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I. DU COMMERCE DE MATIÈRES PREMIÈRES AUX CHAÎNES DE VALEUR MONDIALES
C’est quoi la mondialisation ?
La mondialisation du commerce
Échanges de biens et services dans le monde.
Taux d’ouverture = (X + I)/PIB
OU X/PIB
Augmente + vite que PIB ⭢ donc économies de + en + ouvertes
La mondialisation financière
Commerce des produits financiers.
Valeur des actifs financiers étrangers + valeur des dettes externes/PIB
Hausse du taux d’intégration financière des économies (valeur des actifs financiers étrangers + valeur des dettes externes)/PIB
Par ailleurs les deux taux sont liés, étant donné que S - I = X - M (cf TD?)
Historiquement
Dès l’âge de bronze, ↗ w/ technologies de déplacement qui permet activité économique sur très grande échelle.
Première mondialisation = colonisation
Triplement du taux d’ouverture mondiale : 1860-1914 / 1960s-1970s
Hypermondialisation 1990s
2001 : entrée CH dans OMC = moteur de la 2e mondialisation
Vers démondialisation ?
Du commerce de matières premières aux chaînes de valeur mondiales
Qu’est-ce qu’on échange sur les marchés internationaux ?
Beaucoup de produits agricoles (avantages comparatifs très importants).
Pétrole (notamment pendant les 30G), produits minéraux.
Achat de pétrole en échange de produits manufacturés (pour les pays non producteurs de pétrole).
Services : financiers, consulting…
1990s : Développement des chaînes de valeur internationales
Mécaniquement démultiplient les échanges internationaux.
Au lieu d’échanger des bien finaux, on échange des morceaux de produits manufacturés.
Ex de la poupée barbie.
Ajd : 50% commerce international passe par chaîne de valeur.
En réalité produit peu à l’échelle internationale mais plutôt régionale (surtout pays asiatiques pour poupée barbie.
Les étapes vraiment loin sont assez marginales dans la VA totale.
Les acteurs du commerce mondial
Tout le monde
Vraiment quasi aucun pays n’est pas ouvert au commerce international.
Mais surtout les pays les +gros exportateurs et importateurs.
Généralement les gros exportateurs sont aussi des gros importateurs.
Ont un déficit commercial assez proche de 0.
Exception : US ont un déficit commercial très important (d’où l’obsession de Trump).
1990s-2000s : Emergence de la Chine comme grande exportatrice mondiale.
Les origines de la mondialisation
Innovation technologique
Les progrès dans les technologies de transport transfrontalier induisent une chute des coûts de transport.
Chute des coûts de communication en lien avec les NTIC
Politiques commerciales
La mondialisation est également un choix politique décidé par les gouvernants.
La disparition du protectionnisme et la chute des barrières douanières contribuent à la mondialisation.
La fragmentation de la chaîne de valeur
A fait gonfler les échanges de produits finis et semi-finis
Obstacles au commerce
Coûts de transport et communication
Transport.
Communication : coût des appels.
Coût de la communication par le numérique.
Ces coûts ↘ ↘ :
Conteneurisation notamment.
Tarifs douaniers
Dilemme du prisonnier : individuellement tout le monde a intérêt à protéger son économie, mais bénéficie de l’ouverture des autres pays.
OMC : pas le droit de discriminer entre les pays, tout le monde même tarif douanier.
Trump va à l’encontre de ça ici puisque discrimine en fonction des pays (09.04.25 : 10% tout le monde, 125% CH)
1930s⭢ : ↘ ↘
Organisme de règlement des différends de l’OMC : sorte de tribunal commercial.
2018⭢ : fonctionne plus pcq US fait en sorte plus assez de juges.
Permettait de régler problème concurrence déloyale etc.
Un monde pleinement mondialisé ?
The World is flat - Thomas L. Friedman
Idée : la géographie continue d’avoir une importance cruciale.
De nombreux biens et services (ex : coupe de cheveux) ne sont pas échangés avec le reste du monde (« non-échangés »).
Les frontières nationales réduisent fortement l’échange.
La distance crée des effets importants sur un grand nombre de flux (biens, services, capital, migrations, trafic aérien, internet…)
⇒ Commerce très fortement corrélé négativement à la distance
Autres éléments
Accès à la mer.
Taille du marché domestique (va pas exporter si marché domestique déjà suffisant).
Liens avec les anciennes colonies indépendamment de la distance géographique.
II. POURQUOI LES PAYS ÉCHANGENT-ILS ?
Théorie des avantages comparatifs
David Ricardo (XVIII-XIX) : c’est quoi les avantages comparatifs ?
Avantage comparatif = un pays a un avantage comparatif dans un secteur quand sa productivité relative pour ce secteur, par rapport aux autres secteurs, est supérieure à celle des autres pays.
Peuvent également être influencés par le climat, la disponibilité des ressources, etc.
La structure du commerce (qui exporte quoi) reflète les avantages comparatifs.
Par construction, tous les pays ont un avantage comparatif.
Exemple d’avantage comparatif qui sera utilisé tout au long de la partie
Entités
Deux pays : ALL et CH (1990s).
Deux secteurs : automobile (A) et textile (T).
Nombre de travailleurs nécessaires pour produire 1 unité de bien dans chaque secteur (inverse de la productivité)
ALL : avantage absolu dans les deux secteurs ⭢ productivité absolue +élevée.
CH : désavantage absolu dans les deux secteurs MAIS avantage comparatif en textile
Productivité relative textile/auto CH = 20/4 = 5
>
Productivité relative textile/auto ALL = 4/2 = 2
Coût d’opportunité des auto élevé en CH : il faut ↘ la production de textile de 5 unités pour produire une unité supplémentaire d’automobile.
ALL a avantage comparatif dans la production de voitures
Ainsi, pour Ricardo
Faut pas regarder productivité absolue mais coûts d’opportunité de production
C’est eux qui vont conduire à des échanges mutuellement avantageux.
En termes de coût d’opportunité, ALL a intérêt à aller acheter son textile en CH.
Vers une convergence des prix relatifs grâce au commerce international.
Frontière des possibilités de production
Formule
Explication
L = quantité disponible de travail
ai = nombre d’unités de travail nécessaire à la production d’une unité de i
Graphiquement
Choix de consommation en autarcie + en situation de CPP
Autarcie = ne consomme que ce que produit.
Formule
Contrainte budgétaire :
Explication
L = quantité disponible de travail
w = salaire réel ou nominal (prix du travail)
pi = prix d’une unité de bien i
A l’équilibre de concurrence pure et parfaite :
À l’équilibre en CPP, le prix du bien est égal au coût marginal de production, ici représenté par le salaire multiplié par le nombre d’heures nécessaires pour produire une unité.
La courbe de contrainte budgétaire est donc confondue avec la frontière des possibilités de production.
Dans un cadre sans commerce extérieur, ou dans un modèle de dotation de facteurs avec CPP, la contrainte budgétaire du pays (ce qu’il peut consommer) est exactement ce qu’il peut produire.
Equilibre autarcique
Chaque pays produit sa consommation automobile et textile.
Les prix relatifs reflètent la rareté / le coût d’opportunité déterminés par la technologie.
Ouverture au commerce international
L’ouverture au commerce implique des possibilités d’arbitrage
Les consommateurs en ALL peuvent acheter relativement -cher le textile à l’étranger.
Les consommateurs en CH peuvent acheter relativement -cher les voitures à l’étranger.
Il existe un taux d’échange international tel que les deux pays souhaitent échanger.
Taux d’échange international
A ce taux d’échange, ALL se spécialise dans la production de voitures et CH dans production de textile.
Bénéfices
Le commerce est bénéfique car il permet d’utiliser le travail +efficacement et d’acheter à l’étranger les produits qui ont un coût d’opportunité élevé domestiquement.
Choix de consommation en économie ouverte
Nouvelle contrainte budgétaire
Explication
L = quantité disponible de travail
w = taux de salaire
pi = prix d’une unité de bien i (sur les marchés mondiaux!)
A l’équilibre de spécialisation complète, en ALL :
Explication
w* : salaire en CH
Graphiquement
Les nouvelles contraintes budgétaires sont parallèles grâce à la convergence des prix relatifs permise par le commerce international.
Peut consommer des paniers de biens qu’étaient pas atteignables dans un équilibre autarcique.
⇒ Grâce à la spécialisation, les pays peuvent atteindre des paniers de consommation en-dehors de la frontière des possibilités de production.
Commerce et avantages comparatifs
Les origines des avantages comparatifs
Ricardo : productivité du travail (différences de technologies)
Heckscher-Ohlin-Samuelson : différences de dotations en facteurs
Les pays relativement riches en travail / capital / travail qualifié exportent des biens relativement intensifs en travail / capital / travail qualifié.
⇒ Cela permet d’expliquer l’échange inter-sectoriel entre pays ≠ en termes de technologie et de dotations en facteurs.
Différences institutionnelles
“Pollution haven” ⭢ dumping
“Tax haven”
La fragmentation des chaînes de valeur comme une manière d’exploiter les avantages comparatifs
Chaque pays / entreprise se spécialise dans l’étape de production pour laquelle iel dispose d’un avantage comparatif.
Secteur principal d’exportation par pays
Commerce Nord-Nord et avantages comparatifs
Problème
La théorie ricardienne du commerce international explique entre pays différents en termes d’avantages comparatifs.
⇒ Ces théories expliquent mal le volume important d’échanges entre pays riches, aux dotations factorielles proches.
Empiriquement, ces flux sont constitués dans une large mesure d’échanges intra-industriels (échanges croisés de variétés différentes d’un même bien).
Comprendre le commerce intra-industriel
Il faut avoir recours à d’autres types de théories qui expliquent les gains à l’échange par des économies d’échelle.
En présence d’économies d’échelle, la spécialisation de chaque pays sur un nombre limité de variétés est efficace.
Le commerce permet alors aux consommateurs de consommer une grande variété de biens.
Le commerce permet également une intensification de la concurrence qui profite aux consommateurs.
Autre exemple d’avantage comparatif
III. COMMENT LA MONDIALISATION AFFECTE-T-ELLE NOS ÉCONOMIES ?
Evidences empiriques
Expériences naturelles
Les effets du commerce international sur la croissance, l’emploi et les inégalités sont testés en utilisant des épisodes de libéralisation des échanges.
Problème : la décision de libéraliser n’est pas aléatoire et les pays qui libéralisent sont déjà sur des trajectoires économiques favorables.
Etudes
Autor et al (2013) : utilisation du « choc chinois »:
Intégration rapide de la CH au commerce international dans les 1990s-2000s qui ↗ les pressions concurrentielles.
Comparaison des secteurs et régions fortement / faiblement exposés.
Pierce et Schott (2016) & Handley and Limao (2017) :
Utilisation de la normalisation du régime commercial avec la Chine en 2000 (application des tarifs MFN).
Impact du choc chinois aux US : le pouvoir d’achat
Une ↗ de 1 point de pourcentage de la pénétration des produits chinois aux US conduit à une ↘ de 1.91 points de pourcentage de l’inflation
Effet de substitution : substitution par des produits chinois moins chers.
Effet des pressions concurrentielles : ↘ du prix des produits qui entrent en concurrence avec la production chinoise (50% de l’effet s’explique par la baisse du prix de produits domestiques)
Impact déflationniste particulièrement fort sur les catégories de produits qui représentent une part importante de la consommation des ménages les +pauvres
Bénéfice est 23% inférieur pour les ménages au revenu > à $100 000 par rapport aux ménages dont le revenu est < à $30 000.
Impact du commerce sur l’emploi et les inégalités spatiales
Impact du “choc chinois” très inégal aux US
Pertes d’emploi importantes et persistantes dans les régions les +exposées à la concurrence des produits chinois (TD).
Faible mobilité du travail contrairement à l’hypothèse des modèles standards.
1 million d’emplois manufacturés détruits 1997-2011, 2.4 millions d’emplois au total
Effets locaux persistants.
Effets sociaux massifs.
Impact du commerce sur les inégalités entre pays
La “courbe de l’éléphant” de Branco Milanovic
La distribution des gains de la mondialisation est très inégalitaire.
Les 1% les plus riches sur la planète s’accaparent 27% de la croissance globale.
Impact du commerce sur la taxation des revenus
La mobilité des facteurs (capital et travail qualifié) ↘ l’efficacité des politiques fiscales
↘ de la taxation des facteurs mobiles / ↗ de la taxation des facteurs immobiles
Impact causal de la globalisation : ↗ de la part de la fiscalité sur le travail dans les revenus fiscaux.
Historiquement
1980-1993 : une part + que proportionnelle des revenus d’impôt sur le revenu proviennent des hauts salaires.
L’ouverture au commerce des 1990s-2000s ↗ la taxation sur les revenus intermédiaires tandis que la fiscalité sur les hauts revenus est réduite.
Autres impacts
Agents
Destruction d’emplois.
Gains de pouvoir d’achat.
La comparaison des effets sur l’emploi et sur les prix implique un gain de surplus pour le consommateur de $411 464 par emploi détruit.
Croissance économique
↗ ↗
L’intégration au commerce via les chaines de valeur mondiales a un impact sur la croissance 4 à 5 fois supérieur aux activités traditionnelles d’export (transfert de technologie et de connaissances).
IV. LE RETOUR DU PROTECTIONNISME
Le retour au protectionnisme
Création des GATT et OMG
1947 : GATT par 23 pays pour harmoniser les politiques douanières.
1995 : OMC qui étend les négociations du GATT au commerce de services et à la propriété intellectuelle.
Fonctionnement du GATT / OMC
Négociations multilatérales de libéralisation réciproque
Clause de la nation la + favorisée
Organe de règlement de différends (ORD)
Retour au protectionnisme
2017⭢ : US bloquent toute nouvelle nomination de juges pour l’ORD.
2019⭢ : ORD ne dispose plus du minimum de 3 membres nécessaires pour prendre en charge une affaire.
Trump la grosse pute
Effet d’un droit de douane : graphiquement
On considère le marché d’un bien, ouvert au commerce
L’offre globale est une droite horizontale parce qu’on la juge infinie tant que la demande est au-dessus (parce qu’elle vient de l’étranger).
Effet d’un droit de douane
Explication
Les consommateurs paient un prix plus élevé → perte de surplus = a + b + c + d.
Les producteurs locaux vendent plus cher et en plus grande quantité → gain de surplus = a.
L’État gagne des revenus tarifaires = b (zone de recettes issues des importations).
Perte nette pour l’économie = c + d (distorsions de concurrence —> de production et de consommation).
—> Même si certains gagnent (producteurs + État), le coût pour la société est plus grand que les gains. Le droit de douane a un effet économique globalement négatif.
Effet d’un droit de douane avec impact sur les termes de l’échange
Le graphique est similaire au premier, mais ici l’offre mondiale réagit : le tarif modifie le prix mondial. Cela signifie que le pays imposant le droit de douane est suffisamment grand pour influencer les prix internationaux (impact sur les termes de l’échange).
Un grand pays importateur représente une part importante de la demande mondiale.
Si ce pays impose un droit de douane, il réduit ses importations.
Cette baisse de demande mondiale fait baisser le prix mondial de ce bien.
La perte de surplus du consommateur = a + b + c + d.
Le gain pour les producteurs locaux = a.
Les revenus tarifaires sont désormais b + e, car le prix mondial a baissé → plus de recettes.
La perte nette devient (c + d) - e.
Effets d’un droit de douane sur les chaînes de valeur
Les droits de douane sont des taxes sur la valeur des importations (pas sur la valeur ajoutée).
Leur effet est démultiplié lorsque la production est fragmentée sur plusieurs pays.
Parce que avant d’avoir un produit fini, va pouvoir passer la frontière plein de fois.
Les mêmes composants vont passer la frontière plusieurs fois donc être taxés plusieurs fois.
La guerre commerciale sino-américaine
Que se pasa ?
Lancée par Donald Trump en 2018.
Hausse massive des droits de douane sur des centaines de milliards de dollars d’échanges de biens entre les deux pays.
Hausse des tarifs sur 420 MMM $ d’échanges, cela représente :
18 % des importations US (~2.5% du PIB)
11% des importations chinoises (~3.6% du PIB)
Référence historique : Smoot-Hawley en 1930 1.4% du PIB
Conséquences estimées US
↘ de 30% des importations.
↗ des prix de 15%
↘ surplus conso : -0.6 du PIB
gain de 0.1% pour les entreprises car transferts
revenus ↗ 0.3%
Effet net global légèrement négatif
Impact sur le déficit américain ?
Choix politique
Perte pouvoir d’achat etc. mais permet créer beaucoup d’emploi (parce que il y avait eu une énorme destruction d’emplois avec l’ouverture au commerce international.
Désindustralisation d’une partie des US à cause de ça, protectionnisme peut en effet être une solution.
2 avril 2025 (« Liberation day ») : D. Trump annonce des « droits de douane réciproques » sur les importations américaines
Droits de douane réciproques = variation des droits de douane qui permet de réduire les importations US d’un montant équivalent au déficit bilatéral (xi - mi)
MAIS
Calcul ne tient pas compte de l’impact sur les exportations US (représailles) et sur les importations via d’autres canaux (taux de change, coûts de production).
La baisse du déficit bilatéral induite par les tarifs peut se faire au bénéfice d’autres pays (diversion du commerce).
Pleins de petits pays sont impactés alors qu’ils exportent peu.
Formule calculant les droits de douane
Explication
Variation des droits de douane ça va être : exportations - importations.
Divisées par
Elasticité des importations face aux variations de prix (epsilon).
Elasticité des prix à l’importation : taux de transmission des variations de tarifs sur les prix à l’importation.
Importations totales.
En fait c’est hyper truqué
Elasticité des importations : ont dit que ça valait 4 (alors que toutes les études disent 2 ou moins)
Taux de transmission : 0.25 (plutôt 1 dans les études)
DONC : en multipliant ça fait 1, formule de merde.
DONC
Droits de douane réciproques = variation des droits de douane qui permet de ↘ les importations US d’un montant équivalent au déficit bilatéral (xi - mi)
Limites
Calcul ne tient pas compte de l’impact sur les exportations US (représailles) et sur les importations via d’autres canaux : taux de change, coûts de production.
La ↘ du déficit bilatéral induite par les tarifs peut se faire au bénéfice d’autres pays (diversion du commerce).
C’est le déficit multilatéral : il y a des interdépendances : si on ↗ les tarifs avec CH, produits UE +compétitifs, donc +de déficits avec UE.
Déficit bilatéral vs déficit multilatéral
Ricardo :
Les déficits bilatéraux reflètent la structure des avantages comparatifs.
US ont un déficit commercial vis-à-vis du pays i si i a un avantage comparatif sur des produits coûteux à produire aux US.
L’accès à ces produits bénéficie aux consommateurs (via une baisse des prix à la consommation)
Qu’en est-il du déficit global ?
Les modèles de commerce sont des modèles statiques.
Les déficits multilatéraux sont nuls par hypothèse (à chaque période, la valeur de ce qui est produit est égal à la valeur de ce qui est absorbé).
Les déterminants des déficits globaux
Egalité comptable :
Conséquence : les déficits de balance commerciale reflètent toujours un excédent de la balance des capitaux, un déficit d’épargne par rapport à l’investissement
Un pays qui a des capacités d’épargne < à ses besoins en investissements (S-I<0)
Importe des capitaux étrangers pour financer I
A un déficit courant (X-M<0)
Déficit bilatéral vs déficit multilatéral : retour aux US
Depuis 30 ans, les PE (+ ALL et JAP) financent le déficit courant des US
Excès d’épargne dans ces pays en recherche d’actifs “sûrs” comme les bons du Trésor
Déficit bilatéral vs déficit multilatéral : politique commerciale
Comment la politique commerciale affecte-t-elle les déficits globaux ?
Pour que la politique commerciale ↘ le déficit commercial, il faut nécessairement qu’elle conduise à une ↗ de l’épargne ou une ↘ de l’investissement.
L’effet des tarifs sur ces deux variables n’est pas direct.
De manière générale, pas d’évidence empirique d’un impact significatif des tarifs sur les déficits globaux.
Pour que le déficit US ↘ significativement, il faut
Que les US ↘ C+G (pour ↗ S)
Que le Reste du Monde (EU) ↗ son offre d’actifs sûrs (pour investir à l’étranger)
Make trade not war ?
Théorie du doux commerce de Montesquieu
Les échanges commerciaux entre pays favorisent la bonne entente politique et réduisent le risque de conflit armé.
Vraiment ?
1ère guerre mondiale alors que l’intégration européenne n’a jamais été aussi forte.
« Weaponisation » du commerce dans le conflit ukrainien (embargo sur le gaz, sanctions).
Environ 130 cas de coercition économique par la CH depuis le début des 2010s
Interdiction des importations de produits lithuaniens suite à l’autorisation de l’établissement d’une ambassade taiwanaise à Vilnius en décembre 2021
↘ des exportations de 80% en 2022
Gains économiques / coût diplomatique
Martin et al (2008) et Thoenig (2024) théorisent le lien entre commerce international et relations internationales.
Plus deux pays sont intégrés commercialement, plus un conflit entre eux serait économiquement coûteux.
L’interdépendance commerciale augmente le coût économique d’un conflit ce qui réduit la probabilité de conflit (« Doux commerce »).
L’ouverture multilatérale (vers le monde entier) peut en réalité augmenter la probabilité de conflit.
Une ouverture asymétrique augmente les concessions diplomatiques accordées par le pays le plus dépendant au pays dont il dépend en temps de paix (Coût du maintien de la paix).
Quand un pays est plus dépendant commercialement d’un autre, il est plus incité à faire des concessions diplomatiques.
BILAN (4 points)
Mondialisation
Le monde a connu deux grandes phases de mondialisation (1860-1914 et 1990-2008). La baisse des coûts de transport et des tarifs douaniers sont à l’origine de la croissance du commerce.
Pendant la première phase de mondialisation, le commerce porte surtout sur des matières premières. Dans la deuxième phase de mondialisation, le commerce de biens manufacturés se développe, en particulier au sein des chaines de valeur mondiales
L’émergence de la CH a transformé le commerce mondial à partir des 2000s.
Avantages comparatifs
Pour Ricardo, la spécialisation internationale (entre pays différents) est basée sur les avantages comparatifs: un pays avec une productivité relativement plus élevée dans un secteur que d’autres pays se spécialise dans la production de ce secteur et importe des biens pour lesquels il est relativement moins productif.
Le commerce entre pays similaires, caractérisé par des échanges intra-industriels, se fonde sur l’exploitation des économies d’échelle.
Effets du commerce international
Le commerce augmente le pouvoir d’achat des consommateurs. Il augmente la croissance des pays qui réussissent à s’insérer dans les chaînes de valeur mondiales. Il augmente cependant les inégalités, entre pays et à l’intérieur des pays.
Evolutions du commerce international
Le commerce international peut également être utilisé comme outil de coercition économique.
Depuis 2018, les tensions protectionnistes se multiplient, pour des raisons économiques et géopolitiques.