Séance 4 – genre politique et société

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22 Terms

1

Dichotomie de Genre

Séparation entre le masculin et le féminin, souvent associée à l'exclusion des femmes de la sphère publique.

non lié à un “retard” de la société mais un ordre construit et structuré

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2

Exclusion politique des femmes

Rupture dans la participation des femmes à la vie politique, souvent justifiée par des théories philosophiques et politiques.

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3

John Locke “Traité du gouvernement”

Philosophe qui a établi une distinction entre sphère privée et sphère publique, excluant les femmes du contrat social

la vie politique repose sur des individus libres et egaux mais ne s’applique pas à la famille, qu’il considère comme un espace “naturel”

Carole Pateman souligne à propos de la vision de John Locke : la domination du mari sur sa femme est tst évidente et est une conséquence logique de l’ordre politique.

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4

Jean-Jacques Rousseau (du contrat social 1762)

Penseur qui a légitimé la domination masculine en attribuant des rôles de genre basés sur des différences naturelles.

définit la liberté comme engagement pol dans la société, mais cet engagement réservé aux hommes

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5

Rousseau définit une dichotomie marqué entre les sexes

: l’homme est voué à la raison et à la participation à la société, tandis que la femme est assignée à la nature et à la sphère domestique.

légitime leur domination par des différences naturelles. => éducation distincte adpaté à leurs rôle “naturel”

pudeur, grace, sociabilité (fonction mère épouse) VS vie politique, loisirs intellectuels

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6

Loi Salique

Sous l’Ancien Régime, les femmes étaient écartées de la vie politique. La loi salique interdisait aux femmes d’hériter du royaume, bien qu’elles aient parfois joué un rôle dans les affaires politiques, notamment dans l’aristocratie.

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7
L’exclusion des femmes sous l’Ancien Régime et la Révolution

  • loi salique

  • . Entre le XVe et le XVIIe siècle, certaines reines ont exercé un pouvoir d’influence, mais toujours dans un cadre où la distinction entre sphère publique et privée restait floue.

  • Pourtant, dès 1789, elles sont exclues du nouveau cadre politique.
    La Constitution de 1791 instaure une distinction entre citoyens actifs et citoyens passifs
    ( les femmes sont assimilées aux enfants et aux étrangers, avec des droits civiques mais sans droits politiques, notamment celui d’être élues)

  • L’exclusion politique des femmes se renforce avec le décret de 1793 qui interdit les clubs féminins.

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8

Code civil de Napoléon

Législation qui institutionnalise la subordination des femmes à leur mari.

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9

Citoyenneté (T marshall)

Ensemble des droits et des devoirs permettant d'interagir dans la vie politique et sociale.

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10

Trois âges de la citoyenneté selon Marshall

  1. Le premier âge (XVIIe-XVIIIe siècle) : les droits civils

    • Il s’agit des droits fondamentaux liés aux libertés individuelles : liberté d’expression, de pensée, droit à la propriété, égalité devant la loi.

    • Ces droits garantissent une protection contre l’arbitraire, notamment à travers les tribunaux.

  2. Le deuxième âge (XIXe - début XXe siècle) : les droits politiques

    • Apparition du suffrage universel, droit de vote et d’éligibilité.

    • Accès progressif des citoyens aux instances politiques (parlement, conseils municipaux, etc.).

  3. Le troisième âge (fin XIXe-XXe siècle) : les droits sociaux

    • Mise en place de l’État-providence et de la protection sociale.

    • Développement des droits économiques et sociaux (assurance maladie, retraite, chômage, etc.).

    • Robert Castel souligne cependant que l’acquisition de ces droits sociaux est souvent conditionnée par le travail salarié, excluant ainsi certaines populations, notamment en période de chômage.

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11

critique des multiculturalistes envers le modèle de Marshall

Cependant, certains critiques, notamment les multiculturalistes, estiment qu’un quatrième âge de la citoyenneté devrait être pris en compte : la citoyenneté culturelle. Celle-ci repose sur la reconnaissance des identités culturelles (langue, traditions, minorités ethniques) et remet en cause l’universalité du modèle proposé par Marshall.

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12

quels sont les 3 limites critiques/limites du modèle de Marshall

  • Un modèle anglo-saxon : L’évolution des droits décrite par Marshall s’applique bien aux pays anglo-saxons, mais moins à d’autres modèles comme l’Allemagne (où les droits politiques ont précédé les droits civils) ou la France (où la citoyenneté s’est fondée sur un modèle civil et politique dès la Révolution).

  • Universalité remise en question : L’idée d’une progression linéaire des droits ne correspond pas à toutes les réalités historiques. L’accès aux droits n’a pas été le même pour tous les citoyens et citoyennes.

  • Différences de genre : L’histoire de la citoyenneté des femmes suit un chemin différent de celui des hommes. Dans certains pays (Royaume-Uni, États-Unis), les femmes ont obtenu leurs droits civils avant les droits politiques, alors que dans d’autres cas, c’est l’inverse. Ce constat remet en cause l’idée d’un modèle unique d’accès à la citoyenneté.

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13

Robert Castel

la protection sociale repose principalement sur le travail salarié. Ceux qui sont en dehors de ce cadre, comme les chômeurs de longue durée ou certaines populations marginalisées, se retrouvent dans une situation de citoyenneté incomplète, où leurs droits sont théoriquement reconnus mais difficilement accessibles dans la pratique

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14

Une enquête réalisée en 2010 met en évidence que les personnes en situation d’exclusion sociale adoptent des comportements politiques très contrastés 🙃

certaines sont totalement détachées du politique, tandis que d’autres développent une forte conscience des inégalités et une politisation accrue.

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15
  • Betty Friedan (The Feminine Mystique),

  1. appartient deuxième vague féminisme

    • Le féminisme américain des années 1960, porté par des figures comme Betty Friedan (The Feminine Mystique), s’inspire des courants égalitaires pour revendiquer une participation égale des femmes au marché du travail et à la vie politique.

    • Friedan critique notamment l’assignation des femmes au rôle de ménagères et leur dépendance économique vis-à-vis de leur mari.

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16

Revendication du suffrage féminin

Appel à l'inclusion des femmes dans les droits politiques, mené par des figures comme Condorcet, Olympe de Gouges, Mary Wollstonecraft et John Stuart Mill

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17

l’ethos masculin de la sphère publique

mis en lumière par Joan landes :
: la culture des salons littéraires féminins, bien que florissante, est progressivement dévalorisée.

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18

l’impasse de l’inclusion politique des femmes (dilemme Wollstonecraft)

dilemme mis en avant par carole patman

 

  • Soit elles revendiquent une égalité absolue, au risque de nier leur expérience de femmes.

  • Soit elles insistent sur leur spécificité, ce qui les cantonne à la sphère privée et à une citoyenneté de second rang.

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19

distingue deux grandes phases dans l’histoire de la participation politique des femmes 😀

  1. Jusqu’aux années 1950 : L’accès des femmes à la vie politique est limité et encadré par des contraintes spécifiques, ce qui entraîne une participation inégale entre hommes et femmes.

  2. À partir des années 1980 : De nouvelles critiques émergent, mettant en évidence l’échec d’une simple inclusion des femmes dans un cadre politique masculin. L’enjeu devient alors de repenser la politique en intégrant la notion de genre comme construction sociale et politique.

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20

Deux grandes approches se distinguent dans l’analyse des inégalités de genre :

  • Le féminisme libéral, porté par des penseuses comme Friedan, met l’accent sur l’accès des femmes aux mêmes opportunités que les hommes, notamment dans l’éducation et le travail.

  • Le féminisme matérialiste, en revanche, va plus loin en dénonçant la division sexuelle du travail et en plaçant le travail domestique au cœur de l’oppression des femmes

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21

Daniel Kergoat

met en lumière le travail invisible réalisé par les femmes dans la sphère privée :

  • Le travail domestique et la charge mentale sont essentiels au fonctionnement de la société, mais ne sont ni rémunérés ni reconnus économiquement.

  • Ce travail gratuit contribue pourtant indirectement au PIB, en permettant aux hommes de se consacrer pleinement à leur activité professionnelle.

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22

citoyenneté de second rang

accès aux droits et à la participation politique est limité.

Le féminisme et les études sur la précarité montrent que l’égalité formelle (avoir des droits) ne garantit pas une égalité réelle (pouvoir les exercer).

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