Définitions
Chômage
Sous-emploi
Indicateurs
Taux de chômage
Taux d'emploi
Problèmes d'appariement
Frictions
Asymétries d’information
Effets des institutions sur le chômage structurel
Salaire minimum
Règles de protection de l'emploi
Fluctuations économiques
Gestion du chômage conjoncturel
Politiques
Politiques macroéconomiques
Allégement du coût du travail
Politiques de formation
Flexibilisation du marché du travail
Évolution historique
3,6% de chômeurs en 1976, 9,7% en 2016
Halo du chômage : 4,2 millions de personnes (14,7% de la population active)
Causes du chômage
Progrès technique
Effets du tiers-secteur
Diminution du temps de travail
Définitions
Chômeur : actif recherchant un emploi
Inactifs : personnes non en recherche active d'emploi
Statistiques
2,234 millions de chômeurs en 2022
Difficultés de définition
Frontières entre chômage, sous-emploi et inactivité floues
Chômage mesuré par l’INSEE lors d’enquêtes
Sources de chômage structurel
Chômage d'inadéquation : décalage qualifications/emplois
Chômage frictionnel : retards d'appariement
Asymétries d'information
Salaire d’efficience : salaire payé pour inciter à la productivité
Règles et institutions en tant que causes de déséquilibres
Salaire minimum
Généralement associé à un chômage plus élevé
Exemples de débats autour de son impact sur l'emploi
Chômage conjoncturel
Chômage influencé par anticipations économiques
Karhus et adaptations
Rapidité d'ajustement des marchés face aux variations économiques
Types de politiques
Politiques macroéconomiques pour soutenir la demande
Réductions fiscales et charges sociales pour stimuler l'emploi
Programmes de formation pour améliorer la compétence des travailleurs
Flexibilisation pour réduire la rigidité du marché du travail
Exemples de politiques spécifiques
Loi Aubry pour la réduction du temps de travail
CICE : Crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi
Résultats mitigés des politiques d'emploi :
Ambiguïté des effets de certaines mesures sur le chômage
Nécessité d'un équilibre entre flexibilité et sécurité dans le marché du travail.
Les objectifs principaux de ce chapitre incluent la définition des termes clés tels que le chômage et le sous-emploi, ainsi que l'exploration des indicateurs économiques comme le taux de chômage et le taux d'emploi. Nous allons plonger dans les problèmes d'appariement qui touchent le marché du travail, comme les frictions et les asymétries d’information. Nous analyserons également les effets des institutions sur le chômage structurel, notamment à travers des éléments comme le salaire minimum et les règles de protection de l'emploi. En outre, les fluctuations économiques et leur influence sur le chômage seront abordées, ainsi que des stratégies de gestion pour combattre le chômage conjoncturel. Finalement, nous passerons en revue différentes politiques susceptibles de réduire le chômage, incluant les politiques macroéconomiques, l’allégement du coût du travail, ainsi que les politiques de formation et de flexibilisation du marché du travail.
L'évolution historique du chômage illustre un parcours complexe : en 1976, le taux de chômage en France était de 3,6 %, tandis qu'en 2016, il avait atteint 9,7 %. De plus, le halo du chômage, qui représente les individus sans emploi mais cherchant un travail, a concerné 4,2 millions de personnes, soit 14,7 % de la population active. Les causes du chômage sont multiples et peuvent être attribuées à plusieurs facteurs, notamment le progrès technique, qui a modifié les exigences de compétences sur le marché du travail, les effets du tiers-secteur qui ont besoin d'une main-d'œuvre différente, et la diminution du temps de travail qui a accentué la concurrence pour des postes limités.
Pour mieux comprendre le sujet, nous devons définir certains termes clés. Un chômeur est une personne active qui cherche un emploi, tandis que les inactifs sont des individus ne recherchant pas activement un emploi. En 2022, la France comptait 2,234 millions de chômeurs. Cela souligne le besoin de clarté dans les définitions, car les frontières entre chômage, sous-emploi et inactivité sont souvent floues. Le chômage est mesuré sur la base d’enquêtes réalisées par l’INSEE, mais ces mesures peuvent parfois ne pas capturer l'ampleur réelle de la situation.
Le chômage structurel peut résulter de problèmes d'appariement, où il existe un décalage entre les qualifications des travailleurs et les emplois disponibles. On parle de chômage d'inadéquation lorsque les compétences des travailleurs ne correspondent pas aux exigences des employeurs. En parallèle, le chômage frictionnel se produit lors de retards dans le processus d'appariement entre employeurs et demandeurs d'emploi. Une autre dimension essentielle est celle des asymétries d'information, qui peuvent créer des déséquilibres sur le marché. Par exemple, un salaire d’efficience peut être proposé pour inciter les travailleurs à augmenter leur productivité, compensant ainsi les incertitudes dans le processus d'embauche.
Les institutions et règles en place peuvent être des causes fondamentales de déséquilibres sur le marché. Par exemple, la mise en place de salaires minimums peut être généralement associée à un taux de chômage plus élevé, car ils peuvent dissuader les employeurs d'embaucher à des taux qu'ils jugent non viables. Les débats autour de l'impact du salaire minimum sur l'emploi sont fréquents et souvent polémiques, certaines études soutenant qu'un salaire plus élevé peut inciter à de meilleures performances, tandis que d'autres mettent en garde contre la perte d'emplois.
Le chômage conjoncturel, qui fluctue selon l'état de l'économie, est fortement influencé par les anticipations économiques. Les recherches, telles que celles menées par Karhus, mettent en lumière l'importance de la rapidité d'ajustement des marchés face à ces variations. Par exemple, pendant une récession, les entreprises peuvent retarder les embauches tandis qu'en période de croissance, elles peuvent rapidement intensifier le recrutement.
Pour lutter contre le chômage, différentes politiques sont mises en place. Les politiques macroéconomiques visent à soutenir la demande globale afin de créer des emplois. Des réductions fiscales et des allégements de charges sociales sont souvent utilisés pour stimuler l'emploi. Les programmes de formation sont cruciaux pour améliorer les compétences des travailleurs selon les besoins du marché. Par ailleurs, la flexibilisation du marché du travail peut réduire la rigidité et permettre aux entreprises de s’adapter plus rapidement aux changements économiques. Des exemples incluent la loi Aubry pour la réduction du temps de travail qui visait à créer davantage d'emplois, et le CICE (Crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi), conçu pour mener à une augmentation de l’embauche.
En conclusion, les résultats des politiques d'emploi déployées sont souvent mitigés, soulignant l’ambiguïté des effets de certaines mesures sur le chômage. Dans ce contexte, il est primordial de trouver un équilibre judicieux entre flexibilité et sécurité sur le marché du travail pour assurer une adéquation entre les besoins des employeurs et les aspirations des travailleurs.