Synthèse Comportement

Chapitres 1 et 2

  • Adaptation Sensorielle (sensory adaptation): Réduction temporaire de la sensibilité d’un organe sensoriel causée par une stimulation répétée ou excessive.

  • Apprentissage (learning): Changement durable dans les mécanismes (processus) du comportement impliquant des stimulus et des réponses spécifiques résultant d’une expérience antérieure avec des réponses et des stimulus semblables.

  • Comportement appétitif (appetitive behavior): Comportement qui se produit au début d’une séquence naturelle de comportements et qui permet à un organisme d’être en contact avec le stimulus déclencheur.

  • Comportement consommatoire (consummatory behavior): Comportement qui permet d’amener une séquence naturelle de comportement à la consommation ou à son achèvement. Les réponses consommatoires sont généralement des schémas d'action spécifique.

  • Fatigue (fatigue): Altération temporaire du comportement due à une mise à contribution répétée ou excessive des muscles impliqués dans le comportement.

  • Habituation (habituation): Diminution progressive de l’intensité d’une réponse déclenchée suite à la présentation répétée d’un même stimulus déclencheur.

  • Maturation (maturation): Changement dans le comportement causé par le développement physique ou physiologique de l’organisme en l’absence d’expérience avec des événements particuliers de l’environnement.

  • Patron ou Schème d'action spécifique [Patron d’action modal] (modal action pattern (MAP)): Patron de réponse observé de façon quasi identique chez tous (ou presque) les membres d’une espèce. Les SAS sont utilisés comme unité de comportement dans les recherches éthologiques.

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  • Performance (performance): Ensemble des activités d’un organisme à un moment donné.

  • Processus d’habituation (habituation process): Mécanisme neural activé par la répétition d’un stimulus qui a pour effet de réduire la grandeur de la réponse déclenchée par le stimulus.

  • Processus de sensibilisation (sensitization process): Mécanisme neural qui a pour effet d’augmenter la grandeur de la réponse déclenchée par un stimulus.

  • Récupération spontanée (spontaneous recovery): Après une période de repos, augmentation de la réponse relativement au niveau observé après habituation ou extinction.

  • Réflexe (reflex): Relation entre un stimulus et une réponse qui ne dépend pas d’un conditionnement préalable. Un réflexe est un déclenchement constant de la réponse par un stimulus. On dit que le stimulus déclenche la réponse.

  • Sensibilisation (sensitization): Augmentation de l’intensité de la réponse (comportement provoqué) qui résulte de la présentation répétée d’un stimulus déclencheur ou de l’exposition à un stimulus neutre pour cette réponse.

  • Stimulus (pluriel stimuli): Tout événement physique, combinaison d’événements, ou relation entre événements. Le vocabulaire des stimulus classifie les différents aspects de l’environnement à peu près de la même façon que le vocabulaire des réponses classifie les différents aspects du comportement. Le terme fait référence à une instance d’une classe d’événements. Comme les réponses, les stimulus peuvent être décrits en termes de propriétés physiques ou de propriétés comportementales, de même qu’ils peuvent être définis en termes de classes descriptives ou fonctionnelles (voir Opérant). Les usages dans le vocabulaire des stimulus ne sont pas aussi clairement différenciés que dans le vocabulaire des réponses. Le terme peut faire

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  • Référence aux acceptions suivantes:
    • Instance spécifique d’événements physiques (par exemple le son d’une cloche).
    • Combinaisons d’événements, appelés parfois stimulus composés ou stimulus complexes (par exemple, les opérations d’alimentation qui s’accompagnent de composants visuels et auditifs).
    • Absence d’événements (par exemple extinction totale de la lumière utilisée comme stimulus).
    • Relation entre événements (par exemple, la relation d’appariement dans un problème d’appariement au stimulus).
    • Propriétés physiques spécifiques d’événements (par exemple, le vert comme stimulus même si ce n’est qu’une des nombreuses propriétés de la lumière présentée).
    • Classes définies par des propriétés physiques (par exemple, une classe de stimulus définie comme étant toutes les lumières comprises entres certaines limites d’intensités et de longueurs d’ondes, spécifiant les stimulus présentés durant une expérience).
    • Classes définies en termes de fonctions comportementales (par exemple, classes de stimulus discriminatifs efficaces ou classes de stimulus efficaces comme renforçateurs ou punisseurs).
  • Quand le terme stimulus est utilisé de manière descriptive, les continuums ou dimensions sur lesquels les stimulus varient (par exemple, intensité, longueur d’onde ou fréquence, superficie, durée) peuvent être envisagés de deux façons au moins: un changement dans une des propriétés du stimulus peut être considéré comme produisant un changement dans le stimulus ou bien comme changement d’un stimulus en un autre stimulus. L’usage est habituellement déterminé par les facilités de description plutôt que par convention (par exemple, ‘la lumière est passée du bleu au vert’ est équivalent a ‘la lumière verte est remplacée par une lumière bleue’’). Quand le terme stimulus est utilisé d’un point de vue fonctionnel, un événement n’est pas un stimulus tant qu’il n’a pas été constaté qu’il contrôle un comportement observable. Dans cette acception, la définition devient un problème comportemental: cela dépend des limites à l’intérieur desquelles différents événements ou leurs propriétés peuvent devenir efficaces pour contrôler le comportement (voir Psychophysique). De plus, les classes fonctionnelles peuvent souvent être caractérisées verbalement alors même que leurs limites ne peuvent être spécifiées convenablement en terme physique (par exemple, un stimulus rouge n’inclut pas nécessairement les longueurs d’ondes dans la région rouge du spectre; autres exemples: les sourires, froncements de sourcils, et autres expressions faciales utilisées comme stimulus). Donc des classes fonctionnelles peuvent être plus fondamentales que des classes descriptives. Dans la mesure où les

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  • Pratiques scientifiques de l’analyste du comportement doivent être déterminées par le comportement agissant comme un stimulus, ceci semble approprié.

  • Stimulus déclencheur (releasing stimulus): Terme éthologique pour désigner un stimulus déclenchant une configuration ou une séquence stéréotypée de comportement.

  • Stimulus supranormal (supernormal stimulus): Stimulus artificiellement exagéré déclenchant des réponses inhabituellement intenses ou ayant une probabilité plus grande de déclencher un patron d’action spécifique que son homologue naturel.

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  • Chapitre 3 Autofaçonnage (façonnage automatique) ou suivi de la trace (traque du signal) (autoshaping or sign tracking): Mouvement dirigé vers un stimulus (avec éventuellement contact) qui signalé la disponibilité d’un renforçateur positif, comme la nourriture.

  • Aversion gustative (aversion-tasting): Rejet des substances ayant un certain goût après que leur ingestion a été suivie un certain temps après par des douleurs gastro-intestinales ou des nausées. Cela peut être interprété comme un cas de conditionnement répondant (où la douleur gastro-intestinale est le SI et le goût devient le SC). Dans tous les cas, une des caractéristiques remarquables est le long délai (parfois plusieurs heures) entre le SC et le SI (conditionnement de délai).

  • Conditionnement arrière (backward conditioning): Procédure de conditionnement pavlovien dans lequel le stimulus conditionnel suit le stimulus inconditionnel, au lieu de le précéder.

  • Conditionnement avant (forward conditioning): Procédure de conditionnement pavlovien dans lequel le stimulus conditionnel précède le stimulus inconditionnel.

  • Conditionnement de délai (delayed conditioning): Procédure de conditionnement pavlovien dans laquelle le stimulus conditionnel commence avant le début du stimulus inconditionnel. Le SC peut continuer pendant le SI, ou se terminer quand le SI commence.

  • Conditionnement inhibiteur ou procédure d’inhibition pavlovienne (inhibitory conditioning or pavlovian inhibition procedure): Procédure dans laquelle le stimulus conditionné devient un signal de l’absence du stimulus inconditionnel.

  • Conditionnement pavlovien (pavlovian conditioning): Modification d’un comportement répondant par des contingences stimulus-stimulus. Egalement appelé

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  • Conditionnement classique ou conditionnement répondant ou conditionnement de type I.

  • Conditionnement de la trace (trace conditioning): Procédure de conditionnement pavlovien dans lequel une brève présentation du SC est suivie par le SI. Contrairement au conditionnement à délai court, il y a un intervalle temporel, généralement inférieur à 5 s, entre la fin du SC et le début du SI.

  • Conditionnement simultané (simultaneous conditioning): Procédure de conditionnement pavlovien dans laquelle le stimulus conditionnel et le stimulus inconditionnel sont présentés en même temps.

  • Pseudo-conditionnement (pseudo-conditioning): Augmentation de la réponse à un stimulus neutre dont la présentation est associée à celle d’un stimulus inconditionnel (SI) en l’absence de l’établissement d’une association entre ce stimulus et le SI.

  • Procédure de contrôle aléatoire (random control procedure): Procédure dans laquelle les stimulus neutres et inconditionnels sont présentés à des moments aléatoires l’un par rapport à l’autre.

  • Procédure de contrôle (explicitement) non apparié (explicitly unpaired control): Procédure dans laquelle les stimulus conditionnels et inconditionnels sont présentés mais avec un temps suffisamment long entre les deux pour qu’ils ne soient pas associés.

  • Réponse conditionnée ou conditionnelle (RC) (conditioned or conditional response - CR): Réponse qui apparaît suite à la présentation d’un stimulus conditionné. Cette réponse est souvent liée à la réponse inconditionnelle.

  • Réponse inconditionnelle ou inconditionnée (RI) (unconditioned or unconditional response - UR): Réponse qui apparaît suite à la présentation d’un stimulus sans entraînement préalable.

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  • Stimulus conditionné ou conditionnel (SC) (conditioned or conditional stimulus - CS): Stimulus neutre initialement pour une réponse donnée qui, suite à une présentation répétée avec un stimulus inconditionnel, acquiert une valeur de déclencheur (stimulus conditionnel excitateur). Ou stimulus neutre initialement pour une réponse donnée qui, suite à une présentation répétée seule sans un stimulus inconditionnel, acquiert une valeur d’inhibiteur (stimulus conditionnel inhibiteur).

  • Stimulus inconditionnel ou inconditionné (SI) (unconditioned or unconditional stimulus - US): Stimulus qui déclenche une réponse particulière sans entraînement préalable.

  • Suppression conditionnelle (conditional suppression): Suppression d’un comportement causée par la présentation d’un stimulus qui a acquis une valeur aversive par association avec un stimulus aversif.

  • Test de retardement (retardation of acquisition test): Procédure de test qui permet d'identifier un stimulus comme inhibiteur conditionné si celui-ci est plus lent à acquérir des propriétés excitatrices qu’un autre stimulus.

  • Test de sommation (summation test or compound-stimulus test): Procédure de test qui permet d'identifier un stimulus comme inhibiteur conditionné si celui-ci réduit la réponse provoquée par un stimulus conditionnel excitateur.

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  • Chapitre 4 Apprentissage Stimulus-Réponse (S-R) (stimulus-response learning): Apprentissage d'une association entre un stimulus et une réponse, dont le résultat est que le stimulus devient déclencheur de la réponse.

  • Apprentissage Stimulus-Stimulus (S-S) (stimulus-stimulus learning): Apprentissage d'une association entre deux stimulus dont le résultat est que la présentation d'un des deux stimulus active la représentation de l'autre stimulus.

  • Conditionnement d'ordre supérieur (higher-order conditionning): Procédure dans laquelle un stimulus précédemment conditionné (SC1) est utilisé pour conditionner un nouveau stimulus (SC2).

  • Dévaluation du SI (US devaluation): Réduction de l'attrait d'un SI soit par aversion conditionnée, soit par satiation.

  • Effet d'augmentation ou de contre-blocage (augmentation or contra-blocking effect): Facilitation du conditionnement d'un nouveau stimulus en raison de la présence d'un stimulus préalablement conditionné.

  • Effet de blocage (blocking effect): Interférence dans le conditionnement d'un nouveau stimulus en raison de la présence d'un stimulus préalablement conditionné.

  • Effet d'exposition préalable au SI (US-preexposure effect): Interférence dans le conditionnement produit par une exposition répétée du SI avant la phase d'association avec le SC.

  • Effet d'inhibition latente (latent inhibition effect): interférence dans le conditionnement produite par l'exposition répétée du SC avant la phase de conditionnement.

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  • Homéostasie (homeostasis): concept introduit par Walter Cannon pour rendre compte des mécanismes qui ont pour fonction de maintenir des aspects critiques de la physiologie (glycémie, température) à l'intérieur de certaines limites de valeurs. Le niveau homéostatique est régulé par l'opération de rétroaction négative et des mécanismes de rétro propagation qui servent à contrer les effets qui éloignent les niveaux des valeurs adaptées pour l'organisme

  • Substitution du stimulus (stimulus substitution): Hypothèse stipulant que le résultat d'un conditionnement pavlovien amène une réponse au SC analogue à celle provoquée par le SI (le SC agit comme un substitut du SI).

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  • Chapitre 5 Comportement instrumental (instrumental behavior): Activité qui a pour effet de produire une conséquence particulière, l’accès à un renforçateur. Comportement dont les propriétés peuvent être modifiées par ses conséquences. Ce type de comportement est également appelé instrumental, et correspond souvent aux comportements appelés volontaires ou intentionnels dans le langage courant. Un comportement opérant est considéré comme émis parce qu’il est contrôlé principalement par ses conséquences plutôt que par un stimulus déclencheur.

  • Comportement superstitieux (superstitious behavior): Comportement dont la probabilité augmente en raison de son appariement fortuit avec l'apparition d'un renforçateur.

  • Comptage (counting): Nombre de fois où une réponse cible est émise au cours d'une période d'observation.

  • Contiguïté (contiguity): Occurrence de deux événements (par exemple, une réponse et un renforçateur) dans un délai très court.

  • Contingence réponse-renforçateur (response-reinforcer contingency): Relation d'une réponse à un renforçateur définie en termes de probabilité que la réponse soit renforcée comparée à la probabilité d'obtenir le renforçateur en l'absence de cette réponse.

  • Contraintes biologiques (belongingness): Nécessité de l’existence préalable d’une relation entre le renforçateur et la réponse dans le répertoire comportemental de l’organisme, pour établir un apprentissage.

  • Contraste négatif (negative constrast): Réponse moins importante pour obtenir un renforçateur en plus petite quantité ou moins désiré après une expérience avec un

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  • Renforçateur plus désiré ou en quantité plus grande qu'en l'absence d'une telle expérience.

  • Contraste positif (positive constrast): Réponse plus importante pour obtenir un renforçateur après une expérience avec un renforçateur moins désiré ou en quantité plus faible qu'en l'absence d'une telle expérience.

  • Critère d'apprentissage (learning criterion): Référence pour considérer un changement de comportement relativement à un niveau de base.

  • Débit de réponse (rate of responding or Response rate): Nombre de réponses rapporté au temps d'observation, le plus souvent ramené en unité de temps standard (par minute, heure, etc.)

  • Dérive Instinctive (instinctive drift): Eloignement progressif d'un comportement instrumental de la réponse requise pour des renforcements de réponses spécifiques de l'espèce, relative au renforçateur ou à d'autres stimulus dans la situation expérimentale.

  • Échappement (escape): voir Renforcement négatif

  • Effet de la résignation apprise (learned-helplessness effect): Interférence dans l'apprentissage de nouvelles réponses instrumentales suite à l'exposition à une stimulation aversive inéluctable (impossible à éviter ou impossible d’y échapper).

  • Évitement (avoidance): voir Renforcement négatif

  • Façonnage (shaping): Renforcement d'approximations successives d'une réponse opérante donnée.

  • Latence de réponse (latency): Quantité de temps s'écoulant entre un point de référence temporel et l'apparition de la réponse.

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  • Loi de l’effet (law of effect): Principe du comportement instrumental proposé par Thorndike qui stipule que si une réponse en présence d’un stimulus est suivie d’un événement satisfaisant, alors l’association entre le stimulus et la réponse sera renforcée; si la réponse est suivie d’un stimulus nuisible ou non satisfaisant, l’association sera alors affaiblie.

  • Magnitude (magnitude): Intensité, force du comportement.

  • Niveau de base (baseline): Performance stable et généralement reproductible, sur laquelle les effets des variables expérimentales peuvent être observés.

  • Procédure de marquage (marking procedure): Procédure dans laquelle la réponse opérante est immédiatement suivie par un événement distinctif (flash lumineux par ex.) qui permet de contrer les effets délétères du délai lorsque la relation temporelle est longue.

  • Procédure en opérant libre (free-operant procedure): Méthode de conditionnement instrumental qui permet la répétition de la performance d’une réponse instrumentale sans l’intervention de l’expérimentateur.

  • Procédure par essais discrets (discrete-trial procedure): Méthode de conditionnement instrumental dans laquelle l’organisme peut produire la réponse instrumentale uniquement durant une période spécifiée, déterminée soit par le placement de l’organisme dans la chambre expérimentale, soit par la présentation d’un stimulus.

  • Punition (positive) (punishment): Procédure de conditionnement instrumentale dans laquelle il y a une contingence positive entre la réponse opérante et un stimulus aversif. Lorsque la réponse est émise, le stimulus aversif est distribué. Si la réponse n'est pas émise, le stimulus aversif n'est pas distribué.

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  • Punition négative (omission training): Procédure de conditionnement instrumentale dans laquelle il y a une contingence négative entre la réponse opérante et un stimulus renforçateur. La réponse opérante a pour effet de mettre fin à la présence d'un stimulus appétitif.

  • Relation temporelle (temporal relation): Intervalle de temps entre la réponse opérante et le renforçateur.

  • Renforçateur conditionné (conditionned reinforcer): stimulus neutre au départ qui devient renforçateur par association avec un renforçateur primaire ou déclencheur.

  • Renforçateur secondaire (secondary reinforcer): voir Renforçateur conditionné .

  • Renforcement différentiel d'autres comportements (differential Reinforcement of other behavior - DRO): Procédure de conditionnement instrumentale dans laquelle il y a une contingence positive entre certaines réponses autre qu'une réponse cible et un stimulus renforçateur.

  • Renforcement négatif (negative reinforcement): Procédure de conditionnement instrumentale dans laquelle il y a une contingence négative entre la réponse opérante et un stimulus aversif. La réponse opérante a pour effet de produire l'élimination (échappement) ou d'empêcher l'apparition d'un stimulus aversif (évitement). Si la réponse n'est pas produite, le stimulus apparaît ou se maintient.

  • Renforcement positif (positive reinforcement): Procédure de conditionnement instrumentale dans laquelle il y a une contingence positive entre la réponse opérante et un stimulus renforçateur. Lorsque la réponse est émise, le renforçateur est distribué. Si la réponse n'est pas émise, le renforçateur n'est pas distribué.

  • Réponse intérimaire (interim response): Réponse dont la fréquence augmente après la distribution d'un renforçateur périodique et décroît au fur et à mesure que le temps de la distribution approche.

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  • Réponse opérante (operant response): Réponse définie par les effets qu'elle produit sur l'environnement. Un opérant est une classe de réponses qui ont toutes le même effet. Chacune de ces réponses est considérée comme un exemplaire de l’opérant.

  • Réponse terminale (terminal response): Réponse dont la probabilité est plus élevée à la fin de l’ intervalle séparant deux présentations successives d’un renforçateur, lorsque cet intervalle a une durée fixé au cours de la période d’observation.

  • Stimulus appétitif (appetitive stimulus): Stimulus qui peut être utilisé pour renforcer positivement une réponse opérante.

  • Stimulus aversif (aversive stimulus): Stimulus qui peut être utilisé pour punir positivement une réponse opérante.

  • Taux de suppression (suppression ratio): Nombre de réponses observées en phase expérimentale rapporté à la somme du nombre de réponses observées juste avant la phase expérimentale et du nombre de réponses observées en phase expérimentale. Si l'apprentissage n'a pas d'effet, la valeur est de 0,5.

  • Temps inter réponses (inter-response time – IRT): Intervalle de temps entre deux réponses successives.

  • Topographie de la réponse (topography of response): Forme ou configuration du comportement.

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  • Chapitre 6 Autocontrôle (self control): Caractéristique consistant à choisir le renforçateur ayant la valeur la plus élevée, même si le délai de distribution est long et que d’autres renforçateurs de moindre valeur sont immédiatement disponibles.

  • Biais de réponse (response bias – b): Dans la loi d’adéquation généralisée, paramètre qui permet d’ajuster la loi lorsque les renforçateurs sont différents (l’un des renforçateurs peut être préféré aux autres) ou que certaines réponses nécessitent un effort plus important que d’autres.

  • Disponibilité limitée (limited hold): Restriction concernant le temps pendant lequel un renforçateur est disponible. La réponse ne sera renforcée que si elle intervient avant la fin de la période de disponibilité limitée.

  • Enregistrement cumulatif (cumulative record): Graphique représentant le nombre de réponses en fonction du temps. L'axe horizontal représente le temps et l'axe vertical le nombre cumulé de réponses.

  • Feston dans les programmes d’intervalle fixe (fixed-interval scallop): Dans les programmes à intervalle fixé, accélération progressive du débit de réponse entre deux renforcements successifs.

  • Impulsivité (impulsivity): Caractéristique consistant à choisir le renforçateur le plus immédiatement disponible quelle que soit sa valeur.

  • Loi d’adéquation (matching law): Loi du comportement concernant la performance dans le cas d’opérants concurrents qui établit que le débit de réponse relatif pour chacune des possibilités de réponses est en adéquation avec le taux de renforcement relatif pour chacune de ses possibilités. Formulation quantitative stipulant que les débits relatifs de différentes réponses tendent à égaler les taux relatifs de renforcement produits par ces réponses.

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  • Loi d’adéquation généralisée (generalized form of matching law): Loi d’adéquation proposée par Baum, permettant de prendre en compte la sensibilité aux contingences, la préférence d’un renforçateur pour un autre, l’effort pour obtenir un renforçateur ou pour passer d’une modalité de réponse à une autre.

  • Maximisation (maximizing): Hypothèse qui stipule que les organismes distribuent leurs réponses sur les différentes possibilités de réponses de façon à obtenir le maximum de renforçateurs possibles.

  • Mélioration (melioration): Un des mécanismes tentant de rendre compte de la loi d’adéquation qui se traduit par le fait que l’allocation du temps à chacune des classes de réponses est effectuée de façon à ce que tous les taux de renforcement locaux restent égaux.

  • Molaire (molar): Propriété des modèles qui rendent compte de l’évolution d’un comportement en considérant la distribution des réponses et des renforçateurs sur une période d’étude longue (durée de la session, jour, mois, etc.).

  • Moléculaire (molecular): Qualifié des modèles qui rendent compte de l’évolution d’un comportement en considérant l’émission de chacune des réponses successivement dans le temps.

  • Pause post-renforcement (post reinforcement pause): Dans les programmes à intervalle fixé et les programmes à ratio fixé, pause dans les réponses qui se produit après la distribution du renforçateur. Durant cette période le débit de réponse est quasi-nul.

  • Programme à ratio fixe (fixed-ratio schedule - FR): Programme dans lequel un nombre fixé de réponses doit être produit pour que la réponse suivante soit renforcée.

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  • Programme à ratio variable (variable-ratio schedule - VR): Programme dans lequel un le renforçateur est distribué après un certain nombre de réponses, variable d’essais en essais. La valeur indiquée après VR correspond à la moyenne du nombre de réponses pour obtenir le renforçateur sur la durée d’observation.

  • Programme de renforcement (schedule of reinforcement): Programme qui détermine quand et comment l'occurrence de la réponse sera suivi par la délivrance du renforçateur.

  • Programmes à intervalle (interval schedule): Programme de renforcement dans lequel le renforçateur est délivré pour la première réponse émise après qu’une certaine quantité de temps de durée se soit écoulée depuis la cessation du dernier renforçateur ou depuis le début de l’essai.

  • Programmes à ratio (ratio schedule): Programme dans lequel le renforcement dépend uniquement du nombre de réponse que l'organisme a produit. On utilisé également le terme Raison. Autre définition: programme dans lequel la dernière d’un nombre spécifié de réponses est renforcée.

  • Programmes concurrents (concurrent schedule): Procédure de renforcement complexe dans laquelle l'organisme peut choisir un programme de renforcement simple parmi deux ou plusieurs programmes disponibles simultanément.

  • Programme d’intervalle fixe (fixed-interval schedule _ FI): Programme de renforcement dans lequel le renforçateur est délivré pour la première réponse émise après qu’une certaine quantité de temps de durée fixé se soit écoulée depuis la cessation du dernier renforçateur.

  • Programme d’intervalle variable (variable-interval schedule _ VI): Programme de renforcement dans lequel le renforçateur est délivré pour la première réponse émise après qu’une certaine quantité de temps de durée variable se soit écoulée depuis la

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  • Cessation du dernier renforçateur. La valeur indiquée après VI correspond à la moyenne des durées de ces intervalles.

  • Programme de chaînes concurrentes (concurrent-chain schedule of reinforcement): Procédure de renforcement complexe dans laquelle l'organisme peut choisir durant une première étape parmi deux ou plusieurs programmes. Une fois le choix effectué, les possibilités non choisies deviennent indisponibles jusqu’au début d’un nouvel essai.

  • (ratio run ): Débit élevé et constant, observé après la pause post-renforcement dans les programmes à ratio fixé. Ce patron de réponse disparaît lorsqu’ est atteint le nombre de réponses nécessaire pour obtenir le renforçateur et que celui-ci est effectivement distribué.

  • (ratio strain): Dans les programme a ratio fixé, cessation de la réponse qui se produit quand le nombre de réponses requis augmente trop rapidement.

  • Renforcement continu (continuous reinforcement - CRF) Programme de renforcement dans lequel chaque réponse instrumentale produit le renforçateur. (Renforcement de toutes les réponses à l’intérieur d’une classe d’opérant).

  • Renforcement intermittent (intermittent reinforcement): Programme de renforcement dans lequel toutes les réponses ne sont pas renforcées.

  • Renforcement partiel (partial reinforcement): voir Renforcement intermittent

  • Sous-adéquation (undermatching): Dans la loi d’adéquation généralisée, sensibilité moindre aux taux relatifs de renforcement que prédit par la loi d’adéquation.

  • Taux global de renforcement (global rate of reinforcement): Taux de renforcement calculé sur la durée totale de la période d’observation.

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  • Taux local de renforcement (local rate of reinforcement): Taux de renforcement calculé non sur la durée totale de la période d’observation mais sur la durée passée sur une modalité de réponse.

  • Valeur d'actualisation (value-discounting): Valeur d’un renforçateur pour un organisme, à un moment donné, en fonction de sa valeur réel et du moment de sa distribution effective.

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  • Chapitre 7 Courbe de demande (demand curve): Relation entre la quantité vendue d’un produit et le prix de ce produit.

  • Distribution préférentielle d’activité: voir Point idéal comportemental

  • Élasticité de la demande (elasticity of demand): Degré selon lequel le prix influence la consommation ou l’achat d’un produit. Si le prix a un effet important sur la consommation, l’élasticité est grande. Si le prix a peu d’effet sur la consommation l’élasticité est faible.

  • Hypothèse de la privation de la réponse (response-deprivation hypothesis): Hypothèse selon laquelle la restriction d’une réponse en deçà de son niveau de basé est suffisant pour faire de cette réponse un renforçateur positif efficace.

  • Modèle de déviation minimale (minimum-deviation model): Ce modèle stipule qu’ à la suite de la mise en place d’une contingence réponse-renforçateur, les organismes répondent de manière à se maintenir aussi près que possible de leur point idéal comportemental.

  • Modèle du déséquilibre (desequilibrium model): Modèle utilisé en analyse appliqué du comportement qui pose que les effets du renforcement sont produits par la restriction de la possibilité de produire une réponse permettant l’accès à un renforçateur, à un niveau plus bas que celui observé en période d’accès libre. (voir Hypothèse de la privation de la réponse).

  • Point idéal comportemental (behavioral bliss point): Distribution préférée des activités d'un organisme avant l'introduction d'une procédure de conditionnement opérant qui va créer des contraintes et des limitations sur l'allocation des réponses.

  • Principe de Premack (Premack principle): voir Principe de probabilité différentielle.

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  • Principe de probabilité différentielle (differential probability principle): Principe qui postule que le renforcement dépend de la différence de probabilités, évaluées pendant le niveau de basé, entre la réponse opérante et la réponse agissant comme renforçateur. Plus cette dernière a un une probabilité élevée relativement à la réponse opérante, plus elle pourra être utilisée comme renforçateur.

  • Théorie de la réponse consommatoire (consummatory response theory): Théorie qui postule que ce ne sont pas les stimulus mais les comportements consommatoires typiques de l’espèce (manger, boire, etc.) qui constituent les éléments critiques du renforcement .