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problématique
Dans un monde où le froid intérêt des États guide les relations internationales, cette notion gaulliste de « grandeur » peut-elle encore avoir un sens ?
plan
I. L’idée narcissique d’une grandeur de la France paraît ne pas pouvoir survivre à sa relégation au rang de puissance moyenne
A.L’idée de la grandeur de la France revêt, dans l’époque moderne, une dimension narcissique qui en fait un paravent de la puissance
B. Cette conception de la grandeur de la France n'a pas survécu à la relégation de la France comme puissance séculaire
II. Pourtant plus que jamais, la France doit aspirer à une conception authentique de la grandeur entendue comme grandeur morale
A. La poursuite du froid intérêt a montré ses limites
B. La France ne peut aujourd’hui retrouver la fierté d’elle-même qu’en renouant avec une attitude de grandeur morale, qui impose tout à la fois probité et générosité
I. L’idée narcissique d’une grandeur de la France paraît ne pas pouvoir survivre à sa relégation au rang de puissance moyenne
A.L’idée de la grandeur de la France revêt, dans l’époque moderne, une dimension narcissique qui en fait un paravent de la puissance
1. La conception chevaleresque de la grandeur…
2. ... a laissé la place, dans l'époque contemporaine à une conception de la grandeur de la France servant de paravent et de caution à une volonté de puissance
B. Cette conception de la grandeur de la France n'a pas survécu à la relégation de la France comme puissance séculaire
1. La relégation de la France comme puissance secondaire paraissent avoir discrédité à jamais cette conception de la « grandeur » de la France
2. Cet affaiblissement de la France s'accompagne d'une remise en cause symbolique de son autorité
II. Pourtant plus que jamais, la France doit aspirer à une conception authentique de la grandeur entendue comme grandeur morale
A. La poursuite du froid intérêt a montré ses limites
1. La relégation de la France comme puissance secondaire paraît avoir discrédité à jamais cette conception de la grandeur de la France
2. Sur le plan intérieur, la « gouvernance par les nombres » a montré ses limites
B. La France ne peut aujourd’hui retrouver la fierté d’elle-même qu’en renouant avec une attitude de grandeur morale, qui impose tout à la fois probité et générosité
1. La grandeur suppose la probité
2. Cette attitude impose un culte sans réserve de la vérité
A.L’idée de la grandeur de la France revêt, dans l’époque moderne, une dimension narcissique qui en fait un paravent de la puissance
1.La conception chevaleresque de la grandeur…
la grandeur implique une notion politique de l'honneur, inspirée de la chrétienté par laquelle le politique sacrifie ses propres intérêts en vue de fins nobles
dans la vision gaullienne la grandeur se combine à la puissance et impose, le respect de la parole et de la probité
2. ... a laissé la place, dans l'époque contemporaine à une conception de la grandeur de la France servant de paravent et de caution à une volonté de puissance
avec le mouvement de sécularisation engagé au 13e siècle, la recherche de la justice et du bien devient un objectif de politique intérieure : plus les États-nations recherchent le bien-être de leurs sujets, plus le jeu international est marqué par le jeu froid des intérêts nationaux
la grandeur des nations prend une forme plus narcissique de promotion de ses propres normes → modèle dépositaire d'une mission civilisatrice à l'extérieur
B. Cette conception de la grandeur de la France n'a pas survécu à la relégation de la France comme puissance séculaire
1. La relégation de la France comme puissance secondaire paraissent avoir discrédité à jamais cette conception de la « grandeur » de la France
Romain Gary à la suite de la démission du général De Gaulle en 1969 dans Time Magazine
la générosité de l'État vis-à-vis de ses citoyens se tarit
la remise en cause du système de protection sociale actuel s'accompagne d'un mépris croissant pour la dignité des pauvres
2. Cet affaiblissement de la France s'accompagne d'une remise en cause symbolique de son autorité
la plupart des mythes alimentant l'idée d'une grandeur de la France ont été remis en cause remplaçant le sentiment de fierté par celui de culpabilité
les thèses déclinistes se multiplient
les thèses insistent sur l'idée d'une nation divisée, repliée sur elle-même
A. La poursuite du froid intérêt a montré ses limites
1. La relégation de la France comme puissance secondaire paraît avoir discrédité à jamais cette conception de la grandeur de la France
La France est devenue inaudible sur la scène internationale, sauf quand elle a su prendre le parti de la probité contre ses intérêts y compris en se désolidarisant des Etats-Unis
rentrée dans le rang par la suite, du fait d’un virage atlantiste la France a suivi les États-Unis dans une guerre qu’elle savait perdue d’avance (l’Afghanistan) avant d’avoir, avec la Libye, sa guerre d’Irak à elle
Faute de volonté de ses membres, dont la France, de sacrifier leurs intérêts à un idéal commun, l’Europe s’est réduite à un projet de « maquignonnage compétitif » un projet libéral auquel les peuples ne peuvent adhérer
2. Sur le plan intérieur, la « gouvernance par les nombres » a montré ses limites
l'abandon de l'idéal républicain au profit du réalisme économique a désenchanté la politique française et affaibli son autorité
L’absence de fierté dans la nation est une des causes de la panne du modèle d'intégration
L’absence d’adhésion à un projet commun national a éloigné les élites du peuple
B. La France ne peut aujourd’hui retrouver la fierté d’elle-même qu’en renouant avec une attitude de grandeur morale, qui impose tout à la fois probité et générosité
1. La grandeur suppose la probité
La France doit assumer un devoir de vérité sur son passé, plus que l'amnésie qui frappe d'oubli les événements sombres de l'histoire et plus même que l'amnistie qui les frappe d'un oubli légal, le travail de mémoire doit permettre de dire le passé, si douloureux soit-il, sans colère
la vérité doit guider la politique étrangère
Rony Brauman , Guerres humanitaires, mensonges et intox, 2018
2. Cette attitude impose un culte sans réserve de la vérité
La diplomatie de la France doit être gouvernée par de réelles préoccupations éthiques
soft power (Joseph Nye)
Mémoires de guerre, 1954, le général De Gaulle
○ il laisse transparaître « la certaine idée de la France qu'il se fait »
○ « ce qu'il y a en moi d'affectif imagine naturellement la France, telle la princesse des contes ou la madone aux fresques des murs, comme vouée à une destinée éminente et exceptionnelle »
l'action culturelle plutôt qu'être instrumentalisée dans une logique de soft power devrait reposer sur l'idée d'un échange culturel plutôt que d'une promotion de la culture française