2.2-REPONSES ADAPTATIVES DE LA CELLULE ET DES TISSUS

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Atrophie

ATROPHIE

L’atrophie est la diminution de la masse fonctionnelle cellulaire, due à une baisse de l’activité métabolique. L’atrophie d’un tissu ou d’un organe est due à l’atrophie cellulaire et/ou à la diminution du nombre des cellules.

  • Atrophie physiologique : liée à des involutions hormonales normales, comme l’atrophie du thymus après la puberté ou celle des ovaires et de l’endomètre après la ménopause.

  • Atrophie pathologique : consécutive à un désusage (ex : atrophie musculaire après dénervation), à une compression (ex : rein d’hydronéphrose où la dilatation des cavités pyélocalicielles étouffe le parenchyme rénal), à un vieillissement (atrophie cérébrale sénile avec élargissement des sillons corticaux).

    Histologiquement, la cellule atrophiée présente un cytoplasme réduit, un noyau condensé, une activité enzymatique diminuée.

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APLASIE ET HYPOPLASIE

L’aplasie correspond à une absence totale de développement d’un organe ou d’un tissu, causée par le défaut de formation de son ébauche embryonnaire. En clair, pendant la vie embryonnaire, l’organe ne se met jamais en place car son bourgeon primitif ne s’est pas développé. C’est donc une absence congénitale, à la différence d’une destruction secondaire d’un organe déjà formé.

Mais le terme aplasie peut aussi s’appliquer, par extension, à un tissu à renouvellement permanent (comme la moelle osseuse, l’épiderme, ou la muqueuse digestive) lorsqu’il y a arrêt de la multiplication cellulaire, que cet arrêt soit transitoire ou définitif. Dans ce cas, le tissu existe mais cesse de se régénérer.

Par exemple, une aplasie médullaire survient lorsque les cellules souches hématopoïétiques de la moelle osseuse ne se multiplient plus, souvent après une irradiation, une chimiothérapie ou une toxine. La moelle devient vide, incapable de produire les lignées sanguines, provoquant une pancytopénie (baisse des globules rouges, blancs et plaquettes).

L’hypoplasie est un développement insuffisant d’un tissu ou d’un organe, soit par anomalie embryologique, soit par défaut trophique ultérieur. Exemple : , hypoplasie testiculaire ou endométriale au cours de la sénescence, ou encore hypoplasie dentaire.

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HYPERTROPHIE

Hypertrophie cellulaire : augmentation de la masse fonctionnelle d’une cellule, habituellement liée à une augmentation de son activité

Hypertrophie d’un tissu ou organe: augmentation du volume d’un tissu par hypertrophie cellulaire (et/ou hyperplasie)

  • Causes mécaniques ou métaboliques : hypertrophie cardiaque par surcharge hémodynamique (hypertension artérielle), hypertrophie musculaire du sportif.

  • Causes hormonales : hypertrophie du myomètre pendant la grossesse (effet œstrogénique), hypertrophie mammaire lors de la lactation (prolactine), hypertrophie thyroïdienne par stimulation de la TSH.

    Macroscopiquement, les organes sont augmentés de volume (ex : ventricule gauche >2 cm d’épaisseur). Microscopia : fibres épaissies, noyaux volumineux. Attention : l’hypertrophie se distingue de la dilatation ou de l’accumulation pathologique (stéatose hépatique, amylose).

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HYPERPLASIE

L’hyperplasie est l’augmentation du nombre de cellules dans un tissu, sans modification architecturale. Elle survient dans les tissus capables de renouvellement ( Epiderme, Thyroïde, Moëlle osseuse, Foie), Elle ne s’observe pas dans les tissus à renouvellement lents ou stables (myocarde, muscle squelettique, tissu neuronal)

  • Hyperplasie physiologique : compensatrice (régénération hépatique après hépatectomie) ou hormonale (hyperplasie mammaire gravidique).

  • Hyperplasie pathologique : ex : hyperplasie surrénalienne (excès d’ACTH), hyperplasie prostatique bénigne.

    Histologiquement, on observe une prolifération cellulaire régulière, un épaississement épithélial.

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MÉTAMORPHOSE ET MÉTAPLASIE

La métamorphose traduit une transformation fonctionnelle et morphologique d’une cellule en un autre type cellulaire de nature différente mais toujours normale.

La métaplasie est une transformation acquise d’un tissu différencié en un autre tissu différencié d’un autre type, souvent en réponse à une agression chronique. Elle peut être :

  • Physiologique : métaplasie déciduale de l’endomètre pendant la grossesse.

  • Pathologique : métaplasie osseuse du cartilage, métaplasie malpighienne des bronches chez le fumeur (remplacement d’un épithélium cylindrique cilié par un épithélium pavimenteux stratifié), ou métaplasie intestinale de la muqueuse gastrique (pré-cancéreuse).

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DYSTROPHIE

La dystrophie désigne une altération tissulaire acquise liée à des troubles nutritionnels, métaboliques, hormonaux ou nerveux. Exemple :

  • Dystrophie osseuse (maladie de Paget).

  • Dystrophie mammaire fibro-kystique : masse nodulaire bilatérale, à évolution cyclique, associant hyperplasie, atrophie, métaplasie et fibrose interstitielle (lésion polymorphe).

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SÉNESCENCE ET VIEILLISSEMENT

La sénescence cellulaire est un arrêt irréversible du cycle cellulaire en phase G1, accompagné de modifications morphologiques et moléculaires. Elle représente une réponse adaptative protectrice contre la prolifération de cellules endommagées.

Le programme de sénescence intervient dans le remodelage tissulaire, la cicatrisation (via le phénotype sécrétoire qui recrute les macrophages) et la fibrose. À court terme, la sénescence est bénéfique ; à long terme, son accumulation altère la régénération et favorise les pathologies chroniques.

Le vieillissement physiologique se traduit par une perte progressive de l’homéostasie tissulaire, menant à des maladies liées à l’âge : Alzheimer, Parkinson, HTA, athérosclérose, diabète de type 2, cancers. Les formes accélérées (progeria, trisomie 21, anomalies de réparation de l’ADN) illustrent l’importance du contrôle génétique de la sénescence.