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(Introduction) Quelles dynamiques majeures caractérisent le monde depuis la fin des années 1980 selon le début du chapitre ?
Le monde entre dans une phase de mondialisation accélérée, marquée par une forte interconnexion des échanges humains, technologiques et financiers, et par l’extension du capitalisme aux anciens pays communistes.
On observe une forte croissance démographique et une urbanisation sans précédent, avec une amélioration générale des conditions de vie mais aussi une montée des inégalités.
Les activités humaines exercent une pression croissante sur l’environnement, provoquant un dérèglement climatique, une perte de biodiversité et l’émergence du concept d’Anthropocène.
(I Introduction — Une humanité en route vers son apogée démographique) Quels grands bouleversements démographiques ont marqué le monde depuis 1930 ?
La population mondiale a doublé deux fois depuis 1930, passant de 2 à 8 milliards d’habitants en moins d’un siècle.
Le rythme de croissance ralentit, mais les humains sont de plus en plus nombreux.
Une part croissante de la population vit en ville et suit des migrations à grande échelle.
(I — Une humanité en route vers son apogée démographique IA — Une évolution contrastée de la population mondiale entre transition démographique et vieillissement) Quels sont les principaux facteurs expliquant la forte croissance démographique du XXe siècle ?
La population mondiale a été multipliée par 3,5 entre 1910 et 2000, avec une accélération à partir des années 1960.
Dans les pays du Sud, la transition démographique a été plus rapide qu’en Europe au XIXe siècle, grâce aux progrès médicaux (vaccinations) et aux révolutions vertes agricoles après 1945.
Cela a entraîné une baisse rapide de la mortalité et une croissance démographique galopante.
(I — Une humanité en route vers son apogée démographique IA — Une évolution contrastée de la population mondiale entre transition démographique et vieillissement) Pourquoi peut-on parler d’inégalités régionales dans la croissance démographique mondiale ?
L’Afrique connaît une croissance très rapide : sa population a doublé entre 1990 et 2022, et continuera à croître fortement, en particulier en Afrique subsaharienne.
Cinq des huit pays qui concentreront la moitié de la croissance mondiale d’ici 2050 sont africains (dont le Nigeria et l’Éthiopie) ; les autres sont asiatiques.
L’âge médian y reste très bas (20 ans prévu en 2050), ce qui représente à la fois un atout économique (le dividende démographique) et un défi en termes de services publics.
(I — Une humanité en route vers son apogée démographique IA — Une évolution contrastée de la population mondiale entre transition démographique et vieillissement) Quels sont les enjeux liés au vieillissement des populations dans les pays du Nord ?
En Europe, l’âge moyen est passé de 33 ans en 1990 à 42 ans en 2021, et atteindra 47 ans en 2050, avec une part croissante de personnes de plus de 65 ans.
Ce vieillissement s’explique par une espérance de vie plus longue (de 64 ans en 1990 à 71 ans en 2021) et une fécondité sous le seuil de renouvellement.
Il pose des problèmes pour le financement des retraites et des systèmes de santé, avec moins d’actifs par senior.
(I — Une humanité en route vers son apogée démographique IA — Une évolution contrastée de la population mondiale entre transition démographique et vieillissement) Qu’est-ce que la transition démographique ?
C’est le passage d’un régime de forte natalité et forte mortalité à un régime de faible natalité et faible mortalité.
Elle entraîne dans un premier temps une forte croissance de la population, avant un ralentissement voire une stabilisation.
Elle est plus rapide dans les pays du Sud depuis la seconde moitié du XXe siècle.
(I — Une humanité en route vers son apogée démographique IA — Une évolution contrastée de la population mondiale entre transition démographique et vieillissement) Qu’est-ce que l’âge médian d’une population ?
C’est l’âge qui partage une population en deux moitiés : la moitié a moins que cet âge, l’autre moitié plus.
Un âge médian de 20 ans signifie que la moitié de la population a moins de 20 ans.
Il reflète la jeunesse ou le vieillissement d’une société.
(I — Une humanité en route vers son apogée démographique IA — Une évolution contrastée de la population mondiale entre transition démographique et vieillissement) Quels sont les critères retenus par l’ONU pour définir les pays les moins avancés ?
Un revenu par habitant inférieur à 1 025 $/an.
Un retard en développement humain (santé, nutrition, éducation).
Une forte vulnérabilité économique (économie peu diversifiée, instabilité, enclavement…).
(I — Une humanité en route vers son apogée démographique IA — Une évolution contrastée de la population mondiale entre transition démographique et vieillissement) Pourquoi la Chine a-t-elle commencé à perdre des habitants à partir de 2022 ?
Le nombre de décès a dépassé les naissances à hauteur d’un million en 2022.
La politique de l’enfant unique (mise en place en 1979, supprimée en 2015) a fortement réduit la fécondité.
Le taux de fécondité reste inférieur à 2 enfants par femme, insuffisant pour le renouvellement des générations.
(I — Une humanité en route vers son apogée démographique IB — Urbanisation et métropolisation : vers un monde urbain) Quels sont les principaux traits de l’urbanisation mondiale depuis le début du XXIe siècle ?
Depuis 2009, la population urbaine dépasse la population rurale, atteignant 55 % en 2020 et projetée à 70 % en 2050.
90 % de cette croissance urbaine aura lieu en Asie et en Afrique, particulièrement en Chine, Inde et Nigeria.
Les villes, qui couvrent moins de 2 % du territoire mondial, concentrent plus de 80 % du PIB mondial.
(I — Une humanité en route vers son apogée démographique IB — Urbanisation et métropolisation : vers un monde urbain) Comment évolue la hiérarchie des villes à l’échelle mondiale avec la métropolisation ?
La métropolisation renforce les grandes villes concentrant des fonctions de commandement politiques, économiques et culturelles.
Si des métropoles comme New York, Londres ou Tokyo dominent encore, des villes comme Shanghai, Dubaï ou Singapour deviennent des acteurs majeurs.
Le nombre de mégapoles (plus de 10 millions d’habitants) est passé de 10 en 1990 à 33 en 2018, et atteindra 43 en 2050, toutes dans les pays du Sud.
(I — Une humanité en route vers son apogée démographique IB — Urbanisation et métropolisation : vers un monde urbain) Quels défis majeurs soulève l’urbanisation rapide dans le monde ?
Les villes ont du mal à suivre la demande en logements, services publics et infrastructures, entraînant une explosion des bidonvilles (de 1 à 3 milliards de personnes d’ici 2050).
On assiste à un étalement urbain rapide : entre 2000 et 2030, la population urbaine doublera, mais la superficie des villes triplera.
Les villes produisent 70 à 80 % des émissions de carbone, rendant l’urbanisme durable indispensable face au dérèglement climatique.
(I — Une humanité en route vers son apogée démographique IB — Urbanisation et métropolisation : vers un monde urbain) Que désigne le processus de métropolisation ?
C’est la concentration croissante des populations, des activités et des fonctions de commandement dans les grandes villes.
Il renforce les inégalités entre territoires, car seules certaines villes concentrent les richesses et les pouvoirs.
Ce phénomène est mondial, y compris dans les pays du Sud où émergent de nouvelles métropoles puissantes.
(I — Une humanité en route vers son apogée démographique IB — Urbanisation et métropolisation : vers un monde urbain) Qu’est-ce qu’un bidonville selon cette partie du texte ?
C’est un habitat informel, construit sans titre de propriété ni plan d’aménagement urbain.
Il souffre d’un manque d’accès aux services essentiels : eau potable, égouts, transports, santé, éducation.
Ils concerneront 1 humain sur 3 en 2050, principalement dans les villes en développement.
(I — Une humanité en route vers son apogée démographique IB — Urbanisation et métropolisation : vers un monde urbain) Qu’entend-on par étalement urbain ?
C’est l’expansion des villes sur des surfaces toujours plus vastes, souvent au-delà de leur croissance démographique.
Entre 2000 et 2030, la surface urbaine mondiale passera de l’équivalent de la France à celui de la Mongolie.
Il provoque l’artificialisation des sols, détruisant les écosystèmes et menaçant la biodiversité.
(I — Une humanité en route vers son apogée démographique IC — Urbanisation et métropolisation — Le poids croissant des migrations internationales) Comment ont évolué les migrations internationales depuis le XXe siècle ?
Après un recul au XXe siècle (de 5 % en 1914 à 2 % en 1960), les migrations repartent à la hausse : 272 millions de migrants en 2020, soit 3,5 % de la population mondiale.
Les flux sont majoritairement volontaires et vont des pays pauvres vers les pays riches (ex. 103 millions de migrants dans les pays riches en 2000, selon la Banque mondiale).
Les migrations se font souvent au sein d’une même région, avec des hausses notables en Asie (ex. pétromonarchies) et en Afrique.
(I — Une humanité en route vers son apogée démographique IC — Urbanisation et métropolisation — Le poids croissant des migrations internationales) Quels sont les facteurs et enjeux actuels des migrations forcées ?
Les conflits, les persécutions et les catastrophes naturelles expliquent une hausse des migrations forcées : 70 millions de personnes déplacées en 2018, dont 26 millions de réfugiés.
Le conflit syrien (depuis 2011) a poussé 13 millions de Syriens à fuir, dont 6,6 millions à l’étranger, avec la Turquie comme principal pays d’accueil.
Le conflit en Ukraine (depuis février 2022) a entraîné plus de 7 millions de réfugiés internationaux et autant de déplacés internes.
(I — Une humanité en route vers son apogée démographique IC — Urbanisation et métropolisation — Le poids croissant des migrations internationales) Quelles sont les réponses des États face à l’intensification des migrations ?
De nombreux pays du Nord réagissent par un renforcement des frontières : plus de 65 murs internationaux ont été érigés depuis les années 1990, contre 16 en 1989.
L’externalisation du contrôle migratoire se généralise (ex. UE–Turquie, Frontex, accords avec le Maroc, le Niger, le Rwanda).
En parallèle, les capitaux circulent librement, soulignant une ouverture économique contrastant avec la fermeture humaine.
(I — Une humanité en route vers son apogée démographique IC — Urbanisation et métropolisation — Le poids croissant des migrations internationales) Qu’est-ce qu’un migrant international selon l’ONU ?
Il s’agit de toute personne résidant dans un pays autre que celui de sa naissance.
En 2020, cela concerne 272 millions de personnes, soit 3,5 % de la population mondiale.
La majorité d’entre eux migrent pour des raisons économiques, familiales ou éducatives.
(I — Une humanité en route vers son apogée démographique IC — Urbanisation et métropolisation — Le poids croissant des migrations internationales) Que désigne un réfugié climatique ou migrant climatique ?
C’est une personne déplacée par une catastrophe naturelle, souvent aggravée par le réchauffement climatique.
En moyenne, 25 millions de personnes sont déplacées chaque année pour cette raison.
D’ici 2050, l’ONU estime qu’ils pourraient être plus de 200 millions, sans statut juridique officiel.
(I — Une humanité en route vers son apogée démographique IC — Urbanisation et métropolisation — Le poids croissant des migrations internationales) Qu’est-ce que l’externalisation des politiques migratoires ?
C’est une stratégie où les États riches délèguent le contrôle migratoire à des pays de transit ou d’origine.
Exemples : UE–Turquie, Frontex, Royaume-Uni–Rwanda, Danemark–Rwanda.
Elle vise à freiner l’arrivée des demandeurs d’asile avant qu’ils n’atteignent le sol européen ou occidental.
(II Introduction – L’accélération d’une mondialisation économique chaotique) Quels changements économiques mondiaux majeurs ont eu lieu depuis les années 1990 ?
Depuis 1990, la production économique mondiale a été multipliée par six et le commerce international par huit.
Les pays en développement (notamment en Asie du Sud et de l’Est) ont connu une forte croissance, amorçant un rattrapage avec les pays développés.
La Chine est devenue le principal rival économique des États-Unis, remplaçant l’URSS ou le Japon.
(II – L’accélération d’une mondialisation économique chaotique IIA — L’extension du capitalisme et du néolibéralisme dans le monde) Quels ont été les effets de l'adoption du capitalisme et du néolibéralisme dans les anciens pays communistes après 1990 ?
Les anciens pays communistes ont adopté le capitalisme de marché, avec une conversion économique brutale dans les années 1990.
La thérapie de choc appliquée en Russie a entraîné une forte récession économique, avec une baisse du PIB et une augmentation de la mortalité.
La Chine, quant à elle, a opté pour un socialisme de marché et a rejoint l’OMC en 2001, tout en gardant un contrôle étatique important sur son économie.
(II – L’accélération d’une mondialisation économique chaotique IIA — L’extension du capitalisme et du néolibéralisme dans le monde) Comment le modèle néolibéral s'est-il diffusé dans les pays en développement ?
Le modèle néolibéral s’est diffusé via des prêts du FMI et de la Banque mondiale, conditionnant les aides à l’application du "consensus de Washington".
Ce consensus prônait un équilibre budgétaire strict, la privatisation des entreprises publiques, et la dérégulation des marchés financiers.
Les réformes néolibérales ont eu des conséquences drastiques dans certains pays, où elles ont amplifié les inégalités.
(II – L’accélération d’une mondialisation économique chaotique IIA — L’extension du capitalisme et du néolibéralisme dans le monde) Quel rôle ont joué les technologies dans l’extension du capitalisme global après 1990 ?
La révolution numérique a favorisé l’émergence des GAFAM et des BHATX, des entreprises dominantes dans l'économie numérique mondiale.
En 2019, il y avait 4,4 milliards d'internautes, soit 57 % de la population mondiale, contribuant à une globalisation des marchés.
Les GAFAM ont des capitalisations boursières plus élevées que le PIB de nombreux pays, comme l'Italie ou la Russie.
(II – L’accélération d’une mondialisation économique chaotique IIB — La complexification de la division internationale des processus productifs (DIPP)) Quel a été l'impact de la mondialisation sur la structure des échanges mondiaux à partir de la fin du 20e siècle ?
À partir des années 1960-1970, la division internationale des processus productifs (DIPP) s'est intensifiée grâce à l'essor des firmes transnationales (FTN).
Les FTN sont passées de 6 000 entreprises à 80 000 en 2019, réalisant un quart du PIB mondial et représentant les deux tiers des exportations mondiales.
Les investissements directs à l'étranger (IDE) ont augmenté, atteignant 35 % du PIB mondial en 2018, principalement dans des produits manufacturés et des services.
(II – L’accélération d’une mondialisation économique chaotique IIB — La complexification de la division internationale des processus productifs (DIPP)) Comment les pays émergents, notamment la Chine et l'Inde, ont-ils transformé l'économie mondiale depuis la fin du 20e siècle ?
La Chine est devenue un pôle manufacturier mondial, représentant 40 % de l'emploi manufacturier global et attirant une grande part des IDE, notamment dans les secteurs industriels et de recherche et développement.
Son PIB a cru de 10 % par an entre les années 1970 et 2010, réduisant considérablement la pauvreté et devenant le premier exportateur mondial.
L'Inde, après les réformes de Manmohan Singh en 1991, a connu une croissance rapide, notamment dans les technologies de l'information, mais reste en retard par rapport à la Chine en termes de développement industriel.
(II – L’accélération d’une mondialisation économique chaotique IIB — La complexification de la division internationale des processus productifs (DIPP)) Quelles sont les conséquences de la mondialisation sur les inégalités et le commerce international depuis les années 2000 ?
âDepuis 2000, les inégalités mondiales se sont réduites grâce à la croissance rapide des pays émergents, bien que l'Afrique subsaharienne reste en retard.
Les pays développés ont perdu leur part majoritaire dans la production mondiale, passant à moins de 50 % du PIB mondial en 2012.
Le commerce des produits manufacturés a été multiplié par 65 et a fortement contribué au creusement des déficits commerciaux, notamment pour les États-Unis.
(II – L’accélération d’une mondialisation économique chaotique IIB — La complexification de la division internationale des processus productifs (DIPP)) Quel rôle ont joué les porte-conteneurs dans la globalisation des échanges mondiaux ?
Les porte-conteneurs, apparus à la fin des années 1960, ont standardisé le transport des marchandises et réduit considérablement les coûts de transport.
Ces navires ont permis une augmentation massive de la capacité de transport, facilitant ainsi l'intensification du commerce mondial, notamment des produits manufacturés.
(II – L’accélération d’une mondialisation économique chaotique IIB — La complexification de la division internationale des processus productifs (DIPP)) Quel impact la guerre des puces électroniques a-t-elle eu sur les relations économiques entre la Chine et les États-Unis depuis 2020 ?
Depuis 2020, la guerre des puces électroniques a intensifié les tensions entre les États-Unis et la Chine, avec des restrictions américaines sur les composants électroniques et des interdictions sur des entreprises chinoises comme Huawei.
Cela illustre une guerre économique qui a atteint des sommets avec des conséquences pour l'industrie technologique mondiale.
(II – L’accélération d’une mondialisation économique chaotique IIC — Des crises financières récurrentes et le creusement des inégalités) Quelles crises financières majeures ont marqué les décennies 1990 et 2000 et quelles en ont été les causes ?
La crise financière asiatique de 1997 a été causée par un afflux massif de capitaux dans des économies en croissance, suivi d'un retrait brutal de ces flux financiers suite à un endettement excessif.
La crise financière mondiale de 2008 a été déclenchée par l'explosion de la bulle des subprimes aux États-Unis, entraînant la faillite de la banque Lehman Brothers et des interventions massives des États pour sauver le système financier.
Cette crise a entraîné une contraction économique mondiale, avec la destruction de 50 millions d'emplois et une baisse de 12 % du commerce extérieur en 2009.
(II – L’accélération d’une mondialisation économique chaotique IIC — Des crises financières récurrentes et le creusement des inégalités) Quels ont été les impacts économiques de la crise de la zone euro après 2008, en particulier pour la Grèce ?
En 2008, la crise a entraîné une crise de la dette dans plusieurs pays de la zone euro, menaçant la stabilité de l'euro (créé en 1999), en raison du doute sur la capacité des pays à honorer leurs dettes.
La Grèce a été particulièrement touchée par des politiques d'austérité qui ont entraîné une contraction de 30 % de son PIB entre 2009 et 2018, avec un taux de pauvreté de 30 % de la population en 2018.
L'intervention de la Banque centrale européenne (BCE) a permis de stabiliser la situation, avec des rachats massifs de dettes publiques sous le principe « too big to fail ».
(II – L’accélération d’une mondialisation économique chaotique IIC — Des crises financières récurrentes et le creusement des inégalités) Comment les inégalités mondiales et nationales ont évolué depuis les années 1980 ?
Les inégalités entre pays ont diminué à partir des années 1980, notamment grâce à l'enrichissement des classes moyennes en Chine et en Inde, mais les inégalités au sein des pays développés ont considérablement augmenté.
Aux États-Unis, la part des 10 % les plus riches dans le revenu national est passée de 35 % en 1975 à plus de 45 % aujourd'hui.
La concentration des richesses dans les mains des plus riches a fait émerger un phénomène de travailleurs pauvres malgré la réduction du chômage, particulièrement visible dans les pays anglo-saxons.
(II – L’accélération d’une mondialisation économique chaotique IIC — Des crises financières récurrentes et le creusement des inégalités) Quels mécanismes ont permis la reprise rapide après la crise financière asiatique de 1997 ?
La reprise rapide après la crise asiatique a été alimentée par une réduction rapide de l'inflation et un redressement des économies asiatiques dès 1999, soutenu par des réformes structurelles.
(II – L’accélération d’une mondialisation économique chaotique IIC — Des crises financières récurrentes et le creusement des inégalités) Quel rôle ont joué les subprimes dans la crise de 2008 ?
Les subprimes, des crédits à haut risque, ont été transformés en produits financiers complexes, appelés produits dérivés toxiques, qui ont saturé les bilans des banques et ont conduit à une faillite bancaire majeure en 2008.
(II – L’accélération d’une mondialisation économique chaotique IIC — Des crises financières récurrentes et le creusement des inégalités) Comment les politiques d'austérité ont-elles affecté l'économie et la société grecques après 2008 ?
Les politiques d'austérité en Grèce ont conduit à un recul de 30 % du PIB et une augmentation de la pauvreté à 30 % de la population, provoquant une forte détérioration des conditions de vie.
(III Introduction – Un monde à l’heure humaine : les enjeux de l’Anthropocène) Quelles sont les causes de la crise environnementale et quel est le concept de l'Anthropocène ?
Explosion démographique et modèle productif extractiviste depuis le XIXe siècle sont à l'origine de la crise environnementale.
La mondialisation a accéléré cette crise depuis les années 1980-1990.
Le concept d'Anthropocène, formulé par Paul Crutzen en 2000, désigne l'impact humain sur les transformations géologiques et climatiques de la planète, avec une accélération notable depuis les années 1950.
(III – Un monde à l’heure humaine : les enjeux de l’Anthropocène IIIA — Une prise de conscience environnementale récente face à des dérèglements majeurs) Quelles sont les principales crises environnementales et leurs causes dans les années 1980-1990 ?
Accident de Tchernobyl en avril 1986 et trou de la couche d'ozone deviennent des préoccupations majeures.
Prise de conscience des limites environnementales de la croissance économique.
Problème mondial de l'ozone, nécessitant une action collective pour être résolu.
(III – Un monde à l’heure humaine : les enjeux de l’Anthropocène IIIA — Une prise de conscience environnementale récente face à des dérèglements majeurs) Quelles sont les principales conséquences du réchauffement climatique et ses effets actuels ?
Augmentation de la température moyenne de 1,2°C depuis les années 1850-1900 et projections de +2,7 à +3,1°C d'ici 2100.
Hausse du niveau de la mer, environ 3 mm par an, due à la fonte des glaces et à l'expansion thermique des océans.
Épisodes météorologiques extrêmes de plus en plus fréquents, comme les sécheresses et inondations (exemple du Pakistan en 2022).
(III – Un monde à l’heure humaine : les enjeux de l’Anthropocène IIIA — Une prise de conscience environnementale récente face à des dérèglements majeurs) Quelle est la relation entre les activités humaines et la crise sanitaire liée aux maladies infectieuses ?
Émergence de nouvelles maladies infectieuses, en grande partie zoonotiques, notamment dues à la proximité accrue entre humains et animaux sauvages.
Exemples de maladies : VIH (mutation d'un virus des grands singes), SRAS (2002-2004), grippe H1N1 (2009), Covid-19 (2019).
Accélération des épidémies due à la mondialisation et à l'intensification des échanges humains.
(III – Un monde à l’heure humaine : les enjeux de l’Anthropocène IIIB — L’inégale vulnérabilité des sociétés face aux changements globaux) Pourquoi les pays en développement (PED) sont-ils plus vulnérables aux risques environnementaux et sanitaires ?
Montée des eaux : les PED sont particulièrement vulnérables, avec des petits États insulaires comme Tuvalu et les Maldives en danger.
Zones côtières de faible élévation : 2/3 des personnes vivant dans ces zones se trouvent en Asie, avec 700 millions de personnes prévues en 2030.
Pollution atmosphérique : les PED, notamment en Asie du Sud et Sud-Est, connaissent des dépassements massifs des limites de pollution, responsables de millions de décès par an.
(III – Un monde à l’heure humaine : les enjeux de l’Anthropocène IIIB — L’inégale vulnérabilité des sociétés face aux changements globaux) Quels sont les impacts de la pollution et des maladies sur la santé des populations dans les PED ?
Pollution : environ 9 millions de décès par an liés à la pollution atmosphérique, plus que le tabac.
Maladies : 90% des décès liés au paludisme se concentrent en Afrique.
Accès inégal aux soins : le Covid-19 a exacerbé les inégalités, avec des vaccins accessibles principalement aux pays développés.
(III – Un monde à l’heure humaine : les enjeux de l’Anthropocène IIIB — L’inégale vulnérabilité des sociétés face aux changements globaux) Comment les inégalités internes affectent-elles la vulnérabilité des populations aux risques environnementaux et sanitaires ?
Personnes âgées : elles sont les plus touchées par les canicules (ex : France, canicules de 2003 et 2022) et la pandémie de Covid-19.
Populations précaires : les plus vulnérables, avec un faible niveau de vie, moins vaccinées, et une espérance de vie plus courte.
Décès liés à Covid-19 : 95% des décès étaient plus de 60 ans, principalement des personnes très âgées.
(III – Un monde à l’heure humaine : les enjeux de l’Anthropocène IIIC — Les instruments imparfaits de la gouvernance mondiale) Quelles ont été les premières initiatives internationales pour répondre aux problèmes environnementaux, et quels ont été leurs résultats ?
Première conférence de l’ONU sur l’environnement en 1972 à Stockholm : création du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE).
Convention de Vienne (1985) et Protocole de Montréal (1987) : coopération pour protéger la couche d'ozone, avec un engagement global jusqu’en 2009.
Conférence mondiale de l’ONU sur le climat (1979) et Protocole de Kyoto (1997) : les politiques climatiques globales peinent à avoir un impact réel.
(III – Un monde à l’heure humaine : les enjeux de l’Anthropocène IIIC — Les instruments imparfaits de la gouvernance mondiale) Pourquoi l’accord de Paris (2015) sur le climat reste-t-il fragile, et quels en sont les principaux obstacles ?
Absence de clauses contraignantes : manque de sanctions en cas de non-respect des engagements.
Retrait des États-Unis sous Trump (2017-2021), entraînant un affaiblissement des objectifs globaux.
Augmentation continue des émissions de GES de 2% par an après l’accord de Paris, à l’exception de 2020, année marquée par la pandémie.
(III – Un monde à l’heure humaine : les enjeux de l’Anthropocène IIIC — Les instruments imparfaits de la gouvernance mondiale) Comment les institutions économiques et commerciales internationales réagissent-elles face aux crises et aux tensions mondiales ?
G20 (1999) : forum créé pour gérer les crises économiques mondiales, mais marqué par des intérêts divergents entre pays développés et émergents.
OMC : paralysée par la guerre commerciale entre États-Unis et Chine, avec des cycles de négociation bloqués depuis 2006.
Accords bilatéraux et régionaux : augmentation des accords commerciaux bilatéraux (469 en 2019), souvent en dehors du cadre de l’OMC.
(III – Un monde à l’heure humaine : les enjeux de l’Anthropocène IIIC — Les instruments imparfaits de la gouvernance mondiale) Quelle est la définition du "développement durable" et comment est-elle liée aux conférences mondiales ?
Développement durable : proposé dans le rapport Brundtland (1987), il prône un développement qui satisfait les besoins actuels sans compromettre ceux des générations futures.
Sommet de Rio de Janeiro (1992) : adoption du développement durable comme objectif mondial et lancement de l’Agenda 21 pour un avenir soutenable.
(III – Un monde à l’heure humaine : les enjeux de l’Anthropocène IIIC — Les instruments imparfaits de la gouvernance mondiale) Comment les tensions géopolitiques ont-elles affecté l’évolution des accords économiques mondiaux ?
Brexit (2020) : le Royaume-Uni quitte l’UE, un événement historique avec des tensions économiques sur la frontière nord-irlandaise.
Mercosur et ALENA : les accords commerciaux régionaux montrent des signes de fragilité, avec des tensions croissantes entre les membres.
(Class notes) 3 exemples des manières dont la consommation est ancrée dans la culture américaine
L’utilisation d’une voiture individuelle
La suburbanisation
Les "malls”
(Class notes) Pourquoi la prise de conscience mondiale du changement climatique est-elle importante et quelles en sont les implications géopolitiques ?
La prise de conscience du changement climatique est un phénomène mondial croissant, décrit par Jean-Baptiste Fressoz comme une « prise de conscience géopolitique ». Cela met en évidence l’urgence de réagir face à la crise environnementale.
Cette prise de conscience entraîne une repolitisation de la question climatique et pousse à des changements de paradigme économiques pour repenser les modes de gouvernance, comme en témoigne l’initiative des C40 Cities, qui regroupe des grandes villes pour des actions climatiques locales.
Cependant, les structures mondiales anciennes restent dominantes, freinant des réformes profondes nécessaires pour lutter efficacement contre la crise.
(Class notes) Comment la gouvernance climatique internationale est-elle en décalage avec les réalités géopolitiques actuelles ?
L’ordre mondial actuel repose sur l’exploitation des ressources naturelles, ce qui est exacerbé par la crise climatique. Cette dynamique crée un paradoxe : bien que le changement climatique exige de repenser les modes de vie, les structures économiques et sociales restent profondément inadaptées.
Malcom Ferdinand, dans Une écologie décoloniale, développe le concept d'« écologie coloniale », soulignant comment les structures internationales actuelles maintiennent un ordre économique capitaliste, souvent au détriment des pays vulnérables.
Des échecs dans les négociations climatiques, tels que la COP 6 à La Haye et la COP 15 à Copenhague, illustrent cette procrastination systématique et le manque de progrès, une situation décrite par François Gemene comme la « grande procrastination ».
(Class notes) Quelles sont les conséquences géopolitiques du changement climatique, et comment cela influence-t-il les tensions mondiales ?
Les zones littorales subissent les premières conséquences du changement climatique, amplifiant les tensions géopolitiques, notamment en Asie entre le Bangladesh, l’Inde, et le Pakistan, où les catastrophes climatiques exacerbent les conflits existants.
Le film The Hunger Games illustre des sociétés fragilisées par des crises climatiques qui se transforment en guerres civiles et en luttes pour la survie dans un monde déstabilisé.
Caitlin M. Sussman, chercheuse sur les migrations climatiques, met en lumière l'absence de cadre juridique clair pour les migrants climatiques, ce qui accroît l'instabilité politique liée à ces déplacements massifs.
Enfin, Emmanuel Le Roy Ladurie suggère dans son étude de la Révolution française que les conditions climatiques extrêmes (sécheresses, hivers rigoureux) ont joué un rôle dans les mauvaises récoltes et les émeutes, contribuant ainsi à l’instabilité politique et sociale à l’origine de la Révolution.