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La naissance de l’économie de marché
Économies primitives du néolithique
Troc pour transactions économiques.
Au fur et à mesure que les civilisations se sédentarisent et que les foyers de civilisation s’étendent, des unités d’échange apparaissent (ex : coquillages, métaux précieux puis les premières pièces frappées -VI).
Début économie de marché
Le rôle du marché
Organiser de manière efficace la coordination des transactions économiques
La planification : pouvoir public centralise l’info sur les capacités de production et les besoins, et organise la coordination.
Le marché : coordination décentralisée des échanges par des systèmes de prix.
Idée de la main invisible d’Adam Smith
Le rôle des prix
Coordonner des milliers des transactions dans un système décentralisé
Friedrich Hayek : les prix sont des messages, contiennent des infos précieuses sur le degré de rareté d’une ressource.
Pour que les prix envoient la bonne info sur l’allocation des ressources, faut que les marchés fonctionnent de manière concurrentielle.
Déséquilibre entre offre et demande
Le problème
Excess sellers = situation dans laquelle il y a + d’offre que de demande (les producteurs jettent une partie de leur production).
Excess buyers = certains acheteurs ne peuvent pas acheter le bien.
Le cas du marché aux poissons de Kerala (INDE) : solution
1997 : Accès à la téléphonie mobile permet de ↘ les déséquilibres.
Disparition des problèmes d’offre excédentaire.
Concurrence pure et parfaite : critères et utilité
Un marché est dit en concurrence pure et parfaite sous les propriétés suivantes.
Homogénéité des produits : les biens ou services échangés sont exactement les mêmes.
Atomicité du marché : les vendeurs et acheteurs potentiels sont très nombreux et ne peuvent pas influencer le marché.
Absence de collusion : les vendeurs et les acheteurs agissent indépendamment les uns des autres.
Transparence de l’information : l’information sur les prix est facilement accessible pour les acheteurs et les vendeurs.
Utilité
Permet de s’interroger sur l’efficacité des équilibres de marché dans des situations réelles où une ou plusieurs de ces conditions ne sont pas respectées.
L’offre de l’entreprise en concurrence pure et parfaite
Lorsqu’une multitude d’entreprises vendent le même bien :
Entreprises sont price-takers (= preneuses de prix).
Elles ne peuvent pas choisir leur prix de vente, elles choisissent uniquement les quantités optimales, étant donné le niveau de prix fixé par le marché (considéré comme fixe/exogène).
Entreprises font face à une courbe de demande parfaitement élastique (horizontale).
Explication
p* = prix fixé par le marché.
Rm = p* pcq l’entreprise ne peut pas baisser les prix en augmentant la production, puisqu’elle n’a pas le choix des prix.
Entreprise choisit la quantité q* telle que son Cm = prix du marché.
Dans ce cas : Rm = p = Cm.
Si son prix est supérieur même d’un centime à p*, il perd l’intégralité de ses clients.
L’entreprise est price-taker, elle n’a pas le choix du prix (demande = p* = Rm), seulement de la quantité produite pour maximiser son profit (Cm = Rm = p*).
Price-taking vs Price-setting : graphiques
Le prix d’équilibre en situation de concurrence
Prix d’équilibre = celui qui permet d’égaliser la demande agrégée et l’offre agrégée.
Demande agrégée = nombre d’unités vendues à chaque niveau de prix = nombre de consommateurs ayant une propension à payer > ou = au prix.
Offre agrégée = somme des quantités produites à chaque niveau de prix.
Graphiquement
Explication
L’entreprise choisit la quantité pour chaque niveau de prix tel que son Cm = le prix.
Hausse du prix de marché ==> hausse de la quantité produite jusqu’au point où P = Rm = Cm.
Élasticité de l’offre
De la même manière que la courbe de demande est caractérisée par son élasticité, on décrit l’offre de marché par sa sensibilité aux prix.
L’offre est dite élastique si les quantités offertes ↗ bcp lorsque le prix de marché ↗ de 1%.
Explication
εS = élasticité-prix de l’offre.
Δx = variation de x.
Equilibre concurrentiel
Etant données la courbe de demande et la courbe d’offre
L’équilibre de marché est défini par le prix et la quantité tels que
offre = demande
Propriétés de l’équilibre concurrentiel
Équilibre concurrentiel émerge lorsqu’offre = demande (ajustement à l’équilibre du marché)
Loi du prix unique : toutes les transactions sont effectuées à un prix unique.
Les acheteurs et vendeurs sont price takers.
Le marché s’ajuste à l’équilibre et l’ensemble des gains à l’échange possibles sont réalisés.
Choc de la demande
Si à offre inchangée, choc de demande
Choc de demande = variation de la demande pour une raison exogène au modèle.
Si demande ↗ : P ↗ (choc de demande positif)
ex : quinoa
Si demande ↘ : P ↘ (choc de demande négatif)
Choc de l’offre
Si à demande inchangée, choc de l’offre
Choc de l’offre = variation de l’offre pour une raison exogène au modèle.
Si offre ↗ : P ↘ (choc de l’offre positif)
Si offre ↘ : P ↗ (choc de l’offre négatif)
Ex : aug des prix de l’alimentation pcq pénuries agricoles (climat + UKR)
Exemple de choc d’offre négatif : le blocus de 1861
Que se pasa ?
Abraham Lincoln ordonne à la marine US de bloquer les ports des Etats confédérés suite à leur déclaration unilatérale d’indépendance.
Chute des exportations de coton à destination des filatures britanniques (3/4 des approvisionnement en coton).
↗ des prix de vente de coton (x6).
↘ de la consommation de coton de 50%, ↗ de la consommation de coton indien.
Réponses aux chocs en fonction des élasticités
Explication
Marchés vont s’influencer différemment en fonction de l’élasticité
Si élasticité forte : se résorbe surtout par les quantités.
Si élasticité faible : se résorbe surtout par les prix.
Equilibre de marché lorsque l’offre est inélastique (exemple)
Explication
Quantité de biens fixe, mais montée des prix ++.
Variation du prix en fonction de l’offre et de la demande
Les prix sur un marché concurrentiel reflètent la rareté
Lorsque la demande > l’offre : les prix sont élevés.
Lorsque l’offre ↗ par rapport à la demande : prix ↘.
Les variations de prix sont d’autant +rapides que les transactions sont nombreuses.
Une expérience naturelle : les contrôles de prix
1994 : Contrôle des loyers à San Francisco
Que se pasa ?
Maire met en place un système de contrôle des loyers : interdit aug des loyers dans un certain nombre de bâtiments immobiliers.
Politique implémentée sans annonce préalable.
Ça très bien pour une expérience naturelle.
S’applique à certains bâtiments, en fonction de l’année de construction.
Explication
Si le prix fixé par la régulation est < au prix d’équilibre, le marché se caractérise par une demande excédentaire.
Résultats
Les locataires concernés par le contrôle des loyers sont protégés.
↘ mobilité des locataires concernés (particulièrement minorités ethniques).
Mais impact sur l’offre de logements :
Transformation des logements en condos (non concernés par la mesure)
↘ du nombre de locataires dans les bâtiments traités.
Gains à l’échange et perte sèche
Gains à l’échange
Surplus du consommateur = écart entre la disposition à payer et le prix.
Surplus du producteur = écart entre le prix et le coût marginal.
Surplus total = surplus du consommateur + surplus du producteur.
Perte sèche = diminution du surplus total entre la CPP et la concurrence imparfaite.
En concurrence imparfaite (CM5)
En concurrence parfaite
Explication
Le surplus total est maximisé, pas de perte sèche.
Le seul perdant de la CPP : le producteur, qui a réduit son surplus.
Perte sèche
Efficacité au sens de Pareto
Les théoriciens
Léon Walras : fondateur de l’école économique néoclassique.
Il décrit le mécanisme de “tâtonnement walrasien” qui permet d’atteindre l’équilibre conurrentiel.
Kenneth Arrow et Gérard Debreu :
Démontré indépendamment qu’un équilibre concurrentiel est Pareto-efficace.
C’est quoi ?
Equilibre au sens de Pareto = on ne peut pas améliorer le bin-être d’un individu sans détériorer celui d’un autre.
Quand le surplus total est maximisé.
1er théorème du bien-être.
Conditions
Rationalité : chaque agent décide en fonction de son intérêt personnel.
Information symétrique (même imparfaite).
Marchés concurrentiels : nombreux participants au marché.
Absence d’externalités : ou pas de “marché manquant”.
Mesurer le degré de concurrence
Pouvoir de marché = lorsqu’une entreprise peut choisir à la fois son prix et la quantité produite (price-maker).
Le degré de pouvoir de marché des entreprises sur un marché varie en fonction
Du nombre de concurrents
Du type de produits vendus
De l’existence de barrières à l’entrée
Les différents types
Le monopole
C’est quoi ?
Monopole = l’entreprise est seule sur son marché.
Duopole = deux entreprises.
Oligopole = peu d’entreprises.
Caractéristiques : Le monopole utilise son pouvoir de marché pour extraire le surplus des consommateurs
Le prix est +élevé qu’en concurrence pure et parfaite.
Les profits sont +élevés (extra profit).
Les quantités échangées sont réduites.
Perte de surplus total (perte sèche du monopole).
Allocation inefficace au sens de Pareto
Perte de surplus pour le consommateur et de surplus total.
Mais maximisation du profit pour l’entreprise en monopole.
Mesurer le niveau de concurrence
L’indicateur de Herfindahl-Hirschman (HHI) de concentration du marché
Exemple dans duopole
Signification
+ l’indicateur HHI est élevé, + la concentration est élevée, + le niveau de concurrence est faible.
Lorsque toutes les entreprises ont la même part de marché, HHI = 1/N
N = nombre d’entreprises sur le marché.
Plus d’entreprises sur un marché réduit la concentration / augmente la concurrence.
On peut aussi approximer le HHI en calculant la part de marché consolidé des X +grandes entreprises (CRX).
Bilan (3 points)
La concurrence pure et parfaite
Economistes l’utilisent pour la comparer à la réalité.
Entreprise est price-taker : entreprise prend le prix p* comme donné et choisit de produire la quantité q* de telle manière que son Cm = p*.
Dans ce cas, le surplus total de la société est maximisé.
Selon le 1er théorème du bien-être, un tel marché concurrentiel est efficace au sens de Pareto.
Equilibre de marché
Lorsque la demande est égale à l’offre.
Si le marché n’est pas en équilibre, les prix s’ajustent?
Les économistes étudient les équilibres de marché en prenant comme référence la concurrence pure et parfaite.
La perte de surplus induite par la concurrence pure et parfaite s’appelle la perte sèche.
Niveau de concurrence
Mesuré en utilisant l’indice Herfindahl-Hirschman qui mesure le niveau de concentration des parts de marché.