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Chapitre n°3
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Résistance à Madagascar
1895 - Expédition militaire Française à Madagascar
Résistance royauté Malgache par économie, la diplomatie puis l’armée
Relayer de la noblesse à la paysannerie
=> Révolte des Menalomba de 1895 à 1898 avec une résistance traditionelle de guerrilla
Echec sur le court therme mais nourrit l’anticolonialisme
Royaume du Dahomé
Royaume fondé au XVIIe - Puissance régionale impliqué dans la traite esclavagiste & prospère dans le commerce licite de l’huile de palme avec les européens au XIXe
Installation de marchands européens et de comptoirs comme à Ouidah en 1841
1851 - Traité d’amitié et de commerce avec la France
1860 - Augmentation des tensions : ambitions économiques + protectorat de Porto Nuovo et Contorou
1880 - Période de Haut Impérialisme avec des affrontements militaires + Expédition de “reconnaissance”
1889 à 1890 - 1e guerre du Dahomey sous l’égide du roi Bezenhin
Guerre asymétrique avec une armée FR surpuissante + Roi capturé et en exil mais prise conscience d’une idéologie nationale
Samory Touré
1830 à 1900 - Famille de grand commerciaux d’Afrique de l’Ouest : échange avec l’Europe + Esclavage + Diffusion armes : instabilité mais opportunité
1870 - Constitution de la région du Haut Niger : état guerrier, expansioniste et marchand
Avancement vers le Soudan Central : confrontation à l’impérialisme français
1880 - Guerre entre Samory Touré et la France
Victoire du Haut Niger car guerilla + rallie les chefs locaux avec djihad + troupes esclaves + réorganisation moderne de l’armée et de sa hierarchie + armes à feux importées ou fabriquée
1890 - Politique de la terre brulée - Repli vers l’Est = Nouvel empire
1898 - Reprise de la guerre contre l’armée coloniale française
Samory est vaincu et envoyé en exil
Mythe de sa figure : Résistant durant 20 ans
Modalités
Modernisation de l’armée et de l’état + guerilla + guerre sainte du Djihad
Impact : Echec mais laisse une trace dans la mémoire avec le symbole de la lutte anticoloniale
Inspiration pour Sékou Touré en Guiné
Abd El Kader
Issue de l’Afrique du Nord de 1808 à 1883 - Ouest Algérie dans une famille religieuse - Chef de guerre avec l’arrivée française
Algérie s’unifie sous Abd El Kader dans un contexte de guerre sainte contre l’établissement français
Traités avec les forces françaises de 1834 à 1837 - Zones de pouvoir reconnu par la France entre Oran et Alger mais seulement provisoire pour organiser la guerre sainte + Constituer un embryon d’état
1839 à 1847 - Guerre Sainte / Djihad contre la France qui mobilise 100 000 hommes avec soutien ponctuel du Sultan du Maroc + Armée Mobile : Smalah
1947 - Sédition d’Abd El Kader
Bilan
Résistance pendant 16 ans avec négociatons et luttes entre traditions et modernités
France : Vu comme un homme populaire, valereux, ouvert d’esprit et savant
Exil, part en Syrie en 1855 et défend des chrétiens : vu comme un grand sage
Algérie : Mémoire ambiguie : Héros qui inspire mais aussi colaborateur
La résistance des peuples
Organisation tribale autour de pouvoir décentralisé pour résister à la colonisation
=> Population de la cote d’ivoire - Résiste par l’économie en refusant de vendre et acheter et bloquer les postes de douanes
Résistance militaire, politique progresse
Diversifications des résistances primaires, modernes et intermédiaires avec différents acteurs
La guerre du Rif de 1921 à 1926
Espagne VS Tribus berbères du Rif = Résistance armée précoce renforcé en 1920 par Abdelkrim
Création d’une identité berbères du Rif et organisation en guérilla face à l’Espagne
Victoire en 1921 et milliers de morts mais permet récupérer armes espagnoles
Fondation de la République du Rif et volonté de fonder un état moderne
1925 - Menace la zone française au Maroc = Guerre avec forte offensive : chars + aviation
1926 - Sédition d’Abdelkrim
Echec des unions des résistances sauf à Adoua en 1896 qui laisse une trace dans la mémoire à moyen therme
Le royaume merina avant la conquête
Depuis le début du XIXᵉ siècle, le royaume merina domine la majeure partie de Madagascar.
Sous les règnes de Radama Ier, puis de Ranavalona Iʳᵉ , le royaume se modernise grâce à l’aide des missionnaires britanniques et adopte une administration centralisée.
Sous Ranavalona II, le christianisme devient religion d’État.
Le pouvoir merina s’appuie sur une élite convertie, alphabétisée, et proche des Européens.
La colonisation française
Convoitée par la France depuis le XVIIᵉ siècle, l’île devient un enjeu stratégique.
Traité de 1885 : la France impose un protectorat, mais sans réel contrôle politique.
En 1895, après une expédition militaire, les Français s’emparent d’Antananarivo ; la reine Ranavalona III est maintenue sur le trône, sous tutelle du résident général Joseph Gallieni.
Les tensions internes
La domination merina sur les autres ethnies a suscité des frustrations régionales.
La christianisation imposée et la présence européenne heurtent les croyances traditionnelles.
Ces tensions politiques, sociales et religieuses forment le terreau de la révolte.
Origine et signification du nom
Menalamba signifie littéralement « ceux aux couvertures rouges »
La couleur rouge symbolise la terre, les ancêtres, et s’oppose aux vêtements occidentaux des convertis chrétiens.
Ce mouvement naît dans les hautes terres centrales, berceau du pouvoir merina, dès 1895, après la prise d’Antananarivo.
Nature et motivations de la révolte
La révolte a plusieurs dimensions :
Politique : refus de la domination coloniale française.
Sociale : colère des paysans contre l’aristocratie merina et les élites converties.
Religieuse : rejet du christianisme imposé, retour au culte des ancêtres.
C’est une résistance hybride, à la fois anticoloniale et anti-merina.
Déroulement du soulèvement
Dès 1895, des groupes armés attaquent les postes français, les églises, les convertis chrétiens et les collaborateurs merina.
En 1896, le mouvement s’étend dans tout le centre et le nord de l’île.
Les insurgés refusent toute hiérarchie centralisée : c’est un mouvement populaire spontané.
Le résident Gallieni applique une politique de répression féroce et de “pacification” :
exécutions massives,
destruction de villages,
déportations.
En 1897, la reine Ranavalona III est déposée et exilée à La Réunion, puis en Algérie.
En 1898, la révolte est officiellement écrasée.
Une révolte anticoloniale
Les insurgés s’opposent à la domination étrangère et au pouvoir imposé par la France.
Ils défendent une forme de souveraineté nationale malgache, même si le mouvement n’a pas de programme politique unifié.
Elle s’inscrit dans les grandes résistances africaines à la conquête coloniale
Une crise religieuse et sociale
Refus du christianisme perçu comme la religion de l’occupant.
Volonté de retour aux cultes ancestraux, au respect des tabous et aux valeurs traditionnelles.
Révolte des paysans contre les élites merina, jugées complices des colonisateurs.
La répression et la “pacification”
Gallieni met en place la “politique des races” :
diviser les groupes ethniques pour mieux contrôler le territoire ;
instaurer des chefferies locales dépendantes de l’administration coloniale.
Madagascar devient colonie française en 1896.
Début d’une mise en valeur économique.
Un symbole de la résistance malgache
Les Menalamba représentent le refus populaire de la colonisation et de l’occidentalisation.
Leurs chants, symboles et rites réaffirment la valeur des traditions locales.
Cette révolte devient un mythe fondateur de l’identité nationale malgache.
Un choc culturel
Le mouvement traduit le rejet du modèle européen, tant religieux que politique.
La France interprète la révolte comme une “jacquerie barbare”, révélant son incompréhension des sociétés locales.
Une guerre oubliée
Moins connue que les révoltes africaines du continent, la révolte des Menalamba illustre la violence de la conquête coloniale dans les îles.
Elle annonce les mouvements anticoloniaux du XXᵉ siècle à Madagascar
Citations révolte des Manalembas
« Les Menalamba ont combattu pour leurs ancêtres, leur terre et leurs dieux. »
— Pierre Boiteau, 1958
« La pacification de Madagascar n’a été qu’une suite d’incendies, de massacres et de pendaisons. »
— Un officier français anonyme, rapport de 1898
« Ce n’est pas la France qu’ils haïssent, mais la modernité qu’ils craignent. »
— Joseph Gallieni, 1897
« Les Menalamba furent les premiers à dire non à l’ordre colonial. »
— Jean Fremigacci, 2007
Situation géographique et historique
La région du Haut-Niger désigne le bassin supérieur du fleuve Niger, de sa source en Guinée jusqu’à la région de Ségou et Tombouctou.
Zone charnière entre :
l’Afrique occidentale forestière
et l’Afrique sahélienne
Carrefour historique du commerce transsaharien et des grands royaumes africains :
Empire du Mali
Empire songhaï,
puis royaumes peuls, toucouleurs et mandingues.
Convoitises coloniales
À la fin du XIXᵉ siècle, les puissances européennes cherchent à contrôler les grands fleuves africains, axes commerciaux majeurs.
Le Niger est perçu comme une voie d’accès à l’intérieur du continent.
La France ambitionne de relier :
ses possessions du Sénégal,-
à celles du Congo,
en passant par le Haut-Niger et le Tchad
➤ Le Haut-Niger devient ainsi un pivot géopolitique de la “course à l’Afrique”.
Les premières explorations françaises
Louis-Gustave Binger, René Caillié, Joseph Gallieni, et surtout Louis Archinard participent à l’exploration et à la conquête de la région.
Binger explore le Haut-Niger et signe les premiers traités de protectorat.
Archinard, commandant du Soudan français, mène des campagnes militaires contre les États africains de la région.
Les guerres de conquête
Contre l’empire toucouleur d’Ahmadou :
1890 : prise de Ségou par Archinard.
Contre Samory Touré, fondateur de l’empire wassoulou :
Résistance farouche de 1882 à 1898, sur un vaste territoire entre Guinée, Côte d’Ivoire et Mali.
Samory est capturé en 1898 et exilé au Gabon.
Contre les royaumes locaux :
L’armée coloniale impose des traités inégaux et des protectorats forcés.
Délimitation et intégration administrative
1890 : création du territoire du Haut-Fleuve, puis du Soudan français.
1895 : rattachement à l’Afrique Occidentale Française.
1899 : réorganisation du Soudan en cercles et commandements militaires.
1904 : intégration définitive dans la structure administrative de l’AOF.
➤ La “région du Haut-Niger” devient une entité coloniale façonnée par la guerre et la logique de domination.
Une administration militaire
Le Haut-Niger est gouverné par des officiers français
Administration autoritaire, fondée sur la soumission des populations et la collecte de l’impôt
Création de chefferies indigènes subordonnées.
Mise en valeur économique
Objectif principal : intégrer la région à l’économie coloniale mondiale.
Développement de cultures d’exportation : arachide, coton, caoutchouc.
Construction d’infrastructures : routes militaires, chemins de fer
Contrôle du commerce fluvial sur le Niger navigable.
Politique de “pacification”
Gallieni et Binger mettent en œuvre la “méthode des races” :
diviser les populations ethniques pour mieux régner ;
affaiblir les anciennes structures politiques africaines.
Usage du travail forcé et des requisitions agricoles.
Résistances armées
Samory Touré : principale figure de résistance armée du Haut-Niger.
D’autres soulèvements éclatent dans les cercles de Kankan, Bafoulabé, Kita.
Après 1898, des foyers de guérilla persistent jusqu’aux années 1900.
Résistances passives et accommodements
Déplacements des villages, migrations vers des zones isolées.
Maintien clandestin des cultes traditionnels et de l’autorité religieuse musulmane.
Coopération partielle de certaines élites pour préserver leurs privilèges.
Effets sociaux et culturels
Déstructuration des royaumes traditionnels mandingues et peuls.
Introduction du christianisme et de l’islam sous contrôle colonial.
Transformation des structures familiales et foncières.
Citations région du Haut Niger
« Le Haut-Niger fut pour la France le champ d’expérimentation de la colonisation militaire. »
— Marc Michel, 2004
« Archinard a remplacé les royaumes par des cercles, les rois par des commandants. »
— Yves Person, Samory, t. I
« La pacification du Haut-Niger n’était qu’un autre nom pour la guerre permanente. »
— Jean Suret-Canale, 1964
« Samory Touré fut le dernier grand stratège africain à penser une résistance étatique à la conquête européenne. »
— Elikia M’Bokolo, 1992
« Le Haut-Niger incarne le passage de la conquête à la colonie, de la guerre à l’ordre. »
— Claude-Hélène Perrot, 1990
Une mosaïque politique et culturelle
Avant la colonisation, la Côte d’Ivoire n’est pas un État unifié mais un ensemble de chefferies, royaumes et sociétés lignagères.
Principaux ensembles :
Nord : peuples sénoufos, malinkés et dioulas
Centre et Est : royaumes Baoulé, Agni, Bron.
Ouest : populations Dan et Guéré, sociétés acéphales.
Sud : zones côtières peuplées d’Ébrié, Attié, Abbey, en contact ancien avec les Européens.
Les premiers contacts avec la France
Dès le XVIIᵉ siècle, les Européens fréquentent les ports du littoral pour le commerce de l’or et des esclaves.
Traités de protectorat :
1843–1844 : les rois d’Assinie et de Grand-Bassam signent des accords avec la France.
Création de comptoirs commerciaux et d’une présence militaire modeste.
Le tournant de la “course à l’Afrique”
Après la Conférence de Berlin, la France décide d’occuper effectivement la Côte d’Ivoire pour relier ses possessions du Sénégal au Golfe de Guinée.
Le gouverneur Louis-Gustave Binger mène des missions d’exploration et signe des traités de soumission dans le Nord et le Centre.
La résistance du royaume d’Abron (Gyaman)
Roi Amon Ndoufou II, puis Roi Binger, dans la région de Bondoukou.
Refus des traités de protectorat imposés par Binger.
Soulèvements en 1895–1897 → répression française.
Bondoukou devient un poste administratif français.
La résistance du royaume baoulé
Le peuple Baoulé, issu d’une migration akan du Ghana, forme un ensemble de chefferies puissantes.
La reine Abla Pokou symbolise la cohésion du groupe.
Chef Kouassi N’Douffou et chef Konan Kouadio mènent la lutte contre la pénétration française.
1893 : la Côte d’Ivoire devient colonie française, mais le centre du pays reste en rébellion.
Les Baoulé opposent une résistance prolongée, jusqu’à leur pacification vers 1910.
La résistance du Nord : Samory Touré et ses héritiers
L’empire wassoulou de Samory Touré s’étend sur le nord de la Côte d’Ivoire
Samory lutte contre la France de 1882 à 1898, multipliant les campagnes mobiles et diplomatiques.
Après sa capture, ses lieutenants poursuivent la résistance dans le Haut-Bandama et le Bafing.
Les résistances du Sud et de l’Ouest
Les Abbey et Attié se révoltent contre le travail forcé et les réquisitions
Les Bété et les Dan mènent des insurrections violentes dans l’Ouest montagneux
Ces sociétés acéphales résistent à l’administration française par la fuite, le refus de l’impôt et la guérilla.
➤ La résistance ivoirienne n’est pas unifiée, mais multiforme : politique, religieuse, armée, passive.
La politique militaire et la coercition
Les colonnes expéditionnaires commandées par Binger, Treich-Laplène, Gouraud imposent la domination par la force.
Destruction de villages, déportation de chefs, prises d’otages.
Campagne de pacification : objectif = soumettre les zones rebelles.
La politique administrative
1893 : création officielle de la colonie de Côte d’Ivoire, dirigée par un gouverneur français
Mise en place de cercles administratifs et de chefferies locales fidèles à la France.
Introduction de l’impôt de capitation, du travail forcé et du service militaire.
Les justifications idéologiques
La France invoque la “mission civilisatrice” : lutte contre la traite, diffusion du christianisme et de l’école.
En réalité, l’objectif est le contrôle économique : exploitation des ressources
Le discours humaniste cache une conquête brutale et destruction des structures locales.
Résistance armée
Combats directs contre les troupes coloniales.
Stratégies de mobilité, guérilla, alliances temporaires.
Refus de l’impôt et des réquisitions → symbole de l’autonomie locale.
Résistance diplomatique et religieuse
Certains chefs cherchent à négocier avec les Français tout en maintenant leur autonomie.
Opposition à la christianisation forcée et maintien des cultes ancestraux.
L’islam du Nord sert aussi de base d’identité et de résistance culturelle.
Résistances quotidiennes et passives
Fuites dans les forêts ou vers les zones montagneuses.
Sabotage du travail colonial, refus de l’école ou de la conscription.
Maintien des langues, coutumes, et solidarités communautaires.
Citations colonisation Côte d’Ivoire
« La conquête de la Côte d’Ivoire fut une succession de violences et de résistances, non un simple transfert d’autorité. »
— Jean Suret-Canale, 1964
« Les Baoulé, les Abbey, les Dan furent les héros silencieux d’une résistance éparse mais tenace. »
— Catherine Coquery-Vidrovitch, 1992
« Pour soumettre la Côte d’Ivoire, il fallut quinze ans de guerre et vingt ans de révoltes. »
— Marc Michel, 2004
« La colonisation n’a pas effacé la mémoire des résistances : elle l’a renforcée. »
— Joseph Ki-Zerbo, 1978
« La Côte d’Ivoire ne fut pas conquise d’un coup, mais soumise village après village, par la force et la ruse. »
— Yves Person, 1975
Administration coloniale :
Administration : Structure chargée de gérer les services pour organiser la vie d’une population sur un territoire
Colonies : Territoire occupé ou administré par un Etat en dehors de ses frontières et demeurant à la métropoles par des liens politiques et économiques.
Afrique : Continent entre l’Océan Atlantique & Indien dans lequel on trouve une diversité de moyens d’administrer les populations & les territoires.
1830 - Début de la conquete de l’Algérie
1939 - Entrée en guerre de la France & début de l’administration en Algérie
WW1 : Emergence idées de réformes
1881 & 1887 - Code de l’indigénat