Conscience et Temps — Philosophes
Selon Pascal, “nous ne vivons jamais”
L’homme ne vit presque jamais dans le moment présent, il est toujours entrain de se remémorer le passé ou de se projeter dans l’avenir.
Nous nous rappelons du passé car il nous manque, et anticipons l’avenir, en effectuant des action pour l’améliorer.
On se remémore du passé, pour l’arrêter comme trop prompt.
Nous anticipons l’avenir comme trop lent à venir.
Nous songeons à ceux qui ne sont plus rien, et échappons sans réflexion le seul qui subsiste
Penser aux morts est une manière de vivre dans le passé selon Pascal. On se remémore les personnes qui sont décédées en oubliant celles encore parmi nous.
On veut à la fois que les choses aillent plus vite, et on regrette celles qui sont passés trop rapidement.
Nous ne vivons jamais mais espérons vivre.
Selon Pascal, il est dans la nature de l’Homme de ne pas penser au présent :
Le temps définit la cause : ce qui arrive est la cause de quelque chose.
Ce qui est là est la cause d’un fait je l’estime antérieur./Lorsque j’observe un phénomène, je suppose qu’il a une cause antérieure à lui. Par exemple, je vois des flaques d’eau : cela veut dire qu’il a plu. Lorsqu’on dit que tout phénomène a une cause, on suppose que la cause est survenue avant.
Nietzche développe le fait que les animaux, contrairement à l’être humain, vit dans le moment présent, et subit son existence, l’animal vit en paix en n’ayant pas conscience du temps qui passe. Un chat par exemple revient manger à la même heure chaque jour.
Attaché au piquet du moment, il n’en témoigne ni mélancolie, ni ennui.
L’animal a une vie focalisée sur le présent, et n’en souffre pas psychologiquement. Au contraire, un être humain qui serait à sa place en souffrirait, et en serait triste. Cela amène a un paradoxe, selon Nietzsche, qui est que l’Homme jalouse le bonheur de l’animal, car celui ci a une position plus confortable.
L’animal, au contraire de l’Homme, a une vie non-historique, c’est à dire qu’il ne vit pas dans la mémoire du passé.
Pourtant, l’Homme est plus libre que l’animal au niveau de la conscience, car en ayant conscience du temps qui passe, il peut déterminer les causes et conséquences de ses actes, et grâce à sa capacité de raison, il peut déterminer/différencier le vrai du faux.
Pour Nietzsche il est nécessaire d’oublier le passé pour exister librement.
Dans Le Gai Savoir, Nietzsche développe la thèse de l’éternel retour, qui est une pensée à avoir pour se développer une meilleure vie. Il appelle à penser l’éternel retour comme une jauge de notre vie.
Il pose la question : Que se passerait-t-il si un démon nous proposait de revivre notre vie infiniment ?
Il faut ainsi penser à construire notre vie en ne regrettant pas de revivre celle-ci encore et encore.
L’éternel retour peut être vu comme une forme de fatalisme. Nietzsche nous invite à aimer ce destin, (Amor Fati = « l'amour du destin » ou « l'amour de la destinée », ou plus communément le fait « d'accepter son destin »).
Il nous incite à vivre nos vies de manière à ce que nous puissions vouloir qu’elles reviennent éternellement. Il s’agit donc d’aimer le réel au point de vouloir son éternel retour.
Donner un sens à notre existence, c’est donner un sens à notre mort.
La mort signifie l’interruption de la vie, du temps qui s’écoule. Se savoir mortel, c’est anticiper sa mort.
La mort interrompt nos projets, et celle-ci peut avoir lieu à chaque instant, elle nous empêchera de profiter de ce que nous avons accompli, obtenu jusqu’à là.
L’anticipation de la mort nous fait rendre compte du fait que nos projets peuvent être interrompus à n’importe quel moment. Cela peut ainsi amener à un découragement de toute action puisque celles-ci peuvent êtres annihilées/interrompues avant d’être accomplies.
Horloge !
Dieu sinistre, effrayant, impossible (…)
→ Quel est le sens de la vie ?
La vie n’a pas de sens intrinsèque, il revient à nous de lui en donner un. C’est à la fois une obligation et une liberté. La mort semble plus puissant que l’Homme par son pouvoir d’interrompre ses projets.
Pourtant, l’être humain a le pouvoir d’influer sur son environnement, de maitriser la nature jusqu’à lui nuire.
Vivre la mort dans la vie.
Penser à sa mort, au fait qu’on ne lui donne pas de sens, qui ainsi montre le manque de sens de notre existence.
Le fait de se rendre compte de l’absence de sens intrinsèque à la vie va nous pousser à lui chercher un sens, à chercher quelque chose, une cause que l’on veut défendre, qui nous paraît comme le plus important.
L’existence n’a pas de sens intrinsèque en lui même, c’est nos choix qui vont mener à donner à celle-ci un sens.
Si certaines œuvres d’art se trouvent dans des musées, c’est qu’elles ont, qu’elles dégagent quelque chose d’essentiel (voir chapitre sur l’art)
Le monde est lié aux productions humaines, aux objets fabriqués de main d’Homme ainsi qu’aux relations qui existent entre ses habitants.
Hannah Arendt sépare tout d’abord les objets fabriqués par l’homme selon leur durée de vie, puis par leur type.
Pour Hannah Arendt, les œuvres d’art ont une immortalité potentielle, non seulement l’œuvre survit à l’artiste, mais elle survit à la société qui l’a produite. L’œuvre d’art a en ce sens un caractère intemporel et universel. L’œuvre d’art aussi, en tant qu’objet matériel peut se détériorer, c’est pourquoi Hannah Arendt précise qu’elle est potentiellement immortelle.
Si une œuvre d’art échappe au temps, c’est qu’elle n’est liée ni à une époque, ni à une personne.
L’œuvre d’art, n’ayant aucune fonction technique, garde sa valeur intrinsèque, contrairement à un objet d’usage.
Elle n’est pas fabriquée pour les Hommes mais pour le monde.
L’idée de Jankélévitch est que après notre mort, on ne retourne pas dans notre état prénatal, ce qui fait que même si nous vivons pour très peu de temps, nous ne retournons pas dans le néant.
La mort marque l’arrêt des possibilités, l’impossibilité de changement sur ce qui a été.
La mort, en frappant l’existence, ne la réduit pas à néant, mais réduit ce qui est à ce qui a, une fois pour toutes été. La mort renvoie donc à l’existence irréversible. C’est ce qui sauve l’existence, en lui donnant un sens au lieu de la réduire. L’irréversibilité de son existence grave chaque instant dans l’absolu.
Selon Pascal, “nous ne vivons jamais”
L’homme ne vit presque jamais dans le moment présent, il est toujours entrain de se remémorer le passé ou de se projeter dans l’avenir.
Nous nous rappelons du passé car il nous manque, et anticipons l’avenir, en effectuant des action pour l’améliorer.
On se remémore du passé, pour l’arrêter comme trop prompt.
Nous anticipons l’avenir comme trop lent à venir.
Nous songeons à ceux qui ne sont plus rien, et échappons sans réflexion le seul qui subsiste
Penser aux morts est une manière de vivre dans le passé selon Pascal. On se remémore les personnes qui sont décédées en oubliant celles encore parmi nous.
On veut à la fois que les choses aillent plus vite, et on regrette celles qui sont passés trop rapidement.
Nous ne vivons jamais mais espérons vivre.
Selon Pascal, il est dans la nature de l’Homme de ne pas penser au présent :
Le temps définit la cause : ce qui arrive est la cause de quelque chose.
Ce qui est là est la cause d’un fait je l’estime antérieur./Lorsque j’observe un phénomène, je suppose qu’il a une cause antérieure à lui. Par exemple, je vois des flaques d’eau : cela veut dire qu’il a plu. Lorsqu’on dit que tout phénomène a une cause, on suppose que la cause est survenue avant.
Nietzche développe le fait que les animaux, contrairement à l’être humain, vit dans le moment présent, et subit son existence, l’animal vit en paix en n’ayant pas conscience du temps qui passe. Un chat par exemple revient manger à la même heure chaque jour.
Attaché au piquet du moment, il n’en témoigne ni mélancolie, ni ennui.
L’animal a une vie focalisée sur le présent, et n’en souffre pas psychologiquement. Au contraire, un être humain qui serait à sa place en souffrirait, et en serait triste. Cela amène a un paradoxe, selon Nietzsche, qui est que l’Homme jalouse le bonheur de l’animal, car celui ci a une position plus confortable.
L’animal, au contraire de l’Homme, a une vie non-historique, c’est à dire qu’il ne vit pas dans la mémoire du passé.
Pourtant, l’Homme est plus libre que l’animal au niveau de la conscience, car en ayant conscience du temps qui passe, il peut déterminer les causes et conséquences de ses actes, et grâce à sa capacité de raison, il peut déterminer/différencier le vrai du faux.
Pour Nietzsche il est nécessaire d’oublier le passé pour exister librement.
Dans Le Gai Savoir, Nietzsche développe la thèse de l’éternel retour, qui est une pensée à avoir pour se développer une meilleure vie. Il appelle à penser l’éternel retour comme une jauge de notre vie.
Il pose la question : Que se passerait-t-il si un démon nous proposait de revivre notre vie infiniment ?
Il faut ainsi penser à construire notre vie en ne regrettant pas de revivre celle-ci encore et encore.
L’éternel retour peut être vu comme une forme de fatalisme. Nietzsche nous invite à aimer ce destin, (Amor Fati = « l'amour du destin » ou « l'amour de la destinée », ou plus communément le fait « d'accepter son destin »).
Il nous incite à vivre nos vies de manière à ce que nous puissions vouloir qu’elles reviennent éternellement. Il s’agit donc d’aimer le réel au point de vouloir son éternel retour.
Donner un sens à notre existence, c’est donner un sens à notre mort.
La mort signifie l’interruption de la vie, du temps qui s’écoule. Se savoir mortel, c’est anticiper sa mort.
La mort interrompt nos projets, et celle-ci peut avoir lieu à chaque instant, elle nous empêchera de profiter de ce que nous avons accompli, obtenu jusqu’à là.
L’anticipation de la mort nous fait rendre compte du fait que nos projets peuvent être interrompus à n’importe quel moment. Cela peut ainsi amener à un découragement de toute action puisque celles-ci peuvent êtres annihilées/interrompues avant d’être accomplies.
Horloge !
Dieu sinistre, effrayant, impossible (…)
→ Quel est le sens de la vie ?
La vie n’a pas de sens intrinsèque, il revient à nous de lui en donner un. C’est à la fois une obligation et une liberté. La mort semble plus puissant que l’Homme par son pouvoir d’interrompre ses projets.
Pourtant, l’être humain a le pouvoir d’influer sur son environnement, de maitriser la nature jusqu’à lui nuire.
Vivre la mort dans la vie.
Penser à sa mort, au fait qu’on ne lui donne pas de sens, qui ainsi montre le manque de sens de notre existence.
Le fait de se rendre compte de l’absence de sens intrinsèque à la vie va nous pousser à lui chercher un sens, à chercher quelque chose, une cause que l’on veut défendre, qui nous paraît comme le plus important.
L’existence n’a pas de sens intrinsèque en lui même, c’est nos choix qui vont mener à donner à celle-ci un sens.
Si certaines œuvres d’art se trouvent dans des musées, c’est qu’elles ont, qu’elles dégagent quelque chose d’essentiel (voir chapitre sur l’art)
Le monde est lié aux productions humaines, aux objets fabriqués de main d’Homme ainsi qu’aux relations qui existent entre ses habitants.
Hannah Arendt sépare tout d’abord les objets fabriqués par l’homme selon leur durée de vie, puis par leur type.
Pour Hannah Arendt, les œuvres d’art ont une immortalité potentielle, non seulement l’œuvre survit à l’artiste, mais elle survit à la société qui l’a produite. L’œuvre d’art a en ce sens un caractère intemporel et universel. L’œuvre d’art aussi, en tant qu’objet matériel peut se détériorer, c’est pourquoi Hannah Arendt précise qu’elle est potentiellement immortelle.
Si une œuvre d’art échappe au temps, c’est qu’elle n’est liée ni à une époque, ni à une personne.
L’œuvre d’art, n’ayant aucune fonction technique, garde sa valeur intrinsèque, contrairement à un objet d’usage.
Elle n’est pas fabriquée pour les Hommes mais pour le monde.
L’idée de Jankélévitch est que après notre mort, on ne retourne pas dans notre état prénatal, ce qui fait que même si nous vivons pour très peu de temps, nous ne retournons pas dans le néant.
La mort marque l’arrêt des possibilités, l’impossibilité de changement sur ce qui a été.
La mort, en frappant l’existence, ne la réduit pas à néant, mais réduit ce qui est à ce qui a, une fois pour toutes été. La mort renvoie donc à l’existence irréversible. C’est ce qui sauve l’existence, en lui donnant un sens au lieu de la réduire. L’irréversibilité de son existence grave chaque instant dans l’absolu.