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croissance
augmentation sur le long terme de la production de richesses dans une économie.
Le taux de croissance d’une économie est mesurée par le taux de variation du PIB. Attention à ne pas confondre avec le développement: notion plus qualitative qui se traduit par un accroissement de la qualité de vie et lequel doit prendre en compte d’autres dimensions (la santé, l’éducation par exemple ou encore la préservation de l’environnement).
PIB
ensemble des richesses (marchandes et non marchandes) produites pendant un an sur un territoire donné. Le PIB est un indicateur de référence en économie dans la mesure où il permet de faire des comparaisons au niveau international. On compare notamment les pays selon leur niveau de PIB/ habitant qui met en lumière le niveau de vie moyen des différentes populations.
facteur travail
facteur de production constitué de l’ensemble des ressources en main- d'œuvre mobilisées par les unités de production pour produire. Il peut être mesuré par le volume horaire travaillé dans une économie.
facteur capital
facteur de production constitué de l’ensemble des biens de production mobilisés par les unités de production pour produire. Il peut être mesuré par le stock de capital présent dans une économie et par l’investissement (voir ci-après).
investissement
Dépense effectuée pour augmenter le stock de capital dans une économie.
croissance extensive
l’augmentation de la quantité des facteurs de production (à savoir le facteur travail et le facteur capital). Par exemple, pour augmenter la production agricole, on peut décider d’augmenter le nombre de terres en culture, de machines agricoles ou encore encourager les individus à devenir agriculteurs.
croissance intensive
transformation qualitative des facteurs de production, c’est-à-dire du fait que les facteurs de productions gagnent en efficacité Par exemple, si la production agricole a augmenté ces dernières décennies, c’est surtout car les machines agricoles, suite aux innovations technologiques, sont de plus en plus performantes, ce qui a contribué à améliorer le rendement des terres. Le moteur de la croissance intensive est donc le progrès technique lequel est évalué dans les modèles statistiques par l’augmentation de la PGF (productivité globale des facteurs), autrement dit par l’augmentation de l’efficacité de la combinaison productive
Progrès technique (PT)
ensemble des innovations (de procédé, de produit, organisationnelles) qui permettent d’augmenter l’efficacité du processus de production. Le PT permet donc de générer des gains de productivité (GDP) et est à l’origine de l’augmentation de la PGF (cf ci-dessous) et il constitue pour cela un moteur essentiel de la croissance.
productivité globale des facteurs
mesure de l’efficacité de la combinaison productive. Elle se calcule par le rapport entre la production et le volume de facteurs de production utilisés. On peut considérer la PGF comme une mesure approximative du progrès technique et dans l’analyse de la croissance, la PGF (aussi appelé « résidu ») permet de mettre en lumière la part de la croissance qui n’est pas expliquée par l’augmentation des quantités de facteur travail et capital,. Autrement dit, elle permet d’évaluer la part de la croissance intensive.
croissance endogène
théorie qui met en lumière que le progrès technique à l’origine de la croissance s’explique par des facteurs internes à l’économie (contrairement aux théories précédentes notamment celles de Solow qui considéraient le progrès technique comme exogène, comme « une manne tombée du ciel »). En effet, le PT trouve son origine dans les décisions des agents économiques qui investissent dans du capital physique, du capital technologique (dépenses en recherche et développement), du capital humain (dépenses en formation initial ou continue) et du capital public (dépenses dans les infrastructures publiques). L’investissement dans ces différentes formes de capital est en effet à l’origine d’externalités positives (car ils favorisent des opportunités de croissance pour d’autres agents économiques) et permet de générer des rendements croissants. In fine, la croissance devient un phénomène circulaire qui s’auto-entretient: c’est la croissance d’aujourd’hui qui crée la croissance de demain.
Institutions
Du point de vue économique, ensemble des règles (formelles et informelles) qui structurent les relations entre agents économiques. La monnaie et les droits de propriété sont des institutions-clé qui permettent de favoriser les échanges marchands et in fine, la croissance.
Droits de propriété
Droits détenus par un individu ou un groupe d’individus permettant d’user librement, de tirer un revenu, de vendre ou de donner ce dont il est propriétaire. Les droits de propriété sont considérés comme une institution « créatrice de marché », c’est-à-dire que sans ces droits, les marchés ne peuvent exister ou fonctionner durablement car les agents économiques, en cas d’instabilité de ces droits, ne sont pas incités à investir et entreprendre. Les brevets sont une forme particulière de droit de propriété qui permettent aux innovateurs d’avoir une protection de leur découverte et sont aussi en ce sens une institution fondamentale car ils stimulent l’innovation en accordant une rente de monopole à l’entrepreneur-innovateur.
externalité
Conséquence (positive et négative) de l'activité d'un agent économique sur le bien-être d’autres agents économiques, sans que cette conséquence soit prise en compte par le marché autrement dit sans que cela donne lieu à une compensation monétaire. Dans ce chapitre, on met notamment en lumière les externalités négatives causées par l’activité économique à l’origine de dégradations sur l’environnement : la pollution en est un exemple typique. En effet, les émissions de gaz à effet de serre, générées par des entreprises polluantes, ont un coût pour la collectivité en termes de dégradation de l’environnement - réchauffement climatique - et/ou sur la santé des riverains - pollution de l’air -, alors que les entreprises polluantes n’ont pas à payer le prix de ces dommages environnementaux ce qui ne les incite pas à changer de pratique et à réduire leurs pollutions.
Capital naturel
Ensemble des ressources naturelles (renouvelables ou non) pouvant servir à la production. Le stock de capital naturel (et en particulier sa durabilité à savoir la manière dont ce stock évolue dans le temps pour les générations futures) devient un enjeu crucial dans l’analyse économique d’une croissance soutenable.
Bien commun
Bien non excluable et rival. La première propriété, la non-excluabilité- de ce type de bien signifie que l’on ne ne peut réserver la consommation du bien aux seuls consommateurs qui en payent le prix (par impossibilité technique ou parce que le coût en serait trop élevé). La seconde propriété - la rivalité - signifie, quant à elle, que la quantité de bien disponible est limitée et que sa consommation par un individu ou une entreprise réduit celle des autres. L’exemple type est celui des ressources halieutiques et en particulier, des bancs de poissons : tout le monde peut pêcher des poissons dans la mer (ils n’appartiennent à personne et sont librement accessibles... moyennant quelques équipements cependant !). Par contre, le poisson que pêche un pêcheur n’est plus disponible pour un autre pêcheur : les poissons ne sont pas comme l’air que chacun respire en même temps. Il existe de très nombreux biens communs parmi les ressources naturelles, comme les nappes phréatiques, les forêts, les pâturages de montagne, etc.
développement durable et soutenabilité de la croissance
capacité d’une génération à subvenir aux besoins du présent sans détériorer la capacité des générations futures à répondre aux leurs. Notion mise en place par l’ONU, le développement durable ou soutenable intègre trois dimensions : la dimension économique (une croissance des richesses doit être possible), la dimension sociale (cette richesse doit être équitablement partagée dans le monde et entre les générations), la dimension environnementale (les ressources et la planète doivent être préservées).