L'après-guerre 1919-1920 et la SDN

40 cartes de vocabulaire couvrant les notions clés des traités de 1919-1920, de la Société des Nations et des réaménagements territoriaux d’après-guerre.

Traité de Brest-Litovsk (mars 1918)

Accord de paix entre la Russie bolchevique et l’Allemagne mettant fin aux combats à l’Est, au prix de lourdes pertes territoriales et économiques pour les Soviétiques.

Armistice du 11 novembre 1918

Cessez-le-feu signé à Rethondes qui met fin aux hostilités de la Première Guerre mondiale, sans être encore un traité de paix définitif.

Conférence de la Paix de Paris (1919)

Réunion des puissances victorieuses au palais de Versailles pour négocier les traités de paix ; dominée par Wilson, Clemenceau et Lloyd George.

Woodrow Wilson

Président américain auteur des « Quatorze Points » prônant réconciliation, libre-échange et droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.

Quatorze Points (8 janvier 1918)

Programme de paix de Wilson regroupant principes généraux, révisions territoriales et création d’une Société des Nations.

Georges Clemenceau

Président du Conseil français, surnommé « le Tigre » ; veut des réparations, la sécurité de la France et l’affaiblissement militaire de l’Allemagne.

David Lloyd George

Premier ministre britannique soucieux de préserver l’équilibre européen et la puissance maritime du Royaume-Uni sans trop affaiblir l’Allemagne.

Principe d’autodétermination

Droit pour chaque peuple de choisir son statut politique ; notion centrale des Quatorze Points et des traités de 1919-1920.

Traité de Versailles (28 juin 1919)

Traité imposé à l’Allemagne : réparations, pertes territoriales, limitation militaire et clause de culpabilité de guerre.

Article 231

Clause du Traité de Versailles qui rend l’Allemagne et ses alliés responsables du déclenchement de la guerre (« Kriegsschuldfrage »).

Réparations de guerre

Sommes colossales – 269 milliards de marks-or – exigées de l’Allemagne pour dédommager les vainqueurs, surtout la France.

Schanddiktat

Surnom allemand du Traité de Versailles (« Diktat de la honte ») dénonçant son caractère imposé et humiliant.

Rhénanie démilitarisée

Zone à l’est du Rhin où toute présence militaire allemande est interdite afin de protéger la frontière française.

Couloir de Dantzig

Territoire polonais donnant accès à la mer et séparant la Prusse orientale de l’Allemagne ; future source de conflit en 1939.

Société des Nations (SDN)

Organisation internationale créée en 1920 pour assurer la sécurité collective, arbitrer les conflits et superviser les mandats.

Mandats A, B, C

Catégories de territoires ex-coloniaux placés sous l’autorité de puissances mandatées par la SDN selon leur degré de « préparation » à l’indépendance.

Traité de Saint-Germain-en-Laye (1919)

Traité démantelant l’Autriche-Hongrie ; création de l’Autriche indépendante et interdiction de l’Anschluss avec l’Allemagne.

Traité de Trianon (1920)

Traité imposé à la Hongrie qui perd 71 % de son territoire et de nombreuses minorités hongroises au profit de ses voisins.

Traité de Sèvres (1920)

Accord prévoyant le démembrement de l’Empire ottoman ; rejeté par Mustafa Kemal qui lance la guerre d’indépendance turque.

Traité de Lausanne (1923)

Traité fondateur de la Turquie moderne fixant ses frontières et entérinant d’importants échanges de populations gréco-turques.

Mustafa Kemal Atatürk

Chef militaire et réformateur turc qui refuse Sèvres, fonde la République laïque et engage une modernisation radicale.

Anschluss (interdit en 1919)

Projet de rattachement de l’Autriche à l’Allemagne refusé par les vainqueurs et expressément prohibé par les traités.

Sudètes

Région montagneuse peuplée d’Allemands intégrée à la Tchécoslovaquie, devenant un enjeu majeur en 1938.

Hyperinflation allemande de 1923

Effondrement monétaire provoqué en partie par le poids des réparations ; un milliard de marks ne vaut même plus un croissant.

Clause militaire de Versailles

Limitation de l’armée allemande à 100 000 hommes, interdiction des chars, sous-marins et aviation, dissolution du Grand État-Major.

Sarre (1919-1935)

Bassin houiller placé sous administration de la SDN pour 15 ans avant plébiscite ; riche en charbon, stratégique pour la France.

Traité Briand-Kellogg (1928)

Pacte international signé sous l’égide de la SDN déclarant la guerre hors-la-loi comme instrument de politique.

Invasion japonaise de la Mandchourie (1931)

Agression condamnée par la SDN ; le Japon quitte l’organisation en 1933 (« Le Lotus bleu »).

Statut de Westminster (1931)

Loi britannique accordant pleine autonomie législative aux dominions (Canada, Australie, Nouvelle-Zélande, etc.).

Conseil de la SDN

Organe exécutif composé de membres permanents et temporaires devant décider à l’unanimité de l’identification d’un agresseur.

Assemblée de la SDN

Réunion annuelle de tous les États membres où chaque pays dispose d’une voix, quel que soit son poids géopolitique.

Secrétariat de la SDN

Administration permanente (env. 700 fonctionnaires) assurant la gestion quotidienne de l’organisation à Genève.

Sanctions économiques

Principal moyen coercitif prévu par la SDN pour contraindre un État agresseur, faute de forces armées propres.

Sortie de l’Allemagne de la SDN (1933)

Décision d’Hitler motivée officiellement par l’échec du désarmement mondial, prélude au réarmement nazi.

Démembrement de l’Autriche-Hongrie

Processus traité par Saint-Germain et Trianon menant à la création de petits États (Autriche, Hongrie, Tchécoslovaquie, Yougoslavie).

Yougoslavie (1919)

Royaume unissant Serbes, Croates, Slovènes, Bosniaques, etc., souvent source de tensions interethniques.

Pays baltes (Estonie, Lettonie, Lituanie)

Nouveaux États issus de l’ex-Empire russe respectant globalement le principe des nationalités et toujours existants.

Minorité allemande des Sudètes

Plus de 3 millions d’Allemands intégrés à la Tchécoslovaquie, prétexte aux revendications hitlériennes de 1938.

Question kurde

Abandon du projet de Kurdistan au Traité de Lausanne, laissant 40 millions de Kurdes répartis entre Turquie, Irak, Iran et Syrie.

Sécurité collective

Idée que la paix repose sur l’engagement de tous les États membres à défendre l’un d’eux en cas d’agression ; principe fondateur de la SDN.