CM 3 : Liens Perception Action

Préhension manuelle =

Permet de saisir, manipuler et explorer l’objet avec précision. Dans ce geste simple on distingue 2 composantes : le transport (recching) et la saisie (grasping).

Qu’est ce que la MGA

MGA = Maximum Grip Aperture, est adapté à la taille de l’objet au 2/3 du mouvement

Conscience visuelle des objets :

• Conscience des objets et des attributs

• Passage de la représentation sensorielle à une représentation conceptuelle

• Cadre de référence non égocentrique pour construire le percept, par le stockage de formes, catégories, de l’identité des objets indépendamment de leur taille et leur orientation

Comportement visuo moteur dirigé vers l’objet :

• Non conscience au moment de l’action

• Transformation sensori-motrice

• Traitement de la taille absolue, de l’orientation de l’objet et de sa position égocentré pour aboutir à un programme moteur.

• Traitements rapides et un stockage bref des coordonnés et programmes moteurs, car la position de l’objet et de l’individu changent constamment.

Dichotomie anatomique (Ungerleider et Mishkin)

Double Dissociation = tâche de discrimination d’objet perturbés pour lésion temporal inférieur / tâche de localisation spatiale perturbés pour lésions lobe pariétal postérieur

Voie ventrale VS Voie dorsale =

Voie ventrale = Système Quoi → propriétés relatives à l’identité de l’objet

Voie dorsale = Système Où → propriétés relatives à la position de l’objet

Ataxie optique =

Lié à lésion du lobe pariétal et désigne l’incapacité à utiliser des objets qui ont correctement été identifiés.

→ Voie dorsale

Agnosie visuelle

Lié à lésion du lobe temporale et désigne l’incapacité à identifier des objets qui ont été correctement utilisés.

→ Voie ventrale

Patient DF (arguments en faveur de l’indépendance des 2 systèmes)

Patient DF atteint d’agnosie visuelle avec lésion occipitale. Déficit de reconnaissance pour taille, forme et orientation mais pas couleur et texture. Elle n’a pas d’activation de la voie ventrale.

Tâche de taille = pour le saisir écarte bien ses doigts mais pour estimer non → voie ventrale permet identification de l’objet mais aussi représentation mentale

Tâche d’orientation = ne peut pas orienter dans la fente mais action dirigé sera réussie.

Patiente RV (Argument en faveur de l’indépendance)

Atteinte d’ataxie optique avec lésion pariétale avec atteinte de la voie dorsale. Déficit dans la transformation visuomotrice.

Tâche d’orientation et de taille = ne peut pas réguler l’ouverture de sa pince, la saisie se fait au hasard mais estime bien la taille et l’orientation (contraire DF)

Etudes comportementale de Ganel et al.

La saisie (MGA) est adapté à la taille réel de l’objet alors que le jugement perceptif est erroné (cf td)

Comment la préhension manuelle (transport et saisie) peut-elle être influencée par les traitements de la voie ventrale ?

Les traitements de la voie ventrale, bien qu'initialement non pertinents pour la tâche motrice, peuvent moduler la préhension d'une cible.

• Catégorie sémantique d’un distracteur affecte la saisie d’un objet cible

• Information sémantique affecte le transport de la main vers une cible

Donne un exemple où la catégorie sémantique d’un distracteur affecte la saisie d’un objet cible.

Dans l’étude de Jervis et al., la présence d’un distracteur de catégorie sémantique incompatible (par exemple, une pomme au lieu d’un cube) perturbe l’ouverture et la fermeture de la pince pour saisir la cible.

Quels sont les effets de la présence d'un distracteur incompatible sémantiquement sur la préhension manuelle dans l'étude de Jervis et al. ?

L’ouverture et la fermeture de la pince (grasping) sont plus précoces, mais la composante de transport (reaching) de la main n'est pas modifiée (temps de mouvement inchangés).

Qu'est-ce qui détermine les interférences dues à un distracteur dans l’étude de Jervis et al. ?

Les interférences dépendent de la catégorie sémantique du distracteur. Même si sa taille est modifiée, l'effet perturbateur persiste tant que le distracteur est incompatible sémantiquement avec la cible.

Quelle interprétation est donnée à l'effet des distracteurs incompatibles sémantiquement dans l'étude de Jervis et al. ?

Les interférences résultent d’un conflit entre les traitements des deux stimuli. Le traitement adéquat de la cible requiert l'inhibition du traitement des propriétés du distracteur incompatible.

Que montre l’étude de Gentilucci et Gangitano concernant l'influence des mots écrits sur le mouvement de la main ?

Les mots écrits (par exemple, "lungo" ou "corto") modulent la composante de transport (reaching) de la main, affectant la vitesse du mouvement, mais n'ont aucun effet sur la saisie (grasping).

Dans l'étude de Gentilucci et Gangitano, quel aspect du mouvement est modifié par l'interprétation des mots ?

La vitesse de la composante de transport (reaching) de la main est modifiée, mais l'ouverture de la pince (grasping) reste adaptée à la taille de l'objet, indépendamment de l’interprétation du mot.

Quelle est la méthodologie utilisée dans l’étude de Jervis et al. (1999) pour tester l'effet des distracteurs sémantiques sur la préhension manuelle ?

Les participants doivent saisir une pomme (objet cible) en préparant l'ouverture de la pince (grasping). Un distracteur est présenté, soit une pomme (pertinent, même catégorie sémantique), soit un cube (non pertinent, catégorie sémantique différente). L'ouverture et la fermeture de la pince sont mesurées pour observer les interférences dues à l'incompatibilité sémantique du distracteur. Le temps de transport (reaching) de la main vers la cible reste inchangé.

Quelle est la méthodologie utilisée dans l’étude de Gentilucci et Gangitano (1998) pour analyser l’influence de l'information sémantique sur le mouvement ?

Les participants doivent saisir une barre dont la position et la taille varient, mais la distance de préhension reste constante. Ils voient un mot écrit ("lungo" ou "corto") sur un domino avant d’effectuer la tâche. L’objectif est de tester l'impact de l'interprétation sémantique du mot sur la vitesse de transport (reaching) de la main. La composante de saisie(grasping) reste inchangée, l’ouverture de la pince étant toujours adaptée à la taille de l'objet.

Quelle est la tâche des participants dans l’expérience de Gentilucci et al. (sur la dissociation entre perception et action) ?

Les participants doivent pointer l'extrémité discale d'un segment avec un doigt à gauche, puis pointer l'autre extrémité. L'amplitude du mouvement est mesurée en fonction de l'erreur en millimètres (VD).

Quelles sont les quatre conditions expérimentales dans l'étude de Gentilucci et al. ?

Les quatre conditions expérimentales sont :

1. Full vision : Le participant voit la cible et sa main.

2. No vision feedback : Le participant voit la cible mais pas sa main.

3. 0s Delay : Le participant est dans l'obscurité totale au moment du mouvement.

4. 5s Delay : Le participant doit mémoriser la taille de l'objet avant de faire le mouvement en différé.

Quels sont les résultats de l'expérience de Gentilucci et al. concernant l'effet de l'illusion visuelle sur le pointage ?

Il n'y a pas d'illusion lors du pointage immédiat en full vision. L'effet de l'illusion émerge lorsque les informations visuelles diminuent (absence de feedback, obscurité) et avec le délai d'initiation du mouvement. Le système moteur devient de plus en plus perturbé par l'illusion visuelle lorsque le mouvement est différé.

Qu'est-ce que le gradient dans le contexte de l'expérience de Gentilucci et al. ?

Le gradient fait référence à la manière dont l'action est basée sur différentes représentations visuelles selon le temps.

• Une représentation visuo-motrice (référence égocentrée) est éphémère et contrôlée en temps réel.

• Une représentation perceptive (référence allocentrée) est basée sur la mémoire et différée dans le temps.

Quelle est l’influence de la voie ventrale sur la voie dorsale selon Gentilucci et al. ?

Plus le temps entre l'observation et l'action est long, plus la voie dorsale (pour l'action) est influencée par la voie ventrale(pour l'identification). Cela montre l'interaction entre les deux voies avec un gradient temporel.

Quelles dissociations temporelles sont observées dans les résultats de l’expérience chez les sujets sains ?

• Réponses perceptives vs réponses motrices : Une dissociation entre les réponses liées à la perception et celles liées à l’action.

• Réponses motrices automatiques vs réponses motrices volontaires : Les actions automatiques et volontaires sont traitées différemment dans le temps.

Quelles dissociations temporelles sont observées chez les patients (ataxie optique et agnosie visuelle) dans l'expérience de Gentilucci et al. ?

• Agnosie visuelle : Déficit de l'identification et des actions différées (réponses perceptives altérées).

• Ataxie optique : Déficit des actions rapides et automatiques (réponses motrices automatiques altérées).

Quelle révision de la distinction entre les voies ventrale et dorsale est proposée par Gentilucci et al. ?

Les voies ventrale et dorsale sont distinctes, mais il existe des interconnexions entre elles :

• Voie dorsale : Plus rapide (moins de relais, pour l’action).

• Voie ventrale : Moins rapide (plus de relais, pour l’identification).

Comment la distinction entre action automatique et volontaire est-elle abordée dans l’expérience ?

• Agnosie visuelle : Le déficit affecte l’identification et les actions différées, entraînant des problèmes avec des actions plus lentes ou différées.

• Ataxie optique : Le déficit affecte les actions rapides et automatiques, perturbant les mouvements rapides mais sans affecter les actions différées.

Qu'est-ce que le gradient anatomo-fonctionnel du contrôle des actions visuomotrices ?

Le gradient anatomo-fonctionnel décrit trois modes de contrôle pour les actions visuomotrices :

1. Mode automatique : Dépend de la voie dorsale.

2. Mode intentionnel : Implique la voie ventrale.

3. Mode complexe avec planification : Comporte une interaction entre les deux voies, permettant des actions plus complexes et planifiées.