CM dév L2

à partir de quand peut-on observer les comportements ?

à partir de 7/8 semaines

Quelle est l’évolution logique des mouvements ?

Les mouvements sont d’abord globaux et ensuite ils deviennent particuliers.

définition réflexe

chaîne comportementale associant automatiquement un stimulus spécifique avec une réponse motrice stéréotypée, ce sont des comportements involontaires gérés par des structures sous-corticales

Les réflexes du nouveau-nés restent-ils pour toujours ?

Non, ils disparaissent tous entre 3/4 et 5/6mois.

Quels sont les réflexes du nouveau-né ?

réflexe de succion, réflexe de Moro, réflexe de Babinski, réflexe d’agrippement, réflexe de rotation, réflexe de marche

Que se passe-t-il après la disparition des réflexes du nouveau-né?

Développement des mouvements coordonnés et volontaires qualifiés de proximo-distal.

définition de la loi céphalo-causale

loi de progression du tonus axial, le contrôle postural se développe du haut vers le bas du corps

définition de la loi proximo-causale

loi de profgression du contrôle postural allant des parties proximales vers celles distales

(la locomotion)

entre 0 et 2 mois

poussée réflexe sur les pieds et les coudes + tourner la tête

(la locomotion)

3-4 mois

peut rouler sur le côté et tenir sur les mains et les genoux

(la locomotion)

vers 7-9 mois

coordination entre membres inférieurs et supérieurs qui permet au bébé de ramper (logique, progression)

(la locomotion)

vers 6-7 mois

assis sans support

(la locomotion)

9-10 mois

station debout avec support

(la locomotion)

9-12 mois

déplacements avec appuis

(la locomotion)

12-14 mois

marche seul, il faut 2 à 3 mois pour les réorganisations intermédiaires

étapes de préhension

préhension cubito-palmaire => préhension radio palmaire

Quelles sont les données de base sur l’appareil visuel du bébé (en comparaison avec celui de l’adulte) ?

* accomodation : 1/3 de l’adulte
* rétine fovéale très immature, la périphérique est + mature
* acuité visuelle est 30 fois inférieure à celle de l’adulte

Quelle est la conception du système visuel de Bronson (1974) ?

* le nouveau né voit grâce au circuit sous cortical “rétino-colliculaire” = automatique, non conscient, sensibilité au mouvement
* vers 2-3 mois : circuit cortical “visuel primaire” = intentionnel, contrôlé et conscient = passage de “où est l’objet” à “ce qu’est l’objet”

La préférence visuelle des bébés : contour des figures

On montre des images de formes avec puis sans contours. Les bébés se concentrent uniquement sur les contours. La capacité de se concentrer sur les 2 en même temps sera présente plus tard. ==> effet d’externalité

A quel âge l’effet d’externalité se termine ?

2 mois

Pourquoi les intérêts du bébés changent ?

Car le bébé développe des capacités cognitives

C’est quoi l’asymétrie dans la classification des visages en fonction du sexe ?

Il y a une préférence visuelle pour les visages féminins par rapport aux visages masculins, cela est dû à l’expérience.

La discrimination des couleurs

le rouge, le vert et le jaune sont discriminés à la naissance et le bleu vers un mois = discrimination pour des couleurs éloignées

Perception de l’objet, phénomène de constance de la forme

L’objet est perçu comme invariant malgré des variations dans la forme de l’image rétinienne issues de déplacements autour de l’objet ou de déplacements de l’objet lui-même.

La perception de la profondeur

* s’acquiert pendant la première semaine et s’affine entre 3-7 mois

Qu’en est-il des compétences du bébé aujourd’hui ?

Elles vont bien au-delà du perceptif et du moteur : catégorisation, théorie de l’esprit, le bien et le mal

définition d’une représentation

C’est soit un processus mental (capacité à se représenter quelque chose), soit ce qui est représenté (le résultat du processus de représentation) = le médium de représentation, le contenu de représentation, la relation de représentation qui unit l’un à l’autre.

Une représentation est quelque chose qui tient lieu d’autre chose dans une relation de représentation.

Que permettent les représentations comme produit (en lien avec les idées) ?

Cela permet de recréer dans l’esprit une image complexe de l’environnement afin de mieux interagir avec lui et permet de conserver l’information de manière simplifiée

Les représentations comme un processus, construction des idées

C’est un système d’interprétation permettant à l’individu d’interagir avec son environnement.

Les informations qui proviennent du monde sont filtrées en fonction de nos croyances, souvenirs (etc). Ensuite, il y a une intégration qui construit des représentations du monde afin de simplifier la réalité = réutilisation pour interagir.

Quels sont les 3 types de représentations selon Perner 1993 ?

les représentations primaires, les représentations secondaires, les méta-représentations

les représentations primaires

liaison directe entre la représentation et l’objet, c’est modèle simple qui se développe dès les premières années de la vie, elles se font uniquement lors de situations réelles quand l’objet est encore visible

les représentations secondaires

Ce sont des modèles multiples qui se développent lors de la deuxième année. Elles se développent dans des situations différentes. L’enfant peut se détacher de l’objet et les utiliser dans d’autres situations.

les méta-représentations

C’est la capacité à faire des modèles de modèles. Se développe à partir de 4 ans.

Qu’indique l’imitation précoce selon Meltzoff et Moore ?

que les enfants sont capables de se représenter le monde car pour imiter il faut se forger une représentation

définition de la permanence de l’objet

être capable de garder en mémoire un objet, comprendre qu’il continue d’exister malgré sa disparition = peut s’interpréter comme un début de représentation

Quels sont les systèmes noyaux de représentation, indépendants, de Spelke ?

domaine-spécifiques, tâche-spécifiques, “encapsulés”

Quels sont les systèmes noyaux de représentation des bébés ?

les objets, les nombres, les lieux, les agents

définition modèle mental

tableau de la réalité

définition modèles multiples

a pour but de représenter la réalité et/ou projeter des états futurs ou passés

méta-modèle

représentations de représentations, savoir qu’une représentation représente et que ce n’est pas la réalité

la construction des modèles simples chez le bébé : représentations primaires (Bower et Wishart 1972)

On a présenté des objets que l’on a ensuite caché dans différentes conditions.

Résultats : les bébés sont capables de chercher un objet disparu derrière un écran ou après que la lumière soit éteinte alors qu’ils ne peuvent pas le faire si l’objet est caché sous un tissu ou dans un bol.

Conclusion : la construction des modèles simples chez le bébé : représentations primaires

Le type de relation spatiale compte, chercher derrière est plus facile que dessous. A 5 mois, le bébé anticipe la trajectoire d’un objet derrière un écran.

La construction de modèles multiples est-elle l’équivalent d’une réelle fonction symbolique ?

Non, si on considère que la fonction symbolique implique aussi la méta-représentation

définition d’un symbole

quelque chose que quelqu’un utilise pour représenter autre chose que lui-même

les deux conceptions du symbole

relation arbitraire entre symbole et ce à quoi il réfère, sinon icone

ou

la ressemblance ou l’iconicité n’est pas pertinent pour être un symbole

fonction des symboles

ils représentent, par exemple une photo d’un objet n’est pas l’objet

Distinction photo-objet chez les bébés

dès 18-24 mois, la photo est associée à un mot puis choix entre photo et objet => l’enfant choisit l’objet

La construction des méta-représentations (Wimmer et Perner 1990) avec présentation de la boite de chocolat qui ne contient pas tjrs du chocolat

A 3 ans, il n’y a pas de compréhension qu’un énoncé décrive une situation réelle, mais incorrectement, comme si c’était une situation différente.

Par exemple l’énoncé prouve à l’enfant que dans la boite il n’y a pas de chocolat. Donc, lorsqu’on lui repose la question (qu’y a t il dans la boite?) il dira l’objet qu’il a vu avant car il croit que c’est une situation différente.

Les méta modèles à 3 ans

A 3 ans, les enfants ne sont pas capables de construire des méta modèle, avant 4 ans les enfants ne comprennent pas que l’esprit est un médium de représentation = un système qui fabrique et interprète des représentations

Les représentations à 3 ans

Il semble que ces enfants peuvent utiliser des représentations sans réellement comprendre ce qu’est une représentation.

A quel âge les enfants comprennent ce qu’est une représentation ?

A partir de 4 ans et donc ils sont capables de construire des méta-modèles et d’avoir une théorie représentationnelle de l’esprit

théorie représentationnelle de l’esprit

comprendre que l’esprit permet de construire des représentations dépendant des informations sensorielles dont il dispose

définition catégorisation

capacité à extraire des régularités statistiques dans l’environnement, moyen d’organiser ces régularités statistiques en mémoire

définition analogie

donner du sens à l’environnement en exploitant des connaissances en mémoire

Quel est le mécanisme général qui sous-tend le développement du système cognitif ?

La re-description représentationnelle

définition de la re-description représentationnelle

processus par lequel des informations stockées en mémoire à long terme, accessibles dans un premier temps à un seul système de représentations, vont être re-représentés et devenir alors accessibles à l’ensemble du système cognitif

Quel est la conception du développement de Karmiloff-Smith ?

courbe en U = non linéaire ==> il est fondamental de distinguer les changements comportementaux des changements représentationels.

Dans des domaines différents, à des âges différents, il y aurait 3 phases récurrentes qui seraient sous-tendues par 4 niveaux de représentations

* dirigée par les données
* dirigée par les théories
* coordination des représentations internes et des données externes

définition catégorisation

processus par lequel des entités sont regroupées en fonction de critères communs : ressemblances biologiques, physiques, psychologiques ou fonctionnels

définition catégorie

ensemble des objets qui tombent sous le même concept

définition concept

représentation mentale d’une catégorie stockée en mémoire à long terme

les étapes de formation de concepts

* processus de catégorisation
* formation des concepts qui résultent des processus de catégorisation
* processus par lesquels les mots sont associés à ces concepts

Quels sont les deux éléments d’identification d’une catégorie/classe ?

la compréhension (critère qualitatif) et l’extension (critère quantitatif)

définition compréhension

ensemble des qualités communes aux individus constitutifs d’une catégorie (=les ressemblances) ou l’ensemble des différences distinguant les classes les unes des autres

définition extension

le nombre des individus d’une classe définie par sa compréhension : elle délimite l’ensemble des objets présents auxquels s’appliquent ces propriétés

Pourquoi catégoriser facilite notre interaction avec le monde ?

Car :

* cela permet de réduire la complexité et la diversité de notre environnement
* permet une économie sur le temps de traitement, le niveau attentionnel, la mémoire
* permet d’avoir des actions adaptées
* permet la possibilité d’intégration de phénomènes apparemment distincts

Pourquoi catégoriser facilite les interactions avec les autres ?

Car cela rend compréhensible la communication par les mots : sans consensus sur la signification des mots, tout dialogue serait incompréhensible

Quand est-ce que les concepts sont construits chez les enfants ?

Ils sont construits avant que l’enfant dispose du langage et donc des mots pour les désigner.

A quoi est lié le développement conceptuel ?

lié à la capacité à catégoriser les objets ce qui permet d’obtenir plus d’informations sur les objets que la perception n’en fournit

Quels sont les différents types d’organisation des enfants ?

perspective, taxonomique, thématique/schématique

organisation perspective

rassemblement par ressemblance perspective

organisation taxonomique

organisation sémantique avec un certain ordre, une certaine hiérarchie, un emboîtement = chaque catégorie se caractérise par un ensemble d’éléments lui appartenant et par des éléments partagés par tous les éléments de la catégorie

organisation thématique/schématique

associer des objets en fonction des expériences ou un contexte particulier = script ou schéma

exemple : script du repas = la petite cuillère et la yaourt

Quel est le lien entre Piaget et les différents types d’organisation ?

Pour Piaget :

* à 4 ans : convenances empiriques = rassemblement accompagnés d’une petite histoire pour expliquer la catégorisation => regroupement thématique
* 6 ans : collections non figurales = arrangements en fonction d’un tri percpetif =>regroupement perceptif
* 8 ans : classification opératoire logique = les animaux avec les animaux, les objets avec les objets => regroupement taxonomique

Quels sont les différents niveaux de catégorisation ?

* niveau global ou sur-ordonné = animal
* niveau de base/intermédiaire = chien
* niveau très détaillé, sous-ordonné = caniche

C’est quoi le niveau de base de catégorisation ?

ressemblance intra-catégorie et dissemblance maximale inter-catégorie

Prototype de catégorie

Le prototype est le meilleur représentant de la catégorie. Les catégories du réseau sémantique seraient construites autour de ces prototypes, c’est à dire les éléments les plus typiques de la catégorie.

C’est quoi l’effet de typicalité ?

à l’intérieur des catégories, certains éléments sont plus représentatifs que d’autres, ce sont des objets qui partagent plus d’attributs que les autres avec les membres de leur catégorie

Que faut-il pour catégoriser ?

Il faut percevoir les régularités qui unifient chaque catégorie et la distinguent des autres catégories et négliger les sources de variations non pertinentes.

Comment étudier la catégorisation chez le bébé ?

en utilisant le paradigme d’habituation ou de préférence visuelle pour la nouveauté

* habituation : perte d’intérêt progressive face à une stimulation répétée
* réaction à la nouveauté : un regain d’intérêt pour un stimulus perçu comme nouveau

De quoi sont-ils capables à 3 mois ?

De distinguer les chiens des oiseaux, les chiens des chats = ils catégorisent au niveau de base

Donc, dès 3 mois, ils sont capables de catégoriser des objets au niveau de base, mais pas les chats des chiens car le modèle chiens détient une plus grande variabilité que les chats.

Qu’en est-il des catégories au niveau sur-ordonné chez les bébés ?

Les bébés de 3-4 mois forment une catégorie des mammifères. Donc, dès 3-4 mois, ils sont capables de catégoriser des objets à un niveau sur-ordonnée, sans doute sur la base de grandes différences perceptives.

Les enfants raisonnent-ils sur les concepts ou la perception ?

* à 2 ans, 42% de réponses en fonction de ressemblance perceptive
* en revanche, si on met une étiquette verbale sur le nouvel objet 70% de bonnes réponses = le nom pousse vers une classification catégorielle

QU’est-ce qui est important dans le processus de catégorisation?

le langage : les mots font référence à une catégorie d’objet, d’événement, des propriétés

Par quoi serait dirigée la formation des concepts et des catégories ?

Par des théories naïves des enfants sur le monde qui les entoure.

définition théorie naïve

un grand nombre d’explication mentales (pas point de vue scientifique) justifient les connexions existant entre les traits d’un concept en fournissant un schéma causal explicatif

définition théorie

ensemble des concepts organisés qui permet de donner la cohérence à l’ensemble des faits, des entités auxquels elle se rapporte, ces théories guident nos inférences sur le réel

Les nativistes et la catégorisation

A la naissance, il existe des connaissances initiales qui dirigent l’apprentissage de la catégorisation et cela permet de former des schèmes conceptuels pour des objets inanimés et des entités animés en guidant l’attention sur :

* les indices de mouvement
* les indices de composition

Les enfants sont-ils capables de faire la différence entre vivant et non-vivant ?

Oui, ils sont capables de distinguer les entités vivantes des entités non vivantes en se basant sur des qualités de mouvement et de constitution.

définition essentialisme

idée que certaines catégories ont une réalité sous-jacente non observable directement qui détermine de façon causale les propriétés observables partagées de la catégorie.

Les jeunes enfants le manifestent quand il raisonnent sur l’intérieur des choses, ils construisent des explications causales, ils cherchent des propriétés cachées, non évidentes.

Selon Leslie, quels sont les trois modules avec lesquels les enfants naissent et qui leur facilitent la formation rapide de catégories et de concepts ?

* propriétés physiques
* propriétés causales
* propriétés psychologiques

catégorisation domain-specific

spécialisé pour une seule fonction cognitive et facilite l’apprentissage pour un type d’entrée (maths, physique, mouvement)

catégorisation domain-general

traite un large éventail d’entrée comme l’habituation, le conditionnement, l’apprentissage associatif, statistique, imitation

comment sont structurées les informations ?

en réseau, elles sont liées les unes aux autres par des relations d’intensité variable

Quelle est la différence entre catégories et concepts ?

Un concept est la représentation mentale d’une catégorie.

comment définir le langage ?

C’est un système de signes qui codent le signifié par des relations arbitraires. C’est un outil de communication, un système de représentation et il est générateur.

C’est quoi un système de signes ?

Les mots sont des signes des concepts qu’ils représentent.

Pourquoi dit-on que le langage est un outil de communication ?

Car nous ne pouvons pas voir directement ce qu’une personne pense ou ressent, donc les langues sont des systèmes qui permettent de communiquer et de comprendre les autres.

c’est quoi le niveau phonologique du langage ?

les sons du langage et la branche de la linguistique qui étudie l’organisation des sons

niveau syntaxique du langage

combinaisons de mots pour former des phrases ou des énoncés dans une langue