–1927).
📌 Le sultan devient ainsi un médiateur entre le colonisateur et son peuple, garant de la continuité religieuse.
Un rôle encadré par le résident général
Le résident général Lyautey (1912–1925) impose un système de « gouvernement indirect » :
→ le sultan conserve les apparences du pouvoir, mais toutes les décisions importantes passent par la Résidence.
Lyautey encourage le maintien des structures religieuses (chérifiennes, cadis, habous) pour stabiliser la société marocaine.
Le sultan signe les dahirs (décrets) proposés par l’administration française.
📌 Le sultan devient un symbole utile de la domination coloniale, tout en préservant la cohésion du pays.
Crises et résistances locales : le sultan pris en étau
Révolte du Rif (1921–1926) menée par Abd el-Krim :
→ le sultan est contraint de condamner la rébellion, perçue comme une atteinte à son autorité religieuse,
→ mais son inaction réelle alimente les soupçons de collusion avec les nationalistes.
Le sultan Moulay Youssef tente d’apaiser les tensions mais reste dépendant de la France.
📌 Dès cette période, l’image du sultan oscille entre soumission et résistance passive
Le dahir berbère (1930) : tournant symbolique
Le dahir berbère, signé par le sultan Moulay Youssef sous pression française, retire la justice islamique aux tribus berbères.
Réaction violente dans les milieux religieux et nationalistes :
→ naissance du mouvement « Allah – Al Watan – Al Malik » (« Dieu, la Patrie, le Roi »).
Le sultan devient, malgré lui, le pivot de la revendication nationale : on l’invoque comme symbole de l’unité religieuse et politique du Maroc.
📌 Le dahir berbère transforme la figure du sultan en symbole d’unité face à la division coloniale.
Le règne de Mohammed V (1927–1961) : un tournant politique
À la mort de Moulay Youssef (1927), son fils Mohammed V devient sultan à 17 ans.
Au début, il collabore avec la France (éducation française, cérémonies officielles), mais il comprend rapidement le potentiel politique de son image religieuse.
Il commence à dialoguer avec les nationalistes du Parti de l’Istiqlal (fondé en 1944).
📌 Mohammed V devient un sultan moderne, capable de parler à la fois aux Français et à son peuple.
Le sultan, arbitre symbolique du mouvement national
En 1947, il prononce un discours à Tanger réclamant l’unité et l’indépendance du Maroc.
La Résidence française (gouvernée par Eirik Labonne, puis Juin) s’en méfie :
→ Mohammed V refuse de condamner les nationalistes ;
→ il devient une figure de ralliement pacifique du nationalisme marocain.
📌 Le sultan s’impose comme chef moral de la nation, contre l’autorité coloniale.
La confrontation avec les autorités coloniales
Les tensions montent :
Attentats contre des nationalistes (1951–1952),
révolte de Casablanca (1952),
refus du sultan de signer des décrets imposés par la France.
En août 1953, le général Guillaume et le résident général Auguste Guillaume destituent Mohammed V, remplacé par Ben Arafa, considéré comme un usurpateur.
📌 L’exil du sultan provoque une crise majeure : révoltes, grèves, attentats, boycott.
Le retour du sultan et la fin du protectorat
Face à l’insécurité croissante, la France négocie avec Mohammed V.
Il revient triomphalement à Rabat en novembre 1955.
Le traité d’indépendance du 2 mars 1956 rétablit la souveraineté du Maroc, sous la monarchie.
📌 Le sultan devient roi du Maroc et héros de l’indépendance.
Héritage politique et symbolique
Mohammed V devient père fondateur du Maroc indépendant.
La monarchie sort renforcée :
→ continuité du trône chérifien,
→ légitimité religieuse (Commandeur des croyants),
→ rôle central dans la construction nationale.
📌 Le protectorat, censé diminuer le rôle du sultan, a paradoxalement consolidé son prestige
Avenir des Noir.e.s aux Etats Unis :
Intégration & revendication de la citoyenneté : Frederick Douglass (1818 à 1895)
Emigrer pour avoir une citoyenneté noire propre : Martin Robinson Delany (1812 à 1885)
1865 - Abolition de l’esclavage
Lois Jim Crow : Ségrégation dans les Etats du Sud
William Edward Burghardt Du Bois :
1er docteur noir : Thèse sur la supression de la traite aux Etats Unis
“ Talented tenth” : éducation de 10% des Noir.e.s amércain.e.s = Clé pour l’autonomie économique
Organise et participe à la première conférence panafricaine à Londres
1900 : 1er conférence à Londres avec 32 Délégués dont 5 Pays africains représenté
1903 : Théorie de la double conscience des Noir.e.s américain.e.s entre identité noire et identité américaine
Marcus Garvey (1887 à 1940) :
Né en Jamaïque mais imprimeur à New York City
Fonde l’Universal Negro Improvement Association (UNIA) avec sa femme
Contexte de grande immigration du sud vers le nord des Etats Unis
Ghettos comme à Harlem réunit environ 100 000 à 150 000 Noir.e.s