SOCIOLOGIE PAUVRETÉ

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Lorsque les historiens se proposent de retracer l’histoire de la pauvreté, ils remontent de quelle histoire à quoi ? + pourquoi

Ils remontent l’histoire de la protection sociale à l’époque médiévale

Car c’est à ce moment-là que se structurent progressivement deux acteurs qui joueront un rôle central en matière de politiques sociales

—> L’Église

—>L’État sous la forme du pouvoir monarchique

2
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Comment était la situation au MA ? + pourquoi

Vulnérabilités plus marquées : raisons liées aux épidémies, aux famines et les individus sont exposés aux risques sanitaires et sociaux auxquels on reste exposés aujourd’hui

—> Ex : le fait de devenir vieux = risque car on ne peut plus travailler et mourir de faim

—> Avoir un enfant = risque sanitaire, social et économique car on ne peut plus travailler

3
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Comment est structuré le monde féodal ?

De manière très inégalitaire

—> Ceux qui prient

—> Ceux qui font la guerre

—> Ceux qui travaillent (80% à 90% population) = normal qu’il y ait une pauvreté structurelle

4
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Quelles sont les 3 formes de solidarité face à la pauvreté structurelle au MA ?

—> De nature familiale

—> De nature institutionnelle

—> L’Église

5
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Caractéristiques solidarité familiale

Pas de système de retraite mais les gens s’efforcent d’être solidaire à l’intérieur des familles

—> Solidarité verticale : famille, solidarité transgénérationnelle (parents à destination des enfants ou inversement) —> reste encore très importante aujourd’hui et se renforcent même, l’existence de cette solidarité est source d’inégalités très fortes —> inégalités ont des effets sur les résultats aux examens

—> Solidarité horizontale : aide qui s’exerce entre collatéraux (frères et sœurs, cousins cousines)

6
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Caractéristiques solidarité institutionnelle

—> Les corporations professionnelles : corps de métiers qui se constituent en collectif afin de plaider collectivement leurs causes —> à l’intérieur de ces corporations ils ont des risques communs et face à ça, ces corporations vont instaurer un système de protection ingénieux qui consiste à mettre en commun la protection face à ces risques

—> Tous les mois, chacun met dans une caisse une somme d’argent et si quelqu’un se blesse, on prend l’argent et on lui donne pour pas qu’il meure de faim

—> C’est le principe de mutualisation des risques : met en commun la protection face à ces risques car on a tous ces risques

7
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Caractéristiques solidarité de l’Église

Joue un rôle central en matière de protection

—> Dans la religion chrétienne, la charité constitue une obligation

—> Venir en aide est qlq chose de très structurant

8
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Que se développent dès le XI siècle en France

Dès le XIe siècle se développent en Europe des lieux dédiés à l’accueil des personnes dans le besoin —> institutions caritatives

—> Dépendent toujours des Églises

—> Tenus par le clergé régulier —> des moines

—> Ordres religieux toujours liés à un Saint

9
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Que pratique-t-on dans les institutions caritatives ?

Dans ces lieux, on pratique un accueil inconditionnel (clergé régulier)

—> On ne demande pas à la personne ce qu’elle fait

—> Ces lieux d’accueil sont toujours déterritorialisés

—> Lieux qui ne veulent pas être associés à une identité précise

—> Lieux qui « flottent »

—> On ne réserve pas l’aide qu’on propose aux gens du coin

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Comment sera apportée l’aide du côté du clergé séculier ?

Du côté du clergé séculier en revanche, l’aide apportée sera conditionnelle

11
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Comment est la société médiévale ?

C’est une société mécanique

—> Le lien communautaire est très fort

—> Quand on vit dans des sociétés comme celles-là, une des pires chose qui puisse arriver est d’être exclu

—> On va surtout aider les gens du coin

—> On aide ses propres pauvres

12
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Pourquoi on est moins accueillant dans la société mécanique ?

—> La figure de l’étranger est quelqu’un qui fait peur

—> La figure de l’étranger renvoie à l’angoisse de la désocialisation  la pauvre incarne quelque chose qui fait peur

—> Lorsqu’on a affaire à quelqu’un qui demande de l’aide et qu’on ne connaît pas il y a un doute qui surgit : est-ce cette personne mérite d’être aidée ?

—> En tant que chrétien, si j’aide une personne paresseuse, je suis un bon chrétien

—> Dissonance : agir en bon chrétien mais ne pas aider les comportements vicieux

—> La dissonance devient insupportable car si je n’aide pas une personne qui en vrai l’a mérité, je suis un mauvais chrétien et inversement

13
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Quelle solution est trouvée face au dilemme moral de la société médiévale mécanique ?

La solution consiste à se donner des critères qui vont déterminer à coup sûr de qui mérite ou ne mérite pas de l’aide

—> L’aptitude au travail va devenir le caractère discriminant

—> L’aide devra être réservée aux handicaps visibles

—> Personnes âgées

—> Petits enfants

—> Légitimement inaptes au travail et donc légitime de demander de l’aide

14
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Qu’est-ce qui disparait depuis la solution trouvée dans la société mécanique ?

La dissonance cognitive disparait

—> On pense être sûr de ne pas faire d’erreur morale

—> Pour tous les autres le doute est permis et cela se manifestera par un rejet

—> La cible sera l’homme jeune —> à priori rien ne prouve qu’il ne puisse pas travailler

15
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Quelles sont les deux catégories de pauvres ?

—> Les bons pauvres : les personnes qui méritent d’être aidées car on pense qu’elles n’y sont pour rien dans ce qu’il leur arrive, totalement victime de leur situation —> pauvres méritants

—> Les mauvais pauvres : personne dotée de tous les attributs contraires, elle mérite sa situation, elle est responsable de son sort et coupable de ce qui lui arrive

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À partir du XIV siècle qui représente le mauvais pauvre ? 

C’est la figure du vagabond 

17
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Que se passe-t-il au XIV siècle est quelles en sont les conséquences ?

Il y a une crise économique

—> Période de profonds changements structurels qui vont faire des dégâts

—> Met des gens sur le bord de la route

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Date de la loi qui oblige tous les adultes valides qui ne travaillent pas à travailler

Loi de 1349

—> Menace aussi de punir ceux qui donnent de l’argent à un mendiant valide

—> L’oisiveté est criminalisée

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La criminalisation de l’oisiveté à partir de 1349 est indissociable de quoi ? 

Cette criminalisation de l’oisiveté est indissociable de l’émergence d’un nouvel ordre économique qui ne peut pas prospérer si on ne travaille pas

—> Émergence du capitalisme —> modèle économique qui ne peut fonctionner que s’il y a des gens qui travaillent

—> Ce qui émerge à l’époque c’est le salariat —> salariés et entrepreneurs vont se rencontrer sur le marché du travail

—> Pour que le capitalisme puisse fonctionner, il fallait valoriser le travail comme une valeur en soi  

—> La criminalisation de l’oisiveté a permis la prospérité du capitalisme

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Que va introduire la Révolution française ?

—> La RF va introduire une rupture dans l’histoire de ces mentalités en proclamant un principe qui apparaît comme révolutionnaire

—> Certains révolutionnaires introduisent l’idée que la société a des dettes envers ses pauvres

—> Certains ajouteront que cette dette est sacrée au sens ou la dette est incontournable

—> Idée de dette sacrée on la retrouve dans la DDHC de 1793

—> Dès lors que la société reconnait cette dette, elle accorde des droits aux pauvres

—> La société est dans l’obligation de venir en aide aux pauvres et leur reconnait des droits créanciers (droit à qlq chose)

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À quoi assiste-t-on tout au long du XIX siècle ?

On assiste à un changement social mais les évolutions vont être très lentes

—> Les révolutionnaires eux-mêmes étaient divisés et tous ne s’accordaient pas sur le projet d’abandonner le clivage entre les bons et les mauvais pauvres