Élections des magistrats : À Athènes, chaque année, un magistrat est désigné par tribu, avec un système qui privilégie le tirage au sort. Ce mécanisme est largement considéré comme une méthode plus démocratique, car il réduit l'influence personnelle lors des sélections. Le contrôle des magistrats est assuré à travers deux mécanismes principaux : la dokimasie, qui consiste en un examen préalable des candidats, et la reddition de comptes appelée euthynai, qui se déroule à la fin de leur mandat pour évaluer leur performance.
Nombre et fonctions : Il y a un total de 10 archontes à Athènes, dont les rôles sont diversifiés. Le premier, l'archonte-roi, s'occupe des affaires religieuses; l'archonte éponyme gère les questions judiciaires et administratives; le polémarque, quant à lui, préside le tribunal du Palladion, tandis que les 6 thesmothètes et 1 secrétaire vérifient la conformité des lois. Initialement, ces archontes étaient élus, mais depuis 487-6 av. J.-C., ils sont choisis par tirage au sort. De plus, à partir de 457, l'accès à cette magistrature est ouvert aux zeugites, une classe sociale autrefois exclue.
Rôle et fonctionnement : Les stratèges, au nombre de 10, sont élus avec la possibilité de réélection. Ce groupe dirige l'armée et a une influence significative sur la politique extérieure et les finances de la cité. Contrairement aux archontes, il n'y a pas de condition censitaire pour cette fonction, permettant un accès plus large aux responsabilités de l'État. La figure emblématique de cette époque est souvent Périclès, qui a marqué la démocratie athénienne par son approche stratégique.
Historique et législation : La législation de Sparte est largement attribuée à Lycurgue, un législateur semi-légendaire du VIIIe siècle av. J.-C., qui aurait consulté la Pythie à Delphes pour établir la « Grande Rhêtra », la constitution de Sparte, qui structura la cité autour d'une rigoureuse discipline militaire et sociale.
Composition et pouvoirs : À Sparte, seul un homme de plus de 20 ans peut participer à l'Assemblée, composée des homoioi, ou citoyens spartiates. Cette Assemblée possède des pouvoirs considérables, y compris la responsabilité de voter pour entrer en guerre, d'élire les magistrats, ainsi que d'intervenir lors des conflits entre rois. Ce cadre institutionnel souligne la volonté de la cité de maintenir une certaine forme de démocratie directe, bien que limitée aux seuls citoyens masculins.
Structure : La Gerousia comprend 2 rois et 28 anciens citoyens de plus de 60 ans, élus à vie par acclamation. Ce conseil a une forte influence sur le cadre judiciaire et participe à l'élaboration des lois, ajoutant une couche de contrôle sur les décisions prises par l'Assemblée.
Fonctionnement et rôle : Les éphores, au nombre de cinq, sont élus parmi les citoyens de 30 ans et plus. Ils agissent comme porte-parole du peuple et sont responsables de l'exécution des décisions de l'Assemblée. Leurs pouvoirs ont été renforcés à partir de 550 av. J.-C., avec des responsabilités judiciaires et un contrôle sur les actions des rois ainsi que sur les hilotes, la population asservie à Sparte.
Dynamique et pouvoir : Sparte est également dirigée par deux familles royales, les Agiades et les Euryponidés, qui détiennent des privilèges en matière de propriété foncière, de compétences militaires et de fonctions judiciaires et religieuses. La dynamique entre les rois et les éphores est marquée par un système de partage du pouvoir, où les éphores exigent des serments de loyauté de la part des rois, créant un équilibre des pouvoirs.
Caractéristiques : Le régime à Sparte est un mélange complexe de monarchie, d'oligarchie et de démocratie. Bien que la citoyenneté soit restreinte à une élite, l'interdépendance des institutions souligne une forme de ploutocratie, nécessaire au maintien d'un kleros, ou terre accordée aux citoyens.
Exigences : Pour devenir citoyen à Sparte, il est impératif d'être né de parents spartiates mariés, de posséder un kleros et de faire preuve de qualités physiques et psychologiques précises, garantissant la continuation du modèle martial spartiate.
À Sparte : L'éducation publique, appelée Agôgè, est obligatoire pour les garçons de 7 à 30 ans. Ce programme est rigoureux et inclut des exercices physiques et mentaux. Il se termine par un rite d'initiation destiné à tester les jeunes citoyens et les préparer pour leur rôle dans la société.
À Athènes : La loi de Périclès, promulguée en 451, exige que les citoyens soient nés de deux parents athéniens. L'intégration des enfants se fait par le biais de rituels tels que les amphidromies et dékatè, et par l'intégration dans des phratries et dèmes. Les Athéniens reçoivent une éducation axée sur les arts, la musique, et les activités physiques, avec pour objectif de devenir des hommes beaux et vertueux, appelés kalos kagathos.