hggsp

0.0(0)
studied byStudied by 0 people
0.0(0)
full-widthCall Kai
learnLearn
examPractice Test
spaced repetitionSpaced Repetition
heart puzzleMatch
flashcardsFlashcards
GameKnowt Play
Card Sorting

1/21

encourage image

There's no tags or description

Looks like no tags are added yet.

Study Analytics
Name
Mastery
Learn
Test
Matching
Spaced

No study sessions yet.

22 Terms

1
New cards

Qu'est-ce que l'Histoire?

Une démarche intellectuelle et scientifique étudiant le passé. Elle vise à établir des faits, analyser des causes et des conséquences, avec une méthode critique basée sur les sources (écrites, orales, archéologiques). Elle cherche la vérité historique, la distance critique et la pluralité des regards. Elle est l'affaire des historiens.

2
New cards

Qu'est-ce que la Mémoire?

Le souvenir du passé tel qu'il est vécu ou représenté par un individu ou un groupe. Elle est subjective, affective, sélective et souvent liée à l'identité. Elle peut être plurielle (mémoires collectives) et parfois conflictuelle. Elle est l'affaire de tous les individus et groupes sociaux.

3
New cards

Quelle est la principale distinction méthodologique entre l'Histoire et la Mémoire?

L'Histoire est une discipline scientifique qui s'appuie sur la critique des sources pour établir des faits et contextualiser le passé, cherchant à déconstruire les mythes. La Mémoire est une construction sociale et psychologique du passé, marquée par l'émotion et la sélection, servant souvent à maintenir un lien identitaire avec le passé.

4
New cards

Quel est le rôle de l'historien face à la pluralité des mémoires?

L'historien cherche à mettre en lumière la complexité et la pluralité des mémoires, à les confronter aux faits établis par la recherche scientifique, et à déconstruire les usages politiques ou abusifs de la mémoire. Il vise à éduquer et éclairer le débat public sur le passé.

5
New cards

Qu'est-ce qu'un "lieu de mémoire" selon Pierre Nora?

Un "lieu de mémoire" est un objet matériel, immatériel ou une idée (site, monument, date, personnage, événement, livre, concept, etc.) qui incarne la mémoire collective d'un groupe ou d'une nation, et dont la signification symbolique est profondément ancrée dans l'imaginaire commun.

6
New cards

Jalon 1: L'évolution de la mémoire de la Shoah en France après 1945.

  1. Amnésie collective (post-1945): Occultation de la collaboration de l'État français, focalisation sur la Résistance et la 'France unie'.
  2. "Ère du témoin" (à partir des années 1960-70): Émergence des témoignages (procès Eichmann en 1961, film Nuit et Brouillard, Claude Lanzmann avec Shoah). Reconnaissance progressive de la spécificité génocidaire.
  3. Responsabilité et institutionnalisation (années 1990 à aujourd'hui): Reconnaissance officielle de la responsabilité de l'État français (discours de Jacques Chirac en 1995), lutte contre le négationnisme (loi Gayssot en 1990), création de mémoriaux (Mémorial de la Shoah), enseignement obligatoire.
7
New cards

Qu'est-ce que le "devoir de mémoire"?

L'impératif moral de se souvenir d'événements tragiques du passé (notamment les génocides) pour en tirer des leçons universelles, prévenir leur répétition et honorer les victimes. Il implique la transmission des savoirs et des témoignages aux générations futures.

8
New cards

Qui sont les principaux "acteurs de mémoire"?

Les acteurs de mémoire sont multiples: les victimes et leurs descendants, les associations mémorielles, les historiens, l'État (lois mémorielles, commémorations), les artistes et intellectuels, les institutions éducatives et muséales, et les médias.

9
New cards

Jalon 2: Les mémoires de la guerre d'Algérie en France.

  1. Silence et refoulement (post-1962): La France peine à nommer la "guerre" d'Algérie et à reconnaître les violences, créant de multiples mémoires fragmentées et refoulées (pieds-noirs, harkis, appelés du contingent, Algériens).
  2. Émergence et confrontation (années 1990-2000): La "guerre" est officiellement reconnue en 1999. Les mémoires longtemps tues (massacre du 17 octobre 1961, torture) émergent et se confrontent, souvent dans des tensions politiques.
  3. Pluralité et apaisement relatif (aujourd'hui): Tentatives de conciliation (rapport Stora, commissions), reconnaissance des responsabilités (massacre du 17 octobre 1961 par Macron), efforts pour construire une mémoire commune plurielle et apaisée, tout en respectant les spécificités de chaque groupe.
10
New cards

Quelles sont les limites ou les dangers des politiques de mémoire?

Elles peuvent conduire à:

  1. La concurrence des mémoires et à des "guerres de mémoires" entre différents groupes.
  2. L'oubli d'autres pans de l'Histoire moins "rentables" ou politiquement complexes.
  3. L'instrumentalisation politique du passé pour des gains électoraux ou idéologiques.
  4. Le risque de fixation sur le passé empêchant de construire un avenir commun.
11
New cards

Qu'est-ce que le négationnisme et le révisionnisme, et pourquoi sont-ils combattus?

  1. Négationnisme: Doctrine qui consiste à nier l'existence de génocides reconnus historiquement (ex: l'Holocauste). Il est un délit en France (loi Gayssot, 1990).
  2. Révisionnisme (abusif): Utilisation de procédés pseudo-scientifiques pour "réviser" l'Histoire dans un but politique, souvent pour minimiser des crimes ou réhabiliter des régimes controversés.

Ils sont combattus car ils falsifient l'Histoire, relativisent les crimes contre l'humanité, et peuvent alimenter des discours haineux ou antisémites.

12
New cards

Qu'est-ce que l'Histoire?

Une démarche intellectuelle et scientifique étudiant le passé. Elle vise à établir des faits, analyser des causes et des conséquences, avec une méthode critique basée sur les sources (écrites, orales, archéologiques). Elle cherche la vérité historique, la distance critique et la pluralité des regards. Elle est l'affaire des historiens.

13
New cards

Qu'est-ce que la Mémoire?

Le souvenir du passé tel qu'il est vécu ou représenté par un individu ou un groupe. Elle est subjective, affective, sélective et souvent liée à l'identité. Elle peut être plurielle (mémoires collectives) et parfois conflictuelle. Elle est l'affaire de tous les individus et groupes sociaux.

14
New cards

Quelle est la principale distinction méthodologique entre l'Histoire et la Mémoire?

L'Histoire est une discipline scientifique qui s'appuie sur la critique des sources pour établir des faits et contextualiser le passé, cherchant à déconstruire les mythes. La Mémoire est une construction sociale et psychologique du passé, marquée par l'émotion et la sélection, servant souvent à maintenir un lien identitaire avec le passé.

15
New cards

Quel est le rôle de l'historien face à la pluralité des mémoires?

L'historien cherche à mettre en lumière la complexité et la pluralité des mémoires, à les confronter aux faits établis par la recherche scientifique, et à déconstruire les usages politiques ou abusifs de la mémoire. Il vise à éduquer et éclairer le débat public sur le passé.

16
New cards

Qu'est-ce qu'un "lieu de mémoire" selon Pierre Nora?

Un "lieu de mémoire" est un objet matériel, immatériel ou une idée (site, monument, date, personnage, événement, livre, concept, etc.) qui incarne la mémoire collective d'un groupe ou d'une nation, et dont la signification symbolique est profondément ancrée dans l'imaginaire commun.

17
New cards

Jalon 1: L'évolution de la mémoire de la Shoah en France après 1945.

  1. Contexte initial: Rôle de l'État français dans la persécution des Juifs (rappel historique)
    • 1942: Rafle du Vél' d'Hiv – événement marquant la complicité de l'État français dans la déportation des Juifs.
    • Auschwitz-Birkenau: Symbole et le principal camp d'extermination, où les chambres à gaz furent massivement utilisées.
  2. Amnésie collective (post-1945): Occultation de la collaboration de l'État français, focalisation sur la Résistance et la 'France unie'.
  3. "Ère du témoin" (à partir des années 1960-70): Émergence des témoignages et films clés.
    • 1956: Film Nuit et Brouillard (Alain Resnais) marque une première confrontation visuelle avec les camps.
    • 1961: Procès Eichmann en Israël, révélant l'ampleur du génocide.
    • 1985: Film Shoah (Claude Lanzmann) donne une voix aux victimes et témoins, reconnaissance progressive de la spécificité génocidaire.
  4. Responsabilité et institutionnalisation (années 1990 à aujourd'hui):
    • 1990: Loi Gayssot incriminant le négationnisme.
    • 1995: Discours de Jacques Chirac reconnaissant la responsabilité de l'État français.
    • Création de mémoriaux (Mémorial de la Shoah), enseignement obligatoire et efforts de transmission.
18
New cards

Qu'est-ce que le "devoir de mémoire"?

L'impératif moral de se souvenir d'événements tragiques du passé (notamment les génocides) pour en tirer des leçons universelles, prévenir leur répétition et honorer les victimes. Il implique la transmission des savoirs et des témoignages aux générations futures.

19
New cards

Qui sont les principaux "acteurs de mémoire"?

Les acteurs de mémoire sont multiples: les victimes et leurs descendants, les associations mémorielles, les historiens, l'État (lois mémorielles, commémorations), les artistes et intellectuels, les institutions éducatives et muséales, et les médias.

20
New cards

Jalon 2: Les mémoires de la guerre d'Algérie en France.

  1. Contexte initial: La guerre et ses dates clés
    • 1954-1962: Durée de la guerre d'Algérie, conflit non nommé comme tel pendant des décennies en France.
    • 1962: Accords d'Évian et indépendance de l'Algérie, marquant la fin du conflit.
  2. Silence et refoulement (post-1962): La France peine à nommer la "guerre" d'Algérie et à reconnaître les violences, créant de multiples mémoires fragmentées et refoulées (pieds-noirs, harkis, appelés du contingent, Algériens).
    • 17 octobre 1961: Massacre des Algériens manifestant à Paris, longtemps occulté.
  3. Émergence et confrontation (années 1990-2000): La "guerre" est officiellement reconnue en 1999. Les mémoires longtemps tues (massacre du 17 octobre 1961, torture) émergent et se confrontent, souvent dans des tensions politiques.
  4. Pluralité et apaisement relatif (aujourd'hui): Tentatives de conciliation (rapport Stora, commissions), reconnaissance des responsabilités (massacre du 17 octobre 1961 par Macron en 2021), efforts pour construire une mémoire commune plurielle et apaisée, tout en respectant les spécificités de chaque groupe.
21
New cards

Quelles sont les limites ou les dangers des politiques de mémoire?

Elles peuvent conduire à:

  1. La concurrence des mémoires et à des "guerres de mémoires" entre différents groupes.
  2. L'oubli d'autres pans de l'Histoire moins "rentables" ou politiquement complexes.
  3. L'instrumentalisation politique du passé pour des gains électoraux ou idéologiques.
  4. Le risque de fixation sur le passé empêchant de construire un avenir commun.
22
New cards

Qu'est-ce que le négationnisme et le révisionnisme, et pourquoi sont-ils combattus?

  1. Négationnisme: Doctrine qui consiste à nier l'existence de génocides reconnus historiquement (ex: l'Holocauste). Il est un délit en France (loi Gayssot, 1990).
  2. Révisionnisme (abusif): Utilisation de procédés pseudo-scientifiques pour "réviser" l'Histoire dans un but politique, souvent pour minimiser des crimes ou réhabiliter des régimes controversés.

Ils sont combattus car ils falsifient l'Histoire, relativisent les crimes contre l'humanité, et peuvent alimenter des discours haineux ou antisémites.