Chapitre 6 - Familles et économies

Chapitre 6 : Familles et économies

I. La disparition progressive des familles cellules productives

A. À la campagne, toute la famille au travail

  • Les familles fonctionnent comme une unité de production, engageant toutes les générations.

  • Frères et sœurs, même mariés, contribuent à la main-d'œuvre, évitant le partage des terres.

  • 40% de la population active travaillait dans le secteur agricole au début du XXe siècle.

  • Le travail des femmes est moins visible mais reste crucial dans le domaine agricole.

  • Les femmes commencent à avoir des emplois salariés en plus de travailler dans l'agriculture.

  • En 1960, le terme « agricultrice » apparaît, et en 1980, les femmes commencent à être reconnues juridiquement comme co-exploitantes agricoles.

  • En 1999, le régime de protection des agricultrices est établi, avec des droits sociaux pour la première fois.

  • Les évolutions juridiques et sociales continuent d'influencer les droits des mères travailleuses.

B. L'industrialisation et la protection des femmes et des enfants

  • L'industrialisation entraîne une réduction de la part de l'industrie dans l'économie.

  • Un exode rural se produit : les enfants d'agriculteurs ne reprennent pas l'activité familiale.

  • La proto-industrie, notamment dans le textile, commence à prendre forme, souvent au sein des familles.

  • Les ateliers de canuts lyonnais permettent de travailler à domicile, et les métiers évoluent.

  • Les lois protègent les enfants (ex : interdiction du travail nocturne pour les enfants de moins de 13 ans).

  • La loi de 1892 interdit le travail nocturne des femmes dans l'industrie.

C. La tertiarisation croissante de l'activité féminine

  • De nouveaux métiers émergent dans le secteur tertiaire, souvent associés aux femmes : domestiques, institutrices, etc.

  • Les couples peuvent travailler ensemble dans des métiers tels que conducteur de train.

  • La transmission des valeurs et des métiers se fait de génération en génération.

II. La famille, à l’origine des inégalités économiques en France

A. Contrat, dot, alliance

  • Le contrat de mariage formalise une alliance entre familles au sein des mariages.

  • La dot, apportée par la famille de la mariée, joue un rôle dans l'économie familiale.

  • Les garçons héritent de manière plus favorable, excluant souvent les filles.

  • La dot est perçue comme un moyen de compensation sur le marché matrimonial.

B. Héritier, les règles et leurs contournements

  • Émile Durkheim souligne que l'héritage devient un archaïsme et pose des problèmes de division des terres.

  • La Révolution française avait établi l'égalité dans les successions, mais cela a des conséquences.

  • Les pratiques continuent d'influencer la transmission de patrimoine.

C. Des voies de traverses individuelles ou familiales et leurs limites

  • L'acception de l'héritage peut aussi inclure des dettes.

  • Le système scolaire influence les opportunités sociales et professionnelles des enfants.

  • Les stratégies familiales sont essentielles pour la mobilité sociale.

III. Concilier travail et famille : une question au féminin ?

A. Persistance forte du modèle du breadwinner

  • Le Code civil attribue des responsabilités financières principales aux maris.

  • Ce modèle crée des attentes sur la répartition des tâches au sein du ménage.

  • Les entreprises commencent à évoluer, reconnaissant les pères comme des parents actifs.

B. Le salaire des femmes : un salaire d’appoint ?

  • Le salaire des femmes est souvent considéré comme un revenu secondaire, ajoutant à la complexité des inégalités au sein des familles.

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