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Comment êtes-vous devenu artiste urbain?
J'ai toujours aimé peindre. J’ai vécu dans un quartier multiculturel quand j'étais un enfant mais ce quartier n'était pas si populaire. J'ai commencé à réaliser des peintures murales avec des couleurs qui expriment positivement le multiculturalisme.
Qu’est-ce qui caractérise vos œuvres?
Je peins toujours des masques. Je voyage beaucoup, c’est une source d’inspiration pour moi quand je visite l'Afrique ou Le sud d’america. Je voyage aussi avec des jeunes de mon quartier, nous visitons des camps de réfugiés dans par exemple Palestine pour réaliser des peintures murales. Ce sont des expériences très fortes.
Où travaillez-vous?
Ma toile est des murs, des panneaux, des ponts, des cheminées, des façades, des escaliers… Mes amis préfèrent peindre sur des wagons de train ou de métro. Travailler en secret est très important parce être vu n’est pas une option. Travailler la nuit sur les camions du marché est populaire, parfois vous obtenez même une autorisation
Est-ce une activité à risque?
Oui, légalement c'est du vandalisme mais c'est aussi important que respirer pour moi.
Comment voyez-vous l’avenir de l’art urbain?
C’est en essor, parfois nous sommes autorisés à peindre sur commande. Et je participe chaque année au festival ‘Living Colors’ à Paris. Nous peignons une fresque de 250 mètres de long. C’est impressionnant!
Que signifie l’art urbain pour nous?
Je peins dans les pays où je voyage, mais parfois je retire aussi des œuvres. C'est à ce moment-là que le travail est trop beau pour l'emplacement. Je rencontre beaucoup de monde et découvre de nouveaux endroits grâce à lui.
Dans la plupart de vos peintures, les personnages sont des enfants, pourquoi?
Les enfants sont encore jeunes et naïfs, ce que les adultes ont perdu. ils sont l'innocence même et suscitent rapidement des sentiments. L'important c'est qu'ils aient encore de l'espoir.
Quel projet vous a particulièrement touché?
Récemment, j’ai participé au projet Back to School. Avec huit street artists, je suis allé en Ukraine pour une semaine. A cause de la guerre, la vie des enfants était difficile. Nous avons voulu leur donner une aventure artistique. Chaque artiste a peint une façade et a organisé des ateliers dans les écoles. C’était magnifique. Les enfants étaient très heureux.
Est-ce difficile d’être street artist?
Le vent, le plus grand et le plus élevé d'un projet, peut rendre la tâche difficile. Les techniques prennent également un certain temps à maîtriser. Ce n'est pas facile mais ça vaut le coup.
Souvent, l’art urbain a un message politique. Cela ne cause pas de problèmes?
Parfois, cela peut être positif et négatif. Shepard Fairey a réalisé le célèbre portrait de Barack Obama. Il a réussi car tout le monde connaît ce portrait. Icy & Sot, deux frères iraniens ont été arrêtés parce que leurs peintures montraient le signe de la paix.
Quel est pour vous le plus bel exemple de street art?
Les peintures murales après une catastrophe telle qu'un attentat terroriste. Cela apporte beaucoup de soutien à beaucoup de gens. C'est aussi un hommage aux victimes, elles ne sont pas oubliées.