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Quelles classes virales utilisent une transcriptase inverse ?
– Les virus des classes 6 (Rétroviridae) et 7 (Hépadnaviridae) codent pour une transcriptase inverse (RT).
– Cette enzyme convertit un ARN+ viral en ADN double brin pendant leur cycle de réplication (rétrotranscription)
À quel moment du cycle de réplication la rétrotranscription a-t-elle lieu pour les Rétroviridae ?
Chez les Retroviridae, c’est l’ARN virale qui est encapsidé
La rétrotranscription commence dès que la nucléocapside virale pénètre dans le cytoplasme de la cellule infectée
Cela se déroule au début du cycle virale
À quel moment du cycle de réplication la rétrotranscription a-t-elle lieu pour les Hépadnaviridae ?
Chez les Hépadnaviridae, la rétrotranscritpion a lieu lorsque le virus quitte le cytoplasme de la cellule infectée.
Ces virus utilisent donc la transcription inverse pour reconstituer leur génome
Ce sont des génomes ADN qui sont encaspidés donc rétrotranscription = fin du cycle
2. Virus de la classe 6 : Simple brin dARN+ avec rétrotrancription
Quelle est la seule famille humaine dans la classe 6 ? Quels virus en font partie ?
La seule famille humaine en classe 6 est celle des Retroviridae
On y trouve
Lentivirus : HIV-1 et HIV-2 (HIV-2 est moins pathogène que HIV-1)
Deltaretrovirus : HTLV-1, HTLV2 (leucémies) et HTLV-3 (pathologie inconnue)
2. Virus de la classe 6 : Simple brin dARN+ avec rétrotrancription
Quelle est la durée moyenne entre l’infection et le développement de la maladie pour ces virus ?
– Deltaretrovirus : environ 30 ans
– HIV : environ 10 ans
2. Virus de la classe 6 : Simple brin dARN+ avec rétrotrancription
Quels autres rétrovirus sont évoqués dans cette classification ?
– Des scientifiques pensent que certains gammaretrovirus peuvent infecter l’Homme.
– Une sous-famille particulière, les Spumaretrovirinae, est à la limite entre la classe 6 et 7.
→ Ils infectent surtout les singes, rarement l’Homme, et ne causent pas de pathologie.
2. Virus de la classe 6 : Simple brin dARN+ avec rétrotrancription
Quel a été le premier rétrovirus découvert ?
– Un rétrovirus qui infecte les oiseaux.
2. Virus de la classe 6 : Simple brin dARN+ avec rétrotrancription
Quelle question s’est posée concernant les virus à ARN et les tumeurs ?
– Comment un ARN viral pouvait-il modifier l’ADN cellulaire ?
– La réponse a été apportée par la découverte de la transcriptase inverse (RT) en 1970.
2. Virus de la classe 6 : Simple brin dARN+ avec rétrotrancription
Qui a découvert la transcriptase inverse et comment ?
– Deux équipes (Baltimore et Temin) ont travaillé indépendamment et publié en même temps dans Nature.
– 1re approche : ils ont cherché la séquence du virus dans l’ADN cellulaire, pensant que le génome viral devait s’y retrouver.
– 2e approche : ils ont cherché directement la protéine RT dans le virion, estimant qu’elle ne pouvait venir de la cellule.
2. Virus de la classe 6 : Simple brin dARN+ avec rétrotrancription
Dans quels types de rétrovirus retrouve-t-on toujours la transcriptase inverse ?
– Dans tous les rétrovirus, y compris les lentivirus (HIV) et les alpharetrovirus (leucémie aviaire).
2. Virus de la classe 6 : Simple brin dARN+ avec rétrotrancription
Quelle est la particularité du virion du HIV ?
– Il contient à la fois une protéine de nucléocapside et une protéine de capside.
2. Virus de la classe 6 : Simple brin dARN+ avec rétrotrancription
Comment se déroule le cycle de réplication du HIV ?
Entrée par fusion via les récepteurs CD4, CXCR4, CCR5.
Libération de la capside dans le cytoplasme
La reverse Transcriptase forme un premier brin d’ADN à polarité négative.
Puis formation du deuxième brin d’ADN à polarité positive.
L’ADN double brin est transporté dans le noyau et intégré à l’ADN cellulaire → provirus
2. Virus de la classe 6 : Simple brin dARN+ avec rétrotrancription
Où retrouve-t-on des transcriptases inverses en dehors des rétrovirus ?
Dans certains souches bactériennes
Dans les cellules eucaryotes, notamment les télomérases, qui est une transcriptase inverse
2. Virus de la classe 6 : Simple brin dARN+ avec rétrotrancription
Quelles sont les propriétés particulières des RT ?
Possède deux sous-unités
Elles ont une fonction RNAses H : elle dégrade l’amorce d’ARN utilisée
Elles peuvent utiliser une matrice d’ARN ou d’ADN
Elles peuvent se fixer sur une matrice d’ARN ou d’ADN
2. Virus de la classe 6 : Simple brin dARN+ avec rétrotrancription
Pourquoi dit-on que la RT n’est pas fidèle ?
Elle ne possède aucun système de correction d’erreurs
Elle génère beaucoup d’erreurs : 1 erreur tous les 10⁴ à 10⁶ nucléotides.
Cela entraîne l’apparition de quasi-espèces : diversité de virus au sein d’un même individu infecté, favorisant les résistances aux traitements.
2. Virus de la classe 6 : Simple brin dARN+ avec rétrotrancription
Quelle est la particularité du génome des rétroviridae ?
– Génome simple brin ARN+
– Chaque particule virale contient deux copies identiques du même brin → duplication.
– L’amorce utilisée est un ARNt cellulaire, qui varie selon les rétroviridae (RT= ADN polymérase ARN dépendante).
2. Virus de la classe 6 : Simple brin dARN+ avec rétrotrancription
Quel est l’effet de la duplication du génome ARN dans les rétrovirus ?
– La RT peut passer d’un brin à l’autre → permettrait de réduire le taux d’erreurs en évitant certaines mutations.
2. Virus de la classe 6 : Simple brin dARN+ avec rétrotrancription
Où a lieu la reverse transcription ?
– Elle se déroule dans la capside virale.
– Le double brin d’ADN est formé dans la capside, pas dans le cytoplasme libre.
2. Virus de la classe 6 : Simple brin dARN+ avec rétrotrancription
Quelle est la première étape de la rétrotranscription chez les rétroviridae ?
– L’amorce d’ARNt se fixe sur la séquence pbs (primer binding site) présente sur l’ARN+ viral.
– Cette séquence pbs est située très près de l’extrémité 5' de l’ARN+.
– Cela permet la synthèse d’un petit fragment d’ADN (en gris).
2. Virus de la classe 6 : Simple brin dARN+ avec rétrotrancription
Que permet l’activité RNAse H de la transcriptase inverse à cette étape ?
– Elle dégrade la séquence d’ARN du brin matrice qui a servi à la synthèse du petit fragment d’ADN.
– Cela permet de libérer ce premier fragment d’ADN simple brin.
2. Virus de la classe 6 : Simple brin dARN+ avec rétrotrancription
Que permet la complémentarité des séquences R et r de l’ARN viral ?
– La séquence R du petit fragment d’ADN est complémentaire à une séquence r située à l’extrémité 3' de l’ARN+.
– Ces deux séquences complémentaires s’hybrident.
– L’extrémité R sert de nouvelle amorce pour poursuivre la synthèse de l’ADN.
2. Virus de la classe 6 : Simple brin dARN+ avec rétrotrancription
Que se passe-t-il au fur et à mesure de la synthèse du premier brin d’ADN ?
– Le brin d’ARN qui a servi de matrice est dégradé progressivement par la RT.
– Exception : un segment appelé "ppt" n’est pas dégradé.
2. Virus de la classe 6 : Simple brin dARN+ avec rétrotrancription
Quel est le rôle du segment ppt ?
– Le segment ppt sert d’amorce pour la synthèse du second brin d’ADN complémentaire.
2. Virus de la classe 6 : Simple brin dARN+ avec rétrotrancription
Que se passe-t-il avec la séquence pbs lors de la synthèse du second brin ?
– La séquence pbs est copiée deux fois, une sur chaque fragment d’ADN.
– Cela rend les extrémités des deux brins complémentaires, permettant leur hybridation.
2. Virus de la classe 6 : Simple brin dARN+ avec rétrotrancription
Quelle structure est formée grâce à cette organisation ?
– On obtient une structure avec deux extrémités LTR (long terminal repeat), c’est un système complexe mais essentiel à la régulation du provirus.
2. Virus de la classe 6 : Simple brin dARN+ avec rétrotrancription
Que devient ensuite le double brin d’ADN viral ?
– Il est transporté dans le noyau via un pore nucléaire, à l’aide de l’intégrase virale.
– L’intégrase permet son intégration dans le génome cellulaire.
2. Virus de la classe 6 : Simple brin dARN+ avec rétrotrancription
Quelles sont les étapes réalisées par l’intégrase pour intégrer l’ADN viral ?
– L’intégrase crée des "bouts collants" à partir des extrémités LTR.
– Elle ouvre l’ADN cellulaire, y insère le génome viral, puis referme l’ADN.
2. Virus de la classe 6 : Simple brin dARN+ avec rétrotrancription
L’intégration du génome viral se fait-elle toujours au même endroit ?
– Non, l’intégration ne se fait pas à un endroit spécifique du génome.
– Elle a tendance à se faire là où l’ADN est lié à des histones, mais pas toujours les mêmes.
2. Virus de la classe 6 : Simple brin dARN+ avec rétrotrancription
L’intégration est-elle uniquement médiée par l’intégrase virale ?
– Non, bien que l’intégrase virale joue un rôle central, des protéines cellulaires participent aussi au processus.
2. Virus de la classe 6 : Simple brin dARN+ avec rétrotrancription
Combien de provirus suffit-il pour générer des milliers de virus ?
– Un seul provirus intégré dans le génome cellulaire suffit à produire des milliers de particules virales.
2. Virus de la classe 6 : Simple brin dARN+ avec rétrotrancription
L’intégration du provirus est-elle réversible ?
– Non, l’intégration est permanente.
– Il n’existe pas de mécanisme cellulaire permettant l’excision du provirus.
2. Virus de la classe 6 : Simple brin dARN+ avec rétrotrancription
L’intégration dans le génome de l’hôte est-elle propre aux rétrovirus ?
– Non, les phages lambda (bactériophages) font aussi cela avec les bactéries.
2. Virus de la classe 6 : Simple brin dARN+ avec rétrotrancription
Quelle est la différence entre provirus et prophage ?
– Le provirus (rétrovirus) reste intégré de façon permanente.
– Le prophage (phage lambda) peut sortir du génome bactérien pour entrer dans un cycle lytique.
2. Virus de la classe 6 : Simple brin dARN+ avec rétrotrancription
Qu’est-ce que le cycle lysogénique chez les phages ?
– Le prophage reste intégré au génome bactérien → pas d’effet pathogène.
– C’est une forme latente du virus.
2. Virus de la classe 6 : Simple brin dARN+ avec rétrotrancription
Que se passe-t-il si une colonie de bactéries avec prophages est attaquée par une autre colonie ?
– Certaines bactéries sacrificielles passent en cycle lytique :
– Le prophage est excisé
– Il permet la production d’un grand nombre de virus
– Ces virus vont infecter les bactéries envahissantes, qui ne peuvent pas maintenir un cycle lysogénique → elles meurent.
2. Virus de la classe 6 : Simple brin dARN+ avec rétrotrancription
Ce phénomène constitue quel type de mécanisme pour les bactéries ?
– Une forme de système de défense collectif, où une partie de la population se sacrifie pour protéger la colonie.
2. Virus de la classe 6 : Simple brin dARN+ avec rétrotrancription
Quelle est l’origine de la toxine diphtérique ?
– La toxine diphtérique est produite par des bactéries infectées par des phages.
– Les prophages intégrés dans le génome bactérien permettent la production de la toxine.
2. Virus de la classe 6 : Simple brin dARN+ avec rétrotrancription
Le papillomavirus peut-il aussi s’intégrer dans le génome de l’hôte ?
– Oui, HPV peut s’intégrer accidentellement dans le génome cellulaire.
– Cela interrompt son cycle viral normal et peut entraîner un processus de cancérisation.
2. Virus de la classe 6 : Simple brin dARN+ avec rétrotrancription
Que devient le provirus une fois intégré dans le génome cellulaire ?
– Il est considéré comme un gène cellulaire.
– Il est transcrit par l’ARN polymérase II cellulaire en :
• ARNm viraux
• Nouveaux génomes viraux encapsidés
2. Virus de la classe 6 : Simple brin dARN+ avec rétrotrancription
Que devient le provirus une fois intégré dans le génome cellulaire ?
– Il est considéré comme un gène cellulaire.
– Il est transcrit par l’ARN polymérase II cellulaire en :
• ARNm viraux
• Nouveaux génomes viraux encapsidés
2. Virus de la classe 6 : Simple brin dARN+ avec rétrotrancription
Comment les ARNm viraux sont-ils différenciés ?
– Par leur attachement partiel : les ARNm génomiques sont partiellement attachés → cela induit un signal d'encapsidation.
2. Virus de la classe 6 : Simple brin dARN+ avec rétrotrancription
Quel est le rôle des LTR dans la transcription ?
– Les LTR sont des promoteurs forts pour l’ARN polymérase II.
– Ils permettent la transcription de l’ARNm viral.
2. Virus de la classe 6 : Simple brin dARN+ avec rétrotrancription
Que deviennent les ARNm viraux transcrits ?
– Ils peuvent :
• Être épissés ou non
• Être exportés vers le cytoplasme
• Être traduits par les ribosomes cellulaires
2. Virus de la classe 6 : Simple brin dARN+ avec rétrotrancription
Quelles séquences codent les polyprotéines virales ?
– GAG : matrice, capside, nucléocapside
– POL : RT, intégrase, protéase virale
– ENV : protéines d’enveloppe
2. Virus de la classe 6 : Simple brin dARN+ avec rétrotrancription
Quel est le rôle de la protéase virale ?
– Elle clive les polyprotéines pour libérer les protéines fonctionnelles du virus.
2. Virus de la classe 6 : Simple brin dARN+ avec rétrotrancription
Quelle est la fonction de la protéine Tat ?
→ Tat (trans-activator of transcription) est une protéine régulatrice.
– Elle agit dans le noyau pour stimuler la transcription du provirus → plus d’ARNm → plus de virus.
2. Virus de la classe 6 : Simple brin dARN+ avec rétrotrancription
Comment peut-on traduire POL à partir d’un même ARNm que GAG ?
– Le ribosome recule d’un nucléotide, ce qui change le cadre de lecture.
– Cela permet la traduction des protéines POL : RT, intégrase et protéase.
2. Virus de la classe 6 : Simple brin dARN+ avec rétrotrancription
Quelles sont les protéines d’enveloppe du VIH ?
– Gp41
– Gp120 (SU)
2. Virus de la classe 6 : Simple brin dARN+ avec rétrotrancription
Pourquoi est-il difficile d’éliminer complètement une infection par un rétrovirus ?
– Le provirus est intégré dans le génome cellulaire → il est transmis aux cellules filles lors des divisions.
– Le virus reste en latence dans les cellules réservoirs à longue durée de vie. différent de l’herpésvirus
– Cela rend très difficile la mise au point d’un traitement curatif du SIDA.
2. Virus de la classe 6 : Simple brin dARN+ avec rétrotrancription
Quel traitement est utilisé contre le VIH ?
– La trithérapie (ART = antiretroviral therapy), qui contient :
• Inhibiteurs de la RT
• Inhibiteurs de l’intégrase
• Inhibiteurs de la protéase
– Des inhibiteurs d’entrée ont aussi été ajoutés récemment.
– Le traitement doit être pris à vie.
– Si arrêté, le virus réapparaît rapidement.
2. Virus de la classe 6 : Simple brin dARN+ avec rétrotrancription
Pourquoi le VIH développe-t-il des résistances ?
– À cause du taux élevé d’erreurs de la RT → mutations → résistances aux traitements.
2. Virus de la classe 6 : Simple brin dARN+ avec rétrotrancription
Qui sont les deux patients atteints du VIH ne nécessitant pas de traitement à vie ?
Patient leucémique greffé avec une moelle osseuse d’un donneur CCR5 muté (résistant au VIH), après irradiation des cellules immunitaires.
Même principe, mais sans irradiation complète, juste un traitement immunosuppresseur.
2. Virus de la classe 6 : Simple brin dARN+ avec rétrotrancription
Qu’a-t-on observé en 2013 chez un enfant traité très tôt ?
– Enfant infecté via la mère, traité par trithérapie 30h après la naissance.
– De 29 jours à 26 mois, le virus était indétectable.
– Mais rebond du virus après 27 mois → rémission partielle seulement.
2. Virus de la classe 6 : Simple brin dARN+ avec rétrotrancription
Quelle proportion de notre génome est d’origine rétrovirale ?
– Environ 8 % de notre génome contient des rétro-éléments reconnaissables par leurs séquences LTR.
2. Virus de la classe 6 : Simple brin dARN+ avec rétrotrancription
Ces LTR sont-ils fonctionnels dans les cellules eucaryotes ?
– Non, ils ne permettent pas la production de particules virales.
– Mais ils ont permis la formation du syncytiotrophoblaste, une structure qui nourrit le fœtus chez les mammifères.
2. Virus de la classe 6 : Simple brin dARN+ avec rétrotrancription
Comment une infection rétrovirale peut-elle devenir héréditaire ?
– Il faut que le virus infecte une cellule germinale → transmission à la descendance.
– Cela s’est produit il y a 60 à 85 millions d’années, chez un ancêtre des mammifères.
– Le gène viral d’enveloppe facilitait la fusion cellulaire, participant à l’apparition du placenta (hypothèse).
2. Virus de la classe 6 : Simple brin dARN+ avec rétrotrancription
Quel exemple d’endogénisation récente connaît-on aujourd’hui ?
– Un rétrovirus pathogène chez le koala infecte les lignées germinales → sa descendance est contaminée.
– Ce phénomène s’appelle l’endogénisation
2. Virus de la classe 6 : Simple brin dARN+ avec rétrotrancription
Quelle fraction des rétroviridae infecte l’Homme ?
– Seule une fraction des nombreux virus de la famille Rétroviridae infecte l’Homme.
– Exemple : lentivirus (HIV-1 et HIV-2)
2. Virus de la classe 6 : Simple brin dARN+ avec rétrotrancription
Quelle est l’origine des HIV-1 et HIV-2 ?
– Ce sont deux zoonoses différentes, provenant de deux virus simiens différents (SIV).
– HIV-1 est le plus pathogène et est responsable des pandémies en Europe.
– HIV-2 est retrouvé surtout en Afrique de l’Ouest.
2. Virus de la classe 6 : Simple brin dARN+ avec rétrotrancription
Quel facteur a permis le passage des SIV aux humains ?
– La chasse et la consommation de viande de singe → saut d’espèce.
2. Virus de la classe 6 : Simple brin dARN+ avec rétrotrancription
Que sait-on des Deltarétroviridae humains ?
– Les virus HTLV infectent l’Homme.
– Ils ne circulent pas en Europe, mais bien en Amérique latine.
– Ils sont responsables de leucémies.
2. Virus de la classe 6 : Simple brin dARN+ avec rétrotrancription
Que sont les spumavirus ?
– Ce sont des rétrovirus de la classe 6 qui n’entraînent pas de pathologie chez l’Homme mais peuvent l’infecter.
– Le spumavirus humain est appelé "human foam virus", car il forme une mousse autour des cellules infectées.
– Son cycle est intermédiaire entre les rétroviridae (classe 6) et les hépadnaviridae (classe 7).
– Il est issu d’un saut d’espèce depuis le singe.
🔹 Classe 7 – Virus à ADN double brin partiel : les Hépadnaviridae
Quelle est la seule famille présente dans la classe 7 ?
– La famille des Hepadnaviridae, qui inclut notamment le virus de l’hépatite B.
🔹 Classe 7 – Virus à ADN double brin partiel : les Hépadnaviridae
À quel moment intervient la transcriptase inverse dans le cycle des Hépadnaviridae ?
– Elle intervient en fin de cycle viral, contrairement aux rétrovirus (classe 6) où elle agit en début de cycle.
🔹 Classe 7 – Virus à ADN double brin partiel : les Hépadnaviridae
Quelle est la particularité du génome du virus de l’hépatite B ?
– Il possède un brin d’ADN- complet et un brin d’ADN+ incomplet avec une extrémité 3' variable.
– Il contient également :
• Une reverse transcriptase attachée au génome (visible sous forme de bille bleue)
• Un petit fragment d’ARN situé à l’extrémité 5' de l’ARN+, servant d’amorce pour la RT
• Ce fragment d’ARN reste collé au génome, mais n’est pas codant
🔹 Classe 7 – Virus à ADN double brin partiel : les Hépadnaviridae
Quelle est une autre particularité des Hépadnaviridae ?
– Ils peuvent produire des pseudo-particules virales :
• Contiennent uniquement les glycoprotéines d’enveloppe
• Sans génome, donc non infectieuses
• Ces particules ont été utilisées pour les premiers vaccins contre l’hépatite B
🔹 Cycle des Hépadnaviridae
Comment le virus pénètre-t-il dans l’hépatocyte ?
– Par attachement à la matrice extracellulaire, puis entrée par fusion
– Le virus libère ensuite son génome dans le noyau (comme tous les virus ADN)
🔹 Cycle des Hépadnaviridae
Que se passe-t-il après l’entrée du génome dans le noyau ?
– L’ADN partiellement double brin est complété par une ADN polymérase cellulaire
– Il adopte une conformation super-enroulée avec association à des histones
🔹 Cycle des Hépadnaviridae
Comment appelle-t-on cette forme d’ADN ?
– CCC DNA (Covalently Closed Circular DNA)
– C’est cette forme qui permet l’utilisation de l’ARN polymérase II DNA-dépendante et de produire des ARNm viraux
🔹 Cycle des Hépadnaviridae
Pourquoi le CCC DNA est-il problématique ?
– Il est extrêmement résistant à tout traitement antiviral
– Il constitue une réserve stable du virus dans la cellule
🔹 Cycle des Hépadnaviridae
Quels ARNm sont produits par l’ARN polymérase II ?
– Un ARNm de même taille que le génome viral, appelé prégénome :
• Sert de matrice pour la RT
• Code pour les protéines de capside et la RT
– D’autres ARNm plus courts, servant à produire les protéines d’enveloppe
🔹 Cycle des Hépadnaviridae
Quand la reverse transcriptase entre-t-elle en action ?
– Quand le prégénome commence à être incorporé dans la capside en formation
– C’est alors que la RT, déjà traduite, est également incorporée et active dans la capside
🔹 Cycle des Hépadnaviridae
Que produit la RT dans la capside ?
– Elle synthétise d’abord le brin d’ADN- à partir du prégénome ARN
– Ensuite, elle commence la synthèse partielle du brin d’ADN+
🔹 Cycle des Hépadnaviridae
Le génome des Hépadnaviridae code-t-il pour une intégrase ?
– Non, il ne code pas pour une intégrase
– Le génome viral ne s’intègre pas au génome cellulaire
– Exception : en cas de cancérisation, une intégration accidentelle peut avoir lieu (désavantageuse pour le virus)
🔹 Fonctionnement précis de la transcriptase inverse des Hépadnaviridae
Quelles modifications subit l’ARNm prégénomique avant d’être utilisé comme matrice ?
– Il est coiffé en 5'
– Polyadénylé en 3'
– Puis incorporé dans la capside virale
🔹 Fonctionnement précis de la transcriptase inverse des Hépadnaviridae
Comment débute la synthèse du brin d’ADN- ?
– La RT ajoute 3 à 4 désoxynucléotides à l’extrémité OH du domaine terminal de la protéine P
– Cette protéine P agit comme :
• Amorce (primer)
• Enzyme catalytique
🔹 Fonctionnement précis de la transcriptase inverse des Hépadnaviridae
Qu’est-ce que le 1er échange de matrice ?
– La séquence de 4 nucléotides est complémentaire de la séquence r1 située en 3' de l’ARNm
– La synthèse débute à partir de là → 1er échange de matrice
– La protéine P reste covalemment liée à l’extrémité 5' de l’ADN- formé
🔹 Fonctionnement précis de la transcriptase inverse des Hépadnaviridae
Que se passe-t-il ensuite avec l’ARNm matrice ?
– Il est progressivement dégradé par l’activité RNAse H de la RT
– Un petit fragment d’ARN résiduel sert d’amorce pour le brin d’ADN+
🔹 Fonctionnement précis de la transcriptase inverse des Hépadnaviridae
Quelle est la particularité de la synthèse du brin d’ADN+ ?
– Elle ne commence que lorsque le brin d’ADN- est entièrement synthétisé
– L’amorce d’ARN est complémentaire de l’extrémité 5' de l’ADN-
🔹 Fonctionnement précis de la transcriptase inverse des Hépadnaviridae
Que fait cette amorce d’ARN une fois liée ?
– Elle se lie d’abord à DR1 (près de l’extrémité 3' de l’ADN-)
– Puis à DR2 (près de l’extrémité 5' de l’ADN-)
🔹 Fonctionnement précis de la transcriptase inverse des Hépadnaviridae
Ce déplacement de DR1 vers DR2 est-il bien compris ?
– Non, le mécanisme reste mal compris
– Il pourrait impliquer la formation d’une épingle dans DR1 qui favorise la dissociation de l’amorce et son repositionnement sur DR2
🔹 Fonctionnement précis de la transcriptase inverse des Hépadnaviridae
Pourquoi le brin d’ADN+ est-il incomplet ?
– La synthèse s’arrête prématurément après le deuxième échange de matrice
– Hypothèse : une fois la capside fermée, les désoxynucléotides ne peuvent plus y entrer, donc la RT ne peut plus poursuivre
🔹 Fonctionnement précis de la transcriptase inverse des Hépadnaviridae
Que retrouve-t-on dans le virion final ?
– Un brin d’ADN- complet
– Un brin d’ADN+ incomplet
– Un fragment d’ARN encore lié au génome
– Une RT attachée, inactive, car elle n’initie pas le cycle