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chap 2 grand II

II- Ne suis-je pas aussi mon inconscient?

  1. L’inconscient psychique

  1. L’hypothèse de l’inconscient - contexte historique (hystérie et hypnose)

Au cours du XIXe, La science la médecine sont dites “matérialistes”

matérialisme  ≠ obsession d'acquisition de bien matériels

               mais = on Considère qu'il n'existe que des causes physiques = matérielles (matière) dans le monde

Or à l'époque on pensait qu'il ne pouvait pas exister de troubles mentaux : une lésion physique serait la seule explication

problème :  au XIXe il y a de plus en plus de cas inexplicables qui apparaissent comme des cas d'aphasie (= perte de la parole), de cécité (= perte de la vue) → les médecins font des examens et voient qu'il n'y a pas de lésions.

→ Émergence du concept d'hystérie = comportement où les gens sont pris par des convulsions et ont des comportements irrationnels
développement de l'hypnose → bouleversement

→  Charcot (grand médecin) montre que l'hypnose permet de faire disparaître certains troubles sous hypnose mais quand celle-ci prend fin, ils reviennent; pareil pour créer des troubles

→ prise de conscience que ce ne sont pas des cas organiques mais qu’il existe des troubles purement mentaux. 

hystérie : problème d’origine psychologique qu’on ne peut pas trop expliquer


→ nouveau mot = névrose


Le cas de Anna O.

Elle consulte un spécialiste de l’hypnose : Joseph Breuer (poto de Sigmund Freud). Elle a oublié l'allemand, sa langue maternelle et n'arrive plus à boire de verre d'eau (s'hydrate avec des fruits et des soupes) → pas de cause physique 

Sous hypnose, elle arrive à boire mais quand elle “revient” elle ne peut plus. Elle propose alors d’essayer de revenir au traumatisme. Après avoir retrouvé le souvenir, elle arrive à boire et est donc libérée du trouble : elle avait vu sa servante donner à boire à un “affreux petit chien” dans un verre pour humains et ça l’a tellement dégoûtée que ça l’a traumatisée. Elle a cependant effacé le souvenir sur le coup. De plus, elle avait perdu l’allemand à la mort de son père à qui elle l’associait.

  ⇒ cette technique a été appelée la TALKING CURE = thérapie par la parole,
remonter aux traumas 

⇒ apparition de la psychanalyse


conséquences : Freud fait l’hypothèse d’un inconscient psychique : il y aurait une partie de nous à laquelle on n’aurait pas accès.

Freud: philosophe autrichien de la fin du XIXe mais surtout du début du XXe, fondateur de la psychanalyse

“Le psychique ne coïncide pas en toi avec le conscient : qu'une chose se passe dans ton âme ou que tu en sois de plus averti, voilà qui n'est pas la même chose” - Freud,”Une difficulté de la psychanalyse”.

→ il se passe en nous des choses à notre insu

→ opposition à Descartes


La métaphore de l’iceberg


Le contenu du psychisme : pulsions et refoulement

Selon Freud, l’élément le plus important dans le psychisme est la pulsion. Elle a 2 propriétés

  • 1- c’est d’abord un quantum d’affect, une certaine quantité d’énergie, une certaine tension

  • 2- elle a un représentant pulsionnel = image/objet associé à la pulsions

Il y a 3 types de pulsions

  • liées à la nutrition du corps (manger et boire)

  • liées à la sexualité = libido

  • liées à l’agressivité 👀


Le mécanisme central du psychisme: le refoulement

refoulement = forme de censure bloquant l’accès à certains contenus de l’exp à la conscience.

Le refoulement ne peut que bloquer le représentant pulsionnel. Le quantum d’affect continue néanmoins à circuler et crée un trouble appelé névrose = “retour du refoulé” = manifestation du quantum pulsionnel 

→ dans le cas de Anna O. , c’est l’absence lorsqu’il faut boire dans un verre

→ lorsque l’on connaît la cause de cette névrose, on peut canaliser et libérer la tension. Mais lorsqu’il y a refoulement, on ne sait pas pourquoi on a cette tension donc on ne peut pas s’en débarrasser.


  1. La structure du psychisme : le ça, le moi et le surmoi


Freud essaye de comprendre comment fonctionne notre esprit. Il distingue 3 instances = fonctions de notre esprit, de notre psychisme et non pas des zones ou des entités!


inconscient = subconscient


LE ÇA 👹

= la plus grande partie de l'inconscient = là où les pulsions trouvent leur origine

  • Le ça est aveugle et irrationnel, il est amoral, il n’a pas de considération morale. Il est mu par le plaisir = ce qui libère la tension, ce qui épuise cette énergie ⇒ plaisir = seul moyen de baisser la tension ou l’agressivité.

  • Le ça est entièrement dirigé par le principe de plaisir (la 1ere option étant la baise et la 2e étant le sucré)

  • La frustration vient du refoulement (instantané [?]) mais aussi simplement de la vie en société qui implique des règles et par conséquent des contraintes.


LE MOI

= la conscience = le centre de contrôle qui contient la raison

  • extérieur à la morale, mais veut s’assurer de la satisfaction à long terme

  • Il est rationnel et stratégique, il est “intelligent”, il essaye d’accorder les pulsions avec le contexte extérieur, de nous satisfaire en respectant les règles. Il est égoïste, il veut nous satisfaire que NOUS.

  • dirigé par le principe de réalité


⇒ lutte constante entre ça et moi


LE SURMOI 🌀

= conscience morale = “arbitre”

  • stocke règles et principes, même à notre insu

  • entre “ça” et “moi” : il a une partie consciente et inconsciente

    • règle consciente : règlement intérieur, code de la route, ne pas faire de bruit dans une bibliothèque

    • règle inconsciente : remarques des parents (“ne fais pas ci, ne fais pas ça, c’est
      bien/ pas bien)
            masculinité toxique (“les mecs les vrais ça pleure pas”)
            règles de tenue pour une fille (“toujours être agréable, µ polie, sourire…)
            pression pour ne pas ressembler à certains stéréotypes d’une
      ethnie personnelle
            homophobie : “aimer qqn du même sexe c’est cOnTrE
      nAtUrE”

→ coming out tardif : on accepte pour les autres (règle consciente) mais pas pour nous (règle inconsciente) → thymothy askip


⇒ le surmoi peut avoir des règles contradictoires

L’individu n’est pas seulement plus moral qu’il ne le croit, il est aussi plus moral qu’il ne le sait” - Freud

→ on a intériorisé des règles sans même le savoir

→ quand pulsion ou désir opposé à une règle/interdit du surmoi, alors le surmoi va refouler la chose → on ne sait même pas qu’on a ces pulsions 

→ “mon grand père était beau quand il était jeune” → rêve honteux →
fantasme car refoulement du rêve

→ désir de  trucider qqn à la hache refoulé car surmoi dit “non c’est pas bien”
et “non t’es pas agressive” (askip) et “non t’es pacifiste la violence c’est pas
cool”

→ Anna O. refoule d’avoir possiblement bu dans le même verre que le chien
donc quand elle arrive pas à boire c’est que le surmoi la “protège”

→ les psychopathes ont un “moi” très fort et un surmoi avec peu de règles assimilées donc les désirs ont une action directe. Même généralement, en dehors des films, les psychopathes sont souvent des mecs un peu nuls (genre ceux de nd), souvent moins intelligents et sans empathie.


⇒ Le surmoi censure les pulsions pour protéger le moi, notre intégrité et notre stabilité émotionnelle (pcq dcp si on fait qqch de mal et ça nous donne une mauvaise image de nous ça nous inspire le dégoût et donc ça nous défonce la santé mentale)

Il contient l’idéal du moi = représentation idéale/normative de nous-mêmes 


Pour Freud, la morale est acquise et relativiste : il n’y a pas de morale universelle absolue mais que des règles des sociétés, de leurs cultures et de notre place dedans. 




LA SUBLIMATION

Comment supporte-t-on la frustration?


Pour Freud, on est capable de détourner l’énergie des pulsions (surtout libido) vers des actions socialement acceptables qui font partie de la culture.

→ tout ce qui est artistes, sportifs, scientifiques obsédés par la vérité et philosophes viennent de là

⇒ toutes mes activités viennent de l’énergie de mes pulsiosn


Mais la sublimation par la culture crée des injustices : l’accès à ces activités culturelles est très inégalitaire, et en conséquence, certaines personnes sont plus frustrées que d’autres et arrivent moins bien à gérer cette frustration 

⇒ en fonction de l’éducation, la sublimation se fait à différents niveaux : les classes sociales supérieures et plus éduquées subliment plus facilement.

confinement : moins difficile si on a une grande maison avec un grand jardin, un cheval et un home cinéma, mais plus difficile pour les classes sociales plus défavorisées et donc les personnes dans les quartiers populaires avaient tendance à moins respecter le couvre-feu.

→ Freud dit que cette inégalité donne un risque d’instabilité sociale → on demande à une partie de la population de supporter la frustration sans la contrepartie de la sublimation.


Le rêve (nocturne) est aussi une forme de sublimation : quand on dort, le surmoi est moins actif donc laisses passer plus de choses tant qu’elles sont codées / représentées symboliquement

ex du petit Hans : le petit Hans doit ramener des cerises toute la journée à des invités sans avoir le droit d’en manger → il rêve de cerises la nuit

ex de la femme et de l’enterrement : une femme a un rêve récurrent qu’elle assiste à l’enterrement de son 2e neveu après que le premier soit mort. Bien sûr, elle est très triste pour la mort du 1er et ne souhaite pas la mort du 2e qu’elle aime beaucoup. Le motif : à l’enterrement du 1er elle a flashé sur qqn de présent là bas qu’elle ne connaît pas, donc un 2e enterrement permettrait de le revoir


Autres phénomènes de l’inconscient : le lapsus et l’acte manqué.


  • Le lapsus

lapsus : erreur de langage involontaire qui révèlerait nos vrais désirs

→ un juge qui arrive et qui dit “la séance est close” au lieu de ouverte
→ un élève qui appelle sa prof “maman” au lieu de Madame


  • L’acte manqué

acte manqué : quand on se donne consciemment une tâche et qu’on y échoue/ on oublie car on n’a pas réellement envie de le faire

→ toi avec les révisions 🙃



Les 3 formes de névrose


  • 1 - Substitution du représentant pulsionnel : le surmoi enlève l’image du représentant pulsionnel et met une autre à la place : c’est de là que viennent les phobies et les comportements compulsifs comme les obsessions (comme Dom Juan) 

ex de Jerry Brudos : serial killer obsédé par les talons aiguilles à cause d’un trauma d’enfance 

  • 2 - absence de représentant pulsionnel : il ne reste plus que la frustration qui mène à un sentiment d’insatisfaction / angoisse généralisée

l’angoisse n’a pas d’objet précis donc on ne peut pas se rassurer : c’est pour ça que ça dure longtemps
      la
peur est matérialisée, on a peur de qqch de précis donc on peut agir dessus.

  • 3 - la psychosomatisation : expression physique d’une détresse mentale

→ crise d’angoisse (tremblements, pleurs, respiration accélérée et mise en difficulté)

→ eczéma qui peut avoir une origine psychologique

→ aphasie

→ Anna O. et son absence lors de boire est aussi un cas de psychosomatisation

→ (rougir de honte : pas psychologique mais même mécanisme)


“Un symptôme névrotique est l'expression déguisée d’une pulsion refoulée”- Freud


Conclusion: “Le moi n’est pas maître dans sa propre maison” - Freud 

→ Pour Freud, la conscience, le moi, c’est la partie secondaire de l'esprit. Tout ce qui est important se passe en moi à mon insu sans que je ne puisse y faire quoi que ce soit.

conséquence philosophique : Pour Freud, il n’y a pas de libre-arbitre, c’est une illusion. Nous sommes déterminés à notre insu par les interactions du ça et du surmoi.

B) L’inconscient social


La société nous détermine aussi énormément à notre insu et en particulier au niveau des désirs. Les désirs sont de nature sociale et collective.

→ mode
l’effet Werther, 1774 : publication des Souffrances du jeune Werther par Goethe. Werther y est fou de Charlotte, mais il a un problème : il est fauché. Alors qu’il était sur le point d’enfin parvenir à épouser sa bien-aimée, celle-ci se marie avec un vieux riche. Dcp il se suicide. → déclenche une vague de mecs qui se suicident pour prouver l’amour appelée “effet Werther”, ainsi qu’une vague de meufs qui se suicident pcq ouin ouin personne ne s’est suicidé pour elles (chaud).


Pour Spinoza, les désirs et les émotions sont contagieuses et on a tendance à vouloir faire comme les autres et désirer ce qu’ils désirent

Spinoza : philosophe néerlandais (d’origine portugaise) du XVIIe, moderne

→ consommation ostentatoire, ex d’Adidas en Russie : dans les années 90, Adidas coûtait très cher et devient le symbole des mafieux russes car c’étaient les seuls à pouvoir se les permettre. Mais Adidas envoie en aide humanitaire plein de survêtements donc maintenant c’est la classe populaire qui y a accès dcp mafieux et richous fuient Adidas.

→ same avec Lacoste en France


Pour Spinoza, on ne désire pas une chose pcq elle nous semble bonne en soi, mais on pense que la chose est bonne pcq on la désire. On désire d’ailleurs souvent une chose parce que les autres la désirent



Pour Pierre Bourdieu, nos préférences culturelles et nos comportements sociaux habituels sont le produit de notre classe sociale.

thèse développée de Bourdieu : l’individu a l’illusion que ses goûts culturels et artistiques sont des choix personnels et spontanés qui le définissent , et Bourdieu va donc montrer l’opposé, c’est-à-dire que ces préférences s’inscrivent dans le contexte de stratégie de distinction sociale

→ 2 stratégies: 

  • la reconnaissance d’une appartenance

  • la mise à distance/exclusion de l’autre

→ ex : quand on pense à Johnny Hallyday on a le stéréotype du mec blanc tatoué avec un mulet et une moto → fait pense à une classe plus populaire (“beauf”) donc pas forcément très éduquée, ouvrier/garagiste … (tout est une caricature)

Mes goûts sont-ils spontanés? Ou sont-ils  influencés par ma classe sociale? 

⇒ plus vraiment un choix libre : déterminisme social

→ ex : fan de rap, on a le stéréotype du public jeune (car genre
revendicatif = trait marquant du rap) → rébellion de la société → sentiment de révolte logique pour un jeune (milieu rural) lâché dans une société nulle. Comme si les jeunes faisaient une classe sociale à part qui transcende les générations : musique plus mixe ethniquement parlant (genre associé aux minorités ethniques)

→ ex: musique classique, on a le stéréotype du milieu aisé/éduqué associé à la pratique musicale (maîtrise d’un instrument) et à un certain âge.

→ ex: la culture des 12-18 ans, marquée par un éclectisme : attitude de quelqu'un qui s'intéresse à tous les domaines, ou, dans un domaine, à tous les sujets → éclectisme typique de la classe moyenne : on écoute plusieurs genres musicaux, mais ça ne s’applique pas qu’à la musique. D'ailleurs celle-ci est généralement commerciale

pt commun : on a le même pouvoir d’achat donc une consommation similaire

→ déterminisme lié à l’âge


(ex de la musique utilisé car on parle bcp de ça à notre âge, ça nous permet de nous positionner)


Les goûts sont-ils purement personnels?

→ non, ils dépendent du contexte (âge, classe sociale…)

→ mais si on donne des noms de chanteurs, tout le monde peut connaître (TAYLOR MF SWIFT) mais si on n’aime pas forcément ⇒ choix et goûts dépendent de ce à quoi on a été exposés.

→ nos préférences culturelles se font dans le contexte d’un choix restreint qui ce à quoi on nous expose + l’effet de groupe ⇒ les choix se basent sur l’appartenance sociale et le partage de goûts culturels est un signe de reconnaissance de classe.


→ mais en même temps on se met à distance, on repousse les gens qui sont d’un autre univers (peut-être d’une autre classe sociale) parce qu’on ne partage pas les mêmes repères. Des références précises, sophistiquées vont avoir cet effet de sélection

→ ex : si on va dans une autre famille on va pas forcément connaître les blagues

⇒ mène à l’intégration, inclusion ou exclusion


Bourdieu dit qu’il y a un inconscient de classe → habitus = comportements et préférences propres à une classe sociale donnée

→ touche toutes les dimensions de l’existence (argent, morale, travail, religion…), tout est inclus dans l’habitus

→ la moralité est “typique” de la classe moyenne : les classes supérieures ont des passe-droits et des privilèges alors que celles basses ont tendance à accepter certains délits pour survivre


Dans ce contexte, pourquoi certaines professions culturelles sont vues comme supérieures à d’autres?

→ il y a la haute culture : culture de l’élite, de la classe dominante ( en France = élite parisienne, professions libérales…)

La classe sociale dominante va imposer ses normes culturelles et son idéologie (concept de l’idéologie vient de Marx) à l’ensemble de la société et notamment aux classes inférieures via les médias contrôlés par cette élite mais aussi l’école avec les programmes choisis = culture scolaire 

→ cela explique pq la réussite scolaire est corrélée aux PCS = catégories socioprofessionnelles   des parents et du capital culturel de ceux-ci (en gros les classes sociales et leurs bagages) 

→ des gens tout aussi brillants que nous voir plus ne peuvent pas avoir les mêmes opportunités : on a besoin de connaissances préalables (liées à l’éducation)


⇒ IL Y A UN DÉTERMINISME SOCIAL

idéologie : système de valeurs et de normes qui prétend être universel alors qu’il est en fait l’expression de la vision du monde et des intérêts d’une classe particulière

→ exemple de la méritocratie (coeur de l’idéologie contemporaine dominante) : si on veut, on peut = les différences de statut social et de revenus sont uniquement liés à la quantité d’effort

→ défend les intérêts de la classe dominante : valorisation de l’individualisme contre un engagement collectif et social, mythe de la responsabilité de l’individu (on est entièrement responsable de notre destin),  justification du salariat, mythe du self made man, (on peut partir de rien et réussir beaucoup) (ex: Jeff Bezos qui crée Amazon à partir de rien, sauf un prêt de 500 millions de ses parents, Bernard Arnaud qui part des entreprises de ses parents et de sa meuf)

⇒ présuppose l’égalité des chances, or elle n’existe pas

→ paradoxe de l’héritage : c’est les classes aisées qui défendent l’héritage alors que ce n’est pas du mérite ( → T. Piketty propose la mise en commun des héritages, on gagnerait ainsi tous par génération )



⇒ Les discours extrémistes peuvent donc être stratégiques pour élargir la fenêtre d’Overton et donc que des propos qui nous paraissent choquants de base le soient moins car atténués par d’autres encore plus choquants.






BILAN:
La connaissance de soi est si difficile qu'elle est vouée à n'être que partielle. D'un côté, sur le plan psychologique, on ignore une grande partie des activités qui se passent en nous : je ne connais pas mes refoulements, mes règles, mes valeurs intériorisées, je suis déterminé par mes traumatismes passés. Ce déterminisme psychologique met en cause mon autonomie réelle (est-ce que mes décisions sont toutes libres ?)

En plus de ça, on a un niveau social et notre vision du monde et de nous-mêmes est entièrement déterminée par notre classe sociale d'origine jusque dans les préférences culturelles. 

Plus encore, je suis à la merci de la classe dominante qui dispose de tous les organes de diffusion (presse, éducation…)


Comment savoir ce qui est véritablement moi et ce qui appartient à la société?


chap 2 grand II

II- Ne suis-je pas aussi mon inconscient?

  1. L’inconscient psychique

  1. L’hypothèse de l’inconscient - contexte historique (hystérie et hypnose)

Au cours du XIXe, La science la médecine sont dites “matérialistes”

matérialisme  ≠ obsession d'acquisition de bien matériels

               mais = on Considère qu'il n'existe que des causes physiques = matérielles (matière) dans le monde

Or à l'époque on pensait qu'il ne pouvait pas exister de troubles mentaux : une lésion physique serait la seule explication

problème :  au XIXe il y a de plus en plus de cas inexplicables qui apparaissent comme des cas d'aphasie (= perte de la parole), de cécité (= perte de la vue) → les médecins font des examens et voient qu'il n'y a pas de lésions.

→ Émergence du concept d'hystérie = comportement où les gens sont pris par des convulsions et ont des comportements irrationnels
développement de l'hypnose → bouleversement

→  Charcot (grand médecin) montre que l'hypnose permet de faire disparaître certains troubles sous hypnose mais quand celle-ci prend fin, ils reviennent; pareil pour créer des troubles

→ prise de conscience que ce ne sont pas des cas organiques mais qu’il existe des troubles purement mentaux. 

hystérie : problème d’origine psychologique qu’on ne peut pas trop expliquer


→ nouveau mot = névrose


Le cas de Anna O.

Elle consulte un spécialiste de l’hypnose : Joseph Breuer (poto de Sigmund Freud). Elle a oublié l'allemand, sa langue maternelle et n'arrive plus à boire de verre d'eau (s'hydrate avec des fruits et des soupes) → pas de cause physique 

Sous hypnose, elle arrive à boire mais quand elle “revient” elle ne peut plus. Elle propose alors d’essayer de revenir au traumatisme. Après avoir retrouvé le souvenir, elle arrive à boire et est donc libérée du trouble : elle avait vu sa servante donner à boire à un “affreux petit chien” dans un verre pour humains et ça l’a tellement dégoûtée que ça l’a traumatisée. Elle a cependant effacé le souvenir sur le coup. De plus, elle avait perdu l’allemand à la mort de son père à qui elle l’associait.

  ⇒ cette technique a été appelée la TALKING CURE = thérapie par la parole,
remonter aux traumas 

⇒ apparition de la psychanalyse


conséquences : Freud fait l’hypothèse d’un inconscient psychique : il y aurait une partie de nous à laquelle on n’aurait pas accès.

Freud: philosophe autrichien de la fin du XIXe mais surtout du début du XXe, fondateur de la psychanalyse

“Le psychique ne coïncide pas en toi avec le conscient : qu'une chose se passe dans ton âme ou que tu en sois de plus averti, voilà qui n'est pas la même chose” - Freud,”Une difficulté de la psychanalyse”.

→ il se passe en nous des choses à notre insu

→ opposition à Descartes


La métaphore de l’iceberg


Le contenu du psychisme : pulsions et refoulement

Selon Freud, l’élément le plus important dans le psychisme est la pulsion. Elle a 2 propriétés

  • 1- c’est d’abord un quantum d’affect, une certaine quantité d’énergie, une certaine tension

  • 2- elle a un représentant pulsionnel = image/objet associé à la pulsions

Il y a 3 types de pulsions

  • liées à la nutrition du corps (manger et boire)

  • liées à la sexualité = libido

  • liées à l’agressivité 👀


Le mécanisme central du psychisme: le refoulement

refoulement = forme de censure bloquant l’accès à certains contenus de l’exp à la conscience.

Le refoulement ne peut que bloquer le représentant pulsionnel. Le quantum d’affect continue néanmoins à circuler et crée un trouble appelé névrose = “retour du refoulé” = manifestation du quantum pulsionnel 

→ dans le cas de Anna O. , c’est l’absence lorsqu’il faut boire dans un verre

→ lorsque l’on connaît la cause de cette névrose, on peut canaliser et libérer la tension. Mais lorsqu’il y a refoulement, on ne sait pas pourquoi on a cette tension donc on ne peut pas s’en débarrasser.


  1. La structure du psychisme : le ça, le moi et le surmoi


Freud essaye de comprendre comment fonctionne notre esprit. Il distingue 3 instances = fonctions de notre esprit, de notre psychisme et non pas des zones ou des entités!


inconscient = subconscient


LE ÇA 👹

= la plus grande partie de l'inconscient = là où les pulsions trouvent leur origine

  • Le ça est aveugle et irrationnel, il est amoral, il n’a pas de considération morale. Il est mu par le plaisir = ce qui libère la tension, ce qui épuise cette énergie ⇒ plaisir = seul moyen de baisser la tension ou l’agressivité.

  • Le ça est entièrement dirigé par le principe de plaisir (la 1ere option étant la baise et la 2e étant le sucré)

  • La frustration vient du refoulement (instantané [?]) mais aussi simplement de la vie en société qui implique des règles et par conséquent des contraintes.


LE MOI

= la conscience = le centre de contrôle qui contient la raison

  • extérieur à la morale, mais veut s’assurer de la satisfaction à long terme

  • Il est rationnel et stratégique, il est “intelligent”, il essaye d’accorder les pulsions avec le contexte extérieur, de nous satisfaire en respectant les règles. Il est égoïste, il veut nous satisfaire que NOUS.

  • dirigé par le principe de réalité


⇒ lutte constante entre ça et moi


LE SURMOI 🌀

= conscience morale = “arbitre”

  • stocke règles et principes, même à notre insu

  • entre “ça” et “moi” : il a une partie consciente et inconsciente

    • règle consciente : règlement intérieur, code de la route, ne pas faire de bruit dans une bibliothèque

    • règle inconsciente : remarques des parents (“ne fais pas ci, ne fais pas ça, c’est
      bien/ pas bien)
            masculinité toxique (“les mecs les vrais ça pleure pas”)
            règles de tenue pour une fille (“toujours être agréable, µ polie, sourire…)
            pression pour ne pas ressembler à certains stéréotypes d’une
      ethnie personnelle
            homophobie : “aimer qqn du même sexe c’est cOnTrE
      nAtUrE”

→ coming out tardif : on accepte pour les autres (règle consciente) mais pas pour nous (règle inconsciente) → thymothy askip


⇒ le surmoi peut avoir des règles contradictoires

L’individu n’est pas seulement plus moral qu’il ne le croit, il est aussi plus moral qu’il ne le sait” - Freud

→ on a intériorisé des règles sans même le savoir

→ quand pulsion ou désir opposé à une règle/interdit du surmoi, alors le surmoi va refouler la chose → on ne sait même pas qu’on a ces pulsions 

→ “mon grand père était beau quand il était jeune” → rêve honteux →
fantasme car refoulement du rêve

→ désir de  trucider qqn à la hache refoulé car surmoi dit “non c’est pas bien”
et “non t’es pas agressive” (askip) et “non t’es pacifiste la violence c’est pas
cool”

→ Anna O. refoule d’avoir possiblement bu dans le même verre que le chien
donc quand elle arrive pas à boire c’est que le surmoi la “protège”

→ les psychopathes ont un “moi” très fort et un surmoi avec peu de règles assimilées donc les désirs ont une action directe. Même généralement, en dehors des films, les psychopathes sont souvent des mecs un peu nuls (genre ceux de nd), souvent moins intelligents et sans empathie.


⇒ Le surmoi censure les pulsions pour protéger le moi, notre intégrité et notre stabilité émotionnelle (pcq dcp si on fait qqch de mal et ça nous donne une mauvaise image de nous ça nous inspire le dégoût et donc ça nous défonce la santé mentale)

Il contient l’idéal du moi = représentation idéale/normative de nous-mêmes 


Pour Freud, la morale est acquise et relativiste : il n’y a pas de morale universelle absolue mais que des règles des sociétés, de leurs cultures et de notre place dedans. 




LA SUBLIMATION

Comment supporte-t-on la frustration?


Pour Freud, on est capable de détourner l’énergie des pulsions (surtout libido) vers des actions socialement acceptables qui font partie de la culture.

→ tout ce qui est artistes, sportifs, scientifiques obsédés par la vérité et philosophes viennent de là

⇒ toutes mes activités viennent de l’énergie de mes pulsiosn


Mais la sublimation par la culture crée des injustices : l’accès à ces activités culturelles est très inégalitaire, et en conséquence, certaines personnes sont plus frustrées que d’autres et arrivent moins bien à gérer cette frustration 

⇒ en fonction de l’éducation, la sublimation se fait à différents niveaux : les classes sociales supérieures et plus éduquées subliment plus facilement.

confinement : moins difficile si on a une grande maison avec un grand jardin, un cheval et un home cinéma, mais plus difficile pour les classes sociales plus défavorisées et donc les personnes dans les quartiers populaires avaient tendance à moins respecter le couvre-feu.

→ Freud dit que cette inégalité donne un risque d’instabilité sociale → on demande à une partie de la population de supporter la frustration sans la contrepartie de la sublimation.


Le rêve (nocturne) est aussi une forme de sublimation : quand on dort, le surmoi est moins actif donc laisses passer plus de choses tant qu’elles sont codées / représentées symboliquement

ex du petit Hans : le petit Hans doit ramener des cerises toute la journée à des invités sans avoir le droit d’en manger → il rêve de cerises la nuit

ex de la femme et de l’enterrement : une femme a un rêve récurrent qu’elle assiste à l’enterrement de son 2e neveu après que le premier soit mort. Bien sûr, elle est très triste pour la mort du 1er et ne souhaite pas la mort du 2e qu’elle aime beaucoup. Le motif : à l’enterrement du 1er elle a flashé sur qqn de présent là bas qu’elle ne connaît pas, donc un 2e enterrement permettrait de le revoir


Autres phénomènes de l’inconscient : le lapsus et l’acte manqué.


  • Le lapsus

lapsus : erreur de langage involontaire qui révèlerait nos vrais désirs

→ un juge qui arrive et qui dit “la séance est close” au lieu de ouverte
→ un élève qui appelle sa prof “maman” au lieu de Madame


  • L’acte manqué

acte manqué : quand on se donne consciemment une tâche et qu’on y échoue/ on oublie car on n’a pas réellement envie de le faire

→ toi avec les révisions 🙃



Les 3 formes de névrose


  • 1 - Substitution du représentant pulsionnel : le surmoi enlève l’image du représentant pulsionnel et met une autre à la place : c’est de là que viennent les phobies et les comportements compulsifs comme les obsessions (comme Dom Juan) 

ex de Jerry Brudos : serial killer obsédé par les talons aiguilles à cause d’un trauma d’enfance 

  • 2 - absence de représentant pulsionnel : il ne reste plus que la frustration qui mène à un sentiment d’insatisfaction / angoisse généralisée

l’angoisse n’a pas d’objet précis donc on ne peut pas se rassurer : c’est pour ça que ça dure longtemps
      la
peur est matérialisée, on a peur de qqch de précis donc on peut agir dessus.

  • 3 - la psychosomatisation : expression physique d’une détresse mentale

→ crise d’angoisse (tremblements, pleurs, respiration accélérée et mise en difficulté)

→ eczéma qui peut avoir une origine psychologique

→ aphasie

→ Anna O. et son absence lors de boire est aussi un cas de psychosomatisation

→ (rougir de honte : pas psychologique mais même mécanisme)


“Un symptôme névrotique est l'expression déguisée d’une pulsion refoulée”- Freud


Conclusion: “Le moi n’est pas maître dans sa propre maison” - Freud 

→ Pour Freud, la conscience, le moi, c’est la partie secondaire de l'esprit. Tout ce qui est important se passe en moi à mon insu sans que je ne puisse y faire quoi que ce soit.

conséquence philosophique : Pour Freud, il n’y a pas de libre-arbitre, c’est une illusion. Nous sommes déterminés à notre insu par les interactions du ça et du surmoi.

B) L’inconscient social


La société nous détermine aussi énormément à notre insu et en particulier au niveau des désirs. Les désirs sont de nature sociale et collective.

→ mode
l’effet Werther, 1774 : publication des Souffrances du jeune Werther par Goethe. Werther y est fou de Charlotte, mais il a un problème : il est fauché. Alors qu’il était sur le point d’enfin parvenir à épouser sa bien-aimée, celle-ci se marie avec un vieux riche. Dcp il se suicide. → déclenche une vague de mecs qui se suicident pour prouver l’amour appelée “effet Werther”, ainsi qu’une vague de meufs qui se suicident pcq ouin ouin personne ne s’est suicidé pour elles (chaud).


Pour Spinoza, les désirs et les émotions sont contagieuses et on a tendance à vouloir faire comme les autres et désirer ce qu’ils désirent

Spinoza : philosophe néerlandais (d’origine portugaise) du XVIIe, moderne

→ consommation ostentatoire, ex d’Adidas en Russie : dans les années 90, Adidas coûtait très cher et devient le symbole des mafieux russes car c’étaient les seuls à pouvoir se les permettre. Mais Adidas envoie en aide humanitaire plein de survêtements donc maintenant c’est la classe populaire qui y a accès dcp mafieux et richous fuient Adidas.

→ same avec Lacoste en France


Pour Spinoza, on ne désire pas une chose pcq elle nous semble bonne en soi, mais on pense que la chose est bonne pcq on la désire. On désire d’ailleurs souvent une chose parce que les autres la désirent



Pour Pierre Bourdieu, nos préférences culturelles et nos comportements sociaux habituels sont le produit de notre classe sociale.

thèse développée de Bourdieu : l’individu a l’illusion que ses goûts culturels et artistiques sont des choix personnels et spontanés qui le définissent , et Bourdieu va donc montrer l’opposé, c’est-à-dire que ces préférences s’inscrivent dans le contexte de stratégie de distinction sociale

→ 2 stratégies: 

  • la reconnaissance d’une appartenance

  • la mise à distance/exclusion de l’autre

→ ex : quand on pense à Johnny Hallyday on a le stéréotype du mec blanc tatoué avec un mulet et une moto → fait pense à une classe plus populaire (“beauf”) donc pas forcément très éduquée, ouvrier/garagiste … (tout est une caricature)

Mes goûts sont-ils spontanés? Ou sont-ils  influencés par ma classe sociale? 

⇒ plus vraiment un choix libre : déterminisme social

→ ex : fan de rap, on a le stéréotype du public jeune (car genre
revendicatif = trait marquant du rap) → rébellion de la société → sentiment de révolte logique pour un jeune (milieu rural) lâché dans une société nulle. Comme si les jeunes faisaient une classe sociale à part qui transcende les générations : musique plus mixe ethniquement parlant (genre associé aux minorités ethniques)

→ ex: musique classique, on a le stéréotype du milieu aisé/éduqué associé à la pratique musicale (maîtrise d’un instrument) et à un certain âge.

→ ex: la culture des 12-18 ans, marquée par un éclectisme : attitude de quelqu'un qui s'intéresse à tous les domaines, ou, dans un domaine, à tous les sujets → éclectisme typique de la classe moyenne : on écoute plusieurs genres musicaux, mais ça ne s’applique pas qu’à la musique. D'ailleurs celle-ci est généralement commerciale

pt commun : on a le même pouvoir d’achat donc une consommation similaire

→ déterminisme lié à l’âge


(ex de la musique utilisé car on parle bcp de ça à notre âge, ça nous permet de nous positionner)


Les goûts sont-ils purement personnels?

→ non, ils dépendent du contexte (âge, classe sociale…)

→ mais si on donne des noms de chanteurs, tout le monde peut connaître (TAYLOR MF SWIFT) mais si on n’aime pas forcément ⇒ choix et goûts dépendent de ce à quoi on a été exposés.

→ nos préférences culturelles se font dans le contexte d’un choix restreint qui ce à quoi on nous expose + l’effet de groupe ⇒ les choix se basent sur l’appartenance sociale et le partage de goûts culturels est un signe de reconnaissance de classe.


→ mais en même temps on se met à distance, on repousse les gens qui sont d’un autre univers (peut-être d’une autre classe sociale) parce qu’on ne partage pas les mêmes repères. Des références précises, sophistiquées vont avoir cet effet de sélection

→ ex : si on va dans une autre famille on va pas forcément connaître les blagues

⇒ mène à l’intégration, inclusion ou exclusion


Bourdieu dit qu’il y a un inconscient de classe → habitus = comportements et préférences propres à une classe sociale donnée

→ touche toutes les dimensions de l’existence (argent, morale, travail, religion…), tout est inclus dans l’habitus

→ la moralité est “typique” de la classe moyenne : les classes supérieures ont des passe-droits et des privilèges alors que celles basses ont tendance à accepter certains délits pour survivre


Dans ce contexte, pourquoi certaines professions culturelles sont vues comme supérieures à d’autres?

→ il y a la haute culture : culture de l’élite, de la classe dominante ( en France = élite parisienne, professions libérales…)

La classe sociale dominante va imposer ses normes culturelles et son idéologie (concept de l’idéologie vient de Marx) à l’ensemble de la société et notamment aux classes inférieures via les médias contrôlés par cette élite mais aussi l’école avec les programmes choisis = culture scolaire 

→ cela explique pq la réussite scolaire est corrélée aux PCS = catégories socioprofessionnelles   des parents et du capital culturel de ceux-ci (en gros les classes sociales et leurs bagages) 

→ des gens tout aussi brillants que nous voir plus ne peuvent pas avoir les mêmes opportunités : on a besoin de connaissances préalables (liées à l’éducation)


⇒ IL Y A UN DÉTERMINISME SOCIAL

idéologie : système de valeurs et de normes qui prétend être universel alors qu’il est en fait l’expression de la vision du monde et des intérêts d’une classe particulière

→ exemple de la méritocratie (coeur de l’idéologie contemporaine dominante) : si on veut, on peut = les différences de statut social et de revenus sont uniquement liés à la quantité d’effort

→ défend les intérêts de la classe dominante : valorisation de l’individualisme contre un engagement collectif et social, mythe de la responsabilité de l’individu (on est entièrement responsable de notre destin),  justification du salariat, mythe du self made man, (on peut partir de rien et réussir beaucoup) (ex: Jeff Bezos qui crée Amazon à partir de rien, sauf un prêt de 500 millions de ses parents, Bernard Arnaud qui part des entreprises de ses parents et de sa meuf)

⇒ présuppose l’égalité des chances, or elle n’existe pas

→ paradoxe de l’héritage : c’est les classes aisées qui défendent l’héritage alors que ce n’est pas du mérite ( → T. Piketty propose la mise en commun des héritages, on gagnerait ainsi tous par génération )



⇒ Les discours extrémistes peuvent donc être stratégiques pour élargir la fenêtre d’Overton et donc que des propos qui nous paraissent choquants de base le soient moins car atténués par d’autres encore plus choquants.






BILAN:
La connaissance de soi est si difficile qu'elle est vouée à n'être que partielle. D'un côté, sur le plan psychologique, on ignore une grande partie des activités qui se passent en nous : je ne connais pas mes refoulements, mes règles, mes valeurs intériorisées, je suis déterminé par mes traumatismes passés. Ce déterminisme psychologique met en cause mon autonomie réelle (est-ce que mes décisions sont toutes libres ?)

En plus de ça, on a un niveau social et notre vision du monde et de nous-mêmes est entièrement déterminée par notre classe sociale d'origine jusque dans les préférences culturelles. 

Plus encore, je suis à la merci de la classe dominante qui dispose de tous les organes de diffusion (presse, éducation…)


Comment savoir ce qui est véritablement moi et ce qui appartient à la société?