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chap 2 grand I

I- la conscience comme intériorité

  1. Les niveaux de conscience 

conscience vient de cum scientia = accompagné de savoir 


1er niveau de conscience : conscience spontanée 

présence au monde, à une certaine exp hors de moi

→ sensations, 5 sens

→ commune avec les animaux, enfants en bas âge et êtres humains
dévs 


2e niveau de conscience : conscience réflexive/réfléchie/de soi

→ forme + élaborée de la conscience

présence à soi en tant qu’être conscient, je suis conscient que je suis une
conscience

→ comme si je me regardais dans un miroir, on est à la fois observateur et
observé, sujet et objet  ⇒ DÉDOUBLEMENT DE SOI

conscience peut être altérée, donne lieu à un niveau intermédiaire de soi : la conscience flottante = présence à soi et au monde partielle, on est là mais pas vraiment là

→ avant et après le réveil

→ consommation de substance (drogues, alcool, médicaments…)

→ être dans la lune


inconscience = la perte/interruption de conscience/connaissance 

      inconscient (psychanalytique) = toujours actif, même quand on est réveillé et conscient.


quand je dis que qqn est inconscient, je dis qu’il ne réfléchit pas avant d’agir et ne prend pas en compte les conséquences et les risques de ses actions.










  1. La conscience comme vérité première (Descartes) 


Descartes : XVIIe, mathématicien, physicien et philosophe français → cartésien en maths 


Pt de départ de Descartes :constat pessimiste sur nos croyances. Dans notre enfance, on va absorber des opinions, des croyances, mais sans souci de sélection. En conséquence, on a de nbses croyances erronées, fausses ou injustifiées.  


opinion (péjoratif) = qqch que l’on croit mais sans savoir pq, sans justification


Comment séparer les croyances vraies de celles fausses? Comment atteindre la certitude?


  •  Pour Descartes, l’indubitable est ce dont on ne peut pas douter, ce dont on est certain.
    Le pb c’est qu’on ne peut pas tester toutes nos opinions une à une

    • → certaines ne sont pas réalisables

    • → impossible empiriquement

    • → on ne peut pas avoir de liste exhaustive


⇒ Descartes cherche un raccourci → il va faire exprès de douter de tout. Il fait donc du doute une méthode pour essayer de trouver l’indubitable.


1e étape : le doute méthodique

→ si j’ai l’ombre d’un doute, la moindre raison de douter à propos de quoi que ce soit,
je le rejette 

→ comme qqn qui cherche de l’or : si ça se casse avec un marteau alors ce n’est pas de l’or; mais si ça ne casse pas, ça peut en être


  • 1ere catégorie : l’exp sensible : Est-ce que nos sens sont fiables?
    → ils sont faillibles : illusions optiques et auditives, mirages, odorat/goût
    → ex de la taille de la lune, illusions de perspective


illusion de Müller-Lyer 


→ ex de Descartes : le bâton droit qui se “tord” dans l’eau

⇒ on ne doit pas croire ce qui vient de nos sens. 

  • 2ème catégorie : rêve et réalité : Est-ce que la distinction entre rêve et réalité est sûre à 100% ?

→ je ne peux pas être sûre de ne pas rêver

→ le monde ext n’est pas forcément le monde ext donc on rejette.

→ notre propre corps est remis en cause car il nous vient de nos sens

Matrix

Il existe un truc: les maths = ensemble de vérités intellectuelles abstraites qui ne nous viennent pas de nos sens


2ème étape : le doute hyperbolique


Dans le doute hyperbolique, on utilise l’exp de pensée du malin (=qui veut le mal) génie. On imagine qu’il existe une entité maléfique capable de manipuler mes esprits, de me tromper dans mes croyances pour qu’elles soient fausses. Alors, il pourrait me faire croire que 2+2 = 5. Donc est-ce que les maths sont vraiment sûres??

→ conséquence : on ne peut même plus s’accrocher aux maths


⇒ il ne reste plus rien, on n’a plus d’appuis ou de repères.

Est-ce que le malin génie peut me tromper sur ma propre existence? Me faire croire que je n’existe pas alors que si?

→ évidemment que non, il y a une limite au pouvoir du malin génie. Il peut me tromper sur tout sauf sur moi (mon existence), parce que douter c’est penser et pour penser il faut être, exister.

“Je pense donc je suis” - Descartes  (cogito ergo sum)

→ ma conscience de moi est aussi ma 1ere certitude et, qui plus est, je suis aussi
certain de mon essence, de ma nature profonde = ma conscience. Mon essence
est d’être une “res cogitans” = chose pensante

→ étant pure conscience, je peux m’examiner (pour Descartes,  toute pensée
est conscience, mes pensées sont transparentes = je sais ce que je pense) : je
peux donc faire mon introspection (“regarder à l’intérieur”)

→ se connaître soi-même est facile pour Descartes, il suffit de faire son
introspection, de s’observer. Je n’ai donc pas de pb d’identité, j’ai une sorte
de centre-âme = support de toutes mes pensées. 


Pour Descartes, l’âme est décrite comme une “substance immatérielle” → il est dualiste = il considère qu’on a un corps animé par une âme, qui sont séparés, ce n’est pas la même substance


  1.  Identité personnelle et mémoire

Cette idée de l’âme comme substance immatérielle est pbmtq

  • contradiction dans les termes, faut choisir soit l’un soit l’autre René

    • substance   immatérielle

        |               |

 matière     pas matérielle

  • âme et corps liés : comment l’âme peut-elle commander le corps matériel alors qu’elle est immatérielle?

  • idée de l’âme support de l’individu simpliste : il existe des cas qu’on ne peut pas expliquer 

→ amnésies (≠ anémie liée au manque de fer!!), exp traumatisantes qui changent la personnalité


⇒ Nouvelle théorie par John Locke

John Locke: philosophe anglais du XVIIe, participe à la rédaction de la constitution des USA, empiriste : tout vient de l’exp sensible.


Pour Locke, notre identité personnelle est liée à notre mémoire. Celle-ci produit, dans le temps, une continuité psychologique.



  • Si on vit un événement traumatisant, on s'en souviendra plus longtemps.








→ Un  trou dans cette continuité entraîne des difficultés psychologiques, on a beaucoup de mal à s’en remettre

→ Plus on s’éloigne d’un point dans notre vie, moins il nous ressemble/ moins c’est nous.


Ce n’est pas une continuité physique! 

→ exp de pensée de la téléportation, Derek Parfit. On imagine que la téléportation est possible = copie de l’information à l’identique à l’atome près, destruction du corps et envoi de l’info au point B. Tant que ça marche, il n’y a pas de problème car il y a la continuité psychologique. Imaginons qu’il y a un problème au point A, l’info est copiée et envoyée mais je ne suis pas détruite. Je reçois un appel de moi-même du point B. Y a-t-il un moi plus authentique que l’autre?
→ On a 2 personnes distinctes car 2 souvenirs différents donc 2 continuités différentes : dans une version de moi-même, la téléportation a fonctionné mais pas chez l’autre.
→ ex de Dr Jekyll / Mr Hyde de L'Étrange Cas du docteur Jekyll et de M. Hyde, Stevenson : dédoublement de la personnalité. Dr Jekyll et Mr Hyde ont chacun leur propre continuité psychologique, ils ne partagent pas de souvenirs et n’ont pas de connaissances en commun, mais ont un même corps ⇒ le corps n’est pas le cœur de l’identité perso.

Black Mirror, épisode “San Junipero” 



problème 1 : notre mémoire n’est pas fiable : je ne me souviens pas de tout mais en plus j’ai des souvenirs faussés, qui sont dépendants de comment on se sentait la dernière fois qu’on s’en est rappelé. 

problème 2 ( le + imp) : les souvenirs se donnent de manière chaotique (→ madeleine de Proust) alors que l’on a un rapport à notre existence plus complexe et organisé

→ structure de notre vie comme un récit narratif


  1. La structure narrative de l’identité personnelle

La théorie de Descartes ne répond pas à la question “Qui suis-je?” mais plutôt à “Que suis-je?” (une chose pensante etc.) 

On se tourne alors vers la théorie de Locke de la mémoire et de la continuité psychologique, mais celle-ci est insuffisante car la mémoire est faillible et l’identité personnelle est plus complexe que simplement des souvenirs.


Ricoeur (philosophe français du XXe) veut dépasser les deux théories en redéfinissant l’identité. Il existerait alors de possibilités de l’identité : l’idem (la mêmeté) et l'ipséité (l’identité pour les personnes [?] ) (ipse = soi) 

  • l’idem : ce que qqch est, sa composition et sa résistance au changement ⇒ capable de rester identique à soi-même [?]

  • l’ipséité : un être humain accumule du vécu, fait des expériences et en conséquence, parvient à rester le même (les exps passées ne sont pas annulées) mais à changer en même tps (car nouvelles exps)

Pour Ricoeur, on fait un récit, une histoire, de ce vécu. Notre vie est alors un ensemble de petits récits pour décrire nos expériences qui vont former une grande histoire. C’est une série d’aventures qui arrivent à un protagoniste principal en interaction avec des personnages et un environnement ⇒ sorte d’intrigue.

→ cela nécessite un début, un protagoniste (nous lol), une plage de temps et des évènements. 

→ par la mise en récit, on donne une cohérence à notre vécu.

→ mes souvenirs n’ont pas la même imp, on sélectionne les exps marquantes et éliminer d’autres souvenirs. Ainsi on peut se rendre compte de la personnalité de qqn au vu de comment il raconte sa vie : un égocentrique va supprimer ses erreurs tandis qu’un timide va les mettre en avant


Ce récit participe à la construction de notre personnalité. Il n’y a pas de contrainte d’objectivité, donc il y a toujours une part de créativité car on peut inventer des trucs [?]

⇒ si je comprends cette structure narrative, je peux écrire le récit de ma vie et me mettre en position d’acteur plutôt que de spectateur [?].

⇒ Il y a donc une part de création réelle. 

⇒ en suivant Ricoeur, plutôt que de dire “je pense donc je suis”, il faudrait dire “je me raconte donc je suis”.

“L’histoire d’une vie ne cesse d’être refigurée par toutes les histoires véridiques ou fictives qu’un sujet se raconte sur lui-même. [...] en ce sens, l’identité narrative ne cesse de se faire et de se défaire” - Ricoeur, Temps et Récit 

→ notre identité est toujours en construction, le sujet n’en a jamais fini de se raconter et de se construire au fil des exps.



Et si certaines choses sur moi m’échappent? Et si je n’ai pas conscience de mes motivations profondes? N’y aurait-il pas une méthode pour y avoir accès? A-t-on accès à tout notre esprit, à la totalité de notre psychisme? N’y a-t-il pas des choses en moi qui me sont cachées?


chap 2 grand I

I- la conscience comme intériorité

  1. Les niveaux de conscience 

conscience vient de cum scientia = accompagné de savoir 


1er niveau de conscience : conscience spontanée 

présence au monde, à une certaine exp hors de moi

→ sensations, 5 sens

→ commune avec les animaux, enfants en bas âge et êtres humains
dévs 


2e niveau de conscience : conscience réflexive/réfléchie/de soi

→ forme + élaborée de la conscience

présence à soi en tant qu’être conscient, je suis conscient que je suis une
conscience

→ comme si je me regardais dans un miroir, on est à la fois observateur et
observé, sujet et objet  ⇒ DÉDOUBLEMENT DE SOI

conscience peut être altérée, donne lieu à un niveau intermédiaire de soi : la conscience flottante = présence à soi et au monde partielle, on est là mais pas vraiment là

→ avant et après le réveil

→ consommation de substance (drogues, alcool, médicaments…)

→ être dans la lune


inconscience = la perte/interruption de conscience/connaissance 

      inconscient (psychanalytique) = toujours actif, même quand on est réveillé et conscient.


quand je dis que qqn est inconscient, je dis qu’il ne réfléchit pas avant d’agir et ne prend pas en compte les conséquences et les risques de ses actions.










  1. La conscience comme vérité première (Descartes) 


Descartes : XVIIe, mathématicien, physicien et philosophe français → cartésien en maths 


Pt de départ de Descartes :constat pessimiste sur nos croyances. Dans notre enfance, on va absorber des opinions, des croyances, mais sans souci de sélection. En conséquence, on a de nbses croyances erronées, fausses ou injustifiées.  


opinion (péjoratif) = qqch que l’on croit mais sans savoir pq, sans justification


Comment séparer les croyances vraies de celles fausses? Comment atteindre la certitude?


  •  Pour Descartes, l’indubitable est ce dont on ne peut pas douter, ce dont on est certain.
    Le pb c’est qu’on ne peut pas tester toutes nos opinions une à une

    • → certaines ne sont pas réalisables

    • → impossible empiriquement

    • → on ne peut pas avoir de liste exhaustive


⇒ Descartes cherche un raccourci → il va faire exprès de douter de tout. Il fait donc du doute une méthode pour essayer de trouver l’indubitable.


1e étape : le doute méthodique

→ si j’ai l’ombre d’un doute, la moindre raison de douter à propos de quoi que ce soit,
je le rejette 

→ comme qqn qui cherche de l’or : si ça se casse avec un marteau alors ce n’est pas de l’or; mais si ça ne casse pas, ça peut en être


  • 1ere catégorie : l’exp sensible : Est-ce que nos sens sont fiables?
    → ils sont faillibles : illusions optiques et auditives, mirages, odorat/goût
    → ex de la taille de la lune, illusions de perspective


illusion de Müller-Lyer 


→ ex de Descartes : le bâton droit qui se “tord” dans l’eau

⇒ on ne doit pas croire ce qui vient de nos sens. 

  • 2ème catégorie : rêve et réalité : Est-ce que la distinction entre rêve et réalité est sûre à 100% ?

→ je ne peux pas être sûre de ne pas rêver

→ le monde ext n’est pas forcément le monde ext donc on rejette.

→ notre propre corps est remis en cause car il nous vient de nos sens

Matrix

Il existe un truc: les maths = ensemble de vérités intellectuelles abstraites qui ne nous viennent pas de nos sens


2ème étape : le doute hyperbolique


Dans le doute hyperbolique, on utilise l’exp de pensée du malin (=qui veut le mal) génie. On imagine qu’il existe une entité maléfique capable de manipuler mes esprits, de me tromper dans mes croyances pour qu’elles soient fausses. Alors, il pourrait me faire croire que 2+2 = 5. Donc est-ce que les maths sont vraiment sûres??

→ conséquence : on ne peut même plus s’accrocher aux maths


⇒ il ne reste plus rien, on n’a plus d’appuis ou de repères.

Est-ce que le malin génie peut me tromper sur ma propre existence? Me faire croire que je n’existe pas alors que si?

→ évidemment que non, il y a une limite au pouvoir du malin génie. Il peut me tromper sur tout sauf sur moi (mon existence), parce que douter c’est penser et pour penser il faut être, exister.

“Je pense donc je suis” - Descartes  (cogito ergo sum)

→ ma conscience de moi est aussi ma 1ere certitude et, qui plus est, je suis aussi
certain de mon essence, de ma nature profonde = ma conscience. Mon essence
est d’être une “res cogitans” = chose pensante

→ étant pure conscience, je peux m’examiner (pour Descartes,  toute pensée
est conscience, mes pensées sont transparentes = je sais ce que je pense) : je
peux donc faire mon introspection (“regarder à l’intérieur”)

→ se connaître soi-même est facile pour Descartes, il suffit de faire son
introspection, de s’observer. Je n’ai donc pas de pb d’identité, j’ai une sorte
de centre-âme = support de toutes mes pensées. 


Pour Descartes, l’âme est décrite comme une “substance immatérielle” → il est dualiste = il considère qu’on a un corps animé par une âme, qui sont séparés, ce n’est pas la même substance


  1.  Identité personnelle et mémoire

Cette idée de l’âme comme substance immatérielle est pbmtq

  • contradiction dans les termes, faut choisir soit l’un soit l’autre René

    • substance   immatérielle

        |               |

 matière     pas matérielle

  • âme et corps liés : comment l’âme peut-elle commander le corps matériel alors qu’elle est immatérielle?

  • idée de l’âme support de l’individu simpliste : il existe des cas qu’on ne peut pas expliquer 

→ amnésies (≠ anémie liée au manque de fer!!), exp traumatisantes qui changent la personnalité


⇒ Nouvelle théorie par John Locke

John Locke: philosophe anglais du XVIIe, participe à la rédaction de la constitution des USA, empiriste : tout vient de l’exp sensible.


Pour Locke, notre identité personnelle est liée à notre mémoire. Celle-ci produit, dans le temps, une continuité psychologique.



  • Si on vit un événement traumatisant, on s'en souviendra plus longtemps.








→ Un  trou dans cette continuité entraîne des difficultés psychologiques, on a beaucoup de mal à s’en remettre

→ Plus on s’éloigne d’un point dans notre vie, moins il nous ressemble/ moins c’est nous.


Ce n’est pas une continuité physique! 

→ exp de pensée de la téléportation, Derek Parfit. On imagine que la téléportation est possible = copie de l’information à l’identique à l’atome près, destruction du corps et envoi de l’info au point B. Tant que ça marche, il n’y a pas de problème car il y a la continuité psychologique. Imaginons qu’il y a un problème au point A, l’info est copiée et envoyée mais je ne suis pas détruite. Je reçois un appel de moi-même du point B. Y a-t-il un moi plus authentique que l’autre?
→ On a 2 personnes distinctes car 2 souvenirs différents donc 2 continuités différentes : dans une version de moi-même, la téléportation a fonctionné mais pas chez l’autre.
→ ex de Dr Jekyll / Mr Hyde de L'Étrange Cas du docteur Jekyll et de M. Hyde, Stevenson : dédoublement de la personnalité. Dr Jekyll et Mr Hyde ont chacun leur propre continuité psychologique, ils ne partagent pas de souvenirs et n’ont pas de connaissances en commun, mais ont un même corps ⇒ le corps n’est pas le cœur de l’identité perso.

Black Mirror, épisode “San Junipero” 



problème 1 : notre mémoire n’est pas fiable : je ne me souviens pas de tout mais en plus j’ai des souvenirs faussés, qui sont dépendants de comment on se sentait la dernière fois qu’on s’en est rappelé. 

problème 2 ( le + imp) : les souvenirs se donnent de manière chaotique (→ madeleine de Proust) alors que l’on a un rapport à notre existence plus complexe et organisé

→ structure de notre vie comme un récit narratif


  1. La structure narrative de l’identité personnelle

La théorie de Descartes ne répond pas à la question “Qui suis-je?” mais plutôt à “Que suis-je?” (une chose pensante etc.) 

On se tourne alors vers la théorie de Locke de la mémoire et de la continuité psychologique, mais celle-ci est insuffisante car la mémoire est faillible et l’identité personnelle est plus complexe que simplement des souvenirs.


Ricoeur (philosophe français du XXe) veut dépasser les deux théories en redéfinissant l’identité. Il existerait alors de possibilités de l’identité : l’idem (la mêmeté) et l'ipséité (l’identité pour les personnes [?] ) (ipse = soi) 

  • l’idem : ce que qqch est, sa composition et sa résistance au changement ⇒ capable de rester identique à soi-même [?]

  • l’ipséité : un être humain accumule du vécu, fait des expériences et en conséquence, parvient à rester le même (les exps passées ne sont pas annulées) mais à changer en même tps (car nouvelles exps)

Pour Ricoeur, on fait un récit, une histoire, de ce vécu. Notre vie est alors un ensemble de petits récits pour décrire nos expériences qui vont former une grande histoire. C’est une série d’aventures qui arrivent à un protagoniste principal en interaction avec des personnages et un environnement ⇒ sorte d’intrigue.

→ cela nécessite un début, un protagoniste (nous lol), une plage de temps et des évènements. 

→ par la mise en récit, on donne une cohérence à notre vécu.

→ mes souvenirs n’ont pas la même imp, on sélectionne les exps marquantes et éliminer d’autres souvenirs. Ainsi on peut se rendre compte de la personnalité de qqn au vu de comment il raconte sa vie : un égocentrique va supprimer ses erreurs tandis qu’un timide va les mettre en avant


Ce récit participe à la construction de notre personnalité. Il n’y a pas de contrainte d’objectivité, donc il y a toujours une part de créativité car on peut inventer des trucs [?]

⇒ si je comprends cette structure narrative, je peux écrire le récit de ma vie et me mettre en position d’acteur plutôt que de spectateur [?].

⇒ Il y a donc une part de création réelle. 

⇒ en suivant Ricoeur, plutôt que de dire “je pense donc je suis”, il faudrait dire “je me raconte donc je suis”.

“L’histoire d’une vie ne cesse d’être refigurée par toutes les histoires véridiques ou fictives qu’un sujet se raconte sur lui-même. [...] en ce sens, l’identité narrative ne cesse de se faire et de se défaire” - Ricoeur, Temps et Récit 

→ notre identité est toujours en construction, le sujet n’en a jamais fini de se raconter et de se construire au fil des exps.



Et si certaines choses sur moi m’échappent? Et si je n’ai pas conscience de mes motivations profondes? N’y aurait-il pas une méthode pour y avoir accès? A-t-on accès à tout notre esprit, à la totalité de notre psychisme? N’y a-t-il pas des choses en moi qui me sont cachées?