Le nationalisme ne se limite pas à une seule coordonnée dans le clivage politique.
Se manifeste sous différentes formes, allant de la gauche à la droite.
Exemples de nationalisme à gauche :
Nationalisme populiste d’Evo Morales en Bolivie.
Nationalisme russe sous Staline.
Exemples de nationalisme à droite :
Nationalisme portugais sous Salazar.
Nationalisme espagnol sous Franco.
Modérations du nationalisme se situent souvent au centre, mais inclinent parfois vers la gauche ou la droite.
Cas des mouvements sécessionnistes ou nationalismes de nations déjà constituées (ex. : États-Unis, Canada).
En Europe, le nationalisme se positionne majoritairement à droite.
Associe souvent avec l'expérience nazie.
Exaltation du sentiment national par le régime hitlérien conduisant à des conséquences destructrices (ex. : Seconde Guerre mondiale, génocide).
En Amérique latine, le nationalisme s’ancre davantage à gauche.
Nationalisme québécois : Tradition du centre gauche, origines post-Révolution tranquille.
Comprendre le nationalisme nécessite d’appréhender ses multiples formes d’expression à travers le temps.
Le premier mouvement nationaliste significatif : Nation française durant la Révolution de 1789.
Transformation du sentiment d’appartenance :
Passer d'une fidélité au monarque à une allegiance à la nation en tant que communauté.
Le terme « citoyen » émerge comme nouvelle désignation politique remplaçant le terme « sujet ».
Le nationalisme catalyse un nouveau lien d’appartenance politique et d’identité au lieu de la hiérarchie monarchique.
La souveraineté politique est transférée du roi au peuple, qui devient désormais le premier sujet politique.
Nationalisme comme moteur de démocratisation dans la société moderne.
Bien que le nationalisme devienne une force politique lors de la Révolution française, ses racines s’étendent plus loin, notamment dans le traité de paix de Westphalie (1648).
La guerre de Trente Ans et la révolte des Pays-Bas structurent l’édifice étatique moderne.
Reconnaissance de l'État moderne comme entité souveraine par le droit international.
La nation est un concept moderne, différent de les tribus ou royaumes d’antan.
Les mouvements nationalistes du 19e siècle résultent de la prise de conscience des droits collectifs et de l’identité des peuples.
Nationalisme peut être défini de manière « essentialiste » (nations avec traits communs) ou « constructiviste » (nations comme constructions sociales).
Pièce maîtresse du nationalisme : Exaltation du sentiment national et son organisation comme « centre du monde ».
Programmes politiques nationalistes cherchent à renforcer ce lien entre État et Nation.
Nationalisme Sécessionniste : Cherche l’indépendance d’un État pour les nations sans État (ex. : Corses, Québécois).
Appui international par le droit à l’autodétermination des peuples (ONU, 1945).
Nationalisme Étatistique : Affirmation d’une nation déjà instituée comme État.
Politique d’affirmation d’identité au sein de l’État.
Nationalisme dépasse le patriotisme par sa complexité en tant qu’idéologie politique.
Patriotisme : Sentiment d’appartenance général, tandis que le nationalisme inclut un programme politique spécifique.
Dépendance du nationalisme vis-à-vis d’autres grandes idéologies.
Nationalisme peut être libéral, conservateur, socialiste-communiste, ou fasciste, selon le contexte.
Nationalisme Libéral : Joue un rôle dans la quête d’autodétermination des nations.
Nationalisme Conservateur : Répond à des menaces perçues contre l’identité nationale.
Nationalisme Socialiste-Communiste : Nationalisme de libération contre la domination des classes.
Nationalisme Fasciste : Exacerbation du sentiment national en relation à la supériorité et l'impérialisme.
L’idée de nation est au cœur du nationalisme moderne, articulée en termes d’indissociabilité entre État et Nation.
Conceptions de la nation illustrent des luttes politiques qui s’articulent autour des identités à l’intérieur des États.
Le nationalisme apparaît ainsi comme un phénomène politique flexible, se configurant selon différents contextes idéologiques.