1/55
Looks like no tags are added yet.
Name | Mastery | Learn | Test | Matching | Spaced |
---|
No study sessions yet.
Ecole socio-structurelle (modèle de Columbia; Lazarsfeld)
Déterminants principaux du vote:
1) statut socio-économique
2) religion
3) lieu de résidence
- Forte prédisposition du vote, en fonction des caractéristiques du groupe auquel individu appartient
- Individus savent bien avant l'élection pour qui vont voter
- Campagne électorale = rôle limité
Ecole psycho-sociologique (modèle de Michigan; Campbell)
• Centré sur l’individu
• Accent sur l’identification partisane : affectif, héritage d’enfance
• Détermination du vote : loyauté à un parti
• Accent sur la stabilité des préférences partisanes comme Columbia
Ecole du choix rationnel (école de Rochester; Downs)
• Accent sur les décisions au niveau individuel
• Détermination du vote : calcul d’utilité (homo politicus)
• Vote pour le candidat le plus proche de ses idées
Lacunes des modèles classiques: pouvoir explicatif (de plus en plus) limité et déclin des facteurs explicatifs "lourds" (sociologiques ou psycho-sociologiques)
1) Changements dans structure sociale → déclin loyautés traditionnelles (classe, religion, identification partisane)
2) Développement de l'éducation→ électorat plus indépendant et volatile
3) Montée en puissance des médias audio-visuels (télévision), électroniques, marketing politique
→ plus de poids des campagnes électorales
Lacunes des modèles classiques: conception simpliste (homogène) de l'électorat
1) Citoyen/nes se différencient en termes de motivation (intérêt pour politique) et de capacités cognitives (compétence politique)
2) Intérêt → degré d'attention à la campagne
3) Compétence → capacité à capter messages, à les digérer et à les utiliser
4) Intérêt et compétence jouent un rôle clé dans les processus de formation des opinions
Lacunes des modèles classiques: focalisation excessive sur les électeurs et insuffisante prise
en compte du contexte
1) Opinions individuelles se forment pas dans vide politique, mais dans contexte institutionnel et politique bprécis
2) Contexte influence formation d'opinions et vote
3) "L'offre" politique (partis, candidats, campagne électorale) importe autant que "demande" (caractéristiques et préférences des votants)
Recherche électorale: développements récents
1) Prise en compte des facteurs de court terme
2) Prise en compte du contexte
3) Prise en compte de l'hétérogénéité de l'électorat
4) Prise en compte de l'effet conjoint des facteurs individuels et des
facteurs contextuels
Apports des modèles classiques: Explication du vote UDC (le vote d'enjeu) → transformation du clivage de classe
- Traditionnellement, classes populaires votaient à gauche (PS) --> transfert de voix des classes populaires de gauche vers l'UDC
- Conclusion: clivage de classe s'est transformé, mais continue d'influencer comportement électoral → spécialistes socio-culturels sont devenus bastion de gauche; classes populaires et l'ancienne classe moyenne sont devenus bastion UDC
- clivage entre "gagnants" et "perdants" de globalisation
Apports des modèles plus récents: Explication du vote UDC → le vote d'enjeu
- Facteurs long terme ont perdu poids au profit facteurs court terme, tels que "vote d'enjeu"
- électeur/trice va voter pour parti le + proche de lui/elle sur enjeux importants → modèle de "proximité", dérivé du choix rationnel
- Ou électeur/trice va voter pour parti qui "possède" l'enjeu jugé + important, càd parti qui est réputé + actif et/ou + compétent sur enjeu; "vote selon possession de l'enjeu" → selon second modèle, partis qui "possèdent" enjeux + importants en tirent profit électoralement
Explication du succès de l'UDC: Ouverture comparative
1) Partis populistes anti-étrangers (et anti-UE) ont
progressé un peu partout en Europe
2) Populisme de droite a aussi percé aux Etats-Unis (2016)
Apport des modèles plus récents: le vote d'enjeu pour les Verts
- Vote selon possession de l'enjeu environnemental - élections fédérales 2019 → "parti + compétent" pour personnes
qui mentionnent l'environnement comme "problème + important"
Le vote pour les Vert.e.s: La concurrence entre PS et Vert.e.s
- Mesure: probabilité de vote au niveau individuel → Question: "Quelles chances y a-t-il que vous votiez un jour pour le parti X?" (échelle de 0 à 10) → 1/3 des électeurs/trices ont probabilité identique de voter PS ou Vert.e.s et 1/3 ont probabilité très similaire (une à deux points de différence)
- Conclusion: PS et Vert.e.s partage quasiment même électorat: plutôt féminin, jeune, urbain, athée, éduqué, nelle classe moyenne ("spécialistes socio- culturels"), de gauche, europhile, solidaire, écolo → votants de gauche finissent par voter pour PS plutôt que pour Vert.e.s (concurrence "asymétrique")
Age, sexe et participation politique: faible participation est-elle un problème?
- Vision classique: abstentionnisme affaiblit légitimité des décisions
- Vision alternative: faible participation pas nécessairement problème → abstention peut traduire de l'indifférence, manque
d'information ou accord avec décisions prises
→ Faible participation devient problème si l'abstention n'est pas distribuée équitablement au sein de pop. → si certains groupes sont systématiquement sous-
représentés parmi votant.e.s → cas d'inégalité de participation (genre, âge, éducation, revenu, etc.)
Age: Les trois effets d'âge
1) Cycle de vie et vieillissement biologique: l'âge affecte
participation via l'intégration sociale et l'expérience politique → participation augmente avec l'âge (mariage/enfants, carrièreprofessionnelle), avant de chuter dans le grand âge (isolement, santé)
2) Effet de cohorte (ou "générationnel"): événements qui touchent tous individus d'une même cohorte → participation est systématiquement plus/moins élevée pour une génération donnée (exemple: sens du devoir civique aurait reculé d'une génération à l'autre)
3) Effet de période: événements affectant toutes les cohortes au même moment
→ participation augmente/diminue pour tout le monde
Sexe et participation politique
- Facteurs socio-structurels ("ressources")
1) Moindre intégration sociale/professionnelle des femmes
2) Surreprésentation des femmes parmi états matrimoniaux favorisant l'isolement social (veuvage)
- Facteurs socio-culturels: Persistance modèles traditionnels du rôle des femmes
- Facteurs institutionnels: Octroi tardif droit de vote aux femmes
Thèse "révisionniste": Effet de rattrapage ou de convergence: accroissement de l'intégration sociale/professionnelle des femmes → "fossé de genre" en termes participation politique a disparu --> SAUF POUR LES FEMMES + AGÉES
Élections fédérales 2023:
- Recul des Vert.e.s et VertsLibéraux --> sièges perdus en 2023 compensés par le nb de sièges obtenus entre 2015-2019
- Nouvelle progression de l'UDC reparti à la hausse (28,6%) --> sièges récupérés en 2023 ne compensent pas le nb de sièges perdus entre 2015-2019
Force des partis au Conseil national par région linguistique:
- Suisse alémanique: UDC + fort
- Suisse romande: Gauche + fort
- Tessin: Lega (parti populiste qui concurrence UDC) + fort
Système de partis tripolaire:
Depuis fin 1990s: système tripolaire (approximativement 30% pour chaque groupe)
- Droite modérée = plusieurs partis
- Gauche = plusieurs partis
- UDC = toute seule
Système de gouvernement (ou “régime”):
Conseil National (du peuple) (200 sièges)
Conseil des Etats (des cantons) (46 sièges)
Critères pour connaitre le régime:
- Mode d’élection du gouvernement
- Rapports gouvernement — parlement → degré de séparation des pouvoirs → plus il y a indépendance entre gouv — parlement, plus il y a séparation des pouvoirs
Qu'est-ce que le système parlementaire?
1) élection indirecte du gouvernement par le parlementaire
2) pouvoir exécutif exercé collectivement (Premier/ère ministre et Conseil des ministres)
3) Contrôle mutuel entre gouvernement er parlement --> force le gouvernement et le parlement à coopérer --> fusion des pouvoirs législatifs et exécutifs
Ex: Grande-Bretagne
Qu'est-ce que le système présidentiel?
1) élection directe du/de la président.e par le peuple
2) concentration des pouvoirs exécutifs dans les mains du/de la président.e
3) indépendance mutuelle entre président.e et parlement --> séparation des pouvoirs législatifs et exécutifs (checks and balances)
Ex: USA
Gouvernement en Suisse:(régime hybride)
• Election du CF (gouvernement) par le Parlement
• Indépendance entre le CF et le PF (Pas de dissolution ou de motion de censure)
• Partage du pouvoir entre les partis
• 7 membres au CF : même pouvoir, décision collégiale
• Attribution d’un siège au CF par proportionnalité au Parlement
Les élections parlementaires ont peu d’impact sur la composition du gouv
Qu'est-ce que la concordance?
Deux dimensions:
1) règle arithmétique (proportionnalité)
2) règle politique, ligne de conduite (consensus)
Qu'est-ce que la concordance arithmétique (proportionnalité)?
Composition du Conseil fédéral selon la règle proportionnelle --> nombre de sièges au Conseil fédéral en fonction du nb de sièges au Parlement --> cooptation progressive des 4 principaux partis
Qu'est-ce que la concordance politique?
Composition du conseil fédéral sur la base de la capacité des partis à s'entendre et à gouverner ensemble
Partis: respects du consensus et loyauté envers le gouvernement
Conseillers fédéraux: respect de la collégialité
--> Elle n'est plus respectée (un parti gouvernemental s'oppose souvent au gouvernement)
Suisse: démocratie directe
20e siècle: moitié de tous les votes populaires au monde au niveau national
Possibilité de s'exprimer sur des objets concrets; droit de codécision du peuple sur la définition des politiques --> augmente la légitimité/acceptabilité des décisions
Trois grandes institutions en Suisse:
1) Initiative populaire
2) Référendum obligatoire
3) Référendum facultatif
Initiative populaire:
Un comité propose une modification de la Constitution; 100,000 signatures; vote populaire à la double majorité du peuple et des cantons
Référendum obligatoire:
Modification de la Constitution proposée par les autorités; vote populaire à la double majorité du peuple et des cantons
Référendum facultatif:
50,000 signatures; opposition à une loi votée par le parlement; vote à la majorité simple du peuple
Conséquences de la démocratie en Suisse:
1) En Suisse, la démocratie directe concurrence les élections
2) Multiplication des scrutins populaires --> réduit le taux de participations aux élections
3) Possibilité de corriger "après-coup" une décision du parlement --> réduit le poids du parlement dans processus législatifs et l'importance des élections parlementaires
Fédéralisme: Définition 1: Division du pouvoir sur base territoriale:
Le fédéralisme est une organisation politique dans laquelle les
activités du gouvernement sont divisées entre les gouvernements régionaux et un gouvernement central, de sorte que chaque niveau de gouvernement décide sur ses activités
--> Etat fédéral versus Etat unitaire
Fédéralisme: Définition 2: Division du pouvoir sans rapports hiérarchiques:
Le fédéralisme implique une distribution fondamentale du pouvoir
entre de multiples centres (...), pas la délégation de pouvoirs d'un centre unique, comme dans un système pyramidal
-->Fédéralisme territorial et fédéralisme non-territorial
Autres caractéristiques du fédéralisme:
1) Parlement bicaméral avec 2e Chambre "forte"
2) Constitution écrite difficile à amender
3) Court suprême ou Cour constitutionnelle spéciale
NOTE: la Suisse n'est pas un état fédéral sans exceptions car elle n'a pas de "Cour Suprême" qui peut déroger aux décisions du gouvernement!!!
En Suisse: 2 types d'influences du fédéralisme
1) bicamérisme parfait (bicamérisme intégral)
2) système de partis
Parlement fédérale: Bicamérisme parfait:
2 chambres ont les mêmes prérogatives:
1) conseil national (du PEUPLE) (200 sièges): nb de sièges proportionnel à la population des cantons
2) Conseil des Etats (CANTONS) (46 sièges): 2 sièges pour chaque canton
--> fédéralisme conduit à la surreprésentation des petits cantons (catholiques) au parlement fédéral (CdE)
Système de partis:
1) cantons servent de circonscriptions électorales --> importance du contexte cantonal réduit le caractère national des élections
2) grandes différences des systèmes de partis d'un canton à l'autre --> fédéralisme contribue à la fragmentation globale au niveau fédéral
3) partis nationaux = fédérations de partis cantonaux --> fédéralisme réduit la cohérence interne des partis
Système électoral:
Règles qui définissent comment on traduit les suffrages en
sièges, et comment on distribue les sièges entres les partis
2 grands types de système électoral:
1) système majoritaire
2) système proportionnel
Système majoritaire:
Utilise la règle de la majorité comme critère pour convertir les
voix en sièges: parti ou candidat.e ayant obtenu la majorité absolue, ou parti ou candidat.e ayant obtenu plus de voix que les autres, l'emporte
Système proportionnel:
Distribue les sièges "proportionnellement" au vote --> représente plus fidèlement les votes des électeurs/trices que le système majoritaire
"Loi" de Duverger (1951):
Lien étroit entre système électoral et système de partis: système proportionnel favorise le multipartisme, système majoritaire favorise les grands partis, voire le bipartisme
"Loi" de Duverger: Deux effets du système majoritaire:
1) effet mécanique
2) effet psychologique
Effet mécanique (loi de duverger):
conversion des voix en sièges; grands partis sont surreprésentés; petits partis sont sous-représentés→ les voix exprimées pour les petits partis sont perdues
Effet psychologique:
Dû aux anticipations de l'effet mécanique du système majoritaire, de la part des partis et des votant.es→ petits partis vont renoncer à se présenter; s'ils se présentent, les votant/es vont renoncer à voter pour eux
Autres facteurs qui déterminent degré de proportionnalité dans système proportionnel: le quorum "légal" et le quorum "naturel"
1) quorum légal: seuil minimal pour obtenir des sièges, p.ex. 5% des suffrages exprimés
2) quorum naturel: découpage en circonscriptions et nombre de sièges par circonscription (environ 20%)
un système proportionnel avec un quorum légal et/ou naturel élevé se rapproche de la logique d'un système majoritaire, c'est- à-dire qu'il favorise les grands partis
Système électoral: Conseil des Etats:
Système majoritaire à deux tours dans la plupart des cantons, système proportionnel dans deux cantons (NE, JU) → favorise les partis forts localement et/ou capables de faire alliance
Système électoral en Suisse: Conseil national:
Système proportionnel dans les cantons avec plus d'un siège → favorise la fragmentation du système de partis, en particulier dans les grands cantons
Système majoritaire dans les petits cantons avec un seul siège → favorise les partis forts localement et/ou capables de faire alliance, les grands partis sont favorisés par le quorum naturel
Conséquences du système électoral (1): Sous-représentation de l'UDC au Conseil des Etats
1) profil du parti marqué = arme à double tranchant
2) Avantage dans une élection au système proportionnel (mobilisation)
3) Désavantage dans une élection au système majoritaire (limite la possibilité d'alliance et la capacité à "ratisser large")
Conséquences du système électoral (2): Surreprésentation du PDC et du PLR au Conseil des Etats
1) Deux partis de la droite modérée, historiquement assez forts dans
les petits cantons catholiques
2) Situation inverse à celle de l'UDC: PDC et PLR sont avantagés dans les élections au système majoritaire, mais à la peine dans les élections au système proportionnel
Conséquences du système électoral (3): Fonction législative du Parlement
Différences de composition → différences de préférences → pas
toujours facile pour les deux Chambres de se mettre d'accord sur un même texte législatif
Clivages politiques:
Combinaison d'orientations selon des intérêts ancrés dans la structure sociale, d'orientations culturelles/idéologiques enracinées dans le système normatif et de modèles de comportements exprimés dans l'appartenance à une organisations et repérable dans l'action
Trois composantes des clivages politiques (Bartolini/Mair) --> faut tout les composants pour que ça soit considéré comme un clivage politique
1) Structurelle-empirique: division sociale ou culturelle (langue,
religion, classe sociale, etc.) --> PAS DE CLIVAGE LINGUISTIQUE EN SUISSE SELON CETTE DÉFINITION
2) Culturelle-normative: représentations et valeurs communes au groupe et distinctes de celles des autres groupes
3) Politique-organisationnelle: parti ou autre organisation qui "articule" et "mobilise" le clivage
Clivages traditionnels:
La division de la société en blocs d'électeurs. Clivages fracturant la société --> religieux, linguistiques, de classes, ville-campagne
Nouveaux clivages (Sciarini)
Matérialiste vs post-matérialiste; ouverture vs traditions ou gagnants vs perdants ("clivage de globalisation")
Nombreux clivages → nombreux partis
Synthèse: systèmes de partis:
Fédéralisme, système proportionnel, nombreux clivages
→ Système de partis "fragmenté" (nombre élevé de partis)
Transformation des rapports de force:
1)Montée en puissance de l'UDC, vague verte en 2019, reflux en 2023
2) Déclin des deux partis "historiques" de la droite modérée
3) Recul (par vagues) du PS
Transformation des lignes de conflit sous-jacentes:
1) Affirmation du clivage de globalisation: opposition ouverture- traditions (ou intégration-démarcation)
2) Importance croissante du "vote d'enjeu": immigration/asile; environnement/climat