TD2- L'émergence d'Israël et la première guerre israélo-arabe

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1945 et 1948 au Moyen-Orient

1945 : Fondation de la Ligue arabe et de l’ONU (la plupart des pays du Moyen-Orient y entrent). Début des indépendances et montée des nationalismes arabes.

1948 : Rupture fondamentale → naissance d’un nouvel État, Israël. Cette fondation entraîne une guerre et modifie durablement les équilibres politiques régionaux (Égypte, Syrie, Jordanie).

  • La Jordanie émerge directement de ce conflit.

  • Les relations internationales des États arabes se fixent en grande partie à partir de cet événement.

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DISSERTATION : De Transjordanie à Jordanie (1946-1951)

Axes fondamentaux

  • Changements de frontières et conséquences.

  • Création d’une Jordanie indépendante.

  • Assassinat du roi Abdallah → met en évidence les divisions profondes de la société jordano-palestinienne.

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Chronologie de la Jordanie d’après-guerre

  • 1946 : Indépendance de la Transjordanie.

  • 1948-1967 : La Cisjordanie est intégrée et administrée par la Jordanie (et non par une autorité palestinienne).

    • West Bank en anglais.

  • 1949 : La Transjordanie devient officiellement la Jordanie → proclamation du royaume hachémite de Jordanie.

    • Annexion de la Cisjordanie.

  • 1951 : Assassinat du roi Abdallah à Jérusalem par un Palestinien mécontent de son rôle dans la 1ʳᵉ guerre israélo-arabe.

    • Son fils Hussein lui succède (jusqu’aux années 1990).

    • Cet événement révèle la forte division de la société : une partie profondément jordanienne, l’autre palestinienne.

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Distinction géographique

  • Cisjordanie : située à l’ouest du Jourdain, dans l’ancienne Palestine mandataire.

  • Transjordanie : à l’est du Jourdain.

  • La Jordanie naît uniquement après l’annexion de la Cisjordanie.

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CONTEXTE DU MONDE APRÈS 1945

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Chronologie : vers la 1ère guerre israélo-arabe

De la résolution de l’ONU à la fondation d’Israël

  • 29 novembre 1947 : Résolution 181 de l’ONU → partage de la Palestine mandataire en deux États (arabe et juif).

    • Dès lors, les conflits armés entre forces sionistes et arabes s’intensifient.

    • Pour beaucoup d’Israéliens, la guerre commence dès cette date.

  • 14 mai 1948 : Fin du mandat britannique. Ben Gourion proclame l’État d’Israël.

    • Reconnaissance immédiate par les États-Unis et l’URSS.

    • La France tarde, car elle cherche à ménager sa “politique arabe”.

Les soutiens internationaux

  • États-Unis :

    • Programme de Baltimore (1942) → reconnaissance du mouvement sioniste par des délégués juifs américains.

    • Sympathies politiques aux États-Unis, mais soutien prudent pour ne pas froisser l’Arabie Saoudite.

  • URSS :

    • Fournit un soutien militaire dès mars 1948.

    • Nombreux liens avec les juifs d’Europe de l’Est émigrés en Palestine.

    • Affinités idéologiques : beaucoup de sionistes votent pour des partis socialistes ou communistes.

  • Surprise : les deux superpuissances rivales soutiennent toutes deux Israël dès sa création.

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Chronologie de la 1ère guerre israélo-arabe (1948-1949)

15 mai 1948 : Les États arabes (Égypte, Syrie, Transjordanie, Liban, Irak + soutien diplomatique de l’Arabie Saoudite) déclarent la guerre à Israël.

Nakba palestinienne (“catastrophe”) :

  • Concept forgé par Arif al Arif (1948).

  • Déplacements massifs de population, expulsions, exils.

  • Entre 700 000 et 900 000 réfugiés selon les sources (dont l’UNWRA).

1949 :

  • La Transjordanie administre la Cisjordanie et devient la Jordanie.

  • La bande de Gaza passe sous administration égyptienne.

1951 : Assassinat du roi Abdallah Ier à Jérusalem.

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LA FAMILLE HACHÉMITE AU MOYEN-ORIENT

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Présence et ambitions

Les Hachémites contrôlent à la fois :

  • La Transjordanie (Abdallah).

  • L’Irak (Fayçal II).

Leur projet : créer un grand État arabe dirigé par les Hachémites.

  • L’annexion de la Cisjordanie par Abdallah apparaît comme une première étape de ce plan.

Les Hachémites avaient autrefois des possessions en Arabie Saoudite, mais ils en ont été chassés.

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La Légion arabe

Armée de la Transjordanie, commandée par des officiers britanniques.

Rôle :

  • Réprimer les raids bédouins.

  • Affronter des forces irakiennes.

  • Plus expérimentée que les armées égyptiennes, syriennes ou libanaises, qui étaient peu nombreuses et mal équipées.

C’est grâce à cette puissance que la Transjordanie annexe une grande partie de la Cisjordanie.

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Relations avec les Britanniques

Après la révolte arabe de 1936-1939, le Royaume-Uni tente de créer une seule Palestine mixte (juifs + arabes).

La Déclaration Balfour (1917) promettait :

  • Un foyer national juif en Palestine.

  • Aux Hachémites, en contrepartie, un grand État arabe.

La Transjordanie joue un rôle d’intermédiaire entre le Royaume-Uni et le monde arabe.

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LE MOUVEMENT SIONISTE AVANT 1948

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Yichouv et Aliya

Yichouv : désigne la communauté juive installée en Palestine.

  • Il y a un Yichouv ancien (avant l’immigration massive) et un nouveau Yichouv lié aux vagues migratoires.

Aliya : terme qui signifie “montée”, désignant l’immigration juive en Palestine.

  • Les aliyot d’Europe : commencent à la fin du XIXᵉ siècle et connaissent un pic dans les années 1920-1930 (surtout Europe de l’Est).

  • Les aliyot venues des pays arabes : interviennent plus tardivement, après la création d’Israël.

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Kibboutz et Muchâ’

Kibboutz : colonie agricole fortifiée, souvent située dans des zones de tension.

  • Fonction initiale : structures agricoles collectivistes.

  • Deviennent rapidement des avant-postes militaires en raison des soulèvements palestiniens (surtout après 1936).

Conflits de 1936-1939 :

  • Nombreux meurtres entre Juifs et Arabes, une véritable guerre civile locale.

  • Réprimée par les Britanniques, qui s’attaquent surtout aux forces arabes.

  • Après la Seconde Guerre mondiale, les violences reprennent dès 1946.

Mushâ’ : forme traditionnelle de travail agricole collectiviste en milieu arabe, fondé sur une certaine égalité.

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Haganag, Irgoun, Lehi (ou Stern) puis Tsahal

Haganah :

  • Milice plutôt à gauche, liée à David Ben Gourion et à l’Agence juive.

  • Stratégie défensive, conserve des liens avec les Britanniques.

  • Sa branche armée d’assaut est le Palmach.

Irgoun :

  • Milice plutôt à droite, née pendant la révolte de 1936.

  • Utilise des méthodes plus offensives.

Lehi (ou Stern) :

  • Encore plus à droite, courant révisionniste.

  • Connu pour des actes de terrorisme (attentats contre les Britanniques, ex. : attentat de l’Hôtel King David qui fait plus de 100 morts).

Tsahal : armée de défense israélienne créée en 1948 → regroupe toutes ces milices, mais l’unification n’a pas été facile.

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Sion et Eretz Israël

Sion : colline de Jérusalem → par extension, symbole de l’État juif.

Eretz Israël : signifie littéralement la “terre d’Israël”.

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Figures du sionisme

Chaim Weizmann :

  • Fait le lien entre Theodor Herzl (initiateur du sionisme politique en 1897 à Bâle) et la génération de Ben Gourion.

  • Président de l’Organisation mondiale sioniste.

  • Devient le premier président d’Israël (fonction surtout symbolique).

David Ben Gourion :

  • Leader politique et militaire du Yichouv.

  • Devient le Premier ministre d’Israël en 1949.

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Contexte de la Palestine mandataire

1936-1939 : Grande révolte arabe en Palestine, réprimée par les Britanniques. Ces derniers acceptent de limiter l’immigration.

  • Moment d’affaiblissement pour les forces arabes.

1941 : Création du Palmach, unité d’assaut de la Haganah, dans le contexte de la Guerre du désert. Amin al-Husseini tente en vain de se rapprocher de l’Axe.

  • Rapprochement avec l’Axe décrédibilise al-Husseini.

  • Les milices juives s’enducissent beaucoup parce qu’elles s’engagent beaucoup dans la 2GM.

1946 : Les accrochages, les attentats et l’immigration reprennent en Palestine. Les Britanniques sont submergés et sous pression internationale.

  • Il y a donc déjà de grandes tensions en Palestine.

1947 : Résolution de l’ONU pour un nouveau partage territorial à deux États.

  • Là, c’est le début de la guerre ouverte.

15 mai 1948 : Fin du mandat britannique sur la Palestine. Ben Gourion déclare la naissance d’Israël, suivie de l’entrée en guerre des Etats de la Ligue arabe.

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LES PHASES DE LA GUERRE ISRAÉLO-ARABE (1948-1949)

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Chronologie générale

29 novembre 1947 – avril 1948 : Multiplication des accrochages et massacres entre Arabes et sionistes après la résolution 181 de l’ONU.

14 mai 1948 : Proclamation d’Israël par Ben Gourion → naissance de la Tsahal.

15 mai 1948 : Les États de la Ligue arabe entre en guerre (Égypte, Syrie, Jordanie, Liban, Irak, un peu Arabie Saoudite).

Été 1948 :

  • Deux cessez-le-feu sont signés.

  • Dans l’historiographie arabe, ces pauses ont été vues comme une erreur stratégique (les Arabes auraient pu gagner).

  • En réalité, les forces sionistes étaient déjà très solides.

Automne 1948 : Consolidation : Israël dans le nord, Transjordanie dans l’est.

Février – juillet 1949 : Signature d’armistices successifs entre Israël et chacun des pays arabes.

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Conséquences humaines

Ici ne sont comptabilisés que les pertes humaines 1947-1949, pas avant ou après

  • Égypte : pays arabe le plus touché en pertes, malgré aucun gain territorial.

    • La Légion arabe sort renforcée avec la Cisjordanie.

  • Le futur président égyptien Nasser a participé à cette guerre → expérience formatrice.

<p><strong>Ici ne sont comptabilisés que les pertes humaines <mark data-color="blue" style="background-color: blue; color: inherit;">1947-1949</mark>, pas avant ou après</strong></p><ul><li><p><strong>Égypte</strong> : pays arabe le plus touché en pertes, malgré <strong>aucun gain territorial</strong>.</p><ul><li><p>La <strong>Légion arabe</strong>  sort renforcée avec la Cisjordanie.</p></li></ul></li><li><p>Le futur président égyptien <strong><mark data-color="purple" style="background-color: purple; color: inherit;">Nasser</mark></strong> a participé à cette guerre → expérience formatrice.</p></li></ul><p></p>
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Conséquences nationales après 1948

Israël :

  • Consolidation des institutions : Knesset (Parlement) et Premier ministre Ben Gourion.

  • Contrôle des terres conquises.

  • Poursuite massive de l’immigration juive.

Pays arabes vaincus :

  • Égypte : défaite militaire délégitime le roi Farouk → contestation populaire et critiques sur sa vie privée.

  • Syrie : coup d’État militaire.

  • Jordanie/Irak : impopularité croissante des souverains hachémites.

  • 1951 : assassinat du roi Abdallah de Jordanie, peu après l’assassinat du Libanais Riad el-Solh.

Réfugiés palestiniens : interdiction de rentrer en Israël.

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MYTHES ET HISTORIOGRAPHIES CONCURRENTES EN ISRAËL ET DANS LE MONDE ARABE

Des Palestiniens partis d’eux-mêmes ?

  • Années 1980 : courant des nouveaux historiens israéliens, ouvrent les archives et nuancent →

    • Rôle de la peur (ex : radio qui envoyait des menaces).

    • Violences réelles :

      • Terrorisme, exécutions, destructions de villages.

      • Exemple : massacre de Deir Yassin (plus de 100 morts civils).

Une armée israélienne submergée qui se défend ?

  • Effectifs Haganah : de 9 000 hommes (1947) à 90 000 hommes (1949).

  • Armées arabes : entre 18 000 et 25 000 hommes, moins bien équipées.

  • Supériorité organisationnelle et militaire des forces juives.

Des armées arabes trahies ?

  • Par la Jordanie ? La Légion arabe est dirigée par le général britannique Glubb.

Les Puissances étrangères ont bouleversé la guerre ?

  • Reconnaissance immédiate d’Israël par les États-Unis et l’URSS.

  • Fournitures d’armes par l’URSS et aussi par la France.

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Commentaire de texte : Le témoignage d’Amos Horev en 2017, ancien soldat du Palmach pendant la première guerre israélo-arabe (1948-1949).

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Présentation du document

L’auteur est Amos Horev, ancien soldat du Palmach (force d’élite de l’Haganah) devenu homme politique.

  • Après la guerre, il devient général de réserve et directeur technique du ministère de la Défense.

  • Son discours est marqué par un devoir de réserve, mais il reste relativement ouvert dans ses propos.

  • Il témoigne de sa jeunesse au Palmach (1941-1949).

  • Il évoque le siège de Jérusalem par les forces arabes, le plan Dalet, et la poursuite de la guerre après la proclamation d’Israël le 15 mai 1948.

Vision militaire et politique de la guerre de 1948 :

  • Il reconnaît la violence des deux camps, mais tend à justifier les actions israéliennes.

  • Le texte reprend certains mythes historiographiques : Arabes présentés comme agresseurs, Israël comme défensif.

  • Valorisation de la Légion arabe par rapport aux combattants palestiniens.

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La plan Dadet

Mis en œuvre par Ben Gourion après le plan de partage de l’ONU (29 novembre 1947).

Objectifs :

  • Conquérir plus de zones que prévu.

  • Sécuriser les voies de communication.

  • Renforcer l’emprise territoriale des populations juives.

Les Juifs ne représentent que 37 % de la population, mais les Arabes reçoivent 45 % du territoire → jugé injuste.

  • Stratégie israélienne : accepter le plan comme base, mais chercher à s’étendre davantage.

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La violence arabe exacerbée

Les attaques arabes

  • Raids (rezzous) fréquents de milices arabes et bédouines contre les convois juifs et les kibboutzim.

  • Exemple : 30 novembre 1947, attaque d’un bus juif venant de Tel-Aviv.

  • Amos Horev insiste sur le fait que les Arabes attaquent en premier, bien que le plan Dalet ait été anticipé par Israël.

  • Chaque camp se présente comme étant en position défensive.

Une haine exacerbée

  • Les pires récits deviennent des généralisations, alimentant une logique de radicalisation.

  • Du côté des arabes, la propagande nazie a joué sur l’antisémitisme, mais pas global !!

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La destruction des villages arabes par les sionistes

Exemple : “Bayt Surik nous causait de gros soucis. Nous avons donc dynamité toutes les maisons.”

  • Chaque village jugé dangereux est détruit → permet ensuite d’implanter une colonie juive.

  • Violence systémique : villes arabes rasées puis renommées en hébreu.

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