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I. Introduction
I. Introduction
Qu’est-ce que la méthode des 6 sigmas ?
C’est une méthode d’amélioration des processus
Vise à réduire la variabilité responsable des dysfonctionnements et de la non-qualité
Que représente le sigma ?
Un indicateur de performance
Sert à faire du benchmarking entre processus
Repose sur le concept de « défauts par million »
Que signifie un « defect » dans le cadre des 6 sigmas ?
Un dosage, un produit, une action hors de l’objectif fixé est considéré comme un defect
Plus il y a de defects, plus le niveau sigma est bas
Que signifie un processus « 6 sigmas » ?
C’est un processus hautement performant
Ne génère que 3 erreurs pour 1 000 000 d’éléments produits
Donne un exemple de correspondance entre erreurs et niveau sigma.
4 sigmas : 6 210 erreurs par million
Donne des exemples de benchmarking avec la méthode sigma.
Bagages perdus par million de bagages traités dans un aéroport
Incidents par million de décollages/atterrissages
Contaminations HIV par million de transfusions sanguines
Erreurs de délivrance par million d’ordonnances délivrées
II. Exemple : application
II. Exemple : application
Exemple du golf : comment illustre-t-on le concept de sigma ?
Parcours par 4, objectif : envoyer la balle entre 150 et 250 yards
Que montre un joueur débutant ?
Balle :
Avant 150 yards → échec
Entre 150 et 250 yards → réussite
Après 250 yards → échec
30 % des coups dans la zone cible → Processus 1 sigma
Que montre un joueur un peu expérimenté ?
70 % des coups dans la zone cible
Correspond à un processus 2 sigmas
Que montre un joueur de niveau supérieur ?
93 % des coups entre 150 et 250 yards
Processus 3 sigmas
Que montre un joueur encore plus performant ?
99 % des coups dans la zone cible
Processus 4 sigmas
Que montre un joueur quasi parfait ?
99,9 % des coups dans la cible
Processus 5 sigmas
Que représente le processus 6 sigmas au golf ?
99,9997 % des coups dans la zone cible
Soit seulement 3 erreurs sur 1 000 000 coups
La précision est maximale
Quelle est l’idée générale du 6 sigmas ?
Réduire la variabilité au minimum
Obtenir un niveau de qualité exceptionnellement élevé
III. Calcul du sigma pour évaluer la performance des dosages du laboratoire (et les comparer à d’autres processus !)
III. Calcul du sigma pour évaluer la performance des dosages du laboratoire (et les comparer à d’autres processus !)
Comment calcule-t-on le sigma d’une méthode de dosage au laboratoire ?
Sur quoi repose le calcul du sigma ?
Le sigma est-il universel pour un dosage donné ?
IV. Exemple pratique
IV. Exemple pratique
Sur base de ces données :
CV analytique (contrôles internes) : 1,32 %
Biais analytique (contrôle externe) : –2,63 %
CVI du glucose : 6,5 %
CVG du glucose : 7,7 %
Calcules de l’erreur totale :
CV désirable : 0,5 × 6,5 = 3,3 %
Biais désirable : 0,25 × √(6,5² + 7,7²) = 2,5 %
Erreur totale désirable :
TE=1,65×3,3+2,5=7,9
Sur base de ces données :
CV analytique (contrôles internes) : 1,32 %
Biais analytique (contrôle externe) : –2,63 %
CVI du glucose : 6,5 %
CVG du glucose : 7,7 %
Calcul le sigma du glucose :
Interprétation du sigma pour le glucose :
Performance = 4 sigmas
Cela correspond à 99,38 % des dosages corrects
Soit environ 6 210 erreurs pour 1 000 000 de dosages
Sur base de ces données :
CV analytique (contrôles internes) : 1,2 %
Biais analytique (contrôle externe) : –1,75 %
CVI du calcium : 2,1 %
CVG du calcium : 2,5 %
Calcul l’erreur totale du calcium :
CV désirable : 0,5 × 2,1 = 1,1 %
Biais désirable : 0,25 × √(2,1² + 2,5²) = 0,8 %
Erreur totale désirable :
TE=1,65×1,1+0,8=2,6
Sur base de ces données :
CV analytique (contrôles internes) : 1,2 %
Biais analytique (contrôle externe) : –1,75 %
CVI du calcium : 2,1 %
CVG du calcium : 2,5 %
Calcul le sigma du calcium :
Interprétation du sigma pour le calcium
Performance ≈ 1 sigma → très faible
Malgré un biais et un CV faibles, le calcium est fortement régulé biologiquement → la variabilité biologique est trop faible pour le niveau de précision de la méthode
Que faire pour le calcium ?
Utiliser plutôt l’erreur totale minimale que l’erreur totale désirable
Reconnaître qu’il est impossible d’atteindre 6 sigmas pour le calcium avec les outils actuels
Sur base de ces données :
CV analytique (contrôles internes) : 1,8 %
Biais analytique : 0,9 %
CVI (TSH) : 29,3 %
CVG (TSH) : 48,4 %
Calcul l’erreur totale pour la TSH :
CV désirable : 0,5 × 29,3 = 14,65 %
Biais désirable : 0,25 × √(29,3² + 48,4²) = 14,14 %
Erreur totale désirable :
TE=1,65×14,65+14,14= 38,3 %
Sur base de ces données :
CV analytique (contrôles internes) : 1,8 %
Biais analytique : 0,9 %
CVI (TSH) : 29,3 %
CVG (TSH) : 48,4 %
Sigma pour la TSH :
Interprétation du sigma pour la TSH :
Performance exceptionnelle → 20,8 sigmas
Bien au-delà de 6 sigma → le processus est extrêmement fiable
Comparaison des trois dosages (glucose, calcium, TSH) :
Glucose : ~4 sigma → bon
Calcium : ~1 sigma → peu performant
TSH : ~21 sigma → excellente performance
V. Introduction de la composante biologique dans l’établissement des règles du contrôle qualité
V. Introduction de la composante biologique dans l’établissement des règles du contrôle qualité
Pourquoi les règles de Westgard posent problème pour la TSH ?
Elles sont purement statistiques
Elles n’intègrent pas la variabilité biologique
Pour un test hyper performant (ex. TSH à 20 sigma), rejeter une série sur base de petites dérives est inutile
Comment introduire la composante biologique dans le contrôle qualité ?
Adapter la valeur cible de sigma :
Viser 4 sigma comme standard (→ 99,38% dans la cible)
Si performance supérieure, tant mieux ; sinon ajuster l’erreur totale pour atteindre 4 sigma
Que devient la formule du sigma pour le contrôle interne ?
On considère le biais = 0 (car non visible sur les contrôles internes)
La formule se simplifie :
Comment fixer l’écart-type pour viser 4 sigmas ?
Exemple pratique : mise en œuvre multi-instruments pour le glucose ?
On utilise 5 Alinity au CHU + 2 à ND de Bruyères
Nouveaux lots de contrôle dosés 20 fois par machine
On calcule la moyenne globale
On ajuste l’écart-type pour garantir 4 sigmas (99,38 % de résultats dans la cible)
Application sur la carte de Levey-Jennings :
On trace la moyenne ± 3 écarts-types
Si un contrôle sort de ces bornes :
Risque que l’erreur ait un impact biologique
Rejet de la série
Avantage de cette approche « sigma + variabilité biologique » :
Combine la statistique et la biologie clinique
Rend le contrôle plus pertinent pour la pratique réelle
Exemples pratiques
Exemples pratiques
Quel contrôle est utilisé pour le glucose ?
Un contrôle Brian (plasma ou sérum humain acheté)
Achat de 10 contrôles, mélangés, aliquotés et conservés à –80 °C
Comment est établi le contrôle qualité pour le glucose ?
Dosé 20 fois sur :
5 automates Alinity du CHU
2 automates Alinity de ND de Bruyères
Sur base de ces données :
Moyenne = 103,75 mg/dl
Ecart-type : 2,21 mg/dl (pas utilisé directement pour fixer le sigma ici)
Erreur totale : 6,39%, basée sur la variabilité biologique (source : biologicalvariation.eu)
Quel écart-type appliquer pour viser un sigma de 4 ?
À quoi correspondent 3 écarts-types dans ce cas ?
3×1,66=4,98
Que montre le graphique de Levey-Jennings avec ce contrôle ?
Règle 10X et règle 4,1 S non respectées ponctuellement
Mais le contrôle est commun à 7 machines, chacune ayant un petit biais individuel
Pourquoi ne pas appliquer strictement les règles de Westgard dans ce contexte ?
Car la performance cible est fixée à 4 sigma
Sur plusieurs machines, certaines valeurs seront un peu au-dessus, d’autres un peu en dessous
Globalement, on reste dans la plage de performance acceptable
Quelle est la force de ce contrôle multi-machines ?
Permet de travailler directement en fonction de l’erreur totale désirable
Assure une homogénéité inter-instruments
Rend les règles de Westgard moins nécessaires car le niveau sigma garantit la qualité