Notes sur les protestations sociales et les mouvements populaires
Économie morale et protestations sociales
La notion d'économie morale est liée aux règles et traditions qui guident les actions des groupes sociaux. Parfois, ces règles évoluent avec le contexte politique.
L'évolution des groupes sociaux et leurs modes de protestation sont influencés par l'instauration du suffrage universel et de la démocratie représentative.
Répertoire d'actions collectives
Les modes de protestation incluent manifestations, grèves, pétitions, séquestrations de patrons, etc.
Le répertoire d'action se diversifie et évolue avec le temps.
Les historiens observent un déclin de la violence dans les actions de protestation, en particulier dans le contexte des revendications sociales.
Émeutes de subsistance dans le XIXe siècle
Accès aux subsistances (nourriture) reste un sujet majeur de mobilisation jusqu'en 1945.
Les émeutes de subsistance débutent au début du XIXe siècle, comme collations autour d'une denrée alimentaire essentielle comme le blé.
Exemple : Émeute à Saint-Parguerite (1829), où une foule s'oppose à l'achat de grains par un meunier extérieur à la communauté.
Conflit entre la grande spéculation alimentaire et les besoins des habitants locaux.
Circonstances socio-économiques
Émeutes alimentées par des disettes et pénuries de biens essentiels, particulièrement au début du XIXe siècle.
Les autorités locales, parfois, soutiennent les émeutiers pour conserver l'ordre public.
Les émeutes sont souvent considérées comme légitimes par les pouvoirs publics, surtout si elles revendiquent un accès équitable aux ressources.
Émeutes de la vie chère
À la fin du XIXe, des émeutes contre la cherté des denrées alimentaires commencent, bogue après bogue de pénuries économiques.
Événements particulièrement violents en milieu urbain, comme ceux à Turin ou en France, où le mécontentement traduit des enjeux politiques.
Mobilisation des femmes et mouvements ouvriers
Femmes, souvent en charge des budgets, prennent souvent l'initiative des protestations. Exemple : actes de sabotage lors des émeutes alimentaires.
Émergence des coopératives de consommation pour contrecarrer les commerçants qui exploitent la situation économique précaire.
Première Guerre mondiale et pénuries alimentaires
Pénuries de nourriture exacerbées par la guerre entraînant des émeutes alimentaires, en particulier en Allemagne et dans d'autres pays européens.
Grèves générales touchent les ouvriers en réponse à l'incapacité des gouvernements à assurer une alimentation suffisante.
Rôle des syndicats et nouvelles formes d'action
La création de syndicats permet d'organiser les grèves, avec des actions plus structurées pour contester les injustices sociales.
Les syndicats organisent également des initiatives de solidarité, comme les cuisines collectives en période de grève.
Mobilisations dans le monde paysan
Mobilisations autour de la << CNAF >>, notamment en Irlande, se fonde sur des luttes pour des baisses de loyer et le droit à la terre.
Conflits paysans dans la France des années 1930 en réponse à la crise agricole, entraînant protestations et révoltes contre les expulsions.
Le conflit du Larzac
Conflit agricole dans les années 1970 autour de l'extension d'un camp militaire, révélant les tensions entre l'État et les agriculteurs.
Mobilisation massive autour de la défense de la terre, unissant différentes forces politiques contre l'expansion militaire.
Conclusion
Les protestations populaires sont diverses et montrent une continuité dans les revendications concernant l'accès aux ressources fondamentales comme la nourriture et la terre.
Diversité des formes d'opposition en réponse aux difficultés économiques, avec une évolution significative dans la manière dont ces luttes sont menées dans le contexte politique actuel.