CHAPITRE 4 : QUESTIONS D’ETHIQUE AU TRAVAIL

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Qu’est-ce qu’un SEPP ?

  • SEPP = Service Externe de Prévention et Protection au travail

  • Obligatoire pour toute entreprise belge de plus de 2 personnes

  • 10 SEPP en Belgique, statut ASBL

  • Missions : sécurité, santé, ergonomie, hygiène, bien-être des travailleurs

  • Équipe : médecins du travail, spécialistes sécurité/ergonomie, hygiénistes, psychologues (CPAP)

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Rôle du psychologue en SEPP (CPAP)

  • CPAP = Conseiller en Prévention Aspects Psychosociaux

  • Souvent psychologue clinicien avec master complémentaire en gestion des risques/bien-être + 5 ans d’expérience

  • Deux grands rôles :

    • Prévention : analyses de risques, formations, mesures préventives

    • Intervention :

      • Analyse de risque spécifique

      • Sessions stress

      • Tough times (accompagnement global)

      • Interventions psychosociales (médiation de conflits internes)

  • Rôle neutre, jamais de prise de parti

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Cadre légal du SEPP

  • Loi du 4 août 1996 sur le Bien-être des travailleurs, élargie en 2014

  • Intègre sécurité, santé, stress, qualité/conditions de travail, risques psychosociaux

  • Intégrée dans le Code sur le bien-être au travail

  • Différencie prévention (éviter les risques) et intervention (aider les victimes de risques psychosociaux)

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Facteurs de risques psychosociaux (RPS)

  • 5 facteurs principaux :

    1. Organisation du travail (structure, communication)

    2. Contenu du travail (nature des tâches)

    3. Relations de travail (collègues, hiérarchie)

    4. Conditions de travail (contrat, horaires, congés)

    5. Environnement de travail (physique : chaleur, poussière, matériel…)

  • Exemples de RPS : stress, burnout, harcèlement, discrimination, conflits, violence, diffamation

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Éthique et CPAP

  • Pas de code de déontologie spécifique au CPAP

  • Pas d’organe disciplinaire indépendant, mais contrôle fédéral du bien-être (CBE)

  • Les psychologues-CPAP restent soumis au code de déontologie du psychologue1

  • Code international d’éthique (CIST, 1992, évolutif) :

    • Confidentialité

    • Indépendance de jugement

    • Évaluation des risques

    • Promotion du bien-être

    • Équité, non-discrimination

    • Collaboration interprofessionnelle

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Principes éthiques en pratique CPAP

  • Intégrité et respect de la dignité

  • Impartialité et neutralité en cas de conflit

  • Confidentialité

  • Travail multidisciplinaire

  • Protection/surveillance de la santé (médecin du travail)

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Co-PREV et organisation des SEPP

  • Co-PREV = association supra-organisationnelle des SEPP

  • Rôle :

    • Positionnement sur initiatives législatives

    • Définition de règles (ex : harcèlement moral = 3 mois minimum)

    • Échanges de pratiques et discussions de cas

    • Points de contact centralisés avec :

      • Administrations publiques

      • Partenaires sociaux

      • Autres institutions publiques/semipubliques

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Points à retenir sur le SEPP et le CPAP

  • SEPP : prévention et intervention pour le bien-être au travail

  • CPAP : psychologue spécialisé, rôle neutre, soumis au code de déontologie

  • Risques psychosociaux : multiples origines, prise en charge adaptée

  • Éthique : confidentialité, impartialité, intégrité, collaboration

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Indépendance et conflits d’intérêts du CPAP

  • Le CPAP (Conseiller en Prévention Aspects Psychosociaux) est censé être indépendant dans sa gestion des dossiers.

  • Problème : le CPAP est payé par le SEPP, qui est lui-même payé par l’employeur.

  • Risque de conflits d’intérêts entre l’intérêt de l’employeur et celui du travailleur.

  • Exemples de pressions de l’employeur :

    • Modifier les conclusions d’analyses ou d’interventions

    • Demander la transmission d’informations confidentielles

    • Chercher à influencer le CPAP ou demander des missions non-légales

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Pratiques douteuses et pressions

  • Exemple : Un travailleur peut être licencié avant qu’une demande d’intervention soit formalisée.

  • Parfois, l’employeur tente d’influencer le CPAP ou d’obtenir des informations confidentielles.

  • Normalisation des SEPP : tous fonctionnent de la même façon, ce qui limite la pression des employeurs.

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Suivi des mesures

  • Après la mise en place de mesures, le suivi dépend du travailleur : c’est à lui de recontacter le SEPP si besoin.

  • Limite : Si rien ne change dans l’environnement, le travailleur doit revenir, ce qui peut décourager la démarche.

  • Le CPAP fait rarement un suivi proactif.

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Maintien du travailleur et lenteur des SEPP

  • Si l’employeur est l’harceleur, le SEPP ne peut pas agir contre lui.

  • Peu de changements possibles dans ce cas.

  • Les délais d’intervention et la charge de travail des SEPP limitent la rapidité et l’efficacité des actions.

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Expertise et limites du CPAP

  • Titre de CPAP :

    • Master en psychologie ou sociologie

    • Master complémentaire en gestion des risques/bien-être

    • 5 ans d’expérience

  • Certains conseillers n’ont pas encore ce titre, ce qui limite leur champ d’action.

  • Le CPAP n’est pas expert dans tous les domaines du travail.

  • L’efficacité dépend aussi des moyens financiers, du temps disponible et de la volonté de l’employeur.

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Attentes irréalistes des travailleurs

  • Les CPAP ne peuvent pas toujours répondre aux attentes des travailleurs, par exemple :

    • Porter plainte (depuis 2014, cela se fait à la police, pas au CPAP)

    • Faire reconnaître un vécu passé si la situation actuelle est stable

    • Obtenir une sanction ou réparation contre la personne mise en cause

    • Exiger des excuses ou une prise de conscience du comportement dysfonctionnel

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Éthique professionnelle en contexte SEPP

  • L’éthique du CPAP peut être mise à mal par :

    • Pressions de l’employeur

    • Limites du suivi

    • Attentes des travailleurs

    • Manque d’expertise ou de moyens

  • Importance de l’indépendance, de la confidentialité et du respect du code de déontologie du psychologue

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