(H1) Principales bactéries en gynécologie-obstétrique et néonatalogie
Principales Bactéries en Gynécologie-Obstétrique et Néonatalogie
Introduction
Présentation par Isabelle Hernandez pour SMa2 2024-2025
Bactéries
Définition : micro-organisme procaryote unicellulaire sans noyau.
Types de bactéries :
Unicellulaires
Pluricellulaires (généralement filamenteuses)
Développement en communauté complexe adhérant à une surface et enrobé d'une matrice d'exopolysaccharides = biofilm.
Formes: sphériques (coques), allongées (bacilles), spiralées (tréponèmes).
Coloration de Gram
Mise au point en 1884 par Hans Christian Gram.
Méthode :
Coloration initiale avec le violet de gentiane.
Bactéries Gram+ deviennent violettes.
Bactéries Gram- apparaissent en rose après recoloration à la fuschine.
Utilisé pour la classification et identification des bactéries en fonction de leur taille et forme.
Colonisation Bactérienne des Organes Généraux Féminins
Deux secteurs microbiologiques :
Vulve, vagin, exocol : colonisés par la flore commensale.
Endocol, cavité utérine, cavité tubaire, pelvi-péritoine : stériles.
Milieu Vaginal
Phase liquide : riche en eau et substances d'origine plasmatique.
Éléments solides :
Cellules vaginales exfoliées
Leucocytes
10^6 - 10^12 bactéries/gramme de sécrétion vaginale.
Flore Vaginale Normale
Flore Dominante
Lactobacilles :
Lactobacillus crispatus, gasseri, jensenii, iners.
Concentration usuelle : 10^5 - 10^8 bactéries/gramme.
Évolution de la Flore Vaginale
Variations au cours du cycle menstruel et de la journée.
Nature et composition des lactobacilles peuvent varier.
Groupes de Bactéries selon Origine Écologique
Trois groupes selon CNGOF 2006 :
Flore bactérienne de portage habituel (dominante).
Flore bactérienne issue de la flore digestive (colonisation fréquente).
Hôtes usuels de la flore oropharyngée (rare).
Flore Bactérienne de Portage Habituel
Spécifiquement adaptée à la cavité vaginale : 1 à 4 espèces de lactobacilles = Flore de Doderlein.
Flore Bactérienne Issue de la Flore Digestive
Colonisation fréquente des voies génitales par Streptococcus agalactiae, E. coli, et d'autres.
Présence possible de bactéries anaérobies et Mycoplasmes.
Vaginoses Bactériennes
Prolifération bactérienne, souvent avec disparition des lactobacilles
Bactéries en cause :
Gardnerella vaginalis,
Bactéries anaérobies,
Mycoplasma hominis.
Signes cliniques :
Leucorrhées malodorantes
pH vaginal > 4,5.
Diagnostic de Vaginoses
Utilisation du score de Nugent basé sur coloration de Gram.
Gardnerella vaginalis
Présente chez 11,5-69% des femmes asymptomatiques.
Recherche unique de cette bactérie a une faible valeur prédictive positive.
Mycoplasma genitalium et hominis
Bactéries sans paroi, souvent impliquées dans vaginoses.
Diagnostic : amplification génique (PCR).
Infections Sexuellement Transmissibles
Chlamydia trachomatis
IST bactérienne la plus répandue.
Principalement asymptomatique.
Symptômes chez les femmes : dysurie, leucorrhées, douleurs pelviennes.
Diagnostic : PCR sur échantillon d’urine ou prélèvements.
Gonocoque : Neisseria gonorrhoeae
Bactérie aérobies Gram négatif.
Infections : urétrites, cervicites, endométrites.
Syphilis
Treponema pallidum
Contamination directe, contagiosité élevée.
Manifestations : chancre, lésions cutanées, complications neurologiques.
Diagnostic : sérologique, traitement par pénicilline.
Infection Maternelle et Néonatale
Escherichia coli
Gram négatif, souvent responsable de septicémies et méningites néonatales.
Transmission possible par voie transplacentaire.
Streptococcus agalactiae
Cocci gram positif, colonisation de 10 à 30 % des femmes en fin de grossesse;
Responsable d'infections néonatales graves.
Prévention par prélèvement vaginal systématique.