Zygomycoses, mucormycoses et entomophthoromycoses - fiches de vocabulaire

Vocabulaire clé couvrant la définition, la classification, l’épidémiologie, la morphologie, les facteurs de risque, la transmission, les formes cliniques, le diagnostic et le traitement des zygomycoses, mucormycoses et entomophthoromycoses.

Zygomycoses

Infections dues aux champignons filamenteux de la classe des Zygomycètes.

Zygomycètes

Champignons filamenteux regroupés dans la classe Zygomycetes.

Mucormycoses

Infections fongiques invasives dues aux champignons mucorales, cosmopolites et opportunistes, souvent sur terrain fragilisé, avec tropisme vasculaire et polymorphisme clinique.

Mucorales

Ordre de champignons filamenteux auxquels appartiennent les agents des mucormycoses.

Entomophthorales

Ordre distinct des Zygomycètes impliqué dans les entomophthoromycoses.

Génères du groupe mucorales (exemples)

Mucor, Rhizopus, Rhizomucor et Lichtheimia (Absidia) constituent des genres représentatifs des mucormycoses.

Sporocyste

Structure portant les sporocystes dans les sporanges chez certains mucorales.

Mycélium coenocytique

Mycélium non cloisonné (coenocytique), sans septa.

Endospore (sporocystospore)

Multiplication asexuée par endospore chez certains champignons.

Zygospore

Reproduction sexuée chez les mucorales produisant une zygospore.

Facteurs favorisants – diabète et acidocétose

Diabète insulinodépendant avec acidocétose favorise mucormycoses.

Facteurs favorisants – immunodépression

Immunodépression (neuropénie, corticothérapie) facilita l’extension des spores.

Facteurs favorisants – déferoxamine

Chélateur du fer qui stimule la croissance fongique (Rhizopus).

Facteurs favorisants – malnutrition protéino-calorique

Carence nutritionnelle augmentant le risque d’infection fongique.

Facteurs favorisants – brûlures étendues

Brûlures majeures prédisposant aux mucormycoses.

Mode de transmission – inhalation

Inhalation de spores de l’environnement, localisation nasosinusienne et pulmonaire prédominantes.

Mode de transmission – voie cutanée

Pénétration transcutanée (traumatisme, injections, piqûres d’insectes) favorisant les formes cutanées.

Mode de transmission – voie gastro-intestinale

Ingestion d’aliments contaminés pouvant conduire à une infection GI.

Formes cliniques majeures – rhinocérébrale

Forme la plus fréquente; extension nasosinusienne vers le palais, l’orbite et le cerveau.

Formes cliniques majeures – pulmonaires

Infections pulmonaires chez les immunodéprimés après inhalation de spores; invasion vasculaire et infarctus hémorragique.

Formes cliniques majeures – cutanées primitives

Infections cutanées par pénétration de spores; lésions hémorragiques et ulcérées.

Formes cliniques majeures – gastro-intestinales

Infection alimentaire chez les dénutris; estomac > côlon > œsophage; évolution aiguë et fatale.

Formes disséminées

Atteinte d’au moins deux organes non contigus, souvent à partir d’une infection pulmonaire.

Diagnostic mycologique – prélèvements

Pus, sérosité, expectorations, biopsies, crachats, LBA, etc., pour examen direct et culture.

Diagnostic mycologique – examen direct et colorations

Examen direct frais ou après colorations (MGG, Gomori-Grocott; calcofluor); filaments irréguliers, larges, peu septés (10–20 μm).

Culture et identification – milieu et croissance

Culture sur Sabouraud + chloramphénicol sans actidione; croissance rapide 1–7 jours à 22–37 °C; champignons thermotolérants.

Identification des champignons

Identification basée sur des caractères culturaux et morphologiques (macro- et microscopie).

Examen histopathologique

Diagnostic fondamental: filaments hyalins de 6–25 μm, ramifiés à angles droits ou irréguliers; aspect de papier froissé.

Traitement – principes généraux

Correction des facteurs favorisants; chirurgie majeure et rapide; antifongique de choix: amphotéricine B (1 mg/kg/j).

Entomophthoromycoses

Infections chroniques tropicales et subtropicales, caractérisées par épaississement des tissus sous-cutans et des muscles, atteinte des muqueuses.

Genres Entomophthorales – Conidiobolus et Basidiobolus

Conidiobolus touche essentiellement le visage; Basidiobolus touche le tronc et les bras/jambes.

Conidiobolus coronatus

Espèce la plus isolée dans l’infection à Conidiobolus.

Basidiobolus ranarum

Agent de Basidiobolus ranarum, responsable d’entomophthoromycoses.