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Grammaire

La maîtrise du langage par la pratique de son écriture.

Le premier des arts libéraux (disciplines nécessaires à la formation d’un homme cultivé). Vise la maîtrise des règles de la langue (r. écritures correcte, r. de la morphologie et r. de la syntaxe).

Caractéristique des cultures dites « à grammatisation » (cultures qui se sont intéressées à l’écriture (1) et à la mise en règles des usages (2)).

XIIe : grammaire se sépare de la tradition latine pour s’intéresser aux langues modernes, devient plus sophistiquée.

XVIIe-XVIIe : grammaire « générale » ou « philosophique ».

XIXe : on se tourne vers la grammaire comparée.

XIXe-XXe : mot grammaire revendiqué par de nombreux domaines différents (ce mot a un sens en logique, mathématiques, philosophie).

XXe : apparition de la linguistique.

Deux façons de concevoir la grammaire :

  1. Grammaire normative (ou prescriptive). Apprentissage des règles et de la norme. Reprise dans la didactique.

  2. Grammaire descriptive. Description systématique de la langue.

Celui qui exerce un recul réflexif sur sa langue est amené à être compétent en grammaire.

Grammaire linguistique : à partir du moment où une démarche scientifique est apparue en linguistique. Domaine privilégié est la syntaxe (aussi la sémantique et la pragmatique).

C’est l’interaction entre les 2 types de grammaire qui forme l’enjeu de la grammaire dans la culture.

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Linguistique

fin XIXe-milieu XXe : une série de penseurs ont modifié le regard porté sur les langues et constituent une discipline scientifique nouvelle : la linguistique.

S’écarte de tout jugement esthétique, de tout parti pris, de toute idée de norme, de la prééminence jusqu’alors accordée à l’histoire.

C’est le fonctionnement des langues en tant que système → Travaille sur la phonologie (1), les dimensions syntaxique (2), sémantique (3) et pragmatique (4) des langues. De nouveaux clivages apparaissent (langue/parole, langue/discours, langue/langage).

Un discours scientifique, objectif, descriptif, de l’objet langage et de l’objet langue. Une discipline théorique → linguistique générale.

XXe : prend bcp d’ampleur.

Un point commun à tous les travaux linguistiques : le souci de formalisation (description organisée de l’objet).

A renouvelé les champs répertoriés sous les noms de grammaire, réthorique, logique (…) au moyen de l’introduction de méthodologies et de concepts.

Parmi les méthodologies, la plus importante est celle de l’enquête de terrain, du recueil de faits de langue attestés, de données empiriques.

La linguistique a permis que le champ couvert par la grammaire soit élargi, aussi bien l’écrit que l’oral. Les méthodologies ont aussi permis à la grammaire de se détacher de la dimension de norme.

Écoles de grammaire linguistique. Depuis les années 50, la grammaire a subi l’influence de plusieurs écoles dominantes en linguistique.

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Phonologie et grammaire

Phonologie

Initiée par les travaux fondateurs des linguistes russes.

Décrit comment chaque langue, en tant que système, sélectionne une partie de ces sons, appelés « phonèmes », pour leur donner une valeur signifiante.

A constitué l’assise de la linguistique dans sa version structurale.

Permet de ne pas considérer les évolutions phonétiques comme isolées, mais de les mettre en relation les unes avec les autres, pour montrer comment à certaines époques de l’histoire, des changements sont corrélés, au point de faire bouger tout le système de la langue.

Les lois phonologiques

Pertinentes dans 2 domaines :

  1. L’organisation morphologique de la langue (le -e comme marque du fém.)

  2. Son enchaînement syntagmatique (suites de consonnes)

Sensible surtout à l’oral, traduite à l’écrit par les règles d’orthographe.

Traits

Chaque langue se caractérise par certain nbre de traits, qui ont une pertinence dans le système. Ex: la nasalisation, elle qui permet que l’on ne confonde pas à l’oral (grammaire et grand-mère).

Phonologie en matière de morphologie → oppositions binaires, qui font que chaque phonème s’oppose soit à un autre, soit à son absence (la position du féminin mobilise une opposition sourde/sonore ex: neuf/neuve).

Syntaxe de la phonologie de la langue (ex: la séquence tkt est impossible en français).

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Grammaire de l’écrit, grammaire de l’oral

Seules quelques traditions ont développé des usages écrits. Bcp de langues n’ont existé et n’existent toujours que sous forme orale. D’autres, à des moments précis de l’histoire, n’ont connu que la forme écrite (latin, hébreu).

À l’apparition de l’écriture → processus de grammatisation (dans chaque tradition, les rapports écrit/oral doivent être analysé d’une manière différente (français ≠ chinois)).

dissymétries importantes entre écrit et oral. L’oral s’appuie sur le contexte, l’écrit sur la gestion de l’information (réalisation du message).

La dissymétrie qui règne entre les 2 touche aussi les 5 points constitutifs d’une langue :

  1. La phonologie (à l’écrit affronte l’orthographe)

  2. Le lexique

  3. La sémantique

  4. La morphologie

  5. La syntaxe

Longtemps considéré que 1 seule grammaire en français → grammaire du français écrit (oral reprend ses catégories). On s’aperçoit ajd que des faits fondamentaux sont p-e des faits d’oral ou des faits d’écrits.

Analyse :

  1. Caractère défectif de certaines parties de langue, temps, modes ou constructions dans l’un ou l’autre. Ex: pas de participe présent à l’oral ; négation sans ne

  2. L’oral ne permet pas d’entendre de nombreuses marques grammaticales. Ex: la marque du pluriel

À l’oral, les règles décisives de langue sont enfreintes en permanence. L’oral fait souvent intervenir des phénomènes de focalisation ou d’emphase (moi, je) ; bcp de marqueurs d’énonciation (bon, ben, quoi…) placés à des endroits inhabituels. L’ensemble suit une « grammaire de l’intonation ».

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Morphologie

« Division du discours en partie du discours », étude de la constitution et de la variation des mots.

Avec l’apparition de la grammaire générale, la syntaxe va partager le territoire de la grammaire avec la morphologie.

Le mot est l’unité linguistique étudiée par la morphologie.

Morphèmes : parties divisibles d’un mot → ex: pré-histor-ique-s (préhistoriques) ; la plus petite unité d’analyse grammaticale.

On distingue :

  1. Morphèmes lexicaux (-histor- : morphème qui a un sens lexical et qui est une variante morphologique de histoire)

  2. Morphèmes grammaticaux (qui ont un sens grammatical)

    ils se subdivisent en :

  3. Morphèmes dérivationnels (préfixes, suffixes, qui ont un sens quasi lexical : pré-, -ique)

  4. Morphèmes flexionnels (marqueurs de traits grammaticaux que sont le genre, le nombre, le mode, le temps ou la personne : -s (pluriel))

forme de l’unité

deux approches :

  1. Morphologies distribuent les mots en classes → parties du discours : nom, adjectif, déterminant, pronom, verbe, adverbe, préposition, conjonction et interjection. Chacune d’entre elles est susceptible de varier ou non selon des catégories grammaticales (genre, nombre, personne, mode, temps, etc.). On parle de morphologie flexionnelle.

  2. Formation de l’unité d’un mot (comment former un adj à partir d’un mot indentifier/identifiable, un nom à partir de deux noms timbre-poste).

Dérivation

Fixe sur un morphème lexical (appelé base ou radical) des morphèmes grammaticaux (affixes, dont le nbre est limité). Appelé préfixe si placé devant la base, suffixe si derrière.

Le préfixe ne change pas la classification de la base. Ex: des-servir reste un verbe (sauf quelques cas ex: anti-brouillard → phare antibrouillard, devient un adj).

Suffixe détermine la classe de la base (ex: suffixes avec -ion forment des noms; suffixe avec -ifier forment des verbes).

Une fois la base dérivée, le mot peut recevoir des morphèmes flexionnels (pluriel, féminin, etc.).

Composition : au moins 2 morphèmes lexicaux qui peuvent être isolés. Se marquent soit par une absence de marque (pomme de terre) soit par un trait d’union (petite-fille) soit par une soudure (pissenlit).

Composition savante : combinent des éléments grecs ou latins (morpho-logie) ou français (chauve-souris).

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Syntaxe

Étudie et règle les mots.

Jusqu’au XVIIe, rivée à la morphologie et dépendante de son cadre.

Première moitié du XVIIe : se limite à des questions de temps, de modes et de régimes de verbe

Seconde moitié du XVIIe : s’autonomise, son domaine s’élargit, centre sur l’accord et la rection . On passe de l’étude d’un seul nom à celle du groupe nominal, régimes du verbe, liens entre les adverbes et les C.C..

L’attention est portée sur la forme des parties au discours, sur les relations entre les classes de mots et la manière dont elles s’insèrent dans le discours.

Plus tard : syntaxe qui étude les relations de hiérarchisation des éléments de la phrase.

La grammaire scolaire s’est approprié la notion de syntaxe à des fins de grammaire d’accord.

Les mots d’une phrase apparaissent sous un ordre. Classifications ou typologies de langue. Français appartient à la classe des langues de type S-V-O (sujet-verbe-objet). Un autre ordre peut produire des phrases agrammaticale ou d’un autre sens.

L’accord est un type de rection qui marque la cohésion du groupe.

7 fonctions.

Un mot relevant d’une partie du discours (nom, adj, …) peut occuper différentes fonctions dans la phrase (sujet ou complément pour le nom, épithète ou attribut pour adj).

Certains mots dans la phrase sont présent pour préciser → complément d’information

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Sémantique

l’étude du sens des mots et des phrases dans une langue

S’intéresse à tout ce qui fabrique du sens dans le langage.

Prend en compte la dimension de la phrase et relie l’énoncé à l’énonciation.

Le recours à un critère semantique permet d’affiner l’analyse de certaines structures.

Certaines propriétés de structures syntaxiques présentent des similarités avec la manière dont les locuteurs accèdent au sens des énoncés. Ex: les phénomènes de voix. Pas le même sens à partir de 2 énoncés nos voisins nous ont invités et nous avons été invités par nos voisins.

Avant séparation stricte de la dimension syntaxique et de la dimension sémantiques, maintenant cette séparation n’est plus bien reçue en grammaire.

Selon chatGPT :

La sémantique, c’est l’étude du sens des mots et des phrases dans une langue. Elle cherche à comprendre ce que veulent dire les mots, comment ils sont compris selon le contexte, et comment ils s’assemblent pour former un sens.

Voici une explication simple :

  • Quand tu dis chat, tu penses à un animal à fourrure.

  • Si tu dis chat noir, tu précises encore plus.

  • Si tu dis Le chat noir est sur le canapé, tu donnes une phrase avec un sens complet.

La sémantique analyse comment tous ces mots ensemble créent un sens. Elle s’intéresse aussi à des choses comme :

  • Pourquoi c’est chaud ici peut signifier que tu veux qu’on ouvre une fenêtre.

  • Pourquoi je peux te voir demain ? est une question, même si ce n’est pas formulé comme Est-ce que je peux te voir demain ?

👉 En résumé : la sémantique, c’est l’art de comprendre le sens des mots et des phrases dans une langue.

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Pragmatique

Une demande implicite. Une des sources de la grammaire.

Pierre dit : « il fait chaud »

Marie répond : « oui »

Pierre est déçu, il aurait voulu que marie comprenne la dimension pragmatique et ouvre la fenêtre.

Le langage n’a pas seulement un but informatif (semantique et syntaxe) mais aussi un but d’exercer une certaine action sur la personne à laquelle l’énoncé est destiné.

Année 50, un rethoricen anglais se rend compte de la pragmatique. Affirmer quelque chose n’est pas le seul acte de langage. Il y a aussi : la promesse, l’ordre, l’excuse, le remerciement, le conseil, l’arbitrage, la nomination…

En France, la grammaire pragmatique est très proche de la grammaire de l’énonciation.

Fonctionnement linguistique de certains adverbes : parce que, puisque, donc alors, mais, d’ailleurs…. L’argumentation n’est pas seulement l’intention du locuteur, mais peut aussi s’analyser dans des structures grammaticales et sémantiques de la langue.

La pragmatique s’intéresse à ce que les gens veulent vraiment dire, pas juste aux mots qu’ils utilisent.

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Logique

Grec logos. L’art qui se consacre aussi bien au raisonnement qu’à son expression langagière.

Logique formelle → les mathématiques. À partir de ce moment-là, la logique s’est éloignée de l’étude des langues naturelles.

Idée sur laquelle reposait la philosophie classique : « le langage a un lien avec le monde, si l’on exprime logiquement, on dit la vérité du monde ».

Notion de proposition.

Structuralisme.

La question de la formalisation

L’homme se construit à partir des outils mathématiques.

En gros, la logique c’est la manière dont on organise ses idées pour qu’elles soient claires, cohérentes et qu’elles aient du sens.

Les 3 grands outils :

  1. Les connecteurs logiques (donc, car, parce que,…)

  2. Les raisonnements logiques (cause/csq : il est malade parce quil a pris froid ; opposition : il est gentil, mais très réservé ; condition : si tu veux réussir, tu dois travailler)

  3. L’ordre des idées

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Analyse

La notion d’analyse s’oppose à celle de synthèse.

L’analyse de l’énoncé met en évidence des fonctions. Le fait d’observer un texte ou une phrase en détail pour mieux comprendre.

Premier objectif de la grammaire : Analyse des mots d’après leur nature (prend en compte les parties du discours et les catégories).

Analyse grammaticale :

  • Repérage des parties de langue

  • Repérage de l’analyse logique

  • Décomposition de la phrase en propositions

S’ajoute :

  • analyse des éléments de description morpho-syntaxiques

  • (Pour l’analyse logique) description des fonctions

Structure prédicative → analyse logique

Matériel morpho-syntaxique visible → analyse grammaticale

La grammaire distributionnelle est une des théories linguistiques qui a infléchi la pratique et théorisation de l’analyse.

Plusieurs domaines de la linguistique se sont emparés de la notion d’analyse. Le cas de « l’analyse du discours ».

L’Analyseur est le programme réalisant une analyse d’un point de vue particulier à partir d’un texte source.

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Structure

L’organisation d’un ensemble complexe, considéré selon ses éléments, et envisagé comme stable.

→ La manière dont un texte, une phrase ou un discours est organisé.

Le structuralisme.

Grammaire structurale

la notion de structure implique que les entités considérées (mots ou constructions) le soient par les relations qu’elles entretiennent au sein d’un ensemble qui les constitue.

Le structuralisme linguistique va s’efforcer de reconsidérer les phénomènes (une partie du discours, une construction,…) en fonction de leur valeur dans le système.

Point commun entre toutes les approches structurales → présence de règles, d’exercices, de procédures qui sont censés faire jouer le système.

Toutes les langues présentent 2 types de structures :

  1. Paradigmatique : conjugaisons, déclinaisons

  2. Syntagmatique : observable dans les règles de construction

La phrase peut être considérée comme une structure :

  • Syntaxique (par sa cohésion)

  • Semantique (par sa cohérence ou congruence)

  • Agentive (qui fait quoi, comment c’est représenté)

  • Cognitive (quelle est l’opération de l’esprit à l’œuvre dans la phrase)

  • Informationnelle (où se trouve l’élément nouveau apporté)

Le terme structure peut désigner soit un type de phrase ou de syntagme (1) soit une unité intermédiaire entre la phrase et le syntagme (2).

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Énoncé

Le produit de l’acte de parole ou de discours. Une forme fixe, une trace de l’énonciation.

Il n’a pas de limite formelle.

La notion d’énoncé s’applique à toute production de langage envisagée dans son rapport à l’énonciation.

La réalisation d’une phrase dans une situation déterminée.

Un objectif de communication, lequel comporte un programme informationnel, lexical et syntaxique.

Il existe des énoncés complets et incomplets pour des raisons extrinsèques (interruption, etc.) ou intrinsèques (réticence, ironie, etc.).

Pour qu’il y ait énoncé, il faut qu’il y ait phrase + des conditions pragmatiques particulières.

3 catégories :

  1. Énoncés déclaratifs (un propos est tenu, un message est délivré)

  2. Énoncés interrogatifs (une question est posée)

  3. Énoncés injonctifs (un ordre est formulé)

Au sein des 3 catégories existent des énoncés complets et incomplets.

En gros, l’énoncé est quelque chose que l’on dit ou écrit pour communiquer une idée. C’est une phrase complète (ou un groupe de phrase) qui a un sens dans une situation précise.

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Énonciation

Énoncé → résultat d’un acte

Énonciation → fabrication de cet acte

Les opérations préliminaires à un énoncé. Elles sont déterminantes pour l’énoncé.

« appareil formel de l’énonciation » : un ensemble de formes linguistiques à relier aux situations d’énonciation et à interpréter comme traces, indices.

Notre discours (nos conversations) est une alternation constante d’accents mis sur l’énonciation et d’accents mis sur l’énoncé.

Selon chatGPT :

L’énonciation, c’est le contexte dans lequel on parle (ou écrit) :

  • Qui parle ? (le locuteur)

  • À qui ? (l’interlocuteur)

  • Quand ? Où ? Pourquoi ?

Cela se voit dans les marques du discours :

  • Pronoms personnels : je, tu, nous…

  • Temps des verbes : présent, passé, futur…

  • Adverbes de temps et de lieu : aujourd’hui, ici, demain…

Exemple :

  • « Je pars demain. »
    Ici, on sait que quelqu’un parle (« je »), qu’il part (« pars »), et que cela se passera bientôt (« demain »). Ce sont des marques d’énonciation.

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Information

Au XXe, la modélisation du langage par le biais de la communication est fondamentale dans la construction du discours linguistique.

Il faut que l’information ait un contour et soit là dans les conditions où on l’a observée.

La théorie de l’information se heurte à l’ambiguïté.

→ ambiguïté lorsqu’un message peut être interprété de plus d’une façon.

  • ambiguïté lexicale

  • ambiguïté grammaticale

structure informationnelle 

La théorie de l’information aborde les énoncés en fonction de leur contenu, en termes d’information.

Le niveau d’analyse est la phrase, le texte, l’échange. Très productive dans l’analyse orale.

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Paraphrase

Trouve son origine en réthorique. Elle s’appuie sur l’idée que « dans toute énonciation, l’énonciateur effectue le choix entre plusieurs formulations possibles ».

→ paraphrases : tous ces choix possibles

Plusieurs réponses sont équivalentes. Ex: Tu ne vas pas ne pas partir et Tu vas partir sont semblables. En fonction que l’objectif soit d’ordre logique ou réthorique, le résultat pourra être différent.

La paraphrase participe à la reformulation.

Au sens grammatical

Paraphrase = relation entre 2 phrases de la même langue qui ont des formes différentes mais le même sens.

Dés qu’il y a paraphrase grammaticale, il n’y a plus paraphrase énonciative.

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Thème et rhème

Thème : ce dont on parle

Rheme : ce que l’on dit du thème

Le chat est sur le paillasson, on dit du chat (thème) qu’il est sur le paillasson (rheme).

Notion de thème rappelle la notion de sujet.

  1. Le sujet logique (correspond au thème)

  2. Le sujet grammatical

  3. Le sujet semantique

  4. Le sujet présupposé

La phrase est toujours composée de 2 parties.

Le thème est le point de départ de la phrase (la 1ere partie), le reste de la phrase est le rheme (2e et dernière partie).

L’utilisation de la notion de thème impose la prise en compte du contexte.

  • Le thème comme élément connu : s’oppose à ce qui est nouveau (pas une information connue mais élément connu d’une information)

  • Le thème comme base de la communication d’information

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Embrayage

Tout acte dénonciation a le choix entre 2 dynamiques contraires :

  1. Dynamique d’embrayage : un plus grand engagement du locuteur (bcp d’importance aux éléments changeant de sens en fonction du contexte → dans l’interlocution courante, conversation ordinaire,…)

  2. Dynamique de desembrayage : suppose un retrait du locuteur (discours qui conserve le même sens quelle que soit sa situation d’énonciation → discours de type scientifique ou philosophique)

2 types d’embrayage :

  1. Référentiel : ne prend son sens qu’en fonction de la situation d’énonciation. Hors de cette situation, il perd tout son sens. Ex: le bâtiment sera fermé aujourd’hui. Aujourd’hui est un embrayeur référentiel → il sera ouvert demain

  2. L’embrayage subjectif : implique la subjectivité de l’énonciateur. Ex: je voudrais un gâteau délicieux. Délicieux est un embrayage subjectif.

L’embrayage peut aussi toucher des constructions, des temps, modes, affixes…

Peut être desembraye du point de vue subjectif mais pas référentiel. Le desembrayage comporte des déterminants, des pronoms et des constructions spécifiques.

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Focalisation

2 outils de la grammaire de phrase :

  1. La thematisation (proche de la problématique du détachement)

  2. La focalisation

Recours à des outils de langue spécifiques + transforme automatiquement le constituant en rheme (autres noms : foyer, focus).

La focalisation est une rhematisation.

la focalisation est le point de vue à partir duquel une histoire est racontée

Ex: c’est moi qui l’ai fait / ce n’est pas moi qui l’ai fait → centré sur le moi, la négation change le point de vue Moi, je l’ai fait / Moi, je ne l’ai pas fait → centré sur fait, la négation de change pas le point de vue

La phrase clivée (c’est … que / c’est … qui / c’est … dont / etc.)

Le clivage ne fonctionne pas avec certaines subordonnées circonstancielles (c’est puisque…que) et difficilement avec certains adverbes (c’est toujours que)

Notion d’intégration pour ses structures :

La phrase → l’identification d’un sujet (1) et d’un attribut (2).

Sujet : celui qui l’a fait

Attribut : moi

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Modalité

La notion de modalité est polysémique.

→ c’est la façon dont on exprime son point de vue ou son attitude par rapport à ce qu’on dit. En gros, c’est le ton ou l’intention qu’on donne à une phrase (affirmative, demande, donne un ordre, etc.).

En grammaire, la modalité engage d’abord la phrase.

3 modalité phrastiques :

  1. Modalité assertive

  2. Modalité interrogative

  3. Modalité injonctive

→ la négation n’est pas une modalité

Ne pas confondre modalité phrastique et modalité de l’énoncé ( n’engage pas la forme de la phrase).

Elle permet de classer les phrases en 3 types, d’après l’intonation, la forme générale de la phrase ou des contraintes en termes de syntaxe.

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Discours rapporté

→ lorsque l’on répète ce que quelqu’un a dit, mais en le racontant à une autre personne. Comme transmettre les paroles de quelqu’un, soit exactement, soit en les reformulant.

Discours direct ex: il a dit « Je pars ce soir »

Discours indirect ex: il a dit qu’il partait ce soir-là

On découvre (années 60) la polyphonie, le dialogisme, le fait que les discours circulent.

Marie me dit qu’elle arrive → l’énonciateur de la phrase n’est pas le locuteur de la sous phrase

Marie me dit : « J’arrive » → la séquence globale de la phrase n’a qu’un seul énonciateur (le narrateur) / la 1ere séquence, marie est une personne 3e (discours citant) / la 2e séquence, marie est l’énonciateur (discours cité)

« J’arrive », me dit-elle

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Actualisation

→ fait de relier une phrase à une situation précise dans le temps, l’espace et les personnes

C’est ce sui permet de donner vie à une phrase : de dire qui parle, à qui, quand, où, etc.

Ce qui permet de situer un énoncé dans une situation réelle, avec un locuteur, un moment, un lieu.

Elle transforme la phrase « abstraite » en un message concret.

Permet de faire le tri dans ce qui est vraiment considéré au moment où le langage est employé.

L’actualisation nominale

→ le fait de rendre un nom concret dans le discours grâce à un article

Article défini : le , la l’, les

  • il sert à désigner qqch de connu, de déjà identifié par celui qui parle et celui qui écoute

Article indéfini : un, une, des

  • il sert à parler d’une chose non encore identifiée, ou qui apparaît pour la 1ere fois dans le discours

Notion d’actualisation n’a pas de pertinence en langue, seulement en discours. Tant qu’un nom reste dans le dico, il n’a pas d’actualisation.

Tout moment de discours a besoin d’actualisation.

La notion d’actualisation a été étendue au verbe. Même type de différence entre un verbe infinitif et un verbe conjugué que un nom avec article et un nom sans article. Les catégories de la personne et du temps peuvent être considérés comme modes d’actualisation du verbe. Même chose pour les modes.

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Détermination

→ le fait d’accompagner un nom avec un déterminant pour lui donner un sens précis (le préciser, le situer ou le quantifier).

C’est ce qui permet de savoir de quoi on parle exactement : est-ce qu’on parle de quelque chose de connu ? Inconnu ? Unique ? Combien ? Etc.

Précise les limites de l’ensemble d’objets désignés par le nom déterminé.

La notion de détermination voit le jour grâce à l’article en français. L’article détermine le nom.

Ex: le (déterminant) voyage (nom) présidentiel (adj. épithète)

Ex: le (déterminant) voyage (nom) du président (complément du nom)

La détermination concerne et les déterminants et certains adjectifs. Dans le 1er ex, présidentiel est un adj. déterminatif.

Repartition des déterminants → d’après la grammaire distributionnaliste

La fonction détermination peut aussi être remplie par des propositions (L’homme qui aimait les femmes), par des syntagmes nominaux (un fauteuil Louis XV) ou prépositionnels (une femme en robe courte), ou par des binômes prédicatifs (un homme torse nu).

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Prédication

→ le fait de dire qqch à propos d’un sujet

C’est ce qui permet de faire une phrase complète, dire qqch à propos d’un sujet.

En gros, c’est le cœur de la phrase : on prend un sujet, on dit ce qu’il fait ou ce qu’il est.

Ex: le chat dort.

  • Le chat → c’est le sujet (de quoi on parle)

  • Dort → c’est ce qu’on dit sur lui : c’est la prédication

Ici, « dort » est le prédicat, c-à-d l’élément qui fait l’action ou décrit l’état du sujet.

L’action d’affirmer ou de nier un rheme d’un thème ou (au plan grammatical) un prédicat d’un sujet. Ce qui est affirmé ou nié à propos d’un sujet (Pierre mange une pomme, le prédicat mange une pomme est affirmé de Pierre).

  • La prédication première (dans une phrase simple ou proposition principale) fait intervenir un verbe.

  • Les prédications secondaires ne donnent pas de caractéristiques principales à la phrase.

Je désire que tu ne viennes pas. Prédication 1ere lie le prédicat (désire que tu ne viennes pas) au sujet (je). Elle est positive. Prédication 2e lie le prédicat (ne viennes pas) au sujet (tu). Elle est négative. La phrase globale sera considérée comme + car la prédication 1ere est +.

La prédication seconde → on ajoute une info en + sur le sujet ou le complément, sans faire une nouvelle phrase. On a donc 2 prédications dans une seule phrase (aussi, elle ne contient pas de verbe conjugué).

Ex: Paul rentre chez lui (prédication 1), les yeux fatigués (prédication 2).

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Anaphore et deixis

Anaphore : on répète un mot ou un groupe de mots au début de plusieurs phrases ou propositions (c’est une figure de style).

→ répétition d’un élément

👉 Ne pas confondre avec anaphore grammaticale (fait de remplacer un mot déjà dit ex: Marie est gentille. Elle aide tout le monde → ici, « elle » reprend « Marie »). Ici, on parle d’anaphore grammaticale.

Deixis : un mot n’a de sens que si on connaît la situation dans laquelle il est dit : qui parle, quand, où, à qui,

👉 des mots que l’on peut comprendre seulement dans un contexte précis

Ces mots sont appelés « mots déictiques »

Sont déictiques :

  1. Les pronoms : je, tu, nous, ilje suis fatigué → qui est « je » ?

  2. Les mots de temps : aujourd’hui, demain, hier, maintenantje pars demain → ça dépend du jour où l’on parle

  3. Les mots de lieu : ici, là-bas, là il est là → où exactement ?

+en et y (je m’en souviens, j’y reviendrais); rien, personne. Aussi les noms peuvent être utilisés de manière anaphorique (il a quitté la ville → quelle ville ?).

Tous les outils anaphoriques ont pour objet d’abréger le discours ou d’éviter les répétitions.

La construction de référence : fait de désigner clairement de quoi (ou de qui) on parle dans un texte ou dans une conversation. C’est ce qui permet à un lecteur ou un auditeur de faire le lien entre les mots et les choses du monde réel ou du récit. Ex: un homme entre dans la pièce. Il porte un chapeau.

On construit une référence avec :

  • Des nomsune voiture est garée devant la maison

  • Des pronoms (anaphores) → elle est rouge

  • Des expressions démonstratives cette voiture est à moi

  • Des reprises plus vagues ou reformuléesle véhicule n’est pas très neuf (véhicule reprend la voiture)

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Analogie

→ on compare 2 choses qui se ressemblent sur certains points, même si elles sont différentes à la base.

👉 but d’expliquer, illustrer, faire comprendre une idée en la rapprochant à une autre

Ex: l’œil est à l’homme ce que la fenêtre est à la maison

Ici on crée une analogie entre :

  • oeil et fenêtre (ce sont des ouvertures qui permettent de voir)

  • Homme et maison

👉 suit le modèle : A est à B ce que C est à D

Analogie grammaticale : phénomène qui se produit lorsqu’une forme linguistique se transforme en imitant une autre forme quelle « ressemble » à tort ou à raison.

👉 c’est quand une règle ou une forme grammaticale se propage parce qu’elle ressemble à une autre, même si elle n’est pas logique à l’origine. Ex: des chevals plutôt que des chevaux (analogie avec bal/bals ou festival/festivals) autre ex: ils croivent plutôt que ils croient (analogie avec boivent).

opposition entre analogistes et anomalistes.

L’analogie est en quelque sorte un complément d’usage.

Notion de règle est fondamentale ; et pas de règle sans analogie.

Est interprété comme une pression interne à la langue, s’opposant à la norme, pression externe.

L’analogie est un facteur de création lexicale comme grammaticale.

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Usage et bon usage

Usage : la manière dont les gens parlent réellement, au quotidien, dans la rue, à l’école, au travail, etc.

👉 évolue avec le temps, varie selon les régions, les milieux sociaux, ou les générations.

Il inclut :

  • la langue courante

  • La langue familiale

  • Les variantes locales ou orales

  • Les nouvelles formes qui apparaissent avec le temps

L’usage = la coutume = la consuetudo

Le bon usage : la norme grammaticale reconnue comme correcte, surtout dans les contextes formels, écrits ou scolaires.

👉 on le trouve dans les grammaires traditionnelles, les dicos, les manuels scolaires, etc.

Il repose sur ce qui est considéré comme :

  • logique

  • Stable

  • Approuvé par les spécialistes

    En gros, l’usage c’est la langue vivante, réelle, spontanée / le bon usage c’est la langue normée, codifiée, enseignée (ce que les grammairiens disent être correcte).

Le bon usage = la raison = la ratio

Le fait d’associer les 2 → processus d’unification ou d’homogénéisation.

Exemple :

  • ils se sont fait punir (usage)

  • Ils se sont faits punir (bon usage)

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Norme

→ l’ensemble des règles reconnues comme correctes pour bien parler ou bien écrire une langue à un moment donné.

👉 elle définit ce qu’on considère comme « bon français », surtout dans les contextes formels (école, administration, presse, littérature, …).

La norme concerne :

  • la grammaire

  • l’orthographe

  • le voc autorisé

  • la prononciation standard

Ex: on écrit « il a mangé et non il a manger »

À la différence de la règle, la norme a un caractère implicite.

2 types de normes :

  1. Norme prescriptive → fonctionne à partir d’injonctions (il faut / il est interdit de / on peut)

  2. Norme descriptive → outil de la description scientifique (-e féminin, etc.)

Une linguistique qui s’appuie aussi sur la compétence du locuteur (cas de la grammaire générale) ou sur la gestion d’échange (cas de la pragmatique) ne peut s’abstraire de l’idée de norme.

Ajd, la grammaire d’inspiration linguistique aurait pour ambition de dépasser toute idée de norme.

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Règle

→ formulation claire et précise qui explique comment fonctionne la langue.

👉 elle sert à guider l’usage, à expliquer les bons accords, les bonnes formes, ou les bonnes structures dans une phrase

Ex: « le verbe s’accorde avec le sujet en nombre et en personne. »

Elles sont :

  • observées dans l’usage des locuteurs

  • Formulées par les grammairiens

  • Enseignées à l’école

  • Stabilisées dans des grammaires et dicos

! Elles ne sont pas toutes absolues !

Certaines sont strictes (ex: l’accord du participe passé avec avoir), d’autres sont plus souples ou peuvent évoluer avec le temps (comme l’accord de « après que » au subjonctif, qui tend à disparaître dans l’usage courant).

Le débat sur les règles remontent à bien longtemps. En Grèce, l’école d’Alexandrie estimait que le langage était régit par l’analogie (par une tendance à la régularité) ; l’école stoïcienne sur l’anomalie (coexistence anarchique de formes irrégulières).

Notion de règle → analogie

Notion d’exception → anomalie

En linguistique : la règle est un ensemble d’instructions qui permettent de construire une phrase grammaticale.

Règles de réécriture : toute phrase peut être transformée grâce a un ensemble de règles dites « règles de transformation ».

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Faute

→ lorsqu’on ne respecte pas une règle de la langue (écrit, oral, volontairement ou non).

👉 une faute grammaticale est une erreur par rapport à la norme (règles reconnues comme correctes)

Lorsque l’on s’écarte d’une règle explicite.

  • fautes d’orthographe

  • Fautes d’usage (oubli de lettres, d’accents, de doubles consonnes, de traits d’union, etc.)

  • Fautes grammaticales

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Didactique

→ l’art et la méthode d’enseigner la grammaire.

👉 la réflexion du comment expliquer, faire comprendre et faire apprendre les règles de grammaire aux élèves, de manière claire, efficace et adaptée.

Il ne s’agit pas seulement de connaître la grammaire, mais de savoir comment la transmettre !

Au XXe, on distingue :

  • acquisition : processus par lequel un enfant acquiert sa langue maternelle

  • Apprentissage : processus par lequel un enfant ou un adulte apprend une seconde langue

👉 La didactique est une spécialité de l’apprentissage.

Se fonde sur l’idée que l’apprentissage doit être guidé.

Objectif de construire des méthodes. Les méthodes utilisées aujourd’hui abordent souvent la grammaire soit de manière implicite, soit explicite, soit mixte.

Est intéressée par le caractère opératoire dans l’apprentissage des notions → idées de hiérarchisation, de graduation, de mises en séquences.

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Orthographe

L’orthographe et la grammaire sont 2 notions différents mais sont liées.

→ l’ensemble des règles qui disent comment on écrit correctement les mots d’une langue.

  • orthographe lexicale → comment on écrit un mot (ex: forêt avec un accent circonflexe)

  • orthographe grammaticale → les accords (en genre, nombre, personne) dans une phrase

Se greffe sur le rapport entre écrit et oral dans une langue.

Système de correspondance entre phonèmes (oral) et graphèmes (écrit, peut être lettres simples, lettres accentuées ou pourvu d’un signe auxiliaire (ex: cédille), ou des groupes de lettres (gu dans gué)).

Principes de l’orthographe :

  1. Principe phonocentrique :

  2. Principe morphologique : certains graphèmes (ex: s) n’ont pas de prononciation, ils ont une signification morphologique (marquer le pluriel).

  3. Principe différentiel : distingue des homonymes (ancre et encre) que l’oral confond.

  4. Principe traditionnel : explique qu’il est difficile de changer de convention, quand elle est adoptée, alors que la correspondance phonèmes/graphèmes évolue.

  5. Principe étymologique : certains graphèmes n’ont pas d’autre but que de marquer l’origine du mot dans lequel ils s’inscrivent (le g de doigt rappelle que le mot vient du latin digitum).

👉 l’orthographe français répond aux 5 principes

L’orthographe constitue une sorte de guide pour comprendre les règles grammaticales.

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Morphème

→ la plus petite unité de sens dans un mot

👉 c’est un petit morceau qui porte du sens ou une fonction grammaticale

2 types de morphèmes :

  1. Le radical (ou base) → donne le sens principal du mot (chant-er, le radical est « chant » → il évoque l’action d me chanter)

  2. Les affixes → modifient le sens ou la fonction du mot : préfixe (devant), suffixe (derrière), terminaisons grammaticales (-ent dans chantent)

Morphème lexical (point 1) - morphème grammatical (point 2).

Préfixe, suffixe sont des morphèmes derivationnels : ils sont susceptibles de modifier le sens de la base à laquelle ils sont accolés.

Les terminaisons grammaticales sont des morphèmes flexionnels : permettent d’indiquer les rapports des mots entre eux à l’intérieur d’une phrase, notamment de marquer la cohésion entre le nom et l’adjectif, via le phonème de l’accord.

Il arrive le morphème et le mot coïncident (ex: pour).

Dans les locutions et noms composés, le morphème se déploie sur plusieurs mots (d’abord, à priori, au fur et à mesure, loup-garou).

Cas particuliers :

  • création d’un amalgame : cas de à et le qui créent au

  • Morphèmes portemanteaux → morphèmes porteurs de plusieurs valeurs grammaticales : cas du possessif son qui indique à la fois la personne du possesseur et le genre et le nombre possède.

  • Morphèmes allomorphes → un même morphème peut se réaliser de façon différente selon le contexte lexical, phonologique ou morphologique dans lequel il s’insère : verbe aller dispose le 3 radicaux différents, de 3 formes différentes du morphème lexical de base → radicaux v- (vais, vas, va, vont), all- (allons, allez, allais…) et i- (irai, irais…) dans des distributions complémentaires.

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Mot

→ une unité de base du langage, à la fois porteuse de sens et utilisable seule ou avec d’autres mots pour former des phrases.

👉 ce qu’on trouve entre 2 espaces à l’écrit, ou entre 2 pauses à l’oral

  1. Il a une catégorie grammaticale : nom, verbe, adjectif, pronom, déterminant, préposition, conjonction, adverbe

  2. Il peut changer de forme selon la grammaire : certains variables (chats, chattes), d’autres invariables (très, toujours, mais, avec).

  3. Il peut être formé de plusieurs morphèmes : rapidement = rapide + -ment

À l’écrit : un mot est ce qui est séparé par des espaces.

!! Certains mots composés (porte-monnaie, aujourd’hui) sont considérés comme un seul mot grammatical même si ils contiennent plusieurs éléments.

  1. Mot graphique : suite de lettres entre 2 blancs (les blancs = les espaces)

  2. Mot phonétique : suite de sons entre 2 pauses → plusieurs mots graphiques peut lui correspondre. ex: aimais, aimait, aimaient. + phénomènes de liaison et élision (liaison du l’ et t’).

  1. Mot semantique : porteur d’une unité de sens ex: chaise dans « la chaise est cassée ».

  2. Mot lexical ou lexème : forme basique du mot graphique → celui dans le dico

Mot substantif : on lui donne des propriétés qu’il ne possède pas à lui seul, mais appartiennent au syntagme. Ex: Le père de la mariée a quitté la cérémonie. Syntagme = le père de la mariée ; père est le noyau du sujet.

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Syntagme

→ un groupe de mots qui forment une unité de sens et qui remplissent une fonction dans la phrase.

👉 c’est comme un bloc dans la phrase, centré autour d’un mot principal, qu’on appelle le noyau.

Ex: « le petit chat noir dort sur le canapé »

  • le petit chat noir (groupe de mots centré sur chat) → syntagme nominal

  • dort (le verbe est le noyau) → syntagme verbal

  • sur le canapé (centré sur canapé, introduit par sur) → syntagme prépositionnel

→ suite de morphèmes articulés autour d’un noyau accompagné de mots, ou suite de mots qui le déterminent.

Dans la construction du syntagme, on procède d’abord à la caractérisation du nom, avant de quantifier le groupe obtenu.

À l’intérieur de la phrase, c’est le syntagme qui est porteur de la fonction syntaxique (dans « Le mari de ma voisine lave sa voiture » le noyau du syntagme nominal est mari, c’est en fonction de lui que s’accorde le verbe).

Syntagme nominal → qu’il soit sujet ou non

Syntagme verbal → est constitué du noyau verbal et de ses compléments (manger une pomme ; Pierre est grand ; il va à Paris).

Syntagmes adjectival → noyau adjectival + compléments qui s’y rapportent (plus jolie, si jolie)

Syntagme adverbial → noyau adverbial + compléments qui s’y rapportent (plus gravement, parallèlement à cela, maintenant qu’il est parti, une fille bien)

Syntagme prépositionnel → noyau prépositionnel + ses compléments (prennent la forme d’un syntagme nominal → avant son départ). Occupé en général la fonction de complément.

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Lexicalisation et grammaticalisation

2 groupes :

  1. Mots lexicaux : noms, adjectifs, adverbes, verbes

  2. Mots grammaticaux : mots-outils, prépositions, conjonctions, déterminants

La création de nouveaux mots peut se faire par dérivation (1) → adjonction de préfixe et de suffixe à la base / ou par composition (2).

Le procédé par lequel on relie plusieurs unités lexicales pour les considérer comme des mots simples : la lexicalisation.

Exemples de lexicalisations :

  • Expressions figées : avoir le cafard → ce groupe de mots se comporte comme un seul bloc de sens, il est lexicalisé.

  • Verbes composés devenus un seul mot : par-dessus, aujourd’hui → devenu un mot ou une expression reconnue, ils sont lexicalisés.

  • Par dérivation : téléphoner (vient de téléphone + -er) → une fois utilisé régulièrement, ce verbe est lexicalisé.

La grammaticalisation est l’inverse de la lexicalisation.

→ processus par lequel u mot plein de sens (lexical) devient petit à petit un élément grammatical (un mot-outil) qui sert à organiser la phrase plutôt qu’à exprimer un sens correct.

Ex: « aller »

  • à l’origine, aller est un verbe lexical : je vais au marché → exprime un déplacement réel

  • Puis il est devenu auxiliaire pour former un futur proche : je vais manger → sert à marquer le temps, ne signifie plus « se déplacer » → cas de grammaticalisation

Autres ex :

  • « ne » → vient du latin non puis devient négation (une particule grammaticale)

  • « chez » → au départ un nom, devient une préposition pour marquer le lieu ou l’appartenance

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Locution (= paralexème)

→ un groupe de mots qui fonctionne comme un seul mot (une seule unité grammaticale), souvent avec un sens global qui n’est pas forcément déductible mot à mot.

👉 c’est un peu comme une expression figée ou stable, qui joue le rôle d’un mot simple, mais qui est composé de plusieurs mots.

Plusieurs types de locutions : locution verbale (prendre peur, avoir faim), nominale (chef-d’œuvre, pomme de terre), adjectivale (plein de, en colère), adverbiale (tout à coup, à peine, en effet), conjonctive (parce que, bien que, afin que), prépositive (au lieu de, grâce à, à propos de). On peut y ajouter la locution interjective → une interjection (Tonerre de Brest ! …).

son sens ne correspond pas à l’addition du sens de ses parties.

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Proposition

→ un groupe de mots qui contient au minimum un verbe conjugué, et qui peut former une phrase complète ou faire partie d’une phrase plus longue.

👉 une proposition = sujet + verbe conjugué (+ compléments)

Elle exprimée une idée complète, même si elle n’est pas toujours indépendante.

Exemples :

  • Phrase avec 1 seule proposition : le chat dort → proposition indépendante (elle a un sens complet, toute seule).

  • Phrase avec 2 propositions : je pars parce qu’il pleut → proposition principale (je pars) + proposition subordonnée (parce qu’il pleut).

3 types de propositions :

  1. Indépendante → peut exister seule : je travaille

    une phrase peut être composée de plusieurs propositions indépendantes coordonnées ou juxtaposées. Elle est appelée « phrase multiple ». Ex: le chat mange la souris et puis s’en va dormir.

  2. Coordonnée → reliée à une autre par une conjonction : je travaille et je lis

  3. Subordonnée → dépend d’une autre (principale) : je pars parce qu’il pleut → la « phrase complexe ».

Une articulation thème/rheme → constitue une unité prédicative.

Enchaînement de 3 propositions → le syllogisme

Association d’un sujet et d’un prédicat avec le cadre de l’analyse de la phrase.

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Phrase

→ suite de mots qui commencent par une majuscule et se termine par un signe de ponctuation forte : point (.), point d’interrogation (?), ou point d’exclamation (!)

👉 une phrase exprime une idée complète et peut être simple (associé à la proposition), complexe (associé à la subordination → il y a phrase complexe quand il y a 1 ou plusieurs propositions subordonnées) ou multiple (lorsque les propositions sont simplement coordonnées ou juxtaposées).

Phrase de proposition incise dans le discours rapporté (détruire, dit-elle) et phrase de proposition incidente, lorsque interruption, suspension, commentaire dans le discours (il viendra, j’espère ou le matin, vous le savez bien, n’est pas un moment où il est facile de l’appeler).

Pour désigner les anciennes phrases recomposées, on parle parfois de séquences.

Contient :

  • un verbe conjugué (mais pas toujours !)

  • Un sujet et un prédicat (le groupe verbal)

Sens moderne du mot = période (en réthorique) + proposition (en logique) + analyse des fonctions

→ « proposition simple ou réunion de propositions formant une unité d’expression et séparées dans l’écriture par des points ».

Il s’agit de la définition grammaticale. La phrase a plusieurs définitions différentes (notamment écrit/oral).

À l’oral : la phrase se définit comme une unité mélodique entre 2 pauses.

D’un point d vue semantique, la phrase est censée exprimer un sens complet.

En cas de phrase nominale → nom = prédicatif

Unité de communication (énonciative) ; plusieurs modalités (modalités interrogative, assertive, exclamative,…).

Phrase → unité de fonctionnement des règles de construction, de fonctions et d’accords.

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Texte

→ ensemble de phrases organisées qui forment un tout cohérent pour transmettre un message, une idée ou raconter qqch.

👉 plus grand qu’une phrase : un texte regroupe plusieurs phrases qui ont un lien logique entre elles.

Un texte a :

  1. Un début et une fin

  2. Un sujet (ou un thème)

  3. Une organisation logique (ordre d’idées, enchaînements, …)

  4. Une cohérence : les phrases vont bien ensemble

  5. Une cohésion : les phrases sont reliées entre elles (grâce à des mots de liaison, des reprises avec des pronoms ou des synonymes, etc.)

Le texte commencerait là où s’arrêterait la phrase complexe ou multiple.

Principe de successivité. Le texte n’est pas une phrase en plus grand → c’est une unité d’une autre nature.

L’unité de texte relève de l’énonciation (certains groupes de phrases forment dans leur ensemble un énoncé) se caractérise par un embrayage, une deixis.

Il y a un texte lorsqu’un groupe de phrases manifestent l’intention d’un locuteur dans une situation de communication particulière (ex : raconter une histoire, faire un discours, etc.).

D’autres disent que le texte serait + une unité de l’usage du langage (volonté de cohésion, volonté de continuité).

Une grammaire textuelle → combine les notions de deixis et d’anaphore.

Textes de l’oral (= entiers) ?

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Catégories grammaticales

→ les familles ou types de mots

👉 chaque mot appartient à une catégorie, selon sa fonction, sa forme et son rôle dans la phrase.

2 grands groupes (sur base de la variation en nombre) :

  1. Mots variables (changent selon le genre, le nombre, la personne…) : nom, déterminant, adjectif, pronom, verbe

  2. Mots invariables (ne changent jamais de forme) : adverbe, préposition, conjonction, interjection

Catégories :

  • animé / inanimé

  • nom concret / nom abstrait

  • nom commun / nom propre

  • masculin / féminin

Catégories non verbales :

  • seul le nom possède un genre propre. Le genre grammatical concerne aussi les classes d’adjectif, déterminant, pronom, participe.

  • Le nombre concerne les noms, adjectifs, déterminants, pronoms et verbes.

Catégories verbales :

  • verbe et sa conjuguaison → catégories du mode, du temps et de l’aspect

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Paradigme

→ un ensemble de formes possibles d’un mot selon ses variations grammaticales (comme le temps, la personne, le genre, le nombre…)

Exemple : aime, aimes, aime, aimons, aimez, aiment → paradigme du verbe aimer au présent de l’indicatif

Exemple : cheval, chevaux → paradigme du mot cheval au niveau du nombre

Paradigme verbal → conjugaison

Paradigme nominal → les cas et déclinaisons

→ l’ensemble des unités qui peuvent commuter avec une unité linguistique donnée = qui peuvent apparaître dans le même contexte qu’elle.

C’est l’optique distributionnaliste, qui procède par commutation → utilisée pour déterminer les classes de mots (est adverbe où d’emploi adverbial ce qui remplace un adverbe).

Son caractère unique est à remettre en question → cas du verbe « s’asseoir » soit je m’assieds, tu t’assieds, soit je m’assois, tu t’assois,… + n’est pas éternel.

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Genre

→ propriété de noms, pronoms, adjectifs et déterminants qui indique s’ils sont masculins ou féminins ; il leur fournit des morphèmes flexionnels.

👉 le genre grammatical ne correspond pas toujours au genre biologique (homme/femme), surtout pour les objets ou les idées

  • le genre est arbitraire pour les objets

  • il faut apprendre le genre avec le mot

Il y a soit 1 genre (donc pas de marquage du genre comme en persan), soit 2 genres (masculin et féminin), soit 3 genres (le neutre en anglais par ex, qui distingue les êtres inanimés des animés).

De l’ancienne langue à la nouvelle, certains noms ont changé de genre (cas de épée, erreur, jour, honneur).

Les noms sont marqués du genre dans le dico, les adjectifs, déterminants et participes par le transfert de l’accord.

À l’oral, le féminin ne s’entend pas.

Règle du « masculin l’emporte » + cas de la féminisation des noms de métiers.

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Nombre

→ une catégorie grammaticale qui indique si un mot est au singulier ou au pluriel (= système d’opposition)

👉 concerne les noms, adjectifs, déterminants, verbes, pronoms qui doivent tous s’accorder en nombre

  • certains sont irréguliers (cheval → chevaux)

  • les mots en -s, -x, -e au singulier ne changent pas au pluriel (nez, prix)

Deux formes de pluriel :

  • pluriel externe : une table, des tables

  • pluriel interne : des lunettes, des fiançailles (forme uns)

L’opposition du nombre en français est héritée du latin.

Singulier apparaît comme la forme non marquée, le pluriel marque (-s). À l’oral, audible que si liaison.

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Déclinaison et cas

Déclinaison → fait que les mots changent de forme selon leur fonction dans la phrase (sujet, complément, etc.)

👉 on parle surtout de noms, adjectifs, pronoms qui se modifient selon leur rôle grammatical

Cas → forme que prend un mot (souvent un nom, pronom, adjectif) selon sa fonction dans la phrase : sujet, complément d’objet, possession, etc.

👉 caractéristique des langues à déclinaisons mais il est presque disparu en français moderne

Exemple en français :

  • li rois (le roi, sujet) → cas sujet

  • le roi (le roi, objet) → cas régime

Le cas affecte le nom et le verbe, indique la pluralité et les modes d’expression du personnage qui parle, comme l’interrogation et l’ordre → désigner les modifications que leur emploi en discours fait subir aux mots.

selon la typologie, il existe 4 grands types de langue :

  1. Langues isolantes : chinois → ne peuvent être modifiées ni par flexion ni par dérivation. Relations grammaticales et catégories marquées par l’ordre des mots supplémentaires.

  2. Langues agglutinantes : turc → relations et catégories gramma s’expriment par addition des suffixes ou morphème radical.

  3. Langues polysynthétiques : groenlandais → relations gramma ajoutent des éléments à un radical unique, sans qu’aucune partie de la phrase ne puisse changer de place.

  4. Langues flexionnelles → caractérisées par leur marquage casuel, ou désinentiel.

On efface la notion de cas en forgeant la notion de complément.

Zones de la langue qui en ont encore : pronoms personnels (il/elle/lui) et relatifs (qui/que). Pour les noms, le français n’est plus une langue flexionnelle. Mais on garde aussi certains (ex: l’apostrophe)

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Personne

→ désigne qui fait l’action dans une phrase

👉 conjugue les verbes, accorde les pronoms et les adjectifs possessifs

On distingue personnes simples (je, tu, il/elle) et personnes complexes (nous, vous, ils/elles).

On distingue : personne locutive (1), personne allocutive (2), personne delocutive (3).

(→ celui qui parle (1), celui à qui on s’adresse (2), l’absent (3)).

Le pronom on sert de contournement de la désignation personnelle trop directe et la voix passive.

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Mode

→ une forme du verbe qui indique l’attitude du locuteur par rapport à l’action : est-ce qu’il affirme ? doute ? donne un ordre ? exprime un souhait ? etc.

👉 exprime l’intention ou la manière de présenter l’action.

6 modes :

  • modes personnels indicatif, subjonctif, impératif mode défini à partir de la personne

  • modes impersonnelsinfinitif, participe, gérondif mode défini à partir du verbe (coverbe → aux)

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Temps

→ élément du verbe qui indique à quel moment se déroule l’action (passe, présent, futur)

👉 exprime quand l’action se produit par rapport au moment où l’on parle.

Chaque mot verbal a plusieurs temps.

On mélange des termes de temps avec des termes d’aspect (imparfait, plus-que-parfait), de modalité (conditionnel (futur du passé)), d’inspiration chronologique (antérieur), ou morphologique (simple, composé).

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Aspect

→ propriété du verbe qui permet de montrer comme se déroule une action dans le temps, indépendamment du moment où elle a lieu

👉 le temps indique quand (passé, présent, futur)

👉 l’aspect indique comment l’action se déroule

  • est-elle terminée ?

  • est-elle en train de se faire ?

  • est-elle répétée ?

  • a-t-elle duré ?

→ mise en rapport de l’analyse du point de vue et des moyens dont dispose une langue pour l’exprimer. La partie de la langue la plus concernée par l’aspect est le verbe.

Grandes catégories de l’aspect :

  1. Aspect lexical : concerne la nature même du verbe → la manière dont le sens du verbe lui-même exprime une idée de durée, de déroulement, de résultat, etc.

    exemple : savoir = état → dure dans le temps, sans début/fin claire

    exemple : marcher = activité → dure aussi mais au déroulement

  2. Aspect extensif : fait partie des variations aspectuelles notamment dans la façon dont une action s’étend dans le temps ou dans l’espace. On s’intéresse à l’intensité, l’ampleur de l’action.

    exemple : il mangea tout le gâteau → l’aspect extensif est marqué par « tout », qui montre que l’action a couvert entièrement son objet.

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Voix

→ propriété du verbe qui indique le rapport entre le sujet et l’action : est-ce que le sujet fait l’action, subit l’action ou est-il indirectement concerné ?

3 voix principales :

  1. voix active : le chat mange la sourisfait l’action = structure agent-action

  2. voix passive : la souris est mangée par le chatsubit l’action = structure patient-action

  3. voix pronominale : le chat se lave / ils se parlentfait l’action sur lui-même (ou semble impliqué) = à la fois agent et patient de l’action ; reprend tous les cas où la structure agentive du verbe ne peut être décrite comme active ou passive. Ex: la Diathèse factitive (faire faire, ce n’est pas faire).

Diathèse = voix

La phrase passive cesse en langue française d’être une catégorie du verbe (le passif) pour devenir une tournure périphrastique.

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Parties du discours

→ les catégories de mots selon leur fonction grammaticale dans la langue.

8 principales : nom, déterminant, adjectif, pronom, verbe, adverbe, préposition, conjonction (+ parfois interjection).

Sont variables : les noms, déterminants, adjectifs et pronoms (ils s’accordent et se conjuguent)

Sont invariables : les adverbes, prépositions, conjonctions

Chaque partie au discours à un rôle spécifique dans la phrase, et c’est ce rôle qui permet de classer les mots.

Première classification → tout mot, en grec, relève d’1 des 8 parties du discours et d’une seule. En français, on hérite de cette conception.

La classification repose sur des critères morpho-syntaxiques et sur des critères sémantiques. Ex: le nom est un mot porteur d’un genre et d’un nombre qui sert à désigner les êtres animés et les choses.

→ en grammaire française : 9 classes (l’interjection en +)

Notion d’incidence (critère distinctif des parties de langue

  • Nom : lumière = n’a d’autre support que lui-même → incidence interne

  • Adjectif et verbe : lumineux et allumer = apportent chacun une signification qui nécessite un support extérieur : un objet lumineux et Pierre allumeincidence externe

  • Adverbe : lumineusement = support qui nécessite comme support extérieur une relation entre 2 termes : Pierre expose lumineusement sa théorieincidence externe du second degré

Tous les mots qui peuvent apparaître à la même position appartiennent à la même partie → voir déterminants

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Nom

→ sert à désigner une personne, un animal, une chose, un lieu, une idée, un sentiment, etc.

👉 l’un des éléments centraux d’une phrase : c’est souvent autour du nom que la phrase s’organise

Propriété : désignation (nom de personne, chose, idée,…), genre (masculin ou féminin), nombre (singulier ou pluriel), accompagné d’un déterminant (le plus souvent).

2 catégories :

  1. Nom commun : désigne un être ou une chose en général + varie au pluriel

  2. Nom propre : désigne un être ou un lieu unique, avec une majuscule + ne varie généralement pas au pluriel + ne prend pas de déterminant

Au 12e, on sépare le nom de l’adjectif.

Le nom est un mot d’extension immédiate → pourvu de la catégorie du genre et susceptible de varier en genre et en nombre.

L’adjectif est un mot d’extension médiate

Nom sert de noyau au syntagme nominal.

Nom peut être simple ou composé.

Séparation nom animé / nom non animé → notamment les pronoms des 1er et 2e personnes (je, tu) réservés en principe à des animés.

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Pronom

→ mot qui remplace un nom ou un groupe nominal pour éviter les répétitions dans une phrase

👉 permet de renvoyer à quelqu’un ou qqch sans le nommer directement

Aristote le classe dans les « mots de liaison » avec les articles, conjonctions et prépositions.

Def = un mot mis à la place d’un nom ou un syntagme et même un adjectif (ex: Attentif, je le suis) ou à une préposition (je le pense).

Catégories :

  • de la personne : je, tu, il

  • du genre : le, la

  • du nombre : le, les

  • du cas : le, lui

Sont conjoints : je, tu, il, le → lorsqu’ils ne peuvent être séparés du verbe que par le 1er élément de la négation (ne) ou par un autre conjoint = dit « clitiques » et « atones ».

Sont disjoints : moi, toi, lui, … → toniques, autonomes en détachement (Moi, je pars) ou derrière une préposition (après toi).

Autres pronoms :

  • possessifs : le mien

  • démonstratifs : ceux-ci

  • indéfinis : certains

  • interrogatifs : lequel, qui

  • relatifs : qui, où → varient en cas et introduisent une subordonnée avec un adjectif ou un nom’(L’homme qui rit ; Qui dort dîne).

Extension catégorielle (celle du nom = notionnelle).

Les catégories citées plus haut sont les catégories essentielles, seulement, on va les rétrécir, les restreindre → les anciens pronoms essentiels sont sujet à la pronominalisation et deviennent des pronoms accidentels.

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Article

→ un petit mot qui accompagne un nom pour préciser s’il est connu, inconnu, comptable, ou non comptable.

Fait partie du déterminant, et il s’accorde en genre et en nombre avec le nom qu’il accompagne.

3 types d’articles en français :

  1. Article défini : désigne qqch de connu, identifié → le, la, l’, les

  2. Article indéfini : présente qqch de non identifié, inconnu → un, une, des

  3. Article partitif : désigne une partie d’un tout, une quantité non comptable → du, de la, de l’, des (je veux du pain → pas un pain entier, mais une portion)

  4. Article zéro : manque d’article dans la phrase → dans des énumérations, des énoncés proverbiaux, des noms propres

Un élément liant dans la chaîne de mots (existe en grec mais pas en latin).

Fonction essentielle de l’article → la determination

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Déterminant

→ mot qui accompagne le nom pour introduire ce nom et donner des informations sur lui : quantité, possession, identité, rapport au locuteur, etc.

👉 fait partie du groupe nominal : il s’accorde toujours en genre et en nombre avec le nom

Catégories :

  • définis : désignent qqch de connu/précis → le, la, l’, les

  • indéfinis : introduisent un nom inconnu/général → une, un, des, certain, quelques

  • partitifs : indiquent une quantité non comptée → du, de la, de l’, des

  • possessifs atones : marquent la possession → mon, ma, mes, ton, notre, leur

  • démonstratifs : montrent, désignent dans l’espace/le discours → ce, cette, ces, cet

  • interrogatifs/exclamatifs : servent à poser une question ou une exclamation → quel, quelle, quels, quelles

  • numéraux cardinaux : donnent une quantité précise → un, deux, trois, cent

Tous les anciens adjectifs rejoignent l’article → ne restent aux adjectifs que les qualificatifs (tendre), les possessifs toniques (mien une mienne cousine) et les numéraux ordinaux (deuxième).

Notion de déterminant grâce au distributionnalisme.

Les 2 techniques d’analyse et de description principales (y’en a d’autres) du distributionnalisme :

  • la commutation : on fait commuter des sons ou suites de sons → tous les mots qui commutent entre eux sur un même axe, qui peuvent apparaître à la même position, appartiennent à la même classe.

  • la combinaison : on combine des sons ou des suites de sons sur un axe syntagmatique → permet de voir si des éléments sont compatibles (ex: si 1 déterminant est combinable avec un adjectif (un joli pigeon), 2 déterminants sont mutuellement exclusifs (le un pigeon)).

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Adjectif

→ un mot qui accompagne un nom pour le qualifier ou donner des infos sur lui : sa couleur, sa forme, sa taille, son état, son origine, son caractère, etc.

👉 s’accorde toujours en genre et en nombre avec le nom qu’il qualifie.

Types :

  • qualificatif : donne une qualité ou caractéristique → joli, rapide, froid, vert

  • relationnel : indique une appartenance ou un domaine → scolaire, médical, musical

  • numéral : indique une quantité ou un ordre → trois, premier, second

  • indéfini : donne une idée vague de quantité/identité → chaque, plusieurs, tout

  • interrogatif/exclamatif : sert à poser une question ou marquer une exclamation → quel film ? / quelle surprise !

Peut se placer avant ou après le nom. La place dépend du sens et d la nature de l’adjectif.

L’accord de l’adjectif lui permet de varier en genre et en nombre.

Destiné à la fonction d’épithète ou attribut.

Avec le début de la notion de déterminant, on regroupe l’article, le démonstratif, l’interrogatif-exclamatif, le relatif et le numéral cardinal. Reste le qualificatif et le numéral ordinal + possessif et indéfini à la adjectif.

Extension médiate (ex: rouge à besoin d’un support pour être appliqué sinon on ne sait pas de quel objet on parle).

Il est complément du nom mais peut aussi être complément du verbe (ex: il bronze idiot, il parle net, elle est grande).

Constitue le noyau d’un syntagme adjectival qui réunit autour de lui les compléments qui s’y rapportent (une fille belle à mourir ; une bouteille pleine d’eau).

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Adverbe

→ un mot invariable qui est à modifier ou préciser le sens : d’un verbe, un adjectif ou un autre adverbe voire d’une phrase entière.

👉 ne s’accorde jamais

Catégories :

  • manière : comment ? → bien, mal, vite, doucement

  • temps : quand ? → hier, bientôt, souvent

  • lieu : où ? → ici, là, dehors, partout

  • quantité : combien ? → beaucoup, trop peu, assez

  • affirmation : oui → oui, bien sûr, évidemment

  • négation : non → non, jamais, aucunement

  • doute : incertitude → peut-être, probablement

  • comparaison : comparaison → plus, moins, aussi…que

au début, l’adverbe ne se rapportait qu’au verbe. Plus tard, se rapporte aussi à l’adjectif et à l’adverbe.

-amment et -emment des adjectifs en -ant et -ent le basique → -ment

Il existe des cas adverbes variables : cas de tout adverbe devant un nom féminin par une consonne → elles sont toutes petites ; on trouve aussi des adverbes qui se rapportent à des prépositions (juste devant la porte), des articles (il a bien des ennuis) et des noms (c’est tout Pierre, même Pierre est parti, elle est très femme, la quasi-totalité).

👇 Adverbe : relation de second degré avec le nom → ne porte pas sur un terme mais sur la relation qui unit 2 termes

Extension médiate au second degré

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Verbe

→ le mot le plus important de la phrase : il exprime l’action ou un état

Il indique qui fait l’action, quand elle a lieu, et parfois comment elle se déroule.

Verbe varie selon plusieurs critères : personne, nombre, temps, mode, voix. La voix n’est pas propre au verbe, elle concerne la structure de toute la phrase.

2 grandes sortes de verbes :

  1. verbes d’action : expriment une activité ou un mouvement → manger, courir, chanter

  2. verbes copules : décrivent une situation, une condition → être, sembler, rester (relie l’attribut à son sujet)

  3. verbes d’état : il penche

  • verbe transitif → soit transitif direct (complément est direct), soit transitif indirect (complément introduit par préposition), soit bi-transitif (2 types de compléments), soit intransitif (sans complément).

  • verbe supports : semblent n’exister que pour fournir au complément les indications de temps’ de mode et d’aspect → prendre la fuite, avoir peur, faire le point

3 groupes de verbes : -er sauf aller (1), -ir (2), verbes irréguliers (3).

Le verbe est le noyau de la phrase.

Statut de la classe de mots.

Extension médiate (à besoin d’un support). Fonctionnement prototypique est d’ordre prédicatif. Pourvu de marques spécifiques de la conjugaison.

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Préposition

→ petit mot invariable qui sert à introduire un complément. Elle crée un lien entre les mots d’une phrase, en indiquant : un lieu (à Paris), un temps (depuis hier), une cause, un but, une manière, etc.

👉 introduit souvent un groupe nominal ou un infinitif ou un adjectif, un adverbe, un pronom ex: elle pense à lui.

  • prépositions par nature : à, de, en, pour, chez, avec….

  • prépositions par emploi : d’après, hors de, pour ce qui concerne, à cause de, durant, concernant, excepté, genre, point de vue

Il existe des cas où la préposition est employée sans complément (il est venu avec, j’ai voté pour).

Hypothèse dérive sur adverbe. L’adverbe originel (de) serait venir s’insérer entre le verbe (venir) et son complément (la mer) pour préciser les rapports de signification d’origine.

Est le noyau du syntagme prépositionnel auquel il faut trouver un support.

Le syntagme prépositionnel permet de relier des syntagmes entre eux. Ex: le château (syntagme nominal) de (préposition) ma mère (syntagme nominal).

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Conjonction

→ mot invariable qui sert à lier des mots ou des prépositions dans une phrase. Permet de construire des phrases complexes et d’exprimer des relations logiques : addition, opposition, cause, conséquence, condition, etc.

  • conjonctions de coordination : lient des mots ou propositions de même fonction mais pas forcément de même nature → et, mais, ou, donc, car, ni, or

  • conjonctions de subordination : introduisent une proposition subordonnée (qui dépend d’une principale) → que, parce que, si, quand, comme, bien que…

→ proposition coordonnée

→ proposition juxtaposée

« Donc » deviner un adverbe de liaison → cependant, ensuite, puis…

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Interjection

→ un mot ou un groupe de mots invariables qui sert à exprimer une émotion, une réaction spontanée, un ordre ou un bruit. Elle est souvent isolée de la phrase, parfois suivie d’un point d’exclamation.

Exemples :

  • joie / surprise : Oh ! Ah ! Super ! Génial !

  • Douleur / peur : Aïe ! Ouille ! Houlà !

  • Colère / agacement : zut ! Mince ! Eh bien !

Absence d’article. Est une partie au discours.

Un mot qui interrompt la séquence à l’intérieur de laquelle sont organisées les autres parties du discours : « la chair est triste, hélas, et j’ai lu tous les livres »

Pas de dépendance dans la phrase dans laquelle elle est intercalée. Pas de réelle fonction syntaxique.

L’expression d’une modalité énonciative.

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Ordre des mots et détachement

→ ordre de mots en français est relativement fixe (surtout dans phrase affirmative simple)

Ordre classique de la phrase :

Sujet + Verbe + Complément = théorie de l’ordre direct

→ quelques variations : adjectif (peut être placé avant ou après le nom) adverbe (souvent placé après le verbe)

Le détachement est une technique qui consiste à placer un élément de la phrase en dehors de sa place habituelle, souvent en début ou en fin de phrase, pour le mettre en valeur.

Types de détachement :

  • thématique (en tête) : on place le mot ou groupe en début pour le thème → ce film, je l’ai adoré

  • en fin de phrase : on isole un complément pour l’insister → il est très doué, ce garçon

  • apposition : un mot ou groupe placé à côté d’un nom, souvent entre virgules → mon frère, un grand sportif, est parti

  • incises : ajouts entre virgule dans une phrase → Paul, tu le sais bien, est gentil

On parle de détachement ou dislocation lorsqu’une fonction ou un constituant font l’objet d’un déplacement ou d’une réduplication dans la phrase.

On parle d’extraction, de focalisation et de clivage lorsque le détachement met en ouverte un outil spécifique comme le présentation c’est…que

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Transformation

→ désigne le changement de forme d’une phrase tout en gardant le sens de base. C’est un outil essentiel pour comprendre comment fonctionne la langue : cela permet de varier le style, changer de point de vue, ou réécrire une idée autrement.

👉 modification grammaticale appliquée à une phrase pour : changer sa forme (affirmative, négative, interrogative,…), passer de l’actif au passif, remplacer un mot par un pronom, changer le temps verbal, réorganiser l’ordre des mots

on transforme la structure mais on conserve le sens essentiel

Il existe 2 types de règles :

  1. Règles de réécriture

  2. Règles de transformation