La Révolution française

Vous trouverez ci dessous des fiches exhaustives revenant sur l'ensemble du cours. Je ne vous demande pas de les apprendre par coeur, ni toutes les dates. À vous de vous les approprier et de déterminer ce qui vous semble le plus judicieux d'apprendre.

Nation

Dans le contexte de la Révolution française, la Nation est le peuple, citoyen, uni par la loi qui est souverain, remplaçant ainsi le roi.
Cette souveraineté est garantie par la constitution.

Souveraineté nationale

Principe selon lequel le pouvoir politique n’appartient plus au roi (qui le tenait de Dieu), mais à la Nation.

Monarchie absolue de droit divin

Régime politique de la France d'avant 1789. Le roi y concentre tous les pouvoirs (absolutisme/arbitraire du roi) et son autorité est considérée comme venant directement de Dieu (droit divin), ce qui la rend incontestable.

Société d'ordres

Organisation sociale de l'ancien régime, divisée en trois ordres : le clergé, la noblesse et le tiers état.

Héritée du Moyen Âge, elle est inégalitaire car les deux premiers ordres bénéficient de privilèges fiscaux et politiques importants.

Constitution définition

Ensemble de lois fondamentales qui définissent l'organisation et la répartition des pouvoirs au sein d’un État (exécutif, législatif, judiciaire). Son but est de limiter la concentration des pouvoirs, l'arbitraire juridique et de garantir les droits des citoyens.

République

Régime politique où le chef de l’État n’est pas un monarque héréditaire, mais un représentant élu par les citoyens.
La Première République française est proclamée le 21 septembre 1792.

Suffrage censitaire

Mode de scrutin où le droit de vote est réservé aux citoyens qui paient un certain montant d’impôt, le "cens". Il exclut donc les plus pauvres de la vie politique.

Sans-culottes

Nom donné aux révolutionnaires issus des classes populaires de Paris.

Reconnaissables à leur pantalon (et non la culotte des nobles), ils sont partisans d'une république radicale et égalitaire. Leur rôle est majeur durant la Révo fr (prise des Tuileries).

Crise de l'ancien régime

Avant 1789, la France est une monarchie absolue en crise. L'État est en faillite :

• L’aide financière à la guerre d’indépendance états-unienne.

• Les idées des lumières remettent en cause l'absolutisme.

• de mauvaises récoltes provoquent des famines.

• Le refus des ordres privilégiés (noblesse, clergé) de payer un nouvel impôt contraint Louis XVI à convoquer les états généraux.

Les états généraux

5 mai 1789

Assemblée exceptionnelle réunissant les députés des trois ordres (clergé, noblesse, tiers état) pour résoudre la crise financière.

Les cahiers de doléances, rédigés pour l'occasion, montrent une forte volonté de changement, surtout de la part du tiers état qui réclame la fin des privilèges et un vote "par tête" et non "par ordre".

La formation de l'assemblée nationale

17 juin 1789

Face au blocage du vote par ordre qui les met en minorité, les députés du tiers état et certains membres du clergé et la noblesse libérale, menés par des figures comme l'abbé Sieyès, se proclament "assemblée nationale".

Ils affirment ainsi être les seuls représentants légitimes de la Nation et s'emparent de la souveraineté.

Le serment du jeu de paume

20 juin 1789

Trouvant la porte de leur salle de réunion fermée, les députés de l'assemblée nationale se réunissent dans la salle du jeu de paume.

Ils y prêtent serment de ne pas se séparer avant d'avoir donné une constitution à la France.

C'est un acte fondateur qui marque une rupture avec l'absolutisme.

La prise de la bastille

14 Juillet 1789 

Le renvoi du populaire ministre Necker et la concentration de troupes royales autour de Paris provoquent l'inquiétude du peuple.

Les Parisiens s'arment et prennent d'assaut la prison de la Bastille, symbole du pouvoir arbitraire du roi.

Cet événement marque l'intervention du peuple dans la Révolution.

La grande peur

été 1789

Dans les campagnes, la nouvelle des événements parisiens provoque une vague de panique.

Les paysans, craignant un complot des nobles, s'arment et attaquent les châteaux pour détruire les registres des droits seigneuriaux.

Ce soulèvement rural mène à la fin des privilèges le 4 août, à la fin de la société d’ordres. 

Retour contraint de la famille royale à Paris

Le roi Louis XVI et sa famille sont contraints par une foule de Parisiennes (qui protestaient contre le prix du pain) de quitter Versailles pour s'installer au palais des Tuileries.

Cet événement place la monarchie sous la surveillance et la pression directes du peuple de Paris et est marquant car témoigne de l’implication politique des femmes.

La déclaration des droits de l'homme et du citoyen

26 août 1789

Texte fondamental inspiré des lumières qui sert de préambule à la future constitution.

Il énonce les droits naturels et inaliénables de l'homme (liberté, propriété, sûreté), l'égalité en droit, la souveraineté de la Nation et la séparation des pouvoirs.

Application de la constitution

La constitution du 3 septembre 1791met en place un nouveau régime : la monarchie constitutionnelle.

Le pouvoir est partagé : le roi détient le pouvoir exécutif (avec un droit de veto), et une assemblée nationale détient le pouvoir législatif.

Cependant, le suffrage est censitaire et masculin, excluant les plus pauvres, les femmes et les esclaves.

Les réformes de l'état (1789-1791)

L'assemblée modernise le pays :

• création des départements pour unifier l'administration

• nationalisation des biens de l'Église pour renflouer les caisses de l'État

• Mise en place d'une constitution civile du clergé qui fait des prêtres des fonctionnaires élus.

La fête de la fédération (14 juillet 1790)

14 Juillet 1790

Grande cérémonie organisée sur le Champ-de-Mars un an après la prise de la Bastille.

Elle symbolise la réconciliation nationale. Le roi Louis XVI y prête serment de fidélité à la nation et à la constitution

La fuite à Varennes

1791

Tentative de fuite de Louis XVI et de sa famille, qui est arrêtée à Varennes à L’Ouest.

Cet événement brise la confiance entre le peuple et le roi, qui est désormais perçu comme un traître ayant renié son serment et cherchant l'aide des monarchies étrangères pour restaurer son pouvoir absolu.

Manifeste de Brunswick

Texte rédigé en juillet 1792 par le duc de Brunswick, le commandant des armées autrichiennes et prussiennes en guerre contre la France.

Adressé aux Parisiens, il menace la ville d'une destruction totale si la moindre violence est faite au roi Louis XVI et à sa famille.

Ce manifeste est perçu comme la preuve de la trahison du roi.

Il enflamme les esprits et mènera en partie à l'insurrection du 10 août 1792.

La prise des Tuileries

10 août 1792

Dans un contexte de guerre contre l'Autriche et la Prusse, et de suspicion de trahison du roi, le palais des Tuileries est pris d'assaut par les révolutionnaires (sans-culottes et fédérés).

Le roi est fait prisonnier. Cet événement marque le renversement officiel de la monarchie en France.

La proclamation de la Première République

21 septembre 1792

Le lendemain de la victoire militaire de Valmy contre les Prussiens et les Autrichiens, la nouvelle assemblée, la Convention, abolit la royauté et proclame la Première République.

La convention : girondins et montagnards

La Convention est la première assemblée élue au suffrage universel masculin.

Elle est dominée par deux groupes politiques rivaux : les Girondins, plus modérés, et les Montagnards (comme Robespierre ou Danton), plus radicaux et proches des revendications populaires.

Contexte culturel de la Première République

La Première République naît dans un contexte de politisation croissante des Parisiens par les évènements de la Révolution française, par la massification de la presse jetée à la criée, des débats dans les cafés et les clubs politiques. 

Le procès de Louis XVI

décembre 1792 - janvier 1793

Le roi est jugé par la Convention pour trahison.

Ce procès divise les députés, notamment entre les Girondins et les Montagnards.

Louis XVI est jugé coupable et condamné à mort à une courte majorité. Il est guillotiné le 21 janvier 1793.

"la terreur" 

1793-1794

Face aux menaces (coalition européenne, guerre de Vendée, insurrections des fédéralistes), les Montagnards prennent le pouvoir et instaurent un gouvernement d'exception.

Dirigé par le comité de salut public (avec Robespierre), il impose des mesures radicales : levée en masse de soldats, loi des suspects contre les "ennemis" de la Révolution, et politique de déchristianisation.

Les menaces intérieures vont être sujet à de fortes répressions (20-25% de la population vendéenne tuée)

Le directoire (1795-1799)

1795-1799

Après la chute de Robespierre, une nouvelle constitution met fin à la terreur et instaure le directoire. C'est un régime conservateur qui rétablit le suffrage censitaire, profitant aux propriétaires.

Instable et impopulaire, il ne survit que grâce à la répression et au soutien de l'armée.

Le coup d'état du 18 brumaire 

9 Novembre 1799 

Profitant de sa popularité militaire et de l'instabilité du directoire, le général Napoléon Bonaparte organise un coup d'État avec le soutien de l'armée et de certains politiciens. Il prend le pouvoir et met fin à la Révolution.

Le consulat

1799-1804

Nouveau régime instauré par la constitution de 1799.

Bien qu'il conserve les symboles de la République, c'est un régime autoritaire où le pouvoir exécutif est concentré entre les mains du premier consul, Napoléon Bonaparte, qui a notamment l'initiative des lois.

Le passage à l'empire

En 1802, un plébiscite nomme Napoléon consul à vie.

Le 2 décembre 1804, il se couronne lui-même empereur, marquant un retour aux symboles de la monarchie et la fin de la souveraineté nationale au profit d'une logique dynastique.

Les grandes réformes napoléoniennes

Pour stabiliser et moderniser le pays, Napoléon crée la banque de France, le franc germinal, les lycées, la légion d’honneur, et le code civil (1804) qui unifie le droit français et organise les relations privées.

Il centralise l'administration avec la création des préfets.

Fermeté du régime

Napoléon va mettre en place une police secrète chargée de surveiller l’opposition. 

La presse va être censurée et l’esclavagisme  rétabli.

Le concordat

1801

Accord signé entre Napoléon et le pape Pie VII pour pacifier les relations avec les catholiques.

Le catholicisme est reconnu comme la religion de la majorité, la liberté de culte est garantie et les membres du clergé, rémunérés par l'État, doivent lui prêter serment de fidélité.

L'hégémonie européenne et les guerres napoléoniennes

Grâce à de grandes victoires militaires comme à Austerlitz en 1805, Napoléon redessine la carte de l'Europe, place sa famille sur plusieurs trônes (Espagne, Italie) et impose un blocus économique au Royaume-Uni.

Cette domination, couplée au coût humain et économique des guerres, provoque une hostilité généralisée, notamment dans les territoires contrôlés comme en Espagne.

La chute de l'empire

La désastreuse campagne de Russie en 1812 marque le tournant. Encouragés par cette défaite, les peuples européens se soulèvent. Vaincu, Napoléon abdique une première fois en 1814 et est exilé sur l'île d'Elbe.

Les "cent-jours" et Waterloo

Napoléon s'échappe de l'île d'Elbe en mars 1815 et reprend le pouvoir pour une période appelée les "cent-jours".

Il est définitivement vaincu le 18 juin 1815 à la bataille de Waterloo par une coalition européenne.

Il abdique une seconde fois et est exilé sur l'île de Sainte-Hélène.