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Hypothalamus et contrôle
Hypothalamus et contrôle
❓Quelle est la localisation de l’hypothalamus et sa fonction principale ?
L’hypothalamus est une petite région située sur la ligne médiane, au-dessus de l’hypophyse
Il contient une série de noyaux (amas de neurones) qui participent à la régulation de fonctions vitales :
Température corporelle
Sommeil
Soif
Faim
Thermorégulation
Thermorégulation
❓Quelle est la valeur normale de la température corporelle et comment varie-t-elle ?
Température normale : 37°C
Elle suit un rythme circadien :
Diminue la nuit (jusqu’à 36,2 – 36,5°C)
Remonte dans la journée pour se stabiliser autour de 37°C
❓Quels types de récepteurs sont impliqués dans la thermorégulation ?
Thermorécepteurs au niveau :
De la peau
Des viscères
Du système nerveux central
Ces récepteurs sont de deux types :
Récepteurs au chaud : ex. TRPV3
Récepteurs au froid : ex. TRPM8 (également activé par le menthol)
❓Comment l’information thermique est-elle transmise à l’hypothalamus ?
Les signaux sensoriels issus des thermorécepteurs sont amenés par des voies nerveuses
Ils convergent vers l’hypothalamus, qui va coordonner les réponses effectrices
❓Quelle est la fonction de l’hypothalamus dans le contrôle thermique ?
Il compare la température corporelle à une valeur de consigne (37°C)
Si la température s’écarte de cette valeur :
L’hypothalamus déclenche des réponses réflexes
Il active des réponses comportementales
❓Quels types de réponses le SN peut-il coordonner pour maintenir la température corporelle ?
Production de chaleur (en cas de froid) :
Frissons (muscles striés squelettiques)
Vasoconstriction cutanée (réduit la perte de chaleur)
Dissipation de chaleur (en cas de chaleur) :
Sudation (glandes sudoripares)
Vasodilatation cutanée (augmente la perte de chaleur)
❓Que se passe-t-il si les récepteurs au chaud sont activés de manière excessive ?
L’hypothalamus déclenche une série de réponses automatiques :
Transpiration
Vasodilatation cutanée
Et aussi des réponses comportementales :
Recherche d’un endroit frais
Réduction de l’activité physique
❓Où sont localisés les récepteurs impliqués dans la régulation de la température corporelle ?
Dans la peau
Dans les viscères
Dans la moelle épinière
Dans le cerveau
Dans l’hypothalamus
❓Quelle est la structure de l’hypothalamus qui reçoit ces informations thermiques ?
Les signaux convergent vers l’aire pré-optique (APO) de l’hypothalamus
L’APO agit comme un centre de coordination qui peut ensuite activer :
Les systèmes de production de chaleur
Les systèmes de dissipation de chaleur
❓Quels sont les principaux mécanismes de production de chaleur déclenchés en réponse au froid ?
Frissons :
Activité des muscles striés squelettiques
Le rendement énergétique des muscles striés est bas —> une partie importante de l’énergie libérée est convertie en chaleur
Stimulation de la thyroïde :
L’augmentation de l’activité thyroïdienne stimule le métabolisme —> favorise la production de chaleur
Vasoconstriction des muscles lisses vasculaires :
Réduction du flux sanguin vers les extrémités (ex : mains blanches)
Diminue les pertes thermiques
❓Quels sont les mécanismes de dissipation de chaleur en réponse au chaud ?
Sudation :
Activation des glandes sudoripares
Évaporation de la sueur —> perte de chaleur par la peau
Respiration :
Augmentation de la ventilation —> échange de chaleur avec l’air expiré
Vasodilatation des muscles lisses vasculaires :
Augmentation du flux sanguin vers la peau (ex : mains rouges)
Augmente les pertes de chaleur
❓Comment évolue la température corporelle en cas de fièvre ?
La température de consigne est augmentée : de 37°C à 38–39°C
Le corps est temporairement "en dessous" de la nouvelle température de consigne
Cela déclenche :
Des frissons (pour produire de la chaleur)
De la vasoconstriction (pour réduire les pertes thermiques)
Le corps va tenter d’atteindre cette nouvelle consigne plus élevée
❓Quelles substances sont responsables de l’élévation de la température de consigne lors d’une fièvre ?
Ce sont les pyrogènes :
Endogènes : interleukines, interférons, TNF (produits par les cellules immunitaires)
Exogènes : toxines bactériennes
Ces agents circulent dans le sang et atteignent l’hypothalamus via les organes circum-ventriculaires (où la barrière hémato-encéphalique est plus perméable)
Ils stimulent la production locale de prostaglandines dans l’hypothalamus
Les prostaglandines agissent comme agents pyrogènes : elles augmentent la température de consigne
❓Qu’est-ce qu’un pyrogène exogène et comment agit-il ?
Définition : un pyrogène exogène est une substance d’origine bactérienne ou virale (ex : lipopolysaccharides des parois bactériennes)
Mode d’action :
Il active les cellules de Kupffer (macrophages du foie)
Ces cellules activent le nerf vague
Le nerf vague transmet cette information vers le tronc cérébral
L’information parvient ensuite à l’hypothalamus
❓Quel est l’effet final d’un pyrogène (endogène ou exogène) sur la température corporelle ?
Effet commun : les deux types de pyrogènes (endogènes ou exogènes) provoquent une augmentation de la température de consigne
Mécanisme :
Les pyrogènes induisent la synthèse locale de prostaglandines au niveau de l’hypothalamus
Principalement les PGE2
Les prostaglandines augmentent la température de consigne hypothalamique
Conséquence : le corps met en œuvre des mécanismes de production de chaleur et de conservation thermique pour atteindre cette nouvelle température
❓Comment l’organisme réagit-il quand la température corporelle est inférieure à la température de consigne ?
Le système nerveux déclenche :
Des frissons (production de chaleur via muscle strié)
De la vasoconstriction périphérique (réduction des pertes thermiques)
Objectif : atteindre la nouvelle température de consigne plus élevée
❓Comment agit un médicament antipyrétique comme le paracétamol ?
Cible : enzyme cyclo-oxygénase (COX)
Mécanisme :
Inhibe la synthèse de prostaglandines (dont les PGE2)
Température de consigne redescend à sa valeur normale (37 °C)
Réponse physiologique :
Le corps réagit à une température corporelle supérieure à la température de consigne
Il enclenche alors :
Sudation
Vasodilatation périphérique
Pour favoriser la dissipation de chaleur
❓Qu’est-ce que l’hyperthermie maligne et quelle en est l’origine ?
Maladie génétique rare du muscle strié squelettique
Origine : mutation du gène codant pour le récepteur à la ryanodine (RYR)
Ce récepteur devient instable
Libère anormalement du calcium depuis le réticulum sarcoplasmique (RS)
Conséquences :
Excès de Ca²⁺ intracellulaire
Contractions musculaires continues et intenses
Production massive de chaleur par les muscles
Risque d’hyperthermie grave voire mortelle
❓Quel traitement est utilisé en cas d’hyperthermie maligne ?
Dantrium (= dantrolène sodique)
Inhibiteur du récepteur à la ryanodine
Empêche la libération de Ca²⁺ depuis le réticulum sarcoplasmique
Autre usage : utilisé comme décontractant musculaire
Contrôle de la soif
Contrôle de la soif
❓Quel est le rôle principal de la soif dans l’organisme ?
Elle permet de réguler l’osmolarité sanguine, c’est-à-dire la concentration en solutés dans le plasma.
❓Quels sont les principaux stimuli qui déclenchent la sensation de soif ?
Augmentation de l’osmolarité plasmatique (ex : déshydratation)
En réponse, les osmorécepteurs déclenchent la sensation de soif
Chute de la pression artérielle (ex : hémorragie)
Soif stimulé par les barorécepteurs
Sécheresse buccale (stimulus accessoire)
❓Comment une baisse de l’osmolarité plasmatique peut-elle être dangereuse ?
Une baisse excessive (ex : ingestion massive d’eau) peut provoquer un œdème cérébral
❓Quels sont les deux types de soif et leurs mécanismes ?
Soif osmotique
Déclenchée par l’augmentation de l’osmolarité plasmatique
Impliquant des osmorécepteurs situés dans le SNC (cellules nerveuses dont l’activité électrique varie en fonction de l’osmolarité plasmatique)
Localisés dans des zones où la barrière hémato-encéphalique est plus perméable
Soif hypovolémique
Déclenchée par une diminution du volume sanguin ou de la pression artérielle
Impliquant des barorécepteurs vasculaires (et rénaux
❓Où sont localisés les osmorécepteurs centraux responsables de la soif ?
Dans l’organe vasculaire de la lame terminale (OVLT), une région de l’hypothalamus
Particularité : cette zone est plus perméable à la circulation sanguine
❓Comment la baisse de pression artérielle stimule-t-elle la soif ?
Via la diminution d’activité des barorécepteurs situés :
Dans les grosses artères (carotides, crosse aortique) → Nerf vague → Noayu du faisceau solitaire
Et dans les artères rénales → RAA → Organe subfornical
→ Aire pré-optique
La baisse d’activité des barorécepteurs rénaux stimule le système rénine-angiotensine-aldostérone (SRAA)
❓Quel est le rôle de l’angiotensine II dans la régulation de la soif ?
Elle est produite en réponse à une chute de la perfusion rénale
Elle agit comme hormone stimulante de la soif
Elle cible les centres hypothalamiques de la soif (incluant l’OVLT)
❓Quel est le rôle de l’ADH dans le contrôle de la soif et de l’homéostasie hydrique ?
L’ADH (ou vasopressine/AVP) est une hormone anti-diurétique qui diminue les pertes de liquide via les reins.
Elle est produite par le noyau paraventriculaire de l’hypothalamus et libérée par l’hypophyse postérieure.
❓Quel est le seuil d’osmolarité nécessaire pour déclencher la libération de l’ADH ?
La valeur physiologique normale de l’osmolarité plasmatique est d’environ 280 mOsm/kg d’eau.
Au-dessus de ce seuil, l’ADH commence à être libérée pour conserver l’eau dans l’organisme.
❓À partir de quelle valeur d’osmolarité la soif osmotique est-elle déclenchée ?
La soif osmotique est déclenchée plus tardivement que la libération d’ADH.
Elle apparaît lorsque l’osmolarité dépasse 288 à 294 mOsm/kg d’eau.
❓Pourquoi les personnes âgées sont-elles plus à risque de déshydratation ?
Parce qu’elles perdent la sensation de soif osmotique, ce qui les rend moins sensibles à une augmentation de l’osmolarité.
Elles peuvent donc ne pas ressentir le besoin de boire malgré une déshydratation.
Contrôle de l’appétit
Contrôle de l’appétit
❓Quel est le rôle de l’hypothalamus dans la régulation de la balance énergétique ?
Il contient un centre de la faim et un centre de la satiété, jouant un rôle central dans le contrôle de l’appétit et du poids corporel.
❓Le poids corporel est-il une variable régulée ?
Oui, comme la température corporelle ou l’osmolarité sanguine, le poids corporel est régulé par des boucles de rétrocontrôle hypothalamiques.
❓Quelles expériences démontrent la régulation du poids corporel chez les rongeurs ?
Jeûne contrôlé :
L’animal perd du poids.
Lorsqu’il a de nouveau accès à la nourriture, il retrouve son poids antérieur, sans le dépasser.
Gavage forcé :
L’animal prend du poids.
Une fois le gavage arrêté, il revient progressivement à son poids initial.
❓Pourquoi la régulation de la balance énergétique est-elle cruciale pour la survie ?
Car le cerveau et le cœur dépendent fortement du glucose pour fonctionner.
Le glucose dans le SNC est capté de façon indépendante de l’insuline, contrairement aux tissus périphériques.
❓Que se passe-t-il si on détruit certaines régions de l’hypothalamus chez l’animal ?
Destruction du centre de la faim → l’animal devient anorexique, il cesse de manger.
Destruction du centre de la satiété → l’animal devient obèse, il mange excessivement.
❓Quels sont les deux grands groupes de neurones présents dans l’hypothalamus impliqués dans le contrôle de l’appétit ?
Groupe de neurones anaboliques (centre de la faim) :
Produisent MCH (Melanin-Concentrating Hormone)
Produisent orexine (ou hypocretine)
Groupe de neurones cataboliques (centre de la satiété) :
Produisent CRH (Corticotropin-Releasing Hormone)
Produisent cytokines
❓Quel est le rôle du noyau arqué de l’hypothalamus dans la régulation de l’appétit ?
Le noyau arqué contient deux types de neurones :
Centre anabolique : stimule le centre de la faim et inhibe le centre de la satiété
Centre catabolique : inhibe le centre de la faim et stimule le centre de la satiété
❓Quels types de signaux influencent les neurones du noyau arqué ?
(1) Signaux nerveux et humoraux :
Influx nerveux :
Ex. : Distension de l’estomac stimule les mécanorécepteurs gastriques → inhibition du centre de la faim et stimulation du centre de la satiété
Médicaments :
Certains médicaments peuvent moduler l’activité des neurones du noyau arqué
Hormones digestives :
Leptine (produite par le tissu adipeux) :
Inhibe les centres de la faim
Stimule les centres de la satiété
Insuline (produite par le pancréas) :
A les mêmes effets que la leptine
Ghréline (produite par l’estomac) :
Hormone de la faim
Stimule la sensation de faim lorsque sa concentration augmente dans le sang
❓Quels effets exercent ces signaux (nerveux, humoraux, médicamenteux) sur l’hypothalamus ?
Ils agissent sur les neurones du noyau arqué
Ces neurones modulent l’activité du centre de la faim et du centre de la satiété
❓Quel est le rôle des émotions et de la cognition dans la régulation de l’appétit ?
(2) Rôle de la cognition, des émotions et de la motivation :
Les émotions impliquent le système limbique
La cognition implique le cortex frontal
Le circuit de la récompense est activé :
La nourriture peut devenir un stimulus de récompense
Activation des neurones dopaminergiques de l’aire tegmentale ventrale (VTA) → libération de dopamine dans les circuits limbiques
Homéostasie du système nerveux
Homéostasie du système nerveux
❓Pourquoi le fonctionnement des neurones dépend-il de l’homéostasie de leur environnement immédiat ?
Parce que les signaux nerveux sont produits par des flux d’ions.
Le potentiel d’action (PA) dépend de l’entrée de sodium (Na⁺) et d’une concentration plus élevée en sodium dans le milieu extracellulaire que dans le milieu intracellulaire.
Le potentiel de repos dépend de la fuite de potassium (K⁺) du milieu intracellulaire vers l’extérieur via des canaux de fuite.
❓Que se passe-t-il si la concentration en potassium extracellulaire augmente ?
La fuite de potassium est diminuée.
Moins de charges positives quittent la cellule → le milieu intracellulaire devient moins négatif.
Le potentiel de membrane se rapproche du seuil de déclenchement du PA → le neurone devient hyperexcitable.
❓Pourquoi le contrôle de l’environnement immédiat des neurones est-il essentiel au fonctionnement du SN ?
Parce que toute perturbation ionique (Na⁺, K⁺…) modifie :
La génération des PA
La transmission des signaux électriques
Il est donc crucial de maintenir une homéostasie ionique stable.
❓Quels sont les 3 compartiments principaux du milieu dans lequel baignent les neurones ?
Compartiment cellulaire :
Intracellulaire : neurones et cellules gliales
Compartiment extracellulaire :
Liquide interstitiel autour des cellules nerveuses
Liquide céphalo-rachidien (LCR)
Compartiment vasculaire :
Vaisseaux sanguins (artères et veines) qui irriguent le SNC
❓Quelles sont les barrières séparant ces compartiments ?
Barrière hémato-encéphalique :
Sépare le compartiment vasculaire du compartiment nerveux (neurones et glie)
Barrière sang-LCR :
Sépare le sang du liquide céphalo-rachidien
Communication libre entre :
Le LCR et le liquide interstitiel cérébral → les molécules diffusent librement entre ces deux compartiments
❓Quelle est la répartition des volumes des compartiments dans la boîte crânienne ?
Tissu nerveux (neurones, glie, etc.) : environ 80 %
Liquide céphalo-rachidien (LCR) : environ 10 à 15 %
Compartiment vasculaire : environ 5 à 10 %
❓Où circule le liquide céphalo-rachidien (LCR) dans le système nerveux ?
Le LCR circule dans les cavités ventriculaires du cerveau (représentées en bleu sur le schéma par transparence).
Il se retrouve également à la surface du système nerveux central, ce qui permet au cerveau de flotter dans la boîte crânienne.
Il entoure aussi la moelle épinière dans le canal rachidien (constitué par l’empilement des vertèbres).
❓Quel est le volume total du LCR dans le corps ?
Environ 140 mL de LCR dans les cavités ventriculaires et autour du cerveau.
30 mL supplémentaires entourent la moelle épinière dans le canal rachidien.
❓Où est produit le LCR ?
Principalement au niveau des plexus choroïdes, situés dans les ventricules cérébraux (en rouge sur le schéma).
Une partie secondaire du LCR est produite dans les espaces périvasculaires autour des artères.
❓Quelle est la barrière entre le compartiment vasculaire et le compartiment liquidien ?
La barrière sang-LCR se trouve au niveau des plexus choroïdes.
Cette barrière est formée par un épithélium spécialisé :
Pôle basal des cellules épithéliales en contact avec les capillaires sanguins.
Pôle apical en contact avec le LCR.
❓Comment le LCR est-il filtré à travers les cellules des plexus choroïdes ?
Les cellules des plexus choroïdes sont unies par des jonctions serrées (tight junctions) → rien ne passe entre les cellules.
Le passage du sang vers le LCR doit donc traverser les cellules épithéliales.
Ce passage est facilité par :
Transporteurs spécifiques (pour les ions, vitamines, acides aminés…)
Aquaporines (transporteurs d’eau)
❓Quels sont les échanges entre le LCR et le tissu nerveux ?
Le LCR est en contact direct avec le compartiment interstitiel cérébral.
Il y a des échanges bidirectionnels libres entre :
Le LCR
Le liquide interstitiel cérébral
❓Que sont les espaces périvasculaires et à quoi servent-ils ?
Situés autour des artères, ce sont des espaces périvasculaires dans lesquels :
Une partie du LCR est produite
Une voie de drainage du LCR est assurée
Ce système est considéré comme un système lymphatique propre au SNC.
❓Que se passe-t-il au niveau des espaces périvasculaires pendant le sommeil ?
Pendant le sommeil, les espaces périvasculaires deviennent plus larges.
Cela permet au liquide interstitiel cérébral d’être drainé et de retourner vers le LCR.
Ce mécanisme forme un système de drainage appelé système glymphatique (analogue au système lymphatique mais spécifique du SNC).
❓Quelle est la composition normale du LCR ?
Ressemble à de l’eau claire (« eau de roche ») :
Très faible teneur en protéines (beaucoup plus faible que dans le sang).
Très peu de cellules.
Glucose : concentration dans le LCR = 2/3 de celle du sang.
Ions : concentrations similaires à celles du plasma.
❓Que signifie une augmentation des globules blancs dans le LCR ?
Une élévation du nombre de globules blancs dans le LCR suggère une infection du système nerveux central :
Encéphalite si l’infection touche le cerveau.
Méningite si l’infection touche les méninges.
❓Quel est le rythme de renouvellement du LCR ?
Le volume total du LCR est renouvelé environ 3 fois par jour.
Le LCR circule depuis les cavités ventriculaires jusqu’à la surface du cerveau.
Il est ensuite réabsorbé au niveau des granulations arachnoïdiennes (villosités arachnoïdiennes), situées au sommet du cerveau.
❓Qu’est-ce qu’une granulation arachnoïdienne et à quoi sert-elle ?
Ce sont des excroissances de l’arachnoïde qui font hernie dans les sinus veineux, notamment dans le sinus sagittal supérieur (veine).
Elles assurent la réabsorption du LCR.
Le LCR est drainé dans cette veine veineuse (sinus sagittal supérieur).
❓Quel est le mécanisme cellulaire de réabsorption du LCR ?
La réabsorption du LCR se fait par pinocytose :
Des vésicules traversent le cytoplasme des cellules bordant les granulations arachnoïdiennes.
Cela permet de transférer le LCR vers le compartiment veineux.
❓Comment mesure-t-on la pression intracrânienne ?
Elle est définie comme étant la pression du LCR.
Sa valeur normale est d’environ 10 à 15 mmHg.
(À comparer avec la pression artérielle systémique : systolique ≈ 120 mmHg, diastolique ≈ 80 mmHg).
❓Comment prélève-t-on le LCR pour analyse ?
Par ponction lombaire :
On insère une aiguille dans la région lombaire basse.
On utilise cette zone car la moelle épinière se termine au niveau de L1-L2 → pas de risque de la léser.
L’aiguille traverse plusieurs tissus et pénètre dans l’espace sous-arachnoïdien où se trouve le LCR.
❓Quelles sont les trois enveloppes (méninges) du système nerveux ?
Dure-mère :
Feuillet externe, collé à l’os, au contact du périoste de la boîte crânienne.
Constitué de tissu conjonctif dense.
Arachnoïde :
Située entre la dure-mère et la pie-mère.
Contient des trabécules (sortes de filaments) qui vont de la pie-mère à la dure-mère.
C’est dans cet espace (espace sous-arachnoïdien) que circule le LCR.
Pie-mère :
Feuillet le plus interne, collé au cerveau et à la moelle épinière.
❓Où circule le LCR à la surface du cerveau ?
Dans l’espace sous-arachnoïdien, entre l’arachnoïde et la pie-mère.
Ce liquide baigne le cerveau et la moelle épinièr
❓Que traverse-t-on lors d’une ponction lombaire ?
L’aiguille traverse la dure-mère, puis pénètre dans l’espace sous-arachnoïdien, là où se trouve le LCR.
❓Pourquoi utilise-t-on la ponction lombaire pour administrer certains médicaments ?
Cette méthode court-circuite la barrière hémato-encéphalique.
Le médicament est directement injecté dans le LCR, qui est en contact libre avec le liquide interstitiel cérébral.
Utile pour les substances qui ne passent pas facilement du sang vers le cerveau
Compartiment vasculaire (débit sanguin cérébral)
Compartiment vasculaire (débit sanguin cérébral)
❓Quels sont les composants du compartiment vasculaire cérébral ?
Il comprend les artères et veines du cerveau.
Il assure un apport constant en oxygène et nutriments.
❓Quelles sont les quatre artères principales qui irriguent le cerveau ?
2 artères carotides internes (amènent le sang depuis le cœur vers le cerveau).
2 artères vertébrales (remontent par l’arrière du cou).
❓Que peuvent causer des troubles de la circulation cérébrale comme les AVC ?
Un AVC (accident vasculaire cérébral) peut survenir suite à :
Thrombose = formation d’un caillot sanguin dans une de ces artères ou leurs branches.
Cela interrompt l’irrigation d’une zone cérébrale, ce qui peut détruire les neurones concernés.
❓Quelles sont les trois branches principales des artères cérébrales et leurs zones d’irrigation ?
Artère cérébrale antérieure (issue des carotides) → irrigue l’avant du cerveau (zone jaune).
Artère cérébrale moyenne (issue des carotides) → irrigue la face latérale du cerveau (zone verte).
Artère cérébrale postérieure (issue des artères vertébrales) → irrigue l’arrière du cerveau (zone violette)
❓Quel est le débit sanguin cérébral normal ?
Environ 750 mL à 1L par minute.
Cela représente 1/5e du débit cardiaque (5 L/min), alors que le cerveau ne représente que 1 à 2 % du poids corporel total.
❓Quels paramètres influencent le débit sanguin cérébral ?
La pression de perfusion : différence entre la pression artérielle et la pression veineuse intracrânienne (≈ pression du LCR).
Les résistances vasculaires : selon la formule Débit = Pression / Résistance (D = P/R).
❓Quelles sont les conséquences d'une modification de la pression ou de la résistance sur le débit sanguin cérébral ?
Si la pression augmente → débit augmente.
Si la résistance augmente → débit diminue.
Si la résistance diminue → débit augmente.
❓Quels facteurs influencent la résistance vasculaire cérébrale ?
Longueur du vaisseau.
Viscosité du sang.
Rayon du vaisseau : effet très important car la résistance est inversement proportionnelle au rayon⁴.
❓Quels médicaments peuvent modifier le débit sanguin cérébral ?
Les médicaments qui influencent la pression artérielle.
Les vasodilatateurs qui diminuent les résistances vasculaires cérébrales —> entraînent une augmentation du débit cérébral.
❓Quelle est la valeur physiologique du débit sanguin selon les types de tissus cérébraux ?
Matière grise : 80 mL/100g de tissu/min.
Matière blanche : 20 mL/100g de tissu/min.
Débit global moyen : 50 mL/100g de tissu/min.
❓Que se passe-t-il lors d’un accident vasculaire cérébral ischémique (AVC) ?
Une artère se bouche (ex : caillot) —> résistance augmente —> débit diminue.
Si le débit descend en dessous de 10 mL/100g tissu/min, cela entraîne une mort neuronale rapide.
Entre 10 et 50 mL/100g tissu/min, on parle de zone de pénombre :
Les neurones y sont en souffrance fonctionnelle (fonctionnement altéré mais encore récupérable).
Objectif du traitement aigu de l’AVC : sauver ces neurones avant qu’ils ne meurent.
❓Quels sont les 3 grands facteurs qui interviennent dans la régulation du débit sanguin cérébral ?
(1) Autorégulation
(2) Régulation humorale
(3) Régulation neurogène (nerveuse)
❓Qu’est-ce que l’autorégulation du débit sanguin cérébral ?
Capacité du cerveau à maintenir un débit sanguin constant malgré les variations de pression de perfusion.
Fonctionne dans une plage de pression comprise entre 70 et 170 mmHg.
❓Comment fonctionne l’autorégulation cérébrale ?
Si la pression de perfusion augmente :
Les résistances vasculaires augmentent pour compenser, maintenant ainsi le débit sanguin constant.
Si la pression de perfusion dépasse 170 mmHg :
Les vaisseaux se dilatent passivement, le débit sanguin augmente de façon non régulée.
Si la pression chute en dessous de 70 mmHg :
Chute du débit —> peut provoquer une syncope.
❓Quels sont les effets de la PaCO₂ et de la PaO₂ sur le débit sanguin cérébral ? (Régulation par voie humorale)
CO₂ (PaCO₂) :
Vasodilatateur physiologique puissant.
↑ CO₂ —> ↓ résistance —> ↑ débit sanguin cérébral.
O₂ (PaO₂) :
Enrichissement en O₂ —> ↑ résistance —> ↓ débit sanguin cérébral.
❓Quelle est la voie nerveuse impliquée dans la régulation du débit cérébral ?
Les vaisseaux cérébraux sont innervés par des nerfs végétatifs.
Ils peuvent contrôler le diamètre des vaisseaux.
Impliquée notamment dans la physiopathologie de la migraine.
❓Quels sont les effets de la PaCO₂ et de la PaO₂ sur le débit sanguin cérébral ?
CO₂ (PaCO₂) :
Vasodilatateur physiologique puissant.
↑ CO₂ —> ↓ résistance —> ↑ débit sanguin cérébral.
O₂ (PaO₂) :
Enrichissement en O₂ —> ↑ résistance —> ↓ débit sanguin cérébral.
❓Quelle est la voie nerveuse impliquée dans la régulation du débit cérébral ?
Les vaisseaux cérébraux sont innervés par des nerfs végétatifs.
Ils peuvent contrôler le diamètre des vaisseaux.
Impliquée notamment dans la physiopathologie de la migraine.
❓Quel est le lien entre vasodilatation et migraine ?
Lors d'une migraine, certains nerfs libèrent un neuropeptide CGRP (Calcitonin Gene-Related Peptide) :
CGRP = puissant vasodilatateur au niveau des vaisseaux crâniens.
→ Vasodilatation cérébrale = douleur migraineuse.
❓Quels sont les traitements contre la migraine liés à la régulation neurogène ?
1. Inhibiteurs de la synthèse de prostaglandines :
AINS (ex : ibuprofène) ou paracétamol
Inhibent la COX —> ↓ prostaglandines —> ↓ vasodilatation
2. Médicaments ciblant le CGRP :
Anticorps monoclonaux contre le récepteur CGRP
Antagonistes chimiques des récepteurs CGRP
3. Triptans :
Des synapses inhibitrices se fixent aux terminaisons axonales pour empêcher la libération de CGR
Agonistes des récepteurs sérotoninergiques 5HT1
Ces récepteurs interviennent dans la synapse inhibitrice → inhibent la libération de CGRP
Traitement de crise le plus puissant contre la migraine
Barrière hémato-encéphalique
Barrière hémato-encéphalique
❓Qu’est-ce que la barrière hémato-encéphalique ?
C’est une barrière physiologique située au niveau des capillaires du système nerveux.
Elle sépare le compartiment sanguin du compartiment nerveux.
Elle régule les échanges entre le sang et le liquide interstitiel cérébral.
Elle protège le cerveau des substances toxiques et contrôle le passage des médicaments.
❓Où s'effectuent les échanges entre les compartiments sanguin et nerveux ?
Au niveau des capillaires.
C’est au niveau des capillaires du SNC que se situe la barrière hémato-encéphalique.
❓De quoi est constituée la barrière hémato-encéphalique ?
De cellules endothéliales qui :
Sont pavimenteuses.
Sont unies entre elles par des jonctions serrées (tight junctions).
Composées de protéines d’adhésion comme : cadhérines, occludines, claudines.
Elle n’est composée que des cellules endothéliales unies par ces jonctions.
❓Quelles cellules entourent les capillaires du système nerveux ?
Astrocytes : leurs prolongements appelés pieds astrocytaires s’apposent sur les capillaires.
Péricytes.
Lame basale.
Extensions de neurones.
Cellules musculaires lisses.
❓Qu’est-ce que l’unité neuro-vasculaire ?
C’est l’ensemble formé par :
Les cellules endothéliales capillaires.
Les astrocytes.
Les péricytes.
La lame basale.
Les neurones adjacents.
❓Quel est le rôle des astrocytes dans la barrière hémato-encéphalique ?
Leurs pieds astrocytaires :
Entourent les capillaires.
Participent au transport des substrats énergétiques (ex : glucose, acides aminés) vers les neurones.
❓Quelle est la différence entre les capillaires périphériques et les capillaires du SNC ?
Dans le SNC :
Présence de jonctions serrées entre cellules endothéliales.
Présence d’une lame basale, de péricytes, et de pieds astrocytaires.
Dans la périphérie :
Les capillaires ont des jonctions discontinues —> laissent passer plus librement les substances.
❓Quelles molécules traversent facilement la barrière hémato-encéphalique ?
Substances lipophiles (hydrophobes), comme :
Nicotine.
Héroïne.
Alcool (éthanol).
Ces substances peuvent traverser facilement les membranes lipidiques des cellules endothéliales.