knowt logo

Le Devoir, la Justice, l'État et la Liberté — Philosophes

Glaucon, Livre II, La République de Platon (377)

Selon Glaucon, nous ne désobéissons pas aux lois de l’État car nous craignons les répercussions juridiques.

L’être humain préfère commettre des injustices car il s’estime gagnant s’il est sûr de ne pas être découvert.

L’être humain, par intérêt personnel est prêt à commettre des injustices, c’est la force de la loi, on a peur des sanctions et donc on évite de contourner la loi, ce qui nous pousse à respecter l’équité.

L’équité est le fait de donner à tout le monde les mêmes chances, ce qui se différentie de l’égalité, qui donne à tout le monde le même traitement.

L’être humain voit dans la figure de l’État une restriction de ses libertés.

Il considère que l’État nous empêche d’accomplir tout ce qu’on veut par ses restrictions. Ainsi, si un être humain peut commettre des crimes en étant impuni, il le ferait.

→ Qu’est ce qui nous pousse à être juste ?

  • On agit comme on aimerait que les gens agissent pour nous, ce qui est égocentrique. On agit de manière juste car nous avons peur d’être punis si nous ne le sommes pas.

  • Nous ne sommes pas justes par bonté, mais parce-que nous sommes obligés de l’être à cause de l’État.

Alexis de Tocqueville, De la démocratie en Amérique, Partie IV, Chapitre VI, 1848.

Tocqueville n’est pas favorable à la démocratie, il pense que c’est un moyen pour l’état d’endormir le peuple, en se préoccupant de tout à sa place, à la manière d’un tutorat.

Tocqueville compare l’État à un tutorat, très peu de citoyens sont réellement impliqués dans la démocratie de leur état, et la plupart restent passifs, à la manière d’enfants, ils se laissent guider par l’État dans leurs décisions.

Le pouvoir démocratie amenuise/diminue la liberté selon Tocqueville, dans le sens ou il amenuise la volonté individuelle, sa réflexion autonome, son indépendance.

Une servitude est “douce et paisible” si elle n’est pas perçue comme une servitude, et si elle se développe de manière si insidieuse qu’on ne remarque pas qu’elle s’est solidement installée. Les citoyens d’un État démocratique pensent que l’État est à leur service, et considèrent qu’ils ont la main sur l’État ; ce qui est bien souvent faux, selon Tocqueville.

On peut mettre en parallèle l’idée de servitude “douce et paisible” avec les textes de La Bruyère, dans les Caractères.

quels soins ! quelle vigilance ! quelle servitude ! Quelle condition vos paraît la plus délicieuse et la plus libre, ou du berger ou des brebis ?

L’expérience de Milgram - La soumission à l’autorité

L’expérience de Milgram a été menée en 1960 à Yale, des personnes étaient payées 4$ et devaient jouer le rôle d’interrogateur.ices en posant des question à une personne qu’ils ne voyaient pas, si la personne répondait mal, et recevait un choc électrique. Ces personnes étaient encadrées par un médecin, donc une figure d’autorité, qui leur disait pacifiquement de continuer.

Le but était de vérifier jusqu’à où les Hommes étaient capables d’infliger des souffrances, sous la surveillance de l’autorité. On remarque qu’à l’issue de l’expérience, 62% des personnes étaient capables d’aller jusqu’à donner des chocs mortels.

On remarque que dans la reproduction de l’expérience de 2009,«La Zone Extrême» , les participants avaient plus peur du regard des autres leur fait plus peur que la douleur du questionné.

Kant, Critique de la Raison Pratique (1788)

Une action morale est définie comme une action déterminée par la raison, et non par les pulsions.

La valeur morale d’une action est déterminée par son motif(volonté). À partir du moment où on va avoir une bonne volonté, même si on fait une “mauvaise action” c’est notre intention qui compte. Cela est montré par l’expression «C’est l’intention qui compte.»

De plus, le critère de moralité repose sur une question : puis-je rendre mon action universelle?

Par exemple, Kant considère le suicide comme immoral, car si tout le monde se suicidait, cela mettrait en péril la société.

Pascal, Trois discours sur la condition des grands (1660)

Pascal raconte l’histoire d’un homme qui est pris pour le roi d’une île. Cette homme a alors profité des avantages du roi, et a rempli son rôle comme s’il l’était.

Par conséquent, nous pourrions être libre de désobéir aux lois de l’État si l’État mis en place est gouverné par une personne ayant obtenu son pouvoir par hasard, sans qualité particulière qui justifierait ce pouvoir.

Rousseau, Du contrat social (1762), Livre III, Chapitre X

Tout gouvernement a tendance naturellement à usurper la souveraineté du peuple, en gouvernant selon sa volonté à la place de la volonté du peuple souverain. Le problème de cela est qu’il y a ainsi deux souverains : le peuple et le gouvernement.

Cela rompt le contrat social, qui est que les individus soient prêts à perdre leur liberté personnelle en échange de la protection de l’état.

Cela entraine un risque de retour à l’état de nature, où les conflits ne sont plus réglés par la justice mais par le règne de la force, où le plus fort l’emporte sur les plus faibles.

Ainsi, la solution de ce problème est la réunion du peuple régulièrement en assemblées, afin que la volonté générale du peuple résiste face à la volonté particulière du peuple.

A

Le Devoir, la Justice, l'État et la Liberté — Philosophes

Glaucon, Livre II, La République de Platon (377)

Selon Glaucon, nous ne désobéissons pas aux lois de l’État car nous craignons les répercussions juridiques.

L’être humain préfère commettre des injustices car il s’estime gagnant s’il est sûr de ne pas être découvert.

L’être humain, par intérêt personnel est prêt à commettre des injustices, c’est la force de la loi, on a peur des sanctions et donc on évite de contourner la loi, ce qui nous pousse à respecter l’équité.

L’équité est le fait de donner à tout le monde les mêmes chances, ce qui se différentie de l’égalité, qui donne à tout le monde le même traitement.

L’être humain voit dans la figure de l’État une restriction de ses libertés.

Il considère que l’État nous empêche d’accomplir tout ce qu’on veut par ses restrictions. Ainsi, si un être humain peut commettre des crimes en étant impuni, il le ferait.

→ Qu’est ce qui nous pousse à être juste ?

  • On agit comme on aimerait que les gens agissent pour nous, ce qui est égocentrique. On agit de manière juste car nous avons peur d’être punis si nous ne le sommes pas.

  • Nous ne sommes pas justes par bonté, mais parce-que nous sommes obligés de l’être à cause de l’État.

Alexis de Tocqueville, De la démocratie en Amérique, Partie IV, Chapitre VI, 1848.

Tocqueville n’est pas favorable à la démocratie, il pense que c’est un moyen pour l’état d’endormir le peuple, en se préoccupant de tout à sa place, à la manière d’un tutorat.

Tocqueville compare l’État à un tutorat, très peu de citoyens sont réellement impliqués dans la démocratie de leur état, et la plupart restent passifs, à la manière d’enfants, ils se laissent guider par l’État dans leurs décisions.

Le pouvoir démocratie amenuise/diminue la liberté selon Tocqueville, dans le sens ou il amenuise la volonté individuelle, sa réflexion autonome, son indépendance.

Une servitude est “douce et paisible” si elle n’est pas perçue comme une servitude, et si elle se développe de manière si insidieuse qu’on ne remarque pas qu’elle s’est solidement installée. Les citoyens d’un État démocratique pensent que l’État est à leur service, et considèrent qu’ils ont la main sur l’État ; ce qui est bien souvent faux, selon Tocqueville.

On peut mettre en parallèle l’idée de servitude “douce et paisible” avec les textes de La Bruyère, dans les Caractères.

quels soins ! quelle vigilance ! quelle servitude ! Quelle condition vos paraît la plus délicieuse et la plus libre, ou du berger ou des brebis ?

L’expérience de Milgram - La soumission à l’autorité

L’expérience de Milgram a été menée en 1960 à Yale, des personnes étaient payées 4$ et devaient jouer le rôle d’interrogateur.ices en posant des question à une personne qu’ils ne voyaient pas, si la personne répondait mal, et recevait un choc électrique. Ces personnes étaient encadrées par un médecin, donc une figure d’autorité, qui leur disait pacifiquement de continuer.

Le but était de vérifier jusqu’à où les Hommes étaient capables d’infliger des souffrances, sous la surveillance de l’autorité. On remarque qu’à l’issue de l’expérience, 62% des personnes étaient capables d’aller jusqu’à donner des chocs mortels.

On remarque que dans la reproduction de l’expérience de 2009,«La Zone Extrême» , les participants avaient plus peur du regard des autres leur fait plus peur que la douleur du questionné.

Kant, Critique de la Raison Pratique (1788)

Une action morale est définie comme une action déterminée par la raison, et non par les pulsions.

La valeur morale d’une action est déterminée par son motif(volonté). À partir du moment où on va avoir une bonne volonté, même si on fait une “mauvaise action” c’est notre intention qui compte. Cela est montré par l’expression «C’est l’intention qui compte.»

De plus, le critère de moralité repose sur une question : puis-je rendre mon action universelle?

Par exemple, Kant considère le suicide comme immoral, car si tout le monde se suicidait, cela mettrait en péril la société.

Pascal, Trois discours sur la condition des grands (1660)

Pascal raconte l’histoire d’un homme qui est pris pour le roi d’une île. Cette homme a alors profité des avantages du roi, et a rempli son rôle comme s’il l’était.

Par conséquent, nous pourrions être libre de désobéir aux lois de l’État si l’État mis en place est gouverné par une personne ayant obtenu son pouvoir par hasard, sans qualité particulière qui justifierait ce pouvoir.

Rousseau, Du contrat social (1762), Livre III, Chapitre X

Tout gouvernement a tendance naturellement à usurper la souveraineté du peuple, en gouvernant selon sa volonté à la place de la volonté du peuple souverain. Le problème de cela est qu’il y a ainsi deux souverains : le peuple et le gouvernement.

Cela rompt le contrat social, qui est que les individus soient prêts à perdre leur liberté personnelle en échange de la protection de l’état.

Cela entraine un risque de retour à l’état de nature, où les conflits ne sont plus réglés par la justice mais par le règne de la force, où le plus fort l’emporte sur les plus faibles.

Ainsi, la solution de ce problème est la réunion du peuple régulièrement en assemblées, afin que la volonté générale du peuple résiste face à la volonté particulière du peuple.

robot